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jeudi 5 juillet 2018

GENESIS

Sacrée « sainte » histoire !

Mais quand est-ce que l’humanité arrêtera de chercher ses racines et les origines de son monde ?! Jamais, probablement. Des hommes d’horizons divers nous offrent, sur un plateau !, des origines diverses de notre monde, de notre ethnie ou « race », de notre nation ou « Oumma » (grande communauté religieuse) ou de notre peuple, le pedigree de notre clan et notre famille, et même le curriculum vitæ du bon dieu ! Lorsque ces différentes hypothèses convergent, ça va encore, mais lorsqu’elles divergent, bonjour les dégâts ! 

Ainsi, l’humanité ne cessera probablement jamais de se chamailler pour cause de ses racines et des origines de son monde qu’elle croit connaître, se forgeant ainsi des croyances, des mythes, des dogmes, une vision rigide du monde, des repères existentiels, les écritures, une religion, UN Livre avec sa langue sacrée et, au final, des esprits serviles bercés par des certitudes le plus souvent douteuses, conséquence de la réduction d’un monde insaisissable à une échelle humaine – une interprétation erronée du monde qui réfuté la raison, une vision créationniste qui est tout sauf fidèle à la réalité. Alors fait-il bon d’être croyant au premier degré alors que notre monde serait nettement plus vaste, plus complexe, plus difficile à cerner que ce que prétendent les prêtres de la pensée humaine, soient-ils cléricaux ou scientifiques, ou est-ce une perte de temps et donc de vrais repères ? L’issue de ce monde est incertaine, pourquoi alors penser le contraire au sujet de son origine, de sa genèse ? 
Exemple plus simple : vous croyez vraiment que la Chine antique, Empire céleste ou Empire du milieu, était vraiment isolé du reste du monde et aurait évolué d’une façon radicalement différente de l’Egypte ancienne ou de la Méditerranée, par exemple ? Je n’y crois pas un seul instant. Tout est question de conviction – la mienne n’est forcément la vôtre.


LA LOI

Passons donc à notre hypothèse du jour.
Pour ne rien vous cacher, il m’arrive, des fois, de tomber sur des mots « anormaux » –  à mon avis, bien sûr –  dans telle ou telle langue, et des langues j’en connais )) « Certainement pas des vernaculaires », je me dis dans ces cas. En voici un exemple, qui va, d’ailleurs, nous servir d’outil ou de l’élément de départ de notre hypothèse du jour :
GNH en djenah « aile » en masri-arabe, tout comme en argot Dz.
La logique veut qu’il y ait des interférences, via des calques, entre des langues géographiquement très proches même s’il s’agit de langues d’origine différente. Par exemple, a-mellal « blanc » et son féminin tha-mellal-t « œuf » en kabyle est comparable à l’argot DZ (derdja), et ici au masri-arabe également, qui donne a-byadh « blanc » et son féminin baydha.t « œuf ». Cet « œuf blanc » est commun aux deux langues, c’est un calque d’une langue sur l’autre ou, plus probablement, un calque hérité par ces deux langues d’un tiers lointain et commun, l’égyptien ancien, par exemple.
Voici pour ce qui est de mon hypothèse quant à cette racine d’aile /GNH/ en masri-arabe :
1) GNH, djenah « aile » en masri-arabe ~ Genèse du grec geneseôs « origine »
Liber Genesis, le livre de la Genèse justement, le premier livre.
En kabyle, le mot correspondant est ifer, yfer « 1. Aile (oiseau, papillon), 2. feuille (végétation) ». Alors, ifer/yfer en kab peut-il avoir un lien avec le liber « livre » latin ? La « feuille » dans ifer et la proximité phonétique nous suggère que c’est fort possible.
Le livre de la Genèse est dit dans l’autre langue sémitique des Ecritures, en hébreu, Sefer Bereshit, où sefer est le livre. Ça ne vous dit rien ? M’est avis que le terme kabyle moderne a-sefru « poème » serait, d’abord, en lien avec ifer « aile, feuille », avec liber « livre » en latin et sefer « livre » en hébreu – ça fait beaucoup de monde, ce qui laisse penser à un origine commune lointaine, égyptienne ancienne de ce terme –, et, ensuite, a-sefru aurait jadis désigné également un poème épique. Cette piste kabyle nous donne un indice capital : inspiration. Et par extension, on tient notre domaine : spirituel, esprit pour cette Aile.
2) GNH « aile » en masri-arabe ~ Genèse : même racine que dans King « roi » en anglois et Kœnig en allemand, Kniaz « duc » en russe, d’un côté, et que le terme kniga « livre » en russe, de l’autre. Petite vérif de cette association aile-roi : wing vs king en anglois, krylo vs korol’ en russe – la proximité phonétique en plus de la même racine le confirmerait. Notre éventail d’indices s’allonge donc : aile-genèse (origine)-roi-livre (feuille).


On revient, encore une fois, vers notre yfer/ifer « aile, feuille » kabyle. Placé dans ce contexte noble, royal (on suppose que le calque s’applique au kabyle aussi), la seule option qui se présente pour apparenter ifer kabyle à une altesse royale est le terme égyptien ancien pour le titre de Pharaon, issu de per-aa « grande maison » en ancien égyptien, croit-on savoir. Per « maison, palais » en égyptien ancien a été, pour rappel, rapproché, sur ce blog, de DR.T de tha-darth « village, cour » en kabyle et berbères et du daleth « porte » en phénicien. Cette trace égyptienne est d’ailleurs indéniable pour les origines de liber « livre » en latin ou idem, sefer « livre » en hébreu.
Plus curieux encore, et j’en suis convaincu, le pharaon égyptien serait identique au dragon – version chinoise du pharaon. Voici en bref des indices très intéressants :
- Ici la voie royale est la voie légale : Roi et Loi font ménage, s’ils n’ont carrément pas la même origine. La loi, c’est le roi ;
- Que ce soit ifer/yfer « aile, feuille » kabyle, le liber « livre latin, ou le per « maison, palais » et le Pharaon en égyptien, ou bien le dragon égyptien, on a ici deux indices qui ne mentent pas : PAPIER ou papyrus (pour le livre) – justement une invention chinoise et égyptienne, respectivement –, et… l’Hydre pour le Droit tout simplement, la Loi donc, loi écrite forcément, sans doute les Ecritures.
Au final, notre « aile royale » serait, à mon sens, synonyme de LOI DIVINE.
Et les lois divines ne seraient rien d’autre que des réponses théoriques, métaphysiques, spirituelles à des questions matérielles, pratiques, existentielles. Par définition, il ne peut y avoir de réponse ou preuve matérielle à chaque question, encore moins de preuve matérielle éternelle, d’où la nécessité de recourir au spirituel pour pérenniser la mémoire. Une sorte de « philosophie exacte », autrement dit la foi.


LA FOI
C’est elle la LOI, ou la foi comme un recueil de « lois divines universelles ».
Et là, techniquement, nous sommes dans le droit de supposer une équivalence que voici :
F, Ph en kabyle, voire en grec ancien et en égyptien ancien ~ L latin et langues européennes modernes
Fath de tha-fath « la lumière » en kabyle, voire phos « lumière » en grec ou faith « foi » en anglois ~ Lux « lumière » en latin, luz en portugais, lutch « rayon de lumière » en russe.
Si l’on s’amusait à transcrire le kabyle fath de tha-fath « lumière » à la manière angloise, l’on aura faght : d’ailleurs le terme kabyle/berbère existant tha-fugth, tha-fukht « soleil » (synonyme Itij) va dans ce sens ; et plus loin, fath anglicisé sera light « lumière ». Idem pour le terme Léger en français, 
Et l’on peut deviner ici une relation entre la création, la lumière, la foi, le divin, la loi divine et les saintes écritures. Mais c’est une chose que l’on vérifiera plus tard. Pour le moment, on va griller un mythe, voire même deux :

http://www.loisirs-chanzy-tampons.com/57-thickbox_default/alphabet-latin.jpg
tifinagh en Tamacheq (« touareg »), thi-finagh en kabyle, pour les écritures dites berbères, terme le plus souvent interprété comme « écritures » et surtout « phénicien » par certains spécialistes, à la lumière de cette formule L-F, signifierait probablement aussi… (le) latin. Mais il y a plus important que ça : le latin serait également une Sainte Ecriture ! Le latin serait la langue des chrétiens d’occident. Du coup, l’histoire du latin comme langue des Romains pré-chrétiens ne tiendrait plus la route, et croire à l’histoire officielle, ou la « sainte histoire » seule à faire foi, qui nous donne une Rome antique païenne qui aurait utilisé le latin, serait absurde.

A prochainement !