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vendredi 31 juillet 2015

Guillaume Tell

Le regard du Suisse.

De nos jours, la Suisse rayonne et résonne plus par la monnaie de ses usuriers et par le tic-tac de ses horlogers de luxe au service d'une "élite", le plus souvent pourrie, que par son histoire ou sa culture. Et pourtant, il fut un temps, ce pays "neutre" était associé aux montagnes, à la douceur du chocolat et à la légende de Guillaume Tell...
La légende de Guillaume Tell est en effet très belle, mais ça, c'était à l'école, depuis on a grandi :) Nous allons essayer de trouver une interprétation rationnelle à cette légende de Guillaume Tell, un ancien mercenaire contraint de viser une pomme au-dessus de son rejeton.

Revenons au billet précédent, à Rome, au Vatican plus précisément.
La garde suisse pontificale, cad les Suisses sont les gardiens du Temple (Vatican) ; ils ont aussi les gardiens du temps - des horlogers !
Le nom Guillaume (Wilhelm en allemand, William en anglois) serait peut-être lié à Angelos/Ange, Angle et Aiguille (d'horloge) comparable à la flèche ou à la lance. On ne peut exclure que le nom Guillaume soit en relation avec Temps, et Guillaume Tell serait-il un Templier ?..

La pomme visée par Guillaume Tell aurait une signification importante, c'est peut-être la précision (de visée, de tir, d'indication du temps réel). C'est peut-être la Source et la Suisse (point 0 de repère sur l'échelle ou l'horloge), qui sait. Le garde suisse-gardien (aiguille) du temps serait à mon sens une réplique relativement récente de ce qui a existé, et existe toujours !, en Egypte ancienne : le sphinx de Gizeh.
Le hasard fait bien les choses, il y a 3 Suisses et 3 pyramides à Gizeh :) Il se peut que Suisse soit Sirius, sans pouvoir le démontrer, mais il est encore plus probable que Suisse = Sphinx dans le sens de temps, gardien/aiguille du temps, gardien du temple ; et peut-être que la légende de Guillaume Tell est lié à cette interprétation. A propos, même si ce documentaire est discutable (visionner au moins un morceau, chrono de 1:28:00 à 1:32:20), il a le mérite de toucher à l'essentiel : la mesure du temps et les points de repère dans le temps et l'espace pour le habitants de notre planète depuis la haute antiquité.

NB: D'une manière générale, il faut à mon sens désacraliser les légendes du passé ; prenons la légende angloise de Richard coeur de lion qui ne parlait pas anglois (drôle, non ?) : en quoi ce nom diffère du coeur de Regulus dans la constellation du lion, un des 4 repères cardinaux de la Terre dans l'espace ? Richard ne serait-il pas regard ou monocle

Les gardes suisses du Vatican ont leurs équivalents ailleurs ; la garde prétorienne de l'empire romain, les circassiens (tcherkèsses du Caucase) en Egypte médiévale, donc arabe et musulmane, voire les janissaires chez les Turcs ottomans et pour les Nordafs. Le (garde) suisse pour diviser le temps, doit viser juste pour calibrer l'échelle du temps (0 absolu), et il doit probablement fermer un oeil et viser avec l'autre : Guillaume Tell, ou le Suisse en général, ne serait-il pas un borgne ? En tout cas, c'est un sniper, un franc-tireur.
On suit le regard suisse pour le temps, maintenant regardons le Suisse depuis la Russie, avec cette proximité anecdotique en russe du terme qui désigne le portier (schweisar) et la Suisse (Schweisaria) que je transcris exprès en allemand. Ce n'est peut-être pas une coïncidence, le Suisse serait celui qui ouvre (Ptah chez les anciens Égyptiens), ou le Janus romain, pour le nouvel an peut-être. La porte étant Huis, le Suisse serait un Huissier tout simplement, et un Helvète serait alors un percepteur d'impôts ? Quelle ironie de l'histoire alors dans ce pays devenu synonyme de l'évasion fiscale :) 
Mais c'est plutôt la version inverse qui fait des Suisses les vrais Templiers exonérés d'impôts : le drapeau suisse, croix blanche sur fond rouge, ne diffère guère de celui des Templiers, croix rouge sur fond blanc :)

Les gardes suisses du Vatican n'auraient-ils pas été les premiers banquiers des Papes, les gardiens du trésor de l'église ???

Ah le bon vieux temps du légendaire Guillaume Tell...

jeudi 30 juillet 2015

L'Horloge Espagnole

Le char du temps

La force de l'image est comparable à la magie de chiffres. Ce n'est pas pour rien que ceux qui "cultivent" l'intelligence artificielle s'y appuient...

                                                                                Scalinata Spagna à Rome
Cette image vous dit-elle qlq chose ? Si l'ambiance de la ville des Papes vous parait lourde, vous aimerez la variante d'Odessa (Ukraine), non ? Alors regardez cette autre image plutôt relax. Alors ? Vous avez flashé ? sur l'escalier je veux dire :) Oui, c'est l'escalier qui nous intéresse en premier lieu. Le voici d'ailleurs sous une autre forme :
Notre escalier se retrouve ici sous la forme de divisions du cadran d'horloge à 3 aiguilles (un compteur d'heures, minutes, secondes), ou simplement en degrés d'angle du cercle. On va couper la poire, l'horloge s'entend :), en deux : l'hémisphère 1 droit de 00:00 ou 12:00 h (minuit/midi) à 06:00 h (du mat/soir) - c'est le sens de la "descente" ou "décroissant" de l'aiguille; l'hémisphère 2 celui allant de 6 à 12 étant celui de la "remontée" ou de "croissance" de l'aiguille.

L'aiguille descend de 12 à 6 de même façon que les deux dames qui descendent les marches d'escalier. Plus sérieusement, l'aiguille qui descend nous explique ceci aussi :
Angel, Ange : celui qui descend (du ciel vers la terre) ; ma foi, j'y vois le concept très cher au Maître (Dda Fiodor :)) du Bogotchélovék (Dieu-homme) ou le Dieu miséricordieux qui se met à la hauteur de l'homme et de ses malheurs : c'est le concept d'ange-gardien par excellence.
NS de ness (ex. dans Thunes de Tunis) " décroître, descendre, s'éteindre, passer la nuit, voire la nuit tout simplement " en kabyle ainsi que le masri/arabe nzel "descendre" auraient probablement un rapport avec angelos, angel, ange...et angle.
ZL de azel, thazla (courir, course) en kabyle est directement liée à la scala (échelle, escalier), et cette racine ZL ensemble avec la racine KL de "marche, mouvement" (thikli, ajli) à la notion d'angle qui ici est simplement une marche d'escalier. Bref, Scala ou Escalier est en lien direct avec Vitesse ou Célérité : par ex., la vitesse en russe skorost serait une scalast qlq part :)

Démon : inversement, lorsque l'aiguille remonte de 6 à 12, on peut supposer que c'est le concept du Maître relatif au Tchélovekobog (homme-dieu) de l'homme mortel qui se prend pour un Dieu, un immortel : c'est le concept de démon probablement.

Revenons à notre aiguille S qui indique les secondes. Cette aiguille en kabyle s'appelle justement SGN de thi-segni-th (aiguille) : c'est elle la Seconde ; en masri/arabe thania donc deuxième/seconde. Donc la transcription du kabyle sin (deux) au masc. ou snath (deux) au fém.devrait être revue : Sign au lieu de sin ? sgnath au lieu de snath ? Et cette aiguille-seconde kabyle est probablement une variante de la flèche, sagita en latin, qui a donné, entre autres, asegad (le chasseur) en kabyle et sayad (chasseur) et seyed (seigneur) en masri/arabe. Au final, sagita (flèche) = seconde (compteur de temps) = vitesse. Cherchons maintenant ce qu'est la minute, pour ça on aura besoin d'un autre mécanisme imaginé par l'homme :
Exact, c'est une boussole. Là je vais vous épargner les détails, les amis :
- Minute = Magnéto (aimant) en grec ou Magnétique
- l'Aimant en kabyle d'kir est soit le dégré, soit une altération de d-kl où /KL/ est la racine de la marche et le préfixe D identique au latin co-/con-/com (ensemble), comme dans dukel (aller ensemble), amdukel (compagnon) en kabyle, qui mécaniquement - la petite roue dentée "seconde" qui entraîne plus grosse qu'elle dans un engrenage -, signifie que d'kir ou dukel en kab est l'équivalent du russe Spoutnik (compagnon) :), on y voit aussi entraîner (la seconde)/guider/guide  vs être entraîné/asservi/vassal (la minute) et bien entendu la notion de train dans KR ou Kl en kab. 

Le titre de ce billet est "l'horloge espagnole" pour l'escalier de la place d'Espagne à Rome, mais pas seulement. En effet, après avoir déchiffré la seconde et la minute, il nous reste l'Heure et donc l'horloge. On ne peut avancer la meilleur hypothèse dans la foulée concernant l'heure, mais...
Oui, on ne peut exclure que l'Espagne soit une autre variante de Scala (escalier, échelle). Et surtout, quelle étrange idée !, l'Horloge serait Espagnole et les deux seraient le Char  ou Carros en latin, leur symbole serait, peut-être, a-geruj (le trésor) en kab et surtout a-qerrush en kabyle ou quercus en latin pour le Chêne qui, vu les us de l'orthographe de la langue française, Chesne : probable relation avec le terme russe seïtchas (maintenant), tchas (heure), tchassy (montre, horloge) ; la fréquence, notion relative au temps, tchastota de tchasto (souvent) en russe, serait issue du fresne ou frêne appelé a-slen en kabyle et iassen ou yacène en russe, comme quoi des fois je me fais chambrer à cause de la proximité avec mon patronyme :)

Remarquez que nous avons conduit ce billet dans le sens des aiguilles de notre horloge ; quand on sait qu'on peut aller en sens inverse des aiguilles d'une montre...

mercredi 29 juillet 2015

Gravity

Arrêt sur image.

Comme dans le billet précédent, on va essayer d'interpréter autrement que par la perception esthétique une image fabuleuse., c'est à dire évocatrice pour celui/celle qui veut et sait s'y prendre :)


                                                                       Viaduc de Cize-Bolozon (France)

La roue du cycliste qui arpente la chaussée du col de Montvernier anime le paysage et amorce d'une certaine façon l'horloge du temps dans cet espace précis. Regardez maintenant cette nouvelle image de passage du train sur le pont (la voici en vidéo) française et essayez d'y voir non seulement l'espace mais le temps aussi.

Un  petit tour en Kabylie - très arriérée par rapport à la France, entre autres, en matière d'ouvrages d'art et de génie -, mais où l'immatériel et la mémoire des hommes de la Méditerranée demeurent intacts. Au 20-ème siècle, le progrès (technique) rattrape la Kabylie où l'on voir apparaître l'électricité, l'eau "potable", etc. Simple question : pourquoi en kabyle l'on désigne par tha-vernin-t, racine /VR/ ou /VRN/ vraisemblablement de vren (tourner, tordre, vriller) ? Ce terme ne désigne ni la fontaine publique proprement dite, ni le robinet de cette source artificielle, souvent à sec d'ailleurs, mais le système d'acheminement de cette eau "potable", c'est à dire la canalisation. C'est probablement par le même terme que nos ancêtres désignaient l'aqueduc "romain" des temps anciens, lorsque l'eau est acheminée de manière gravitaire, de haut vers le bas.

Cet aqueduc ou la canalisation d'eau potable est exactement comme la vis qu'on a évoquée dans le billet précédent consacré aux Lacets de Montvernier.

Et c'est le même verbe kabyle /VRN/ vren qui désigne la notion de rotation de la Terre, par ex. aka l'ith vern dunith (ainsi va le monde/ainsi tourne la Terre). Et ça, ça veut dire qlq chose !!! Cela veut dire que la loi de la gravitation était bel et bien comprise par les anciens rien qu'à travers un simple aqueduc, et ils savaient pertinemment que la Terre tournait pour les mêmes raisons ! L'Eau est l'élément essentiel dans la compréhension de ce phénomène naturel.
                                                                         Viaduc de Glenfinnan (Ecosse)

Sur les deux images d'illustration de ce billet, nous avons non pas un aqueduc mais un viaduc : quoi de plus normal qu'à la place de l'eau (pluie, pluie torrentielle, précipitations atmosphériques) on ait un train à vapeur. Si le viaduc (ou les rails) sont la vis, l'eau ou le train sont la roue qui anime du mécanisme de la vis sans fin, ou simplement le pignon (qui va plus vite) d'une horloge à engrenages. On peut remplacer ce train à vapeur qui surgit de nulle part par une marée, un torrent ou un taureau qui fulmine, cela ne changera à rien à la donne : cette image est une horloge, du moins lors du passage du train, qu'il siffle ou pas :)

Une simple vérification du lexique correspondant, même en masri/arabe - chose assez rare, il faut le dire -, tout semble corroborer notre hypothèse : QN-TR (pont, canalisation), Q-TR (train), M-TR (pluie), TWR (taureau, révolution), etc. On peut en tirer deux autres indications importantes : 1) la notion de Mètre (du grec metron) pourrait venir de là, peut-être de la quantité de Gouttes d'eau ou de tours de la roue pour un distance-longueur M (mètre) de la vis ou d'une crémaillère ; 2) Taurus en latin, Tavros en grec pour Taureau, et thawr (taureau) (plus thawra = révolution) en masri/arabe : taureau serait très probablement la notion de Degré/Angle, il y en a 360° dans un cercle (une roue). 

Et comme goutte à goutte l'eau creuse la pierre, la notion propre aux sciences exacte (physique) qu'est la gravitation le serait aussi pour les sciences humaines : Écriture (grapho) serait peut-être en lien avec Gravitation dans le sens de "creuser".

On ne peut aborder la gravitation sans avoir d'hypothèse pondérable :) Le viaduc ou le pont qui relie les deux bords (rives) de l'espace donné pour rétablir sa continuité, est avant tout un raccourci pour gagner du temps, mais le pont (viaduc) est sans doute l'élément qui atteste la notion de Poids (donc gravitation p = mg, où g = 9.81) et/ou de Balance. 

Voilà pour ce qui est de cette image fabuleuse du train passant sur un viaduc, qui n'est en réalité qu'une piste pour essayer de comprendre comment les anciens pouvaient démontrer la loi de la gravitation durant l'antiquité autrement que par la pomme de Newton au 18-ième siècle.  

Le Train sur le viaduc ne serait-il pas comparable à la Terre sur son orbite ?.. 

A suivre.

lundi 27 juillet 2015

L'image du Tour

Tour de France 2015, arrêt sur image...


Une image fabuleuse que ce ce gros plan, pris depuis un hélicoptère, des Lacets de Montvernier en Savoie (France) avec les cyclistes, motards et automobilistes en train de grimper le cap éponyme. Dommage que la vidéo de la séquence en question ne soit pas disponible sur le Net. En voici une autre du même lieu mais statique :
Voici une image dynamique du même lieu pour apprécier : vidéo 1, vidéo 2

En réalité, la vue de cette image du Tour 2015 à hauteur des Lacets de Montvernier m'a fait comprendre sur le champ que ces Lacets de Montvernier, c'est aussi ça :
- Balcons = thi-vhirin (les vergers, potagers) en kab, d'où le tristement célèbre toponyme Tibhirine, que l'on a rapproché sur l'ancien blog des notions de "terrasses", entre autres.

Ceci peut vous surprendre, mais l'image dynamique de ces Lacets de Montvernier en mouvement (grâce aux cyclistes et autres) évoque rien de moins que la notion de République, du domaine Public. Le rapprochement avec Terrasses, Balcons et donc avec Gradins, Tribunes pourrait l'expliquer facilement, par exemple, par la Foule qui remplit ces lacets justement. On y reviendra.

Cette image dynamique des Lacets de Montvernier remplis de coureurs se démarque nettement de leur image statique, lorsqu'ils sont vides (sans vie, inanimés), c'est un peu comme si l'on comparait un vrai serpent en mouvement à une corde "sans vie" en forme de serpent. Ces fabuleux Lacets de Montvernier lorsqu'ils sont animés, comme ce fut le cas durant la 18ème étape du Tour de France 2015, évoquent ceci :

une vis sans fin (dite vis d'Archimède) : les Lacets étant la vis, et les roues (cyclistes, motards, voiture), voire même les pieds des piétons-grimpeurs :), sont la roue. Le mouvement combiné de cette roue qui anime la vis ( càd du cycliste qui anime les Lacets du Montvernier) a fait naître cette sensation d'image fabuleuse ! C'est la sensation de mouvement éternel, de moteur éternel, de tourbillon.

Voilà donc pour cette plus belle sensation de ce Tour de France 2015, exempte de tout soupçon de triche car entièrement fondée sur l'inspiration que fait naître une image fabuleuse, "l'homme et la nature" tout simplement.
  

mardi 21 juillet 2015

BABYLONE

La revanche sur l'histoire,
ou le triomphe des Justes.

C'est le tout petit mot kabyle adhrum (quartier, clan, voire "commune"), que l'on a évoqué dans le billet précédent dans un contexte "germain", qui va nous donner des résultats tout simplement époustouflants.

C'est tout de même une injustice que vivent les Kabyles depuis des siècles, écrasés par plus forts qu'eux, militairement et commercialement. Et pourtant s'il y a une perle en Méditerranée, du sud du moins, c'est bel et bien la Kabylie, le pays des justes. Si la langue des nations puissantes, ou en tout cas assez puissantes pour dicter leur loi à la Kabylie, est plus moderne, plus épanouie, la langue kabyle, que les autres ont réduit à du folklore lui préférant la langue zlabia. Le Kabyle clean doit bien comprendre que sa langue est  une langue très ancienne, et c'est une langue "fondamentale" à la différence des langues de synthèse plus récentes, des langues "appliquées" comme la langue zlabia. Vous allez voir comment la langue de nos ancêtres est capable de se défendre et même d'attaquer ses ennemis sur leur terrain même - sur le terrain sémitique !

Je vais aller un peu vite, mieux vaut une synthèse qu'une foison de détails difficile à digérer :)
- adhrum kabyle comme unité de base de la structure sociale, est comparable à durum, durus (dur) en latin avec un aspect économique et financier que l'on développera dans un post à part. Juste un petit prélude : cette entité de base "dure, ferme" de adhrum est celle de adhrim (argent, monnaie), et de douro (le centime kabyle, berbère, nordaf en général, idem en espagnol). On y reviendra.

- la racine DR de vie mais aussi de protection est dans adhrum comme dans tha-dar-th le village-république kabyle. A ces deux mots nous allons ajouter un terme kabyle et pan-berbère : adhrar, adrar "mont, montagne", comme les Babors ou le majestueux Djurdjura en Kabylie. Je ne vais pas aller plus loin pour le moment, mais je vous dévoile sa signification, une parmi d'autres, au travers de ce qui peut vous paraître comme un raccourci : Montag (Lundi) en allemand serait la Montagne en français. On y reviendra.
Combien de nos chantres kabyles ont chanté la terre kabyle et la montagne kabyle, le Djurdjura ? Dda Lwennas, Dda Lounis, Dda Mouhsaid Ou'Velaydh, Ddakli et beaucoup d'autres 
L'amour de la patrie et l'attachement au Djurdjura est dans le sang du Kabyle.
Du Kabyle, tout accablé qu'il est par l'injuste place que lui a réservée l'histoire, qui ne sait pas vraiment ce que signifie Kabyle ou Berbère. On va essayer d'y remédier, par l'effort comme d'hab comme le veut la tradition kabyle. Voici ce que la Montagne, adhrar ou Adrar en kabyle et berbère signifie. 
Mais avant d'aller plus loin, je dois engager ma parole :
ay ath w'akal averkan,
a sadats n'ath dwala.
Pour les enfants du Djurdjura,
Par tous les saints de Kabylie...

APPLE
La montagne kabyle, et berbère plus généralement, adhrar ou adrar c'est la vie, (comme dans adhrum, tha-dar-th) mais c'est aussi ce fruit : POMME, de nos jours tsefah en kabyle emprunté à l'arabe tefah, lui-même sans doute étant un emprunt piqué qlq part, en Egypte ancienne ou ailleurs.
Le nom de la compagnie Apple (pomme en anglois), ou Apfel (pomme en allemand) est comparable à quoi ? Exact ! au terme gabel , djebel (mont, montagne) en masri/arabe. D'où viennent ces mots, on verra plus loin, la pomme pourrait cacher le sens de "mémoire" (à vérifier).
BABEL
Apple en anglois, Apfel en allemand ou Yabloko en russe pour la Pomme, tout comme gabel, djebel en masri/arabe sont une forme plus récente du nom commun Babel ou Babylone en français.
Maintenant on va sortir l'artillerie kabyle ! 
La structure sociale kabyle est plus à même d'expliquer Babel-Babylone :
- adhrum, le clan/commune, l'entité de base de l'organisation politico-sociale kabyle, contiendrait probablement le sens de "ethnie, peuple, démos et laos (laïque) pour "peuple" en grec. 
- l'ensemble de ces idherman (pluriel de adhrum), ou plus exactement la suite de ces idherman puique nous parlons de notre Kabylie, va constituer tha-dar-th le village-république, puis des fédérations et confédérations (aarch) pour former au final la nation-mosaïque des peuples, la Kabylie. Autrement dit, la Kabylie est une Tour de Babel, plus précisément, mot à mot : Montagnes de Kabylie = Tour de Babel. 
Le Kabyle est un Babylonien, pas géographiquement mais en termes d'organisation politico-sociale ! Apple, la pomme, aussi a tout Kab :)
Les hilaliens qui parlent avec condescendance de la Kabylie comme quoi ce seraient des "tribus" qabail - c'est le monde à l'envers, l'abruti qui se fout de l'intelligent - devaient pourtant tout savoir et tout avoir sur Babel-Babylone. Ce n'est pas le cas, car ils n'ont fait que piquer certaines briques de cette Tour de Babylone, certains mots. Explication.
Bab (porte) en arabe, et en hébreu aussi je crois (à vérifier) vient de Babel, Babylone.
Baba (père), lui aussi, est issu de Babel (Babylone).
Vous comprenez maintenant pourquoi le terme Vava (père), Vav (le maître) est présent en kabyle et ce n'est pas un emprunt à l'arabe ! C'est dans le lexique des brillantes civilisations sémitiques telles que celles des Assyriens, Babyloniens, que les hilaliens détruisent aujourd'hui (peut-être depuis toujours !), qu'il faut chercher le lien ; dans le cas du kabyle, je présume que l'on est sur la trace phénicienne.
Babel, facile à lire, aurait donné la notion de Peuple, populus en latin/romanes. 

Désormais je peux répondre à ma question de savoir pourquoi en kabyle, en Kabylie, les noms de adhrum (clan, quartier/commune) portent automatiquement un préfixe Ath, Ayth (Aït), tandis que les noms de villages, car ce sont des toponymes ?, uniquement dans certains cas. Voici la réponde.
Ath ou Ayth (Aït) est celui de Adh dans adhrar, adrar (mont, montagne) ;
Et véritable surprise et cerise sur le gâteau :
Ath ou Ayth (Aït) kabyle ~ Hayate "la vie" en masri/arabe, Agathe pour la forme latine.
Ath, Ayth est le préfixe Dh-Th, D  de Vie, Clan, Montagne en kabyle.
Et ce Hayate n'est certainement pas arabe, même pas sémitique !     
Pourquoi ? Simplement que ce préfixe kab signifie ceci :
Ath, Ayth (Aït) kabyle ~ Baba (père), Bab (porte) en masri/arabe.
Echec et mat !, la matrice kabyle est plus cohérente.
En toponymie, les noms de villages portant le préfixe Ath, Ayth (Aït) seraient des Portes, donc des points cardinaux. Par exemple, Bab'Ali porte Ouest d'Alger aurait été Ath Ali en kab, il ne reste plus qu'à trouver la variante initiale de Ali pour retrouver le toponyme kabyle clean d'origine avant son arabisation.

BERBERE
On a deux éléments essentiels : Mont ou Tour de Babel + Pomme.
On verra le détail ultérieurement, mais le Berbère serait certes le ringard qu'on a souvent moqué, mais il porte une marque de noblesse, car c'est un peuple BIBLIQUE, càd ANCIEN. 
La réhabilitation des justes, une belle revanche sur l'histoire injuste.
On y reviendra.  


Avant de terminer ce billet, je voudrais vous montrer combien un chantre kabyle peut s'avérer être un prophète. Il s'agit en l'occurrence de Dda Lounis Aït Menguellet, thajemilt is (mes hommages) pour ces paroles :
thamurth iw dh'izurar af idhurar, iy shuden mebla imura af igenwan
mon pays (kabyle) est une suite de colliers (villages) accrochés à une chaîne de montagnes attachées sans cordes aux cieux.
Cher Dda Lounis, jemaa liman (parole d'honneur), vous êtes notre Newton ! 
L'association des termes évoqués plus haut, Babel et la Pomme pour Adrar (Montagne), n'est pas fortuite. La pomme de Newton ne serait qu'une version très récente de ce que les anciens connaissaient sur la loi de la gravitation, et en version kabyle, c'est Adrar pour la Montagne-Pomme le symbole de cette loi universelle. Voic un défi intellectuel que l'on est désormais en mesure de relever - et ça se fera très prochainement -, en puisant dans nos ressources, dans notre langue kabyle fondamentale et dans la culture kabyle multiséculaire. A bon entendeur !

vendredi 17 juillet 2015

Germanica

Le village kabyle, 
les communes allemandes...

Un tout petit territoire au sud de la Méditerranée, qui représente tout ce qui reste d'espace vital de la culture kabyle entouré d'un désert intellectuel étouffant, serait le prétendant numéro 1 et le candidat idéal pour incarner la République idéale, la République de Platon. Ce n'est pas pour rien que Karl Marx s'est intéressé en son temps (1882) à l'organisation de la société kabyle, particulièrement aux institutions de l'assemblée du peuple (thajemayth) et de la mutuelle de solidarité (thiwizi). De nos jours, le Kabyle est tellement cannibalisé par son environnement chaotique immédiat (une vraie malédiction) qu'il a perdu de sa superbe et il ferait bien aujourd'hui de prendre exemple sur les Allemands, qui sont parmi les mieux organisés en Europe pour rattraper son retard sur le monde civilisé.

Le patrimoine immatériel kabyle est d'une richesse insoupçonnée, et c'est avant tout à ses enfants de le décrypter, le mettre en valeur et le capitaliser. Le système de toponymie en est un exemple, l'organisation politico-sociale d'une des plus vieilles démocraties méditerranéennes en est un autre. Le village kabyle - une République parlementaire avec une assemblée des citoyens libres ayant atteint la majorité et l'âge de porter les rames - n'a d'égal que la cité grecque ancienne dans le monde civilisé. Un système qui ne laisse pas de place aux dictateurs, "guides" satrapes, zaïm ou caïd comme c'est le cas dans l'environnement immédiat de la Kabylie. C'est un système qui a survécu au temps et il demeure opérationnelle jusqu'à nos jours, quoique il doit être adapté à notre époque.

Dernièrement, je disais que QVL de Kabyle, Kabylie renverrait probablement à l'Etat-Union. La réalité sur le terrain le confirme, car les Kabyles sont des micro-Républiques (villages, villes) Unies. On ne va pas retracer toute la structure politico-sociale kabyle surtout que je ne suis pas spécialiste en la matière, on se limitera donc aux grandes lignes. La micro-république kabyle, ou le village kabyle dit tha-dar-th (tadart) contient la racine /DR/ de vie et de protection/abri/gîte donc de civilisation. Revoyons plus attentivement de quoi est fait le village-république kabyle.
Village, tha-dar-th (tadart), constitué de plusieurs "quartiers" dits adhrum (idherman au pluriel).  C'est la différence entre thadarth (village) et adhrum ("quartier" ou division de village) qu'il faut comprendre. On y va !
Le adhrum qui réunit plusieurs cours et foyers, donc de familles, porte toujours un nom précédé du préfixe Ath, sans doute pour athma, athmathen (frères, fratrie, voire clan), ça serait peut-être Ethnie et donc adhrum serait un clan patrilénaire comme le veut la tradition kabyle où sont rassemblées des familles ayant un aieul commun ou formant une alliance tout simplement ;
Le village possède une seule ldjama (l'édifice) de thajemayth (l'assemblée des citoyens) qui est convoquée régulièrement et selon les besoins, c'est une institution politique et administrative. Chaque adhrum possède une thajemayth (lieu de rassemblement), mais ce n'est pas une assemblée mais une place publique sans aucune fonction politique, c'est simplement l'équivalent du forum romain ou de l'agora grecque mais sans le négoce et les commerçants, c'est simplement un lieu d'échange avec à la clé les notions de siège, assis, bancs. Voilà pour l'essentiel.

Ach so, nous voilà arrivés aux Allemands !
Pourquoi ? Voici la réponse :
adhrum kabyle ~ Germain (et Allemand aussi)
Il suffit de prendre la notion de " cousin germain " comme explication de adhrum kabyle qui réunit des frères, demi-frères, cousins, cousins germains, et tout simplement ceux qui ont une paroi (un mur) commun, c'est à dire une frontière commune, ils sont limitrophes ou riverains car ils partagent la même rue avridh (domaine public) et la même place publique (forum, agora) comme thajemayth "les bancs où s'effectuent les échanges" de l'adhrum kabyle : ce n'est pas une assemblée ni un marché, une bourse peut-être (pour ceux qui cherchent à déchiffrer le toponyme punique Hadrumète à l'aide de adhrum en kabyle). Qlq chose en commun, un lien de parenté, une rue, un mur, ou simplement un intéret : adhrum kabyle est simplement une Commune ! Et ça, le communiste Karl Marx ne le savait pas (scheiße !). Les communes allemandes, c'est un pléonasme probablement.

Le adhrum kabyle, c'est le neighbourhood en anglois ou neighborhood en américain pour "voisinage, quartier". Je ne sais si bourg, Burgonds sont issus de ce voisinage, ce qui nous intéresse pour le moment, c'est la possibilité d'expliquer ce qu'est un Germain, Allemand par le biais de l'adhrum kabyle, et l'on remarque l'équivalence du DH kabyle avec le Gé,Gué de Germains qui s'explique par le biais du lien fraternel kabyle :
NB :
GM de gma (frère) au singulier - ThM de athmathen, aythma au pluriel d'où Ath, Ayth (Aït) en kab. D'autre part, adhrum la commune (collectivité territoriale du point de vue administratif) devrait être comparé aux racines DR-ZR de adhar-azar (pied-racine/veine), voire GDR de tronc (djedhra) un terme qui se retrouve en masri/arabe pour djudhur (racines) qui n'est pas loin de rappeler GZR de djuzur (îles) en masri/arabe équivalent de thigzirth (île) en kabyle.  On développera cette piste une autre fois, mais il est déjà bon de souligner que nous avons peut-être un lien entre adhrum (qui nous donne Commune) et thigzirth (île, insula) : équivalence probable entre Communards et Insulaires...et Inselmen en kab et en tamacheq (musulmans, plus largement "adeptes d'une religion de paix"). On y reviendra.

Nous reviendrons vers les Allemands prochainement, pour le moment voyons ce que le terme kabyle adhrum et le village kabyle signifient. Voici mon interprétation. Soyez attentifs !
- le terme adhrum au sens de commune dans le sens d'une collectivité autonome avec des échanges naturels (troc), chose dont on parlera dans la prochaine partie ;
- le terme adhrum désigne une commune, d'accord, mais probablement aussi une Colonie ;
- le terme adhrum serait peut-être récent et son équivalent antique est à chercher dans le punique ou phénicien si vous préférez  - Utica (colonie), d'où Utique puis Ithaque chez les anciens Grecs ;
Vous êtes prêts ? On y va.
Les termes kabyle adhrum et punique utica prendraient le sens de niveau, étage
L'ensemble de plusieurs adhrum (idherman au pluriel) en kab - ou de utica (colonie) pour les temps puniques - forment le village-république kabyle tha-dar-th, thadarth. La républqiue idéale, la République de Platon est incarné dans le nom même du village-république kabyle :
tha-dar-th,
tha-dar-th...
La République idéale, parfaite, 
la République de Platon est Thadarth en kab, en fr. un Chef-d'oeuvre.

Pourquoi ?
Le village-république kabyle à X communes ou colonies (adhrum, idherman) est comme un ouvrage, un édifice, un bâtiment à  X étages, chaque étage (commune, colonie) étant autonome mais indissociable car faisant partie intégrante de l'ensemble, du bâtiment (République, puis Empire sous d'autres cieux, romains par ex.) ; ça pourrait être aussi un édifice à 7 arcades, une marque d'architecture mauresque notoirement reconnue grâce surtout aux ouvrages situés en Andalousie (Cordoue, Grenade), une architecture en rien moins fascinante que l'architecture gothique "allemande" ; lorsqu'on sait que les Nordafs dits Moros (maures musulmans) auraient selon la légende croisé le chemin des Wisigoths en Espagne, on peut imaginer le choc des cultures et des architectures :)
Le nombre idéal de communes/colonies/étages ou arcades ? serait sans doute 7, le nombre des couleurs du spectre de l'anneau de la mariée d'Anzar, le mythe fondateur kabyle. Le sens de Pouvoir est à chercher probablement dans Bauer (bâtisseur) en allemand rapproché de Bow (arc) en anglais et, bien entendu, dans DR-ZR de la vie/village et des racines/veines kabyles. 

P.S.
Chef-d'oeuvre donc... N'est d'oeuvre parfaite que celle créée par Dieu l'Architecte, le Créateur dont l'oeuvre parfaite est l'Homme ou la Vie plus généralement. Ankh (la vie) en ancien égyptien en relation avec le chef-d'oeuvre et un monde idéal ou la République de Platon ?

                                                    Fin de la 1ère partie.
                                                    Auf Wiedersehen !
                                                    A suivre...

dimanche 12 juillet 2015

L'Etat de l'Union

Le Kabyle universel...

Certains d'entre nous ont eu le privilège d'entendre ces paroles dignes de la devise d'un ordre de chevalerie de la voix de feu Dda Lwennas, sinon les voici dans cette reprise récente d'un autre artiste (chrono 0:32 - 0:44) :
« la3bud a Rebbi n3ana, a nelhu qvala, la3yuv fell'agh ath nisser » : Puisse Dieu nous guider sur le droit chemin et nous épargner le déshonneur.  
Et ça commence par « Laudate Dei... » du Kabyle puritain : pieux, probe et respectueux des lois. C'est le law abiding citizen par excellence. C'est la définition même du Kabyle.

La Kabylie reposait jadis, avant les bouleversements des deux derniers siècles, sur deux institutions majeures : l'autorité spirituelle du prêtre kabyle (amravedh) dont on a parlé dans le billet précédent, et le pouvoir temporel du Kabyle proprement dit. 
Le prêtre de Kabylie amravedh, rapproché à juste titre du thérapeute, herboriste dans le billet précédent, incarne l'autorité morale et il est chargé du spirituel et d'appliquer la loi de Dieu ; pour ce faire, il se doit lui-même faire pacte avec le divin, et il n'y a qu'une seule façon de le faire quand on est réel et notre so-signataire est divin : prêter serment, comme les font les toubibs (serment d'Hippocrate) ou/et les religieux. Il n'y a qu'une (1) partie réelle qui "signe" ce pacte par biais d'un serment, à sens unique car on n'a pas de "réponse claire" de l'autre partie (divine) mais l'on y croit ; c'est plus que de la confiance, on en a la foi, la foi en la parole, la parole de Dieu : ça serait probablement la meilleure explication de ce qu'est le "monothéisme".
Le Kabyle, ou le citoyen libre kabyle incarne l'autorité matérielle et il est chargé, grosso modo, du matériel ou du corps, si vous préférez ; et aussi d'appliquer la loi des hommes, et pour ce faire, il n'a pas besoin de serment vu que toutes les parties intéressées sont des mortels, des hommes bien réels : c'est le pacte des hommes, l'accord entre les hommes ou leur alliance, c'est la loi des hommes. C'est un pacte bipartite d'intérêt mutuel d'homme à homme, "parole d'homme" ou acte écrit et signé par au moins 2 parties réelles.

Une fois n'est pas coutume, c'est par les conclusions que nous allons commencer.
Il y a bien lieu de faire le parallèle entre la Grèce (Hellas) et la Kabylie !
Grec ~  a-mravedh, le prêtre en Kabylie ;
Hellène ~ a-qvayli, le Kabyle ou le citoyen libre en Kabylie.
QVL de Kabyle contient une notion fondamentale que voici :
ETAT
Et pourrait très probablement signifier aussi ceci :
UNION 
Le parallèle avec la Grèce (Hellas) est d'autant plus pertinent lorsqu'on connaît le nom arabe de la Grèce : Yunan, pour Ionie peut-être, mais très probablement pour l'Union.
Etat-Union, synonymes et symboles d'un Etat au sens d'Alliance entre les hommes, mathématiquement c'est une alliance de "2 et plus" d'hommes, ou de clans d'hommes, de villes/villages d'hommes, etc :)
NB : la notion d'Etat en kab familier DWL comme en masri/arabe dawla serait probablement une altération de QVL ; et souvenez-vous, on a déjà numérisé ce Q qui serait un 2. D'autre part, le terme kabyle tha-dukli (l'union), du verbe dukel (aller ensemble, accompagner), serait lié à DWL d'Etat.

Le Kabyle, direct et droit, est-il donc comparable à un Catholique ou à un Orthodoxe plutôt ? Les deux notions peuvent être rapprochées de ce QVL (direct, droit) de Kabyle, à fortiori le terme grec qui a donné catholique (universel) : les 2 parties du pacte (voir plus haut) peuvent être 2 sens, 2 faces, 2 têtes (ex., aigle bicéphale comme symbole d'Etat) ou simplement signifier "multi-", "omni", "poly", plusieurs, etc. Pour voir la différence entre le Kab et le Catho, je vais essayer de vulgariser mon hypothèse de travail à ce sujet. Le Kab tient son système d'un temps remontant très sûrement à l'antiquité avant l'avènement du christianisme. Le système kabyle est 1 (spirituel) +2 (matériel), Dieu à part et les Hommes à part. Le Catholique, lui, aurait fait une révolution en fusionnant ces deux composantes et en additionnant un et deux pour avoir un 3D, comme le système de coordonnées cartésien, par le biais de la Trinité du Dieu en 3 personnes avec la notion de "fils de Dieu", donc de demi-Dieu en qlq sorte en remplacement des "messagers de des dieux", "messager de Dieu" des temps anciens. Le système kab serait, comparé à un système de coordonnées cartésien, comme suit : X, Y (le plan "humain") est bien tracé, par contre le Z (l'axe divin) est en pointillé, façon de séparer le divin des hommes. D'une certaine façon, ce système qui sépare Dieu des mortels est reflété dans la pensée du Maître avec deux notions opposées de bogotchélovek (dieu-homme) ou un Dieu humain, miséricordieux qui créa l'homme à son image vs tchélovekobog (homme-dieu) du commun des mortels qui se prend pour un Dieu, autrement dit un satrape oppresseur avec droit de vie et de mort sur ses congénères, chose inacceptable pour un Kabyle clean. C'est sans doute l'une des meilleures conceptions de la liberté (et de l'humanisme !), de l'homme libre et de sa relation avec le divin qu'il m'a été donné de lire, et qui épouse parfaitement la vision kabyle du monde et son attachement à la liberté : un homme pieux doit être avant tout un homme libre, l'inverse étant vrai si l'on prend "pieux" au sens le plus large (agnostique, déiste, respectueux des lois, etc.), au sens de l'homme clean.
L'alliance des hommes cleans fait la force et donne un Etat...
                                                                          Chevaux effrayés. Oeuvre du peintre kabyle Lyazid Chikdène.

Post-Scriptum
On a évoqué la chevalerie et le serment d'Hippocrate au début de ce billet.  
Soyez attentifs, et voyez comme c'est intéressant !
Hippocrate sé déchiffre comme hippos (cheval) + kratos (pouvoir) en grec.
QVL de kabyle est lié à la notion de cheval, chevalerie, à capello (cheveu) en latin/italien et à aqua (eau) en latin/italien. Or, l'eau en kabyle se décline au pluriel uniquement amen ou aman (rapproché de gémini "jumeaux/gémeaux"), la même racine que a-menay (chevalier, cavalier) en kabyle. En outre, on a QVL qui se décline en KVL dans a-kuval (maïs, pour le cheveu blond). Et la boucle est bouclée : on a une relation "eau - cheveu - cheval - pouvoir" concernant QVL de Kabyle. On est sur une piste de "cheval blanc", sorte de licorne kabyle, qui devrait nous conduire à des découvertes forcément intéressantes. Pourquoi le centaure Chiron, le cheval-médecin ou pourquoi Hippocrate s'appelle Hipocrate. On rencintrera peut-être, qui sait, l'attelage antique libyen, la troïka russe (trio de chevaux) ou le cheval de Troie. On y reviendra.

dimanche 5 juillet 2015

La Boutique du Maure

L'alchimie berbère...

Religion, opium des peuples, dixit Karl Marx. Ce dernier était loin de se douter combien sa parabole est vraie :) 

On reste dans le giron du Sagittaire (Archer) malgré les apparences. En effet, tout part de la flèche (sagita en latin) et du Sagittaire que l'on a déjà rapproché du terme saydalia (pharmacie) en masri/arabe ; et que l'on va rapprocher des termes SHR de Sahara (désert) et sahar (sorcier, envoûteur, illusionniste) termes à priori d'origine masri/arabe dont l'usage est familier en kabyle aussi. Ce billet est "préfacé" de deux préludes.

Le chant patriotique kabyle commence par une ode à la petite patrie, à la Kabylie en miniature. Une ode chantée par le regretté Dda Lwennas au tout début de sa carrière, et qui malheureusement n'a jamais été enregistrée sur un support magnétique. Voici donc une reprise de Saïd K.de cette ode qui dresse un tableau d'une partie de la Kabylie; et chose étonnante, Dda Lwennas, l'anticléricaliste notoire (je le suis aussi, soit dit en passant !), ne tarit pas d'éloges sur les prêtres kabyles "bénédictins" (imravdhen nel varaka), sur le Kabyle puritain, pieux et probe, et sur le haut-lieu de cette région avec un nom (du temple local) qui nous renvoie aux temps anciens, là où la Kabylie est capable "d'affronter" l'immense Egypte ancienne : a-kal a-verkan (la terre noire).  

L'espace vital de la Kabylie s'est réduit comme une peau de chagrin au fil du temps et des défaites. Il n'en demeure pas moins que le pays kabyle, coincé entre la Méditerranée au nord et les monts du Djurdjura au sud qui le protègent des effets terribles du Sahara, a gardé une dimension spirituelle immense pour qui saurait la voir. C'est une Kabylie jalouse de son identité et de ses traditions ancestrales surtout en rase campagne, et qui n'est pas repliée sur elle-même pour autant ; bien au contraire, c'est une Kabylie hospitalière et ouverte aux autres et sur le monde, surtout sur sa partie maritime, là où en principe s'érigeaient jadis nos villes, exclusivement côtières (Bougie, Azzefoun, Tigzirt, Dellys). L'étranger de passage en Kabylie, donc toléré, est souvent un marchand "arabe", "marocain" ou saharien : c'est l'étrange étranger par excellence pour le Kabyle. Qui n'a pas vu les marchands sahariens arabophones déambuler sur les marchés kabyles en hélant les chalands "Chih, tata, lwarmi..." ? Bon, le chic c'est l'armoise ; tata est une déformation du kabyle/berbère thatha (caméléon) ; pour lwarmi je ne sais plus :) Ces sahariens vendaient des plantes médicinales ou carrément à usage occulte (sorcellerie) comme thatha (caméléon séché) utilisé par les marocains pour jeter un sort, d'après ce qu'on dit. D'une manière générale, les boutiques d'herboristes en Kabylie et dans toute l'Algérie sont tenues par des sahariens, donc au teint sombre. Et ça veut tout dire.

Kahéna
Qui peut vraiment se prévaloir de connaître l'origine et le vrai sens des désignations telles que Kabyle, Berbère, Marabout, Maure, etc ? La référence en la matière nous vient des interprétations des étrangers, européens ou arabes, donc leurs hypothèses doivent être vérifiées avant d'être approuvées. Il en va de même pour l'histoire des Nordafs. Prenons l'exemple de la reine berbère Dihia ou Damia dite Kahéna, symbole très fort de la résistance berbère aux envahisseurs arabo-musulmans. Son nom sémitique kahina (prophétesse, magicienne) serait très probablement comparable au nom de... Cléopatre, et au nom d'une déesse de guerre, Athéna des anciens Grecs ou Minerve des Romains. A-t-elle vraiment existé ? Très probablement, car on a dans la tradition berbère, un autre exemple de femme guerrière très récent : Lalla Fadhma N'Soumeur qui a combattu les généraux français durant l'invasion de la Kabylie du 19ème siècle. Dans les deux cas, il s'agirait de Fille de Prêtre (amravedh en Kabylie des temps modernes) - c'est ainsi d'ailleurs que s'expliquerait le nom de Cléopatre "fille du père" -, donc prophétesse serait un titre clérical équivalent au titre mondain de "princesse". 

Kemet
Lorsqu'on entend Bir Kahina (le puits de Kahéna) en version arabe, on comprend vite qu'il s'agit d'un nom de lieu berbère averkan (le noir), transcrit Berkane, qui se cache derrière. La racine KhN ou ChN sémitique (kahina, Cohen pour prêtre, prophétesse) est comparable à la racine kabyle/berbère KL éclatée en KhL de akal (sol), Akli (esclave, noir, boucher), a-klush (bâtard), kahl (se farder) d'où Khôl et Kahlouche (négro) en argot "arabe" nordaf.
La notion de terre noire, a-kal a-verkan en kabyle, sans doute pour la terre fertile, pour le humus et les réactions qui y ont lieu : de la magie, de l'alchimie, de la chimie tout simplement. La terre noire est aussi le nom vernaculaire de l'Egypte ancienne : Kemet. En d'autres mots, la magie (noire), l'alchimie aurait abouti à la Chimie qui vient de ce mot égyptien Kemet. C'est à dire que les plus anciens sorciers, mages, alchimistes et chimistes étaient les Egyptiens.

Tombouctou
Le sorcier, le guérisseur, le mage, l'alchimiste, le chimiste, le cuisinier, le potard, etc., autant de métiers incarnés par une seule et même personne : le Prêtre ou la Fille de Prêtre (prophétesse). L'Egyptien (kemet) serait probablement ce premier prêtre, ensuite viendront les autres : sémites, berbères, arabes, etc. Voici ce que serait un amravedh (prêtre kabyle) :
amravedh ~ thérapeute (herboriste, plus exactement)
Oui, la légende de rabita (lien) est plus récente, une adaptation "arabe" des maures, de therapia en grec. Les moines premiers sont les premiers brasseurs de bière, les premiers herboristes, etc.
Berbère serait lié à la notion d'Herbe pour herboristes ;
Maure (mavro noir en grec) aussi en lien avec la couleur noir de "chimie".
Tombouctou ou Tin Buktu en tamacheq (touareg) serait la Boutique du Maure/Berbère/saharien, etc, c'est à dire la boutique du potard, la pharmacie de l'Apothicaire, Apotheke en allemand, Apteka en russe. La boutique ou apoteke (magasin) en grec aurait dû être désignée en grec par egypoteke en référence au nom grec de l'Egypte au lieu de Kemet égyptien (chimiste). Par ailleurs, cette boutique-apotheke pourrait avoir une autre fonction : bibliothèque, comme c'est le cas pour Tombouctou ou voire même pour la légendaire bibliothèque d'Alexandrie d'Egypte.
Marrakech
Pourquoi Thatha pour le caméléon en kabyle et berbère ? Simplement c'est la notion de Couleurs ou de Teinte, et c'est un ingrédient à diluer pour avoir un liquide coloré. Une réaction chimique. C'est le Thé mais autrement, une Teinte. C'est aussi le houblon de bière des anciens prêtres. Le terme russe khmel' (houblon) serait tiré du grec khamaileon pour caméléon. 
Il faut apprendre à respecter les autres, mais à se respecter aussi, et donc à défendre sa dignité. Maures donc noirs, méchants ; Berbères donc barbares, sauvages ; Marocains/maghrébins donc sorciers. Ah bon ? Quand on a l'Egypte ancienne de son côté, pas de quoi avoir peur :
La boutique du Maure est une pharmacie. Le Thé, l'Opium et la Porcelaine liés avec la Chine. A l'autre côté du monde, du côté du couchant, l'opium est le hash (herbe) mais surtout la Porcelaine est ce que le Français désigne par ... la Maroquinerie. Les deux métiers sont des métiers d'alchimistes ! Le Maure, Marocain n'est pas un sorcier, c'est un alchimiste, un teinturier comme ceux qui triment comme des nègres (sorciers) sur la place du Souk des teinturiers de Marrakech. Les tapis berbères, les herbes aromatiques, les épices, les tanneurs et teinturiers, tout ça porte la marque de Maure puis Marocain, Maghrébin. Pour rappel, la légende de la teinturerie remonte aux temps puniques/phéniciens: le pourpre des phéniciens tiré du murex (c'est lui le "porc" dans porcelaine). Ce terme pourpre aurait donné ailleurs porcelaine (farfor en russe) - porcelaine , mais ce serait surtout la marque du "berbère" nordaf, maure, marocain/maghrébin. 

Alors - question à ceux qui jettent l'opprobre sur nos peuples nordafs -, c'est qui le vrai barbare/sauvage ?