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samedi 17 octobre 2015

LA MAIN D'ARCHER

La terre d'Hermès
 
L'homme, paraît-il, descend du singe. Faut croire qu'il a alors vachement bien évolué depuis cette métamorphose invraisemblable. Certains singes possèdent une faculté commune avec les hommes, celle de manipuler ou de faire usage d'instruments ou d'outils à telle ou telle fin. Mais l'homme est sans doute la créature la plus complexe sur cette planète, car en plus de ces capacités manuelles intrinsèques - des orfèvres il y en a parmi les hommes -, l'homme est un grand inventeur d'outils, d'instruments et de machines. La main  ou plutôt la poignée de l'homme dirige ce monde, toute positive quand elle est ouverte : la paume pour saluer, caresser, taper amicalement, créer, etc., et toute négative quand est elle hostile : le poing serré pour taper sur la table ou sur quelqu'un, pour étrangler, pour détruire, etc. Les outils que l'homme ne cesse d'inventer sont à l'image de sa main : ils ont tous un manche et une tête, et ils ont tous un usage double suivant les intentions de l'homme qui les tient. 
Prenez par exemple ce symbole du 20ème siècle, la faucille et le marteau du "prolétaire". Le marteau est facilement comparable à une main fermée, où le poing est la tête de marteau tandis que le manche est l'avant-bras. La faucille, elle, serait comparable à une main entrouverte pour cueillir, attraper. Assez de travail manuel, passons maintenant au travail intellectuel qui fait de l'homme ce qu'il est.et qui fait bouger sa main, son monde. Bien. L'illustration ci-dessus est une image fixe, statique ; nous avons besoin de lui donner une âme, càd une dynamique pour mieux la comprendre. Pas le temps pour les gif animés gif, donc il faut faire usage de l'outil humain par excellence : l'imagination. Il suffit de saisir le manche du marteau et d'assener des coups imaginaires, de taper comme un carillonneur, un forgeron, un orfèvre ou un charpentier. Et tout de suite, l'image est suivie d'un son, celui que vous avez déjà entendu qlq part au moins une fois dans la vie : le son grave du marteau, c'est une voix d'homme car basse, c'est le son lointain ou de l'éloignement. La faucille qui fauche du blé, c'est au contraire un son aigu, une voix de femme, un son de rapprochement. Vous voyez avec une peu d'imagination on arrive à voir dans ce symbole prolétaire tout simplement de l'art, du chant, de la musique. Et de la physique même ! Le marteau va prendre la couleur rouge tandis que la faucille va être en bleu, lire à ce sujet "effet Doppler" et voir la loi Hubble qui mena ensuite à la théorie du Big-Bang. Vous imaginiez un moment, avant de lire ce billet, que le symbole des prolétaires, la faucille et le marteau, pouvait être comparé à... un radar de gendarme ? Sans doute pas !     
Eh bien, il faut rester dans la même logique et redoubler d'efforts et d'imagination pour décortiquer la symbolique de l'Archer, Sagittaire, Chasseur ou Centaure cette fois (autrefois, durant l'antiquité, y avait pas de prolétaires ni de zodiaque coco :)). Chers amis, excusez-moi mais vous devez prendre toute la mesure de la pertinence de cet exemple dans la mesure où il nous offre une foison de notions, chose que l'on comprendra au fur et à mesure que l'on avancera dans ce billet. Voilà que c'est dit :)

Arc et Flèche. L'arc ou arcus en latin est, nous dit-on, étymologiquement est apparenté à l'anglois arrow "flèche". Vous préférez qu'on aille méli mélo, de fil en aiguille, ou que je commence par la fin plutôt ? D'accord, comme vous voudrez :) Eh bien, si, comme on l'a vu plus haut dans le texte, le symbole du prolétaire, la faucille et le marteau, s'est avéré comparable à un radar de gendarme, cette fois, le symbole de l'archer, du sagittaire, l'arc et la flèche vont s'apparenter à ça :
Livre où l'arc est le livre, la flèche la feuille, donc les Écritures aussi
Mais aussi à ça : un calendrier ou éphémérides

Et même à ça : nitra "guitare" en kabyle, ou autre instrument de musique, apparenté au centaure, vous ne l'aurez jamais imaginé !
Maintenant il faut revenir à la case de départ pour comprendre comment en est-on arrivé là ! Il faut juste retenir le mot clé Catho, pour le grec katholikos "universel" qui a donné catholique, et surtout la racine kabyle KT de kath "battre"  - sous cette forme ou d'autres WT weth "battre", WD "bas", GD (gadh) forme occlusive de KT (kath) -, et le verbe kabyle k'thil, kathel "mesurer".
Gamins on pensait que la meilleure des bagnoles se déterminait selon la dernière indication de l'échelle de vitesse sur le compteur du tableau de bord : kath "battre" est utilisé en kab pour désigner "combien fait la bagnole" (vitesse), donc la meilleure des caisses est forcément un bolide. Voici ce que c'est ce kath "battre" kabyle :
Les battements du coeur, le pouls, c'est aussi kath en kab. La peur c'est aussi kath ou sa forme occlusive gadh, u-gadh "voir peur" : c'est sans doute la flèche (ou l'aiguille) tendue ou l'arc tendu. J'espère que vous voyez sur ce compteur de vitesse l'arc et la flèche de l'archer/sagittaire/chasseur/centaure. Et que vous comprenez qu'il devrait y avoir une relation entre l'arc et l'échelle, la règle ou l'instrument (gradué) ou le compteur. Et que l'on peut y dénicher des chiffres, le calcul et les comptines. On y reviendra une autre fois, mais regardez un peu comment on peut faire disparaitre la flèche (l'aiguille) et l'arc-échelle en remplaçant le compteur classique "numérique" par un compteur digital, et tout se résume aux chiffres :
Vous comprendrez facilement que le sagittaire, l'archer dit l'arcifère "porteur d'arc" est chiffre. Enfin bref, on verra ça une autre fois, pour le moment revenons à nos moutons, forcément numériques :)

En réalité tout est parti de kath "battre" en kab qui s'applique à plusieurs choses, comme le battement de la pluie ou la chute de la pluie ou de neige (i kath ugeffur, ikath udhfel). C'est dans la goutte de pluie et dans le flocon de neige que l'on voit le "quant" d'antan, les chiffres qui ont permis aux hommes de compter le temps, de mesurer les distances, d'inventer le chant, etc. C'est le son, la mélodie des mots et des chiffres. Je vais vous épargner les détails, trop ennuyeux, qui ont abouti aux conclusions que vous me faites le plaisir de lire sur cette page. Voici donc certains rapprochements très intéressants à mon sens, dont certaines certitudes que voic, outre celle concernant le rapport religieux comme dit plus haut lorsque l'arc + la flèche, symbole de l'archer sagittaire, aurait une relation avec les Écritures :
1. Poids et Mesures : l'arc pour le poids, la flèche pour les mesures, et ce symbole du sagittaire serait l'équivalent antique de celui du bureau contemporain des poids et mesures BIPM
2. Etalon : étalon de poids (kilo ?) pour l'arc et de mesure (mètre) pour la flèche. Rectif importante au sujet du Centaure (mi-homme, mi-cheval) des anciens Crétois et Grecs : KN-cent en préfixe ferait allusion non pas au cheval (voire kon' "cheval" en russe) mais plus exactement à un (cheval) étalon. La notion de canon (droit) devrait s'apparenter à ce préfixe Ken- de centaure, tout comme le catholique "universel, général", ainsi que le kabyle kath "battre", puis segadh "chasseur", et surtout k'thil "mesurer".
3. Droit, droite, directe, Un, unité, uni, Unité de base, voire "fois" : c'est ici qu'il faudra aller chercher l'explication du mot catholique (droit ? monothéiste ?)
Et ce n'est pas tout, il y en a même des rapprochements anecdotiques comme le kabyle arru "écrire" qui va avoir la même origine que l'anglois arrow "flèche" apparenté à arcus "arc" en latin : sans doute à cause de l'outil !, le calame pour écrire, terme issu de roseau, canne. Il y a aussi une trace phénicienne indéniable dans le kath, weth "battre" en kabyle qui sera gadh, ugadh "avoir peur" comme le gad "muraille, mur" en phénicien, ex.dans agadir "forteresse" en berbère et phénicien (cadix autre variante). Il se trouve qu'outre igidher "l'aigle" en kabyle et berbère pour cette même racine berbère et phénicienne, le kabyle/berbère possède aussi un autre terme pour un autre animal, la chèvre ou le bouc, tha-ghadT, aghadh respectivement (goat en anglois)... et on retombe sur les chiffres et les livres avec la chèvre et le bouc ! Comme quoi l'anglois book "livre" n'est pas loin de bouc, mais surtout de bow "arc" en anglois même. 
Bref, l'arc c'est aussi l'art d'écrire. Et l'archer, le sagittaire va prendre dans notre monde moderne la fonction de... secrétaire ! On vient de découvrir ce que signifie vraiment agadhir "grenier, forteresse" en kabyle et berbère, et en phénicien jadis, en comparant ce terme au latin secretarium de secrétaire pour le sens "lieu où sont conservés les secrets, les trésors". Plus clairement encore, kath "battre" en kabyle, de la même racine que gadh "rempart, mur" d'Agadhir, c'est aussi frapper une monnaie (le marteau revêt une toute autre symbolique dans ce contexte), c'est à dire que le terme agadir à lui seul nous fait remonter jusqu'à l'antiquité (période punique, phénicienne) pour nous apporter la preuve que agadir, une institution fondamentale chez les Berbères, est avant tout synonyme d'un État qui a toujours existé chez nous.
Maintenant il faut qu'on s'explique avec certains camarades qui ont fait main basse sur tout ce qui fait l'histoire des nordafs. Ce kath "battre" kabyle ou gadh "rempart, mur, muraille" serait peut-être non pas le marteau mais l'enclume, et son équivalent sémitique, arabe en Orient serait sour "mur", lui-même pouvant être lié à sourd, puis à solde, soldat - comme le nom de la ville de Sour en arabe anciennement Tyr : il n'y a aucune trace de gad "rempart, mur" phénicien et berbère alors qu'on est en Phénicie orientale, au Sud-Liban. Etonnant, non ? Il semble que le mur (ou rempart) et l'enclume peuvent s'apparenter au kath "battre", gad "rempart, mur" phénicien et berbère (ex. agadir) et tout ça en relation avec l'unité de base d'une monnaie, un denarius (denier, dinar) par exemple. Tout laisse penser qu'il devait y avoir une "unité", une unité de monnaie "divine" dans la désignation de la monnaie, de l'argent en général : denarius en latin aurait ainsi donné ou aurait un lien avec la divinité Odin, au russe odin "un (1)". C'est une piste que l'on devra exploiter à part tant elle est vaste.
Des outils du prolétaire à ceux du chasseur, l'archer-sagittaire, on croit y voir le système de poids et mesures. Maintenant il faut remonter jusqu'à l'antiquité pour retrouver les divinités des artisans et autres architectes, bâtisseurs qui se devaient de connaître les poids et les mesures. Le plus ancien et le plus connu est sans doute le dieu Ptah "celui qui ouvre" des anciens Égyptiens, démiurge de Memphis et dieu des artisans et des architectes, comprendre "l'inventeur des poids et mesures" sans doute. C'est déjà une piste à examiner. Ensuite, il y a sans doute le plus sympa des dieux des anciens Grecs : Hermès, apparenté à Mercure chez les Romains, l'inventeur des poids et mesures. Son alter égo égyptiene serait Thot, le phénicien serait; nous dit-on, Taaut : j'aimerais bien connaître l'origine de ce mot vu sous un angle kabyle d'abord (KT devient WD de wada "bas", voire aussi dans aawdhiw "cheval", awdhay "juif, hébreu ? judéen ?"), et surtout que je soupçonne dans Thot égyptien (Taaut phénicien) qui correspondent à Hermès, Mercure, un personnage biblique, David ou Daoud pour la version masri/arabe: le dieu égyptien Thot, Taaut le phénicien, serait simplement devenu un roi appelé David. Il se trouve qu'en sémitique-arabe outils se dit adawat il me semble, dawa "médicament" terme repris en kabyle qui, chose étrange, par cette racine DW désigne daw "sous" (le bas donc) et surtout idew "1.singe, macaque?babouin? (on dit aussi ivki), qlq'un d'agile, chanceux et rusé", Hermès en somme ! C'est dire combien l'homme, le singe et les outils sont liés :)  Et il est fort possible que le "juif" de la caricature et des préjugés tenaces qui lient "juif = argent, compter l'argent (un avare donc)" puisse venir de cette divinité Thot des anciens Egyptiens, Taaut en phénicien - ces deux termes, je parie, auraient abouti à thatha "caméléon" en kabyle et berbère -, et donc de la divinité Hermès, Mercure. 
C'est le nom grec 'Ermes transcrit Hermès en fr./latin qui donne des éléments de réponse intéressants. D'abord, ce nom grec Ermes aurait peut-être donné en russe les notions suivantes : remeslo "métier, profession", remesla, promysel "arts et métiers, artisanat" et promyshlennost' "industrie". Ensuite, le rapprochement entre le nom grec Hermès et le kabyle alemas "du milieu, moyen" indique clairement que Moyen ici est Outil pour les artisans-commerçants, un outil - instrument ou un outil - moyen de transaction, càd l'argent, la monnaie. On peut vraisemblablement faire le lien main-moyen (outil)-monnaie, ainsi que mètre-métier, par exemple.
Maintenant il y a des trucs étranges que je ne m'explique pas. Par exemple, la relation avec la main (afus en kab) et le chiffre cinq (5), tout droit vers le khamsa "cinq" pour Hermès, une main d'argent, une main d'archer ou carrément sa paume ?  Je pense maintenant comprendre pourquoi le kabyle alemas "moyen, milieu" est proche du nm grec Hermès : c'est le Palmier qui serait celui du milieu. Ou bien pourquoi ce soupçon qui me vient en tête qui dit la terre promise serait la terre d'Hermès, soit la terre du milieu (alemas en kab), une oasis paradisiaque de palmiers "du milieu", càd un carrefour (Hermès le symbolise), peut-être le bas monde, ou la terre du bas (WD en kab) fief de l'artisan-commerçant par excellence, une terre de richesse, un eldorado alors ou le jardin d'Eden ? Ou tout simplement un carrefour commercial la ville antique de Palmyre que les abou-nobos sont en train de détruire dans l'indifférence des ayants pouvoir du monde entier. Le patrimoine mondial martyrisé, la mémoire des hommes assassinée, et ces hordes de criminels courent toujours... Comme quoi la culture mondiale a besoin d'abord d'un général déterminé plus que de l'Unesco.