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mardi 26 juillet 2016

Le Musée Royal

Saintes Femmes Kabyles de Thalla,
Dolce Vita à Tipasa 


http://www.007museum.com/Fontana_anita.jpg
L’un des fleurons du patrimoine immatériel kabyle est indiscutablement constitué par la toponymie, les noms de lieux en kabylie. Etudier et déchiffrer ces derniers est un défi intellectuel et pas des moindres, mais une fois qu’on touche au but, on saisit toute la portée de ces toponymes pour comprendre la Kabylie, son histoire qui est très souvent une histoire de langue kabyle. C’est un lieu exclusivement féminin notre sujet aujourd’hui.

Le toponyme qui nous intéresse aujourd’hui est Thalla la « source, fontaine », qui est utilisé comme préfixe de noms de lieux, ex. Thalla Dwala, Thalla Bounane, Thalla Athmane, etc. L’outil de travail auquel on va recourir vous est sans doute familier : le « binaire kabyle », berbère et punique, Tizi vs Agadir, opposition qui va être complétée comme suit :
Thizi, thiziri vs Agadhir, Thalla
KTL de k’thill « mesurer » en kab ne serait qu’une autre version de agadhir.
Nous sommes surtout en présence d’indices de temps, Tizi étant une division, Agadir un entier. Par exemple, Tizi va être 1/24 jour (1 heure), et agadhir 1 jour. Outre le temps, on peut dégager un indice de… grammaire. Exemple propre au kabyle pour l’usage de l’emphase :
azeka (z occlusif) « demain » vs aZeka (emphase sur Z) « tombe (grave en anglais) »
Le temps (chronique) explique tout, d’ailleurs le grec khronos/chronos « temps » se retrouve en russe pour khoronit’ « enterrer ». Pour la grammaire kab, c’est simple : Tizi vs Agadir = son occlusif vs son emphatique (les sons kabyles aspirés formeraient alors la « 3ème dimension ») ; Tizi vs Agadir = accent aigu vs accent grave. Les termes iDHelli (idTelli) « hier », n’dTar « grave » (malade), n’dTell « enterrer » en kabyle vont donc se placer du côté d’Agadhir (+Thalla). Nous voilà maintenant parés pour affronter le toponyme Thalla « source, fontaine ».

Rendons hommage à nos artistes qui ont toujours chanté la Kabylie, y compris son environnement. Ecoutez ce morceau de Dda Ch’rif « A Thalla » et, au moins, visionnez ce moment du clip (chrono 5:53) lorsque l’artiste pénètre dans l’enceinte de la fontaine. Ou écoutez cette même chanson avec d'autres images de Thalla. Est-ce que ça vous dit qlq chose ? Non ? Alors regardez cette version, les photos d’une thalla kabyle. Voici ce que l’on y voit :
Thalla « source, fontaine » en kabyle = Tombeau (vide) du seigneur chez les chrétiens.
Les femmes kabyles de Thalla sont de saintes femmes du tombeau, mêmes images !

En plus : agadhir va être l’autel et cathédrale ; thalla va symboliser la Nativité d’abord et le Tombeau (n’dtell pour enterrer) ensuite. L’orthographe du français est simplement fantastique : tombe-eau, surtout lorsqu’on sait qu’en kabyle agadhir, k’thill « mesurer » ont la racine gadh, kath, weth ; wad « battre, bas » ou « tomber » aussi (i-kath ugeffur « la pluie tombe »). Thalla « source, fontaine » découle de k’thill, agadhir très certainement.
Thalla en kab = Nativité, Tombeau, Mausolée
Les femmes kabyles à Thalla, ce sont les « Saintes femmes au tombeau » chez les chrétiens. Chez les Kabs, Thalla existerait depuis longtemps, et daterait des temps puniques ou, au moins, du temps de Juba II et de Cléopâtre Séléné (des Lagides) et voici pourquoi :
Ecoutez cet autre morceau, de Célina, sur la « fontaine romaine » (thalla u’Romi) – ici le « romain » serait un Hellène, Grec (Lagide très probablement) –  où la jeune femme trouve une fibule (afzim), de la même façon que la fille célibataire qui attrape le bouquet jeté par la mariée durant un mariage (US, Europe) est la prochaine à se marier. Eh bien, cette Thalla u’Romi « fontaine romaine » où les vœux s’exaucent existe à Tipaza, à l’ouest de la Kabylie et d’Alger, à Sidi Rached plus exactement chez nos frères du Chenoua :
Mausolée Royal de Maurétanie dit « tombeau de la chrétienne (roumia en ar.) », présumé être le tombeau de la fille de la grande Cléopâtre, Cléopâtre Séléné épouse de Juba II.
L’appellation « tombeau de la chrétienne » en argot « arabe » algérois aurait été sans doute Thalla t’Rumith ; le lieu, le village où se trouve ce monument, Sidi Rached (Saint Lagide ?) copie ou opposé de Tizi Rached en Kabylie, apporte la preuve de ce que je disais récemment :
Lagide serait devenu plus tard Rached, Rachid par arabisation : le Lagide serait probablement « Royal », et, très certainement, Calife bien Guidé repris dans la version ultérieure des arabo-musulmans. Le mausolée royal de Cléopâtre serait une fontaine royale, une Thalla exclusivement féminine : c’est là où s’exaucent les souhaits et rêves des jeunes femmes, et Dieu seul sait combien elles en ont : fiançailles, mariage, fertilité, prospérité, bonheur, etc. (ajoutez yemahoum « leur mère » (les tunes quoi !), mercedes 4x4, villa, garde-robe, voyages, etc, de ces derniers temps, la dolce vita quoi :)). La réplique de ce mausolée version européenne est celle immortalisée dans la Dolce Vita du grand Fellini : la fontaine de Trevi à Rome. Sans le savoir, Marcelo Mastroianni et Anita Ekberg ont joué le rôle, respectivement, de Juba II et de Cléopâtre Séléné. 

Le mausolée royal de Tipasa a failli être démoli par les tomb raiders chercheurs de trésor, car la légende populaire dit que Juba II y aurait caché un trésor énorme. A mon sens, ce trésor est simplement les pièces de monnaie jetées par les jeunes femmes venues visiter ce monument, comme pour la fontaine de Trevi à Rome. Bref, jeunes filles kabyles, chenouies, algéroises et pas seulement : ce monument est le vôtre, c’est Thalla des saintes femmes, les hommes n’y mettent le pied qu’occasionnellement pour effectuer les travaux nécessaires ou seulement si ce sont des époux:))

Thalla, la source/fontaine si vénérée, c’est avant tout parce que c’est une source d’eau douce. La Dolce Vita est plus qu’approprié donc. L’adjectif « romain » pourrait être simplement « doux » dans ce contexte. Pourquoi ? Parce qu’il y a un autre toponyme, plus à l’ouest et incontestablement d’origine berbère, qui va dans le même sens : Tlemcen que l’on suppose être Thalla « source, fontaine » + Mes « polie, lisse », donc « douce ». D’autre part, certaines langues comme le russe donnent un indice de rapprochement entre « lisse (doux/sucré) » et « trésor » (gladkiy (sladkiy) et klad). Notre Thalla serait une fontaine au trésor, ou voire même une « île au trésor », une dénomination qui pourrait s’appliquer pour tous les mausolées comme celui de Massinissa dans le pays frère chaoui ? Thalla apparentée à Île, à la base même du nom d’Alger ? A vérifier.

Ci-dessus, on a vu la légende de Thalla, une image tout simplement. Place maintenant aux chiffres, au rationnel. On sait que la racine gad « rempart » existe en phénicien, donc depuis longtemps. Elle est omniprésente en berbère et surtout en kabyle, sous sa forme occlusive (GDR) et aspirée (KTL) de agadhir « grenier, forteresse, autel ? », k’thil « mesurer », kath, weth, wada « battre, bas ». Il y a une autre forme, GFR de agefur « pluie » en kab (matar en masri-arabe) symbole d’abondance et de « plus (+) », que l’on va retrouver en masri-arabe pour ghafir « nombreux » et kathir « beaucoup » alors que cette langue n’a rien de pareil (thalla, kath, kthil) pour justifier ces termes. Agadhir et k’thill en kab et berbère va aussi être ce que le masri-arabe désigné par djedwal, gadwel « calendrier, guide, horaire ». Ce qui confirme la dualité Tizi vs Agadir qui indique le Temps, et en kabyle, ça se reflète dans la toponymie. Agadhir, k’thill indiquent clairement les Calendes kabyles, berbères. Echec et mat pour les khorotos de tous bords :))

Trois remarques importantes. 

1) La première concerne le lien entre le centre et l’est, Algérois et Constantinois, via la Kabylie naturellement. Le couple Juba II - Cléopâtre Séléné, et donc le mausolée royal de Maurétanie, s’inscrirait dans la logique du mythe fondateur kabyle (et berbère dans une moindre mesure) de la divinité des eaux douces Anzar et sa mariée/fiancée th-isly-th (tislit) bw’Anzar personnifiée par l’arc-en-ciel, et cette image serait celle du triomphe de Neptune et son épouse Amphitrite, mosaïque exposée au musée du Louvre (ce qui est bien), un trophée de guerre qu’il faudra un jour ou l’autre faire revenir à son pays d’origine (ce qui serait encore mieux) ; 

2) La deuxième concerne l’adjectif « royal » pour ce mausolée ou cette Thalla. On en parlera en détails une autre fois, mais il paraît clair que la femme serait royale étymologiquement. Pour faire simple, croyez-moi, le terme kabyle thillawin « les femmes » et le nordique (suédois par ex.) Kvina « femme » comme Queen « reine » en anglais sont les mêmes, car ThL de Thalla « source, fontaine » et de thillawin « femmes » est Acqua « eau » en latin, ou simplement le pronom Elle en français, ce serait aussi une « Aile » royale, donc FR de ifer « feuille, aile » en kabyle serait encore une variante de ThL. Bref, la royauté dans notre binôme kabyle Tizi vs Agadir se trouve du côté de Agadhir, iguidher « aigle » : c’est le IL, ELLE, la Majesté aussi probablement. Kath, kathil-thalla en kabyle, gad « rempart » en phénicien évoquent l’eau, le temps, la mesure du temps (clepsydre), et simplement une Onde (vague, libre, etc.) ; 

3) La troisième découle de la deuxième : le Mausolée Royal de Maurétanie serait un Musée Royal : tout est dans l’onde, l’muja « vague » en kabyle interfère non seulement avec le masri-arabe moudja « vague » mais avec le grec qui a donné Muse, musée, musique… et voire même avec le russe muzh, mouje/mouche « mari ». Mausolée Royal serait « Mari-Femme », « Roi-Reine » donc. Le Mausolée Royal de Maurétanie serait donc un Musée aussi, une « nuit au musée » ou un (potentiel) festival de musique et de Lumières de chez nous au Mausolée Royal de Tipasa, voilà encore une idée, un argument pour valoriser le patrimoine pour que la culture renaisse dans ce pays étouffé par les khorotos obscurantistes. Commençons d'abord par aménager un éclairage moderne ce ce musée en plein air (les Lyonnais sont forts dans ce dommaine, pourquoi pas les engager ?).

Aucun doute ne persiste sur qui est le vrai dépositaire de l’identité de ce pays. Le devoir nous revient donc de valoriser son patrimoine matériel et immatériel. Quoi de plus pour capitaliser notre patrimoine, une fois la légende de Thalla déchiffrée ? Il suffit d’aménager une Thalla, une fontaine d'Anzar (comme la fontaine de Neptune pour les "indiens" de l'Atletico (beurk !) ou la fontaine de Cybèle, Sibeles pour les madridistas à Madrid (Hala Madrid!), ou Trevi à Rome), une fontaine chantante en ceinture d’eau autour de ce monument pour en faire un site touristique splendide qui drainera des enfants aussi, un musée qui repose sur une belle légende de chez nous qui daterait au moins de l’antiquité. Un lieu prédestinée surtout aux femmes d’abord, et aux nouveaux-mariés ensuite : d’ici qlqs années, je l’espère, une photo « Just married »  ou d'un garçon demandant la main d'une fille sur fond du Mausolée Royal de Tipasa sera un must, meilleur que les selfies pour les jeunes branchés. Allez les jeunes, la vie est à vous et ne laisser pas les obscurantistes toucher à votre bonheur ! 


En réalité, il suffit d’un peu de bon sens et de volonté, d’un architecte paysagiste, d’un bon maçon, d’un archéologue pour superviser le tout et d’un investisseur pour faire du Mausolée Royal de Tipasa l’un des sites touristiques les plus fréquentés de la Méditerranée, la « fontaine de Trevi » nordafe, avec à la clé des emplois et de l’espoir pour les jeunes, filles et garçons. Mais connaissant les khorotos arabo-islamistes, je doute fort qu’un tel projet porteur de richesses puisse aboutir – la légende de la « fontaine de tous les rêves » ou le triomphe d'Anzar renaîtra le jour où on l’on offrira au pays un bain de jouvence, l’élixir de l’espoir en le débarrassant de ces usurpateurs rétrogrades. Quant à la Kabylie, où chaque village et chaque ville possède sa Thalla, c’est tout simplement un sanctuaire à protéger contre l’érosion causée par le laisser-aller et l’agression des khorotos contre l’identité kabyle. A prochainement.

lundi 25 juillet 2016

Le Roi du Pont

Mais quel Moudaque !

La Turquie défraye la chronique ces deniers temps, tout ça à cause d’un seul homme : el-hadj Erdogan :) aux amis très encombrants, l’antitype d’Atatürk qui longtemps symbolisa la modernité de ce pays. Que sait-on vraiment du « Turc » au-delà de la dernière version du Turc Ottoman ?
 

Je ne suis point un fan de la théorie récentiste, mais il y a très certainement un problème qlq part dans la chronologie officielle. Je suis de ceux qui considèrent que l’histoire n’est pas une science exacte, l’histoire officielle étant le plus souvent truffée de légendes et de mythes. Les versions dominantes de l’histoire du monde sont les plus récentes, elles sont écrites en latin, en français, en arabe le plus souvent par les clergés des puissances dominantes. Rome est plus jeune qu’on ne le pense, le monde arabo-musulman encore plus jeune.
http://checksbalances.clio.nl/wp-content/uploads/2014/04/maxresdefault.jpg
Les fidèles lecteurs de ce blog (et de l’ancien) savent très bien que je suis très critique à l’égard des versions « tombées du ciel » qui ne résistent à aucune critique. Faire croire au monde, pour raison d’Etat, que tel ou tel personnage sorti droit des mythes est un personnage historique réel est sans doute la manip la plus fréquente. Cependant, la vérité éclatera tôt ou tard vu à quelle vitesse circulent les informations et le nombre d’esprits critiques dans le monde qui les traitent. Pour le moment, remettre en cause l’existence, par exemple, les Guerres puniques (autre version des croisades ultérieurs), de Jésus Christ, Jules César, Alexandre le Grand ou Charlemagne peut coûter cher en termes de réputation auprès de la « majorité » ou de la « communauté scientifique » acquise aux thèses d’Etat et/ou de Clergé. Et si je vous dis là sur-le-champ que les œuvres des anciens Grecs attribuées à Homère « Iliade » et « Odyssée » peuvent avoir des équivalents dans d’autres langues d’un autre temps, par exemple avec l’Exode biblique ? Et que Iliade+Odyssée des anciens Grecs serait peut être – ce n’est qu’une hypothèse – ce qui est devenu dans le monde dit arabo-musulman « Din wa Dawla » (Foi/religion et Etat) ?

Pour la Kabylie et la Nordafe, il faut bien comprendre le rôle prépondérant de la Méditerranée et de l’Egypte dans notre histoire : on a presque toujours partagé le sort de l’Egypte et de la Méditerranée. Il y a une étrange corrélation entre des versions de l’histoire (officielle) d’époques différentes, les historiens les plus prolifiques écrivaient en latin et en arabe, leurs versions sont hélas devenues des dogmes pour les camarades historiens. Voici comment on va dézinguer les fossoyeurs de l’histoire.
Constantinople la « Deuxième Rome » (Moscou la troisième) est la version romaine, du clergé chrétien ;
Constantinople est la « Deuxième Oumma » la vraie version égyptienne qui aurait suivi l’époque des Lagides en Egypte. Pourquoi ? Le peuple ne peut mentir, et les Egyptiens disent quoi de leur pays ? Oum Dounia « la mère du monde », comprenez le « nombril du monde » pour le centre du monde, le centre de l’empire devenu Oumma en masri-arabe. Voilà ce que c’est en réalité :

Oum Dounia « Egypte = mère du monde » en masri-arabe = Macedonia, Makedonia
Les Macédoniens aux origines incertaines, non-grecs… Le vrais Macédoniens sont ceux à la tête de l’Egypte (les Lagides) et du Moyen-Orient, etc. sont des « Oum-Dounia-tistes » ) Des hommes d’Etat-Nation (Empire, Union). Le premier Etat-Nation avait comme capitale Alexandrie en Egypte des Lagides (Ptolémée) et le grec comme langue officielle et la religion égyptienne ancienne comme doctrine ; le deuxième Etat-Nation avait Constantinople en Asie mineure avec le grec comme langue officielle et le christianisme orthodoxe comme doctrine : les Coptes en Egypte sont la preuve même de cette relation Egypte-Constantinople (sans oublier l'Egypte ancienne et se relations avec les Hittites) et du passage de l’époque des Lagide à l’époque des Romains, càd les vrais Romains comme se désignaient les Grecs chrétiens pour se distinguer des Hellènes païens, ce sont les historiens européens qui ont inventé le terme Byzantins au 17 ou 18 siècle, pour les distinguer des Romains de Rome sans doute.

Le deuxième argument est bien de chez nous puisque c’est le nom de QRT, Cirta la punique qui en 303 sera rebaptisée Constantine, toujours selon le calendrier officiel et la version latine, donc du clergé de Rome. Cirta est Xantina en masri-arabe, en language populaire Xantina aussi, probablement une autre variante de Skandria/Alexandrie. On a depuis longtemps pointé sur « Cirta 40 », la constante de Constantine : ni Maxence, ni Constantin n’ont réellement existé, ce sont des mythes qui attestent d’un changement d’époque, de calendrier, de religion (christianisme), de langue, etc. Il n’y a pas non plus du romain de Rome dans Constantine, elle est plus Byzantine, sinon pourquoi son nouveau nom est calqué sur une ville romaine-byzantine et non pas sur un nom de ville romaine-romaine (italienne pour faire simple) ? La ville des gorges du Rhumel va nous donner une image fabuleuse pour comprendre que Cirta-Constantine est la sœur jumelle de Constantinople (Istanbul, Stamboul pour les Turcs Ottomans) à cheval entre deux continents, deux rives :
PONT
C’est lui le vrai ORIENT. C’est le pont l’élément-clé dans l’histoire de ces villes et des Empires, Unions, Ouma, etc.

Non, l’Arabe nomade ne serait pas sorti du désert pour conquérir l’Egypte, la Syrie et le monde civilisé. Non, le Turc ne serait pas sorti comme ça du désert d’Asie centrale pour conquérir le monde civilisé de Constantinople et d’Egypte. Le monde à l’envers, c’est fini. Le « Turc » a toujours évolué aux côtés du « Grec », c’est ce que je vais désigner « Greco-Turc » par analogie au Greco-Romain pour faire simple. Ce Greco-Turc va évoluer par la suite en Turc Ottoman, mais sa place stratégique du « Milieu ». Le sultan d’antan, Atatürk ou Erdogan occupent le seul et même trône, c’est celui du :
ROI DU PONT
Il y avait un royaume du Pont (empire du milieu ?) avec un certain roi Mithridate qui, comme Jugurtha qu'il a soutenu verbalement contre Rome, combattit l’armée romaine de Rome (selon l’histoire, ou la légende). Le pont greco-turc est le pont de l’union, d’un empire qui s’étend sur l’Asie, l’Europe et l’Egypte donc l’Afrique méditerranéenne. Mais c’est aussi le pont des 2 mers, le trait d’union entre la Mer Méditerranée, Blanche (car « mer blanche du milieu » en masri-arabe) et la Mer Noire. Le Pont, la Turquie actuelle, est en réalité un point de bascule, un trait d’union entre la mer noire du Levant et la mer blanche du Couchant.  Tenez, un tout petit détail pour Alexandre le Grand, cet adjectif Grand (megalo, makro en grec) ou QR-KR, MKR (a-mokrane en kabyle, chaoui, tamacheq/berbère), est ce qui est KR de Kara (noir) en turc. Trois langues d'un même espace.


A vrai dire, l’« Union pour la Méditerranée et+ » aurait existé sous la houlette de ce « Greco-Turc » du Pont qui tient le levier du monde, du moins celui de l'empire du milieu : le Levant, la Nordafe y compris l’Egypte, les Baléares, la Sicile, le sud de l’Italie, Malte, Crète, Chypre, les Balkans, la Grèce, la Turquie + la Russie pourraient former un espace naturel conforme à l’évolution de l’histoire et un bloc qui pourrait peser contre l’UE + le monde anglo-saxon. Ce pont est en rupture d’équilibre depuis très longtemps, probablement depuis l’avènement des religions monothéistes, des guerres de religion, de l’implication de non-Méditerranéens qui se chamaillent sans arrêt (Arabes et Perses). C’est un ancien monde oublié…

Il s’agit toujours d’histoire d’une langue qui remplace une autres, de doctrine d’Etat (religion) plus que d’origine ethnique quand on parle du Phénicien, Romain, Byzantin, Turc, etc. On peut s’employer à détester tout le monde, mais il serait plus raisonnable de regarder en face son histoire. Le Turc Ottoman de la Régence d’Alger et ses janissaires s’inscrit dans la continuité de l’histoire et n’est qu’une version antérieure du royaume de Maurétanie Césarienne allié des Romains grecs maîtres d’Egypte et du Pont (d’Orient) càd les Lagides (voir mausolée de la fille de Cléopâtre à Tipasa), il y aussi corrélation avec l’époque d’Alger des Zirides, etc. Ce « Turc » aurait toujours existé, sous un nom ou un autre, car c’est l’Etat, l’Etat-Nation ou son indice, son symbole, son dénominateur commun, un Rassembleur, un élément stabilisateur d’une balance ou d’un pont : c'est l'Empire du Milieu. Il faut, à mon sens, un regard neuf et un esprit critique pour essayer de comprendre l’histoire de l’Afrique du Nord, se fier aveuglément aux versions des historiens issus de Rome (Vatican), des Arabes, Français et Turcs Ottomans serait une erreur grave. A bon entendeur !


P.S.
Ce qui se passe en Turquie regarde les Turcs, c’est sûr, mais je trouve, et depuis des années, dommage que les Turcs, des gens raisonnables à la différence des khorotos, n’aient pas conscience de la dangerosité de leur virage « arabe » pour ne pas dire arabo-islamiste. El-hadj Erdogan a tout simplement sorti la Turquie de la Méditerranée pour la noyer dans le golfe arabo-persique. Quand on a le potentiel historique, et la place !, de faire soi-même le trait d’union entre le monde Slave, la Méditerranée orientale et occidentale - l'Empire du Milieu, et qu’on tape comme un malvenu aux portes (fermées) de l’Europe ou l’on s’invite à la khaïma (tente) des khorotos Saoud rétrogrades, c’est vraiment être un piètre stratège et n’avoir aucune vision du futur et renier son histoire. L’actuel (p'tit) roi du (p'tit) pont est le roi des cons, le champion du monde en la matière, un vrai moudaque (en russe familier).

dimanche 24 juillet 2016

Le Parfumeur

Ambre et Cachalot

Suite du billet précédent, apparemment pas facile à lire. La raison est simple : on plante d’abord, on récolte après. Voici un billet très court et simple avec les premiers résultats du billet précédent en exploitant les indices plantés : Jupiter mousquetaire, géantes gazeuses, baleine et créatures marines, gaz intestinaux, mousquet, etc..

1. LUNETTE
On a un outil, a-veshkidh « mousquet » qui peut servir d’arme et de longue-vue. Donc c’est avant tout un outil qui contient un Viseur pour la précision du pointage de l’outil sur la cible. Cette piste, qu’on détaillera une autre fois, va nous mener à la Lunette et aux Lentilles, et nous permettra de dézinguer la légende de Galiléo Galiée – inventeur de la lunette (télescope), car les lunes de Jupiter qu’il a été le premier à observer, toujours selon la légende, sont des lentilles, voire des mosquitos ou des abeilles. On y reviendra.


2. CAVIAR
Deuxième piste qui s’ouvre, et elle simplement bouleversante pour notre perception de l’histoire kabyle et nordafe tant elle mène en mer Noire et en mer Caspienne même. On en parlera le moment venu, mais sachez dès à présent que la racine fardée et de mouvement /KL/, éclatée en /KhL/ en kabyle pour Akli « bouche/bourreau, esclave (un noir) », reprise en argot « arabe » algérois pour le Khôl et le Kahlouche « nègre » identique au nom Carlos en romanes, est comparable à Kara « noir » en turc et … au caviar (noir de la mer Caspienne) version russe « ikra ». Ainsi, quand on traite qlq’un en algérois de Kahl’Ras (noire-tête, tête noire), c’est comme le turc Karabaş (karabache), assez répandu chez les Slaves aussi. On reviendra sur cette trace de « caviar turc » et sur le monde « greco-turc » dans un billet à part, une autre fois. Pour le moment, retenons que le Kahlouche « nègre » kab, nordaf serait la désignation d’un gros poisson pour ses œufs rares donc chers (Beluga, Esturgeon) ou d’autres « œufs d’or » d’un autre usage. Bref, le Cachalot serait appelé aussi Kahlouche en nordaf, un Carlos :)

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3. LE PARFUMEUR
Les intestins, on en parlait dans le billet précédent) Eh bien le produit des intestins du cachalot, le « kahlouche » (et Carlos !), l’ambre gris, était un produit très prisé et cher qui servait à la production de parfums. Riha l’3ambar des femmes comme dans cet air populaire kabyle nous vient de l’époque antique ! D’après Léon l’Africain, l’ambre gris se vendait plus cher que l’or à Fès ! Le Musc lui-même serait lié à… Vgayeth-Bougie pour la Cire et pour « Bougie = Alexandrie » (muscat d’Alexandrie, adhil « raisin » en kab), au mousquet (a-veshkidh), au muscle (3dhala en masri-arabe, athlète en grec). L'autre arme, le fusil, tha-mug'halt, tha-muk'halt en kab et mkahla en argot nordaf (Moukala en fr.) renevoit au noir KhL, à la poudre ou à l'encre probablement et peut-être au Kahlouche, Carlos pour le Cachalot à rapprocher du Mousquetaire avec une plume (écrivain) ou des inkichari (janissaires) ou des baroudeurs ? En outre, on sait très bien ce que la légende et l’histoire racontent sur le pourpre extrait du murex par les Phéniciens et durant l’époque de Juba II (îles purpuraires). C’est à peu près la même histoire probablement, même si les produits sont différents et les époques respectives éloignées.


Le plus grand parfumeur est à chercher, bien entendu, parmi les planètes géantes, c’est tout simplement Jupiter (Zeus en grec) que je disais être le plus grand Mousquetaire dans le billet précédent. Là on va dézinguer les khorotos pour leur piètre traduction :
Jupiter est dit en masri-arabe Mechtari : mechtari est normalement un « acheteur » du verbe chri, chtari « acheter » pour surenchère ? Mais une adaptation phonétique serait plus probable au cours de la traduction vers le masri-arabe :
Jupiter = Mechtari en arabe… càd Mechtari = Mousquetaire !
 

Ce mousquetaire aurait pu prendre la forme de « musculature », celle d’un athlète qui sue, pour donner un bon Parfumeur en plein milieu d’une salle de body-building :) Le parfumeur pourrait être aussi un vigneron pour le muscat proche de musc et 3anab « raison » proche de 3nbar « ambre » en masri-arabe, donc ce n’est pas fini. A prochainement !

samedi 23 juillet 2016

Le Mousquetaire

Zeus-Amon

Le gros poisson pêcheur, histoire aussi palpitante que « Moby Dick » et « Le viel homme et la mer » car elle est simplement... astronomique :)

Le plus souvent, on a tous un voisin, et l’on est soi-même voisin pour celui qui est à nos côtés. Si je vous dis que le voisin peut être un poisson – je dis bien « poisson » et non pas poison, quoique…) – me croirez-vous ? Il se trouve que le poisson serait vraisemblablement… un chiffre, et les chiffres ou les nombres qui se suivent sont forcément voisins. On n’est toujours voisin de qlq’un sur une liste, un bulletin, un classement, etc. Le chiffre du poisson serait très probablement Huit (8) comme nous le verrons plus loin.

http://www.lepetitshaman.com/wp-content/uploads/2016/03/photo-plonger-baleine-22.jpg

SIDI AICH
On a sur ce blog comme sur l’ancien parlé de l’étrange histoire du cheval et de son parallèle avec la poire et le poisson. Petit rappel en kab : HWT a-hawthiw « poisson » (hawt « baleine » en masri-arabe) vs a-3awdhiw « cheval » + a-sardhun « mule, mulet » (le brêle) vs sardine. Il nous faut donc une monture pour sillonner la Kabylie afin d’y trouver un coin pour pêcher le gros poisson, et ce lieu n’est pas loin de Vgayeth-Bougie, il s’appelle Sidi Aïch, une localité traversée par la Soummam. C’est ce toponyme kabyle Sidi Aïch qui nous servira de tremplin pour faut un grand saut… dans le cosmos, l’espace !

La toponymie kabyle est originale et très consistante et son arabisation sur la forme n’a point altéré son fond, il suffit de poncer de nom de lieu pour le débarrasser de sa consonance arabe « aveugle » (le toponyme n’évoque rien) et lui redonner son lustre kabyle. Pour s’y prendre, il faut impérativement savoir qu’une désignation de lieu dans l’espace kabyle est aussi une désignation de temps (horloge). Le préfixe Sidhi en kab, Sidi en masri-arabe pour Saint est masculin, lui trouve-t-on son équivalent féminin dans les noms de lieux kabs et nordafs ? Rarement, c’est Saïda au sud-ouest de l’Oranie, un cas particulier et, soulignons-le, Saïda est une « sortie » (même sens en portugais) et une sagita « flèche » en latin ou segad « chasseur » en kab et sayad « chasseur » en masri-arabe. Saïda, le féminin de Sidi, serait une sortie (Gate en anglais), un point cardinal (Ouest ?), une heure de la journée concrète. Cependant, comme des Sidi y en a gogo en toponymie kab et nordafe, on peut supposer que son féminin devrait aussi exister en nombre, en kabyle du moins. Et c’est le cas :
Thizi, Tizi « col, heure ? » (fém.sing) inversée vs Sidi « saint » (masc.sing.)


Maintenant prenons Aïch dans Sidi Aïch. D’abord, on peut comprend sur-le-champ qu’il s’agit de la3isha « crépuscule, soir, veille » en kabyle qui interfère avec le masri-arabe al-3isha « prière de la nuit » (avant minuit, comme pour Cendrillon)), al-3asha1 « dîner ». C’est donc l’heure d’i-mensi « dîner » en kabyle, généralement vers 8 h du soir, et le toponyme Sidi Aïch en entier peut-être désarabisé. Mais ce n’est pas tout, car ce toponyme Sidi Aïch va peut-être être le titre d’une scène biblique peinte par le génie italien Leonardo Da Vinci, La Cène ou le dernier repas avec les 12 apôtres, et remarquons-le, Issa est Jésus en masri-arabe, Aïssa en kab. Un de ces 12 apôtres (12 heures ?), Saint Pierre, était pêcheur, son premier nom de païen était Simon. Par ailleurs, le Pêcheur, Fisher en germaniques, est très probablement apparenté au vetcher « soir, soirée » en russe, ce qui conforte donc notre hypothèse.


Aïch en masri-arabe pour le « soir, dîner », MNS i-mensi « dîner » en kab qui serait, comme pour l’inversion de Tizi = Sidi, tout simplement SMN de Simon le pêcheur. Coïncidence ? Je n’y crois pas. Aïch de Sidi Aïch va soit être un Pont (Bridge en anglois), soit la ou les Berges, et surtout la Pêche ! L’image d’Epinal de Sidi Aïch serait soit 20.00 (heure du dîner), soit la « Cène » de Da Vinci, soit un Pêcheur sur un pont ou une berge, soit… un pêcheur de Lumières, un astronome qui sort son outil lorsque la localité est plongée dans l’obscurité, et voici pourquoi.
 

Pour ne rien vous cacher, j’ai du mal à croire que la lunette a été inventé par Galileo Galilée, très récemment donc et que les anciens, Egyptiens et Méditerranéens n’ont pas su développer cet outil. Enfin bon… Lorsqu’on est à Vgayeth-Bougie (ex.Saldae), étroitement liée à la cire d’abeille, le terme kabyle a-veshkidh « le mousquet » est une arme de soldat de cire (wax, vosk « cire » en ang./russe liés à voïsko, wojsko « armée » en russe/polonais) ; par contre, dès qu’on est à Sidi Aïch au moment où la nuit tombe, ce veshkidh « mousquet » kabyle (idh, idT est la « nuit » avec D/T emphatique, son féminin thidT « œil ») devient naturellement … une lunette, une longue-vue, un télescope. 

Il est facile d’en déduire que le « pêcheur de Sidi Aïch » avec sa canne courbée pour pêcher le poisson, le vrai ou, au figuré, avec son instrument a-veshkidh « mousquet-télescope » (une perche, ou l’anti-canne à pêche !) est un Astronome, bien sûr, mais aussi un voyageur dans le temps, c’est lui le vrai pêcheur, le mousquetaire kabyle de Sidi Aïch, un observatoire jadis ? En tout cas, à l’avenir, il faudra bien construire un planétarium à Sidi Aïch :) Mais où se trouve le lieu d’observation de ce mousquetaire ? C’est là que la cruelle réalité de la Kabylie soumise au dictat des « autres » : le seul mousquetaire est un faux: le muezzin (ckikh l’djama) qui prêche l’obscurantisme du haut du minaret d’une mosquée, et que se fout royalement des astres ou des Lumières. On a un problème avec les bigots, hein les Kabs ?!

FISHER
Revenons à la pêche, au poisson. Le terme HWT a-hawthiw « le poisson » en kabyle interfère avec le masri-arabe hawt « baleine », et donne surtout le verbe kab hawas « 1. se promener, voyager, faire du tourisme, 2.chercher qlq chose, qlq’un ». Plus haut c’était le voisin, ici c’est le voyageur qui est un poisson ou/et pêcheur (fish, fisher en anglais). L’explication est toute simple : le Chiffre est dans le Fisher (pêcheur), Fish (poisson). Le HWT de hawthiw « poisson » en kabyle et « baleine » en masri-arabe est un Huit (8) dit th’manya en kab et thamanya en masri-arabe, et tout ici repose sur la Foi, iman en masri-arabe, imen étant le « soi (self), auto » plus laman « le salut » en kabyle, imen « âme » en chaoui (berbère). Le terme kabyle des mythiques i-menayen « les chevaliers, cavaliers » sur des « montures d’éclair et de vent » vient de là aussi. Le chiffre Huit (8) intrigue, c’est une piste qui reste à étudier.
 

http://alextronomie.e-monsite.com/medias/images/systeme-solaire.jpg?fx=r_1200_800
Sidi Aïch pour le vrai mousquetaire kabyle, pêcheur-chercheur, astronome à fortiori, est à placer d’abord dans le temps. Sur l’échelle d’un jour, Sidi Aïch serait à 20.00 h, l’heure du dîner. Sur l’échelle d’une semaine, Sidi Aïch serait probablement un Jeudi, jour de Dieu ou de Jupiter pour notre voisinage du nord. Hypothèse confortée par l’indice « poisson », car le Jeudi est dans certains calendriers le jour du poisson (durant le carême), mais c’est surtout l’astronomie qui nous donne le meilleur support en la matière : c’est le jour de la planète Jupiter, Zeus en grec, et Zeus-Ammon qui expliquerait le imen/iman de 8 évoqué plus haut. Et la logique est implacable :
Jupiter = Poisson, Pêcheur (Fisher)
Plus précisément pour HWT de a-hawthiw « poisson » en kabyle et hawt « baleine » en masri-arabe donnent la meilleur description de cette planète, une géante gazeuse, un ballon gonflé :
Jupiter (planète) = Baleine
Le système solaire placé sur un axe horizontal pour visionner l’alignement dans l’ordre des planètes suivant leur éloignement du soleil, une fois placé à la verticale, va nous donner une comparaison toute simple à échelle humaine :
Planètes telluriques = lémergées, continent ou ce qui est vivant sur terre ;
Ceinture d’astéroïdes = niveau de la mer ;
Planètes (géantes) gazeuses = immergées, profondeurs de la mer, des océans.Des sous-marins en somme
:)

Ainsi les géantes gazeuses des profondeurs vont prendre des noms de divinités (Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune), mais aussi des noms de créatures marines géantes, réelles (baleine, orque) ou imaginaires (hydre ?) pour probablement symboliser les Tourbillons, elles peuvent également avoir comme attributs des montures, des équidés. Et là, l’étrange histoire kabyle du cheval (a-3awdhiw) proche phonétiquement du poisson, ou baleine (a-hawthiw) va s’expliquer par Jupiter (planète), les chevaux d’éclair et de vent adhèrent aux attributs de Jupiter, le dieu des mythes romains tout comme à la planète Jupiter pour sa puissance, ses tempêtes et tourbillons. Et tout bêtement, l’autre équidé, a-sardhun « mule, mulet » va devoir s’aligner sur …Saturne. 
Une simple conclusion s’impose :
Jupiter (planète) = Tourbillon, Aspirateur, Spirale
C’est qlq part le principe d’opposition entre une créature dotée de poumons (l’homme) qui vit à la surface de la terre et une créature dotée de nageoires (poisson) qui vit dans les profondeurs marines, les astéroïdes et autres comètes étant des amphibiens :) 


D’une façon générale, les planètes telluriques internes expirent, soufflent, s’expriment (parlent) et croquent, alors que les planètes externes, les géantes gazeuses situées au-delà de la ceinture des astéroïdes, aspirent, pompent, sucent comme des « bébés éternels » sans-dents, des « étoiles avortés » et qui ne pourront jamais s’exprimer « parler », rayonner comme le soleil, les étoiles, du moins par la bouche d’où sort la parole ; il leur reste donc un seul moyen pour s’exprimer et il n’est très galant (beurk !), en plus de polluer et de contribuer au réchauffement climatique par émission de gaz intestinaux dans l’atmosphère :). Le mot Gaz, qui reste à inventer/trouver en kab, est peut-être donc dans le muet, le sourd-muet ou les intestins.
 

C’est là peut-être qu’il faudrait chercher l’explication du toponyme I-3azugen (Azazga en Kabylie) « les sourds », avec une probable comparaison aux planètes gazeuses et aux créatures marines géantes. A propos, pas loin de Vgayeth-Bougie, le toponyme Aokas, que l’on croit signifier « requin », pourrait s’apparenter à une géante gazeuse (seules Saturne et Jupiter sont visibles à l’œil nu, donc connues avant l’avènement du télescope). Reste à mentionner une version à ne pas exclure, à savoir la relation avec une créature géante au figuré, càd une constellation (d’hydre ou du crabe par exemple).
 

Ainsi de termine ce billet pétillant ! On sait maintenant que le Galileo Galilée kabyle serait un pêcheur-mousquetaire de Sidi Aïch, et que le plus grand mousquetaire qui veille sur notre planète Terre est, bien entendu, la planète Jupiter. La chasse et le chasseur seraient du côté des planètes telluriques, la pêche et le pêcheur du côté des géantes gazeuses, de vrais mousquetaires qui veillent sur nous, des aspirateurs qui nettoient l’espace de projectiles dangereux qui pourraient anéantir la vie sur notre planète.

vendredi 22 juillet 2016

Le Café Littéraire



Le Spleen des Esthètes

Quand et par quoi commence la littérature ? N’y aurait-il pas un temps pour tout : le jour pour les beaux-arts, le soir pour les belles lettres et la nuit pour les rêves ? M’est avis que la littérature commence après le crépuscule, une fois le soleil couché. C’est au moment où l’obscurité son espace que l’homme s’est inventé les Lumières et pas seulement les torches et lanternes, surtout en l’absence de clair de lune. C’est d’ailleurs le cas pour les contes pour enfants en Kabylie : les mythes sont contés exclusivement le soir par la femme (maman, grand-mère, tante) aux galopins rassemblés autour du feu de l’kanun « âtre, foyer », ou bien autour de l’azetta « métier à tisser » en hiver, et plus rarement lorsque l’enfant est au lit comme il se fait de nos jours à peu près partout, sinon jadis en Kabylie, seuls les plus petits au berceau (qui n’ont donc pas encore appris à marcher et à parler) bénéficiaient du privilège d’écouter la berceuse, le chant des mères. 

NUIT
A quel moment commence la littérature, du moins l’un de ses genres : le conte ? Au moment ou la lumière du soleil disparaît et laisse la place au clair de lune (qlqs fois), à la voûte céleste avec ses brillantes étoiles et à la lumière artificielle inventé par l’homme qui autant besoin de voir son monde que de l’imaginer, sinon il se perdrait au sens propre et au figuré dans ce vide que forme l’obscurité et l’ennui de la nuit sans lumières – question d’équilibre. Les Lumières, c’est avant tout une image ; le feu ou la lanterne du soir, c’est avant tout une image, une icône. La balance de l’homme des Lumières : nuit (éclairé) d’un côté, jour (ensoleillé) de l’autre ; l’imaginaire vs le réel. La littérature, le conte du moins, est une image avant tout, une image qui illumine la nuit des hommes. La littérature, les belles lettres seraient accrochées à la voûte céleste, le terme kabyle ithri-ithran « étoile(s) » en serait la preuve étymologique peut-être.
Il y a une œuvre littéraire au titre très évocateur pour celui qui sait le lire : « Mille et une nuits » (« mille contes » en persan), dont l’origine, nous dit-on, serait arabe-persane-indienne, ce qui serait une insulte à l’Egypte ancienne, à la Méditerranée et au bon sens tout court. On l’a déjà supposé sur ce blog, certains personnages du « Livre des mille et une nuits » seraient comparables à des personnages égyptiens anciens très connus : Aladin à Toutankhamon, Shérazade à Néfertiti. En outre, Sindab le marin, on verra une autre fois pourquoi, serait un Sindbad le jeune (un moussaillon peut-être) via la logique kab de a-méziane « le jeune, cadet, mineur », et Ali Baba trouvera son explication dans nos toponymes kabs et nordafs. Comme quoi l’étendue des origines de ce livre traduit en arabe dépasse de loin ce que l’on pense généralement. Revenons au titre de ce livre justement que je disais évocateur. La logique suggère que le « Livre des mille et une nuits » serait simplement un « Recueil de mille et une nouvelles (fantastiques ?) », un genre littéraire, ou peut-être même « Recueil de toutes les nouvelles du monde (entier, de l’époque) » pour cause de 1001. Toujours est-il que la Nouvelle (genre littéraire) est dans la Nuit.

LIT DES HESPERIDES
On le sait désormais, la littérature est à rechercher du côté du couchant, l’inspiration est toujours une conquête de l’ouest. On sait que le couchant est toujours un exode, une sortie (du soleil) ; là cette sortie devient une échappée : on sort pour échapper à l’ennui, à l’obscurité, à la nuit, etc. Le soleil est derrière l’horizon, on s’arrête normalement, mais l’envie de voyager ne quitte pas l’homme après le crépuscule, alors il s’est inventé la littérature pour voyager sans bouger, pour fantasmer dans son environnement intime sur le monde connu et inconnu, pour meubler ses nuits de son imaginaire fécond, pour souvent pervertir la réalité en diabolisant ou, à contrario, en idéalisant le monde suivant qu’on soit un pervers ou un esthète.
Je crois que ce que nous appelons en kabyle asefru-isefra « poème(s) », la poèsie donc, serait peut-être en lien avec d’autres mots dans d’autres langues, par exemple avec Inspiration, les Hespérides à l’ouest justement, au safir « voyage » en masri-arabe, c’est donc un genre nomade, un métier de bardes. Mais c’est surtout la literie qui me préoccupe) Le lit, ussu en kab en lien avec ness « passer la nuit, bivouaquer, éteindre (les lumières) », mensi « dîner », serait peut-être tout ce qui a de plus littéraire car il symbolise le sédentarisme. L’intérêt ? Il est simple : si Thiziri « clair de lune » symbolise les Lumières, la Renaissance et est étroitement liée au nom d’Alger, ness, ussu de « coucher, lit » est dans le nom Thunès, de Tunis-Tunisie, d’où l’intérêt de comprendre la vraie portée des termes correspondants. Thunès (Tunis, Tunisie) aurait peut-être une signification littéraire, synonyme donc de lettres, de Lumières (pour Carthage ?). On y reviendra le moment venu.
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THE A LA MENTHE
Maintenant une hypothèse quelque peu attendue pour l’origine de la littérature tant elle évoque le support des écritures : une feuille... de thé. Latay ! Le soir venu, après le dîner, c’est l’inévitable infusion des gens du couchant, le thé à la menthe, le digestif du Maure :) Salon de thé avec Momo qui demande à « madame de servir le thé » ou un thé au Sahara, c’est le café littéraire, parfois ambulant :). D’une façon globale, il s’agit de s’hydrater, le premier pas vers la littérature :) Et la littérature ne commencerait-elle pas par le cérémonial de préparation du thé ? La feuille de thé est avant tout une feuille – le support, ensuite elle a du jus – l’encre, elle a tout de l’outil littéraire. Faut-il alors comprendre que la littérature serait née en Chine, en Inde ? Pas forcément, tant il existe des plantes partout pour faire une bonne tisane :) Ainsi, la littérature c’est aussi ce que doit celui ou ceux qui ont écrit le livre des « Milles et une nuits » à ceux qui leur ont recueilli les contes populaires durant mille et une nuits et à ceux qui leur ont cueilli mille et une feuilles de thé pour en faire une excellente infusion, un chef-d’œuvre !
Il n’y a qu’à regarder l’image ci-dessus d’un bivouac au Sahara - c'est le café littéraire ambulant pour vaincre le désert intellectuel et tout court - avec la théière de notre frère, si loin mais si proche, Kel Tamacheq (dit « Touareg »), posée sur les braises pour comprendre que la lampe merveilleuse des « Milles et une nuits » a tout d’une théière qu’il suffit de frotter (lui communiquer de la chaleur donc, de la mettre sur le feu autrement) pour que sorte le djin, le génie de l’inspiration, de la Littérature. Cette lampe merveilleuse et théière est simplement comme notre cerveau qui fait du bon « sorbet » intellectuel :)

MOHAND
Je vous laisse en compagnie de D.Allam qui reprend ici un tube kabyle des années 70 de Youcef Aouhid intitulé « Pauvre de toi, Mohand ! ». C’est, je métaphorise, l’histoire de Mohand le naïf qui croyait pouvoir échapper que sa femme (parisienne) « importée » suffirait pour transformer le café maure du bled en café littéraire (parisien). On peut imaginer la suite de cette histoire… Mohand est simplement un romantique en fait,  un être cultivé etavec une mentalité évoluée par rapport à son milieu d’origine (société traditionnelle arriérée). Mohand à l’image de notre intelligentsia qui aime se faire servir le thé, et pas seulement le thé, par madame, et pas seulement par madame. La greffe n’a pas pris car au café maure, le brêle côtoie labruti (l'abruti), c’est le désert intellectuel par excellence, où Mohand l’esthète est mal vu, malvenu et perçu comme une menace. Ainsi Mohand l’esthète renvoya sa muse parisienne et déserta les cafés, maure réel et littéraire imaginaire, pour se consacrer à l’épistolaire et devenir écrivain public pour les…brêles du café maure. Chaque soir il se désaltère au zombretto pour vaincre le spleen de celui qui subit une anomalie de l’espace-temps, condamné qu’il est à partager son espace avec des freros d’un autre temps…

APOLLON

Beau Comme Un Dieu

Une fois n'est pas coutume, on va s'intéresser à la beauté masculine et vous allez voir, on va toucher à l'infini :)

Quel est l'archétype du garçon beau comme un dieu chez les Kabyles ? Le standard de beauté masculine kabyle est largement aquilin : le teint clair, la stature (l'qed) pour l'élégance, le nez aquilin (a-ghendjur) et les sourcils (la3yun) bien fournis et de bonne forme. Un aigle royal quasiment :) Ce dernier trait est rare, et ce qui est rare est généralement beau en plus d'être cher. Le garçon aux sourcils de forme idéale, fournis et bien tracés est d'office un beau gosse, d'ailleurs le maestro L'Hasnaoui l'a bien chanté dans son morceau vu-la3yun thi-verkanin (le garçon aux sourcils (bien) noirs). Ce Vulayun (Boulayoune) kabyle est l'équivalent de quels noms et termes de l'autre côté de la Méditerranée ? Surprise !
Vulayun (Boulayoune) en kab ~ Brun, Bruno, voir Brillant en romanes (it., fr.) ;
Vulayun (Boulayoune) en kab ~ Apollon, le dieu-beau, des mythes grecs anciens. 
En plus, un personnage présumé historique de l'histoire d'Alger kabyle est concerné :
Bologhine fils de Ziri  (Zirides liés aux Lagides et à Tiziri (clair de lune) - voir billets précédents).

Malgré toute l'érosion due à qui vous savez, le kabyle finit toujours par percer au travers de cette chape de plomb (consonance arabe) pour démontrer encore et encore sa primauté dans le pays algérois et le pays kabyle ainsi que son escence profondémment méditerranéene. 
3yn "oeil, source" en masri-arabe, et sémitiques, ayin en phénicien est rond (cercle, O), le 'Ayn arabe est différent ;
Ce 3ayn est utilisé en kabyle mais uniquement au pluriel La3yun pour le sens de Sourcils. Si l'on a Boulayoune, le garçon aux beaux sourcils, égal à Apollon, on peut présumer que cette lettre 'Ayn dans sa forme arabe est un arc, l'arc d'Apollon - la ressemblance est saisisante entre les deux sourcils et l'arc tendu. D'autre part, il est à peu près sûr que pour Boulayoune, Apollon et le 'Ayn sémitique il serait question d'Argent (métal, monnaie), en d'autres mots :
'Ayn en sémitiques = Arc, Argent du grec argos (brillant, blanc). 
C'est un thème vers lequel on reviendra vu que l'argent (métal) est un symbole kab et pour parler de monnaie, deniers (ex. dinar).

Maintenant venons aux personnalités mondialement connues qui seraient conformes à ce standard kabyle de beauté masculine et simplement des Apollo, Boulayoune. Forcément des bruns donc. 
Le premier est un ancien footballeur de sang italien justement : Enzo Francescoli. Il est conforme à 100% au standard kabyle de beauté masculine, et d'ailleurs je me demande si le Français d'origine kabyle Zinédine Zidane (photo des 2 concernés) ne l'aurait pas, sang kabyle oblige :), désigné comme son idole et a même nommé son premier-né Enzo en l'honneur de l'uruguayen. 
Le deuxième Boulayoune-Apollon est bien plus connu pour les plus âgés, car c'était un homme d'Etat à la tête d'une superpuissance, l'URSS en l'occurence : Léonid Brejnev (sur la photo). On a de la sympathie pour cet homme rien que pour ses sourcils, si on est kab, bien sûr :) Et puis c'est vrai, c'est l'homme d'Etat le plus sympa, en tout cas le moins antipathique, les femmes le trouvaient bele homme, et c'est le seul homme d'Etat que tout le monde regrette en ex-URSS (Russie), croyez-moi. C'est lui qui va nous renvoyer à... l'époque égyptionne ancienne !
http://www.drivehq.com/file/df.aspx/publish/DCBCollectibles/MagReg/10002/5890.jpg
Les sourcils fournis et animés sur l'image, on dirait des fourmis ou des mille-pattes. Première constatation :
- Yeux ('ayn sémitique), Sourcils (la3yun kab)  = Ours, grande ourse et petite ourse (grande source, petite source) ;
Revenons au kabyle pour obtenir la deuxième constatation. Le masculin vu-layun (garçon aux beaux sourcils) va au féminin deveni m-la3yun. C'est bon, on tient notre "mille-pattes", un chiffre :
Vulayun (masc.), Mela3yun (fém.) en kab de Sourcils ~ Million (1 000 000), mille fois mille 
Le plus lointain Boulayoune kab et Apollon grec connue de l'histoire est dans la numération égyptienne :
Heh dieu "million", "infini". Ou simplement un grand nombre, chiffre rond (ce qui expliquerait la forme du ayin phénicien) ? Un homme à genous les bras déployés soutenant le ciel, c'est ça le million !

Le garçon beau comme un dieu (Heh, Apollon) est millionaire en plus, sans soute que ce sont les femmes qui l'auraient inventé :) et une chose est sûre, ce sont les femmes qui mettent au monde les Boulayoune-Apollon !

mercredi 20 juillet 2016

Egyptologie 2.0 : ABU JAHL

Le Sosie de Ptah

A peine s'il se trouve, en occident, un adulte qui croit au père Noël. A peine s'il se trouve, en Kabylie, un ado ou un adulte à priori, sorti de l'imaginaire l'âge faisant, qui croit aux épouvantails de son enfance, le terrible Akli dans le rôle du monstre de midi et Bishuh le cruel dans le rôle du monstre du soir, les deux inventés pour discipliner la marmaille sans avoir à recourir à la fessée. Mais il y a des gamins qui ne grandissent pas mentalement tant leurs parents-mentors les enferment dans les ténèbres de l'imaginaire, et ces gamins, l'âge faisant, deviennent eux-mêmes des monstres, des misanthropes qui sèment la terreur, la mort et le désarroi aux quatre coins du monde. La fabrique de monstres se trouve sur l'autre rive de la mer Rouge, on ne sait si de honte ou de sang, en face de l'Egypte, c'est l'Anti-Egypte, ancienne s'entend, sans doute la plus grande civilisation de ce monde.

Egyptologie 2.0
Je n'ai bien pûr pas de pierre de Rosette, ni de boule de cristal d'ailleurs. Cependant, il y a un bon moment que j'ai compris que les écritures liées à l'Egypte pouvaient probablement se lire dans l'autre sens, de droite à gauche car tout simplement l'arabe en serait sorti ou, au minimum, s'en est inspiré. C'est peut-être le cas d'autres langues, sémitiques par exemple. C'est-à-dire que l'Egypte ancienne est LA référence, c'est indiscutable.  
Si l'on se réfère à l'histoire officielle, l'Egypte ancienne a été "civilisée" par des nomades venus d'Arabie en l'espace de 10 ans. Bon, franchement ça ne passe pas là, c'est le monde à l'envers. Le moment est venu de dézinguer ces khorotos, fossoyeurs de l'histoire. On ne sait pas vraiment quand réellement l'Egypte ancienne a déménagé en Arabise, ou autrement dit comment l'Arabie Saoudite a reproduit, ou plagié, l'Egypte ancienne de l'autre côté de la mer Rouge. Voici les premiers éléments de réponse et qlqs indices qui montrent une corrélation indéniable sur le plan religieux du moins.
Hégire ou an zéro n'est rien d'autre qu'une Renaissance, c'est Thiziri en kab (voir billets précédents). Généralement, la Renaissance est précédée du Moyen Âge, lui-même ayant succédé à l'Antiquité. Dans le cas de la mythologie arabo-musulmane, l'Hégire vient directement après la Djahilia, Gahilia en masri qui désigne "ignorance" et l'époque païenne donc. Ce terme Jahilia vient du nom d'un personnage de la mythologie arabe Abou-Jahl, qui n'est pas une invention arabe, mais une copie, un remake arabe d'une divinité égyptienne dont a souvent parlé sur ce blog :
Ptah en Egypte ancienne ~ Abou-Jahl en Arabie islamique
Ptah est la divinité des mesures (donc de précision) car dieu des archis et artisans, Abou-Hikam "exactitude, précision" alias Abou-Jahl. Cette Jahiliya "ignorance" signifie simplement (la période) "EGYPTIENNE" car le nom de Ptah a donné le nom grec de l'Egypte. C'est un comble que de désigner l'immense Egypte ancienne de cette façon, c'est l'hôpital qui se fout de la charité ! Toujours est-il que ce passage de la Jahilya à l'Hégire indiquerait le passage de l'Egypte à l'Arabie, d'une époque à une autre (calendrier), d'un système à un autre (mesures, y compris de temps). Cette Jahilya "égyptienne" est toute particulière :
Jahilya ~ Egypte héllenistique (des Ptolémée, les Lagides)
Maintenant commence la lecture non pas dans le sens conventionnel (Classique) de gauche à droite, mais dans à contre-sens (Moderne), de droite à gauche :
KM.T lu Kemet "terre noire" en ancien égyptien désignait l'Egypte, même si le terme terre en ancien égyptien était autre (Ta, taou ?). 
KM.T, Kemet en ancien égyptien pourait avoir donné mekka (Mecque) en Arabie.
C'est sans doute, si cette hypothèse est vrai, la pierre noire qu'il faudrait comprendre dans Kemet "terre noire". C'est peut-être la pierre angulaire, l'autre pierre de Rosette qu'il nous faut pour lancer l'Egyptologie 2.0 et comprendre comment l'arabe est né de l'égyptien. Et la il n'y a qu'à regarder les cartes (1, 2) pour faire le parallèle entre hauts lieux de pélerinage en Egypte ancienne (temples de Ptah) et ceux de l'Arabie Saoudite :
Au Sud : Karnak en Egypte ancienne vs Mecque en Arabie
Au Nord: Memphis en Egypte ancienne vs Médine en Arabie 
Maintenant il faut comparer les divinités correspondantes antéislamiques ou personnages de la mythologie d'Arabie et les comparer aux divinités et personnages de l'Egypte ancienne pour dénicher d'autres arguments. Ce n'est, bien entendu, qu'une hypothèse de travail, mais il est à peu près sûr qu'il y aurait un transfert de savoir-faire (religion, langue) d'Egypte vers l'Arabie à un moment de l'histoire, un moment de grandes traductions vers la nouvelle langue de la nouvelle religion, et les camarades arabes, ceux d'Arabie, auraient vraiment tort de croire que nous sommes crédules au point de croire qu'ils ont créé le monde, c'est tout le contraire ! Recopier (et traduire) toutes les histoires de l'Egypte ancienne sans rien y comprend, en leur donnant une interprétation littérale a conduit à sortir les ogres de l'imaginaire et les placer dans le monde réel en faisant d'eux des "personnages historiques", ce qui a conduit à la fabrique de monstres qu'est la doctrine des saoudites d'aujourd'hui. Ce sont "ceux qui jurent par le mal" les géniteurs du "mal absolu". Pour les gens raisonnables, Ptah des anciens Egyptiens, devenu Abou-Jahl en Arabie, serait très probablement comparable au terrible Akli, la terreur des gamins kabyles rétifs.  
Le Zéro Arabe
Il devrait y avoir une explication normale à toutes ces légendes arabes, des "chiffres arabes", du "zéro arabe" et des Arabes partis du désert, donc de rien, pour conquérir la moitié du monde. Honnêteté kabyle oblige, quitte à faire fi de l'hostilité des arabo-islamistes envers la Kabylie l'espace d'un moment, j'ai cherché à comprendre et j'ai l'impression d'avoir compris, càd que j'ai une explication égyptienne.
Arabe parti du désert, c'est l'Arabe parti de zéro (voilà pourquoi le "zéro arabe"), de l'an zéro, le Hégire qui, on l'a dit dans le billet récent ISEUM, est l'équivalent de Tiziri (de Renaissance) en kabyle. C'est simplement le Deshret "terre rouge (désert)" des anciens égyptiens, l'opposé de Kemet "terre noire (fertile)" évoquée plus haut. Deshret est la couronne rouge de la Basse -Egypte (Nord). On peut légitimement placer Kemet vs Deshret dans le temps comme Jahilia vs Hégire, Antiquite+moyen âge vs Renaissance. On y reviendra.

Les "chiffres arabes" ? Là on aura besoin de... poisson et/ou de pêcheur. Le SMK samekh "poisson" phénicien inversé donne le chiffre 5 KMS khamsa en masri-arabe, repris en kab, le chiffre 5 égyptien et moyen-oriental moderne est un rond comme la lettre samekh sémitique en hébreu, c'est la Douro (5 centimes) nordafe (Kabylie, Algérie, Tunisie) ici sur l'image (version avant 1973). C'est ce pont 5 qui nous permettra d'y voir plus clair, c'est peut-être le chiffre de Ptah (ex.penta en grec). Le poisson HWT en kab, argot nordaf, masri-arabe est simplement le Huit en français, le khod "marche, mouvement" (ex.Lunakhod) en russe comparable à la racine "fardée" KL/KhL en kabyle (Akli, thikli "marche, mouvement"), il évoquerait le Soi, Auto (imen en kabyle actuellement, proche de th'manya "huit" comme en masri-arabe). On y reviendra.

Maintenant la langue. Je présumais que le passage de la Jahilia à l'Hégire voudrait dire le passage de la langue orale à la langue écrite, donc standardisée. Pas sûr, mais étrangement l'inversion de Hégire (HGR) donne RHG pratiquement LHG ou lahdja "dialecte" en arabe. Par ailleurs, en langue russe la période païenne (iazytchéstvo) contient le mot "langue" (iazik) à la base. Le kabyle zik "antan, tôt" n'est pas loin probablement car ce qui est ancien/antique est oral et donc païen. C'est insuffisant pour le moment mais l'on aura d'autres occasions pour démontrer cette hypothèse de l'origine égyptienne de tout ce que l'Arabie déclare être son invention.A prochainement !