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samedi 22 avril 2017

Le Prince Vassal



Casbah - Cœur de Lion.
 
Le centre historique de la ville d’Alger, c’est bien entendu la Casbah. Et comme les Algérois ont perdu tout contact avec cette terre, nombreux sont ceux qui s’identifient à tout sauf à leurs vrais ancêtres, et ces Algérois sans boussole en savent même plus combien de portes compte leur cité : 5 portes de la Casbah ou 7 portes d’Alger ?

En réalité, la Casbah n’est qu’une variante de bâtisse ou de fort-Etat typique de l’Afrique du Nord, inutile de lui chercher des équivalents au-delà de l’Egypte à l’Est et de l’Espagne à l’Ouest. Outre celle d’Alger, de Tunis ou de Rabat, c’est la Casbah de Vgayeth-Bougie, la capitale kabyle, qui est la plus à même de nous donner des indices assez intéressants : cette Casbah médiévale est dite Fort Espagnol, soi-disant construit par les Espagnols. C’est à peu près la même blague que la casbah des Turcs à Alger. Je l’ai dit et je le répète : « turc » ou « espagnol » dans les deux cas seraient des noms communs d’abord, des titres très probablement (duc, comte, seigneur) et non pas une référence à une origine géographique et ethnique. Notre « espagnol » de la Casbah est simplement un châtelain, le castillan aussi, et mieux encore, un « Césarien » comme on le verra plus loin.


Au début de cette année, sur ce blog, j’avais fait un parallèle entre les toponymes de la ville d’Alger et ceux de Kabylie. Grand bien m’en a pris, car aujourd’hui je sais, par exemple, que le parallèle Aïn Benian (Alger) vs Thalla Bounane (Kabylie) me donne un toponyme balnéaire et me permettra peut-être de comprendre pourquoi la tête d’un taureau pour la lettre Aleph ou Alpha phénicien. On y reviendra un de ces quatre, pour le moment ce que ça donne pour la Casbah, qui a été comparée au toponyme Ath Mesvah (Aït Mesbah), avec un indice donc de chandelier. On y est : 5 ou 7 portes de la Casbah, du centre historique d’Alger = Chandelier à 5 ou 7 branches (et donc autant de bougies) ? C’est le moment de regarder la Casbah autrement, avec 1) un œil calculateur, un œil d’astronome, 2) un œil d’homme d’Etat ou d’administrateur, 3) un œil de religieux et 4) un œil kabyle pour recarder tout ce bon monde:))


Voici de quoi la Casbah est le nom :
0)- sba3 « lion » en darija nordafe et en masri-arabe seulement, même si certains utilisent Sayd dans l’Est algérien. La version arabe est assad « lion » probablement en lien avec Sayed « seigneur ». Sab3a pour « Sept, 7 » en masri-arabe et en nordafe. Casbah pourrait être le fameux comptoir phénicien décrit par les sources latines. Celui qui habite la Casbah, ou son maître ?, serait « espagnol » aussi. Une porte à Alger, Casbah équivaudrait à un village, tha-darth en kabyle (terme issu de Daleth « porte » en phénicien) ou taddart en berbère occidental qui désigne aussi un « rucher » ;


1) Casbah à 5 portes rapprochée du mesbah « chandelier » à 5 branches, c’est simplement une étoile à 5 branches. Stella « étoile » en latin est clairement en lien avec Château, Castle. Mais quelle est l’étoile de la Casbah, qui a un indice de sba3 « lion » ? Regulus ou Kalbalaced « cœur de lion » dans la traduction arabe d’une notion égyptienne ancienne clairement indiquée sur le Sphinx de Gizeh. Casbah c’est Corléone en Sicile pour « cœur de la cité ? », par exemple, mais c’est la piste égyptienne ancienne qui nous intéresse, comme on le verra plus loin ;


2) Casbah ou  comme toponyme, une notion d’espace entre autre, devrait servir pour une notion de temps pour l’administrateur-calculateur et organisateur. Tout simplement une Semaine (7 jours) va être une Commune. Bingo, les amis ! Je suis maintenant convaincu que cette division administrative moderne, la Commune, serait l’équivalent de la notion de Colonie. NB : Les points 1 et 2 nous permettent que le grade de Colonel est « cœur de lion », comme Richard cœur de lion, le roi des Anglois et dont le nom Richard ne serait qu’une altération de César ! Semaine = Commune vs Colonie donc. Or, on sait qu’en phénicien nordaf ou punique, c’est Utica (Utique) « ancienne ville » qui signifie aussi « colonie » en punique. Pourquoi ? Toujours est-il que Colonie, Commune nous suggère une notion ô combien familière : la Société. En gros, le Césarien (ou Algérois), est un sociétaire ou socialisé (putain ! le socialisme nous vient des époques lointaines !) ;


3) Le « camarade » religieux, toujours ami des Seigneurs )), va nous donner une notion particulière dans Casbah, Sba3 « lion » : l’oint du Seigneur, pour son César vicaire de Dieu sur terre (nana-ak ! tu es loin du Seul Seigneur !). Sbagh « teindre » en langues nordafes y serait un lien, c’est peut-être le fameux pourpre phénicien. César de Césarée (Maurétanie césarienne puis Alger, Casbah), l’oint du Seigneur, c’est à Vgayeth-Bougie que l’on le comprend le mieux : la Cire de Bougie serait également cette teinture de seigneurs, l’oint du Seigneur. A mon avis, la cire d’abailles et le seigneur seraient probablement synonymes de « bâtisseur » ;


4) Maintenant un œil kabyle, rationnel sur tout ça. Y en a qui doivent se faire petits au lieu de se prendre pour des seigneurs qui ont « créé le monde »… Seule l’immense Egypte ancienne constitue une référence, LA référence en la matière. Toutes ces forteresses médiévales, antiques (puniques), s’inscrivent dans la lignée des bâtisses égyptiennes. 


La Casbah « forteresse » en masri-arabe est dite Tighremt en berbère des frères du couchant (Maroc). Ces 2 termes vont probablement se retrouver en Kabylie mais seulement en toponymie : Taksebt et Tighremt sur le littoral, à Tigzirt et Bougie, respectivement. Agadir « grenier collectif, forteresse », une institution punique ou punico-berbère, se retrouve dans l’architecture kabyle pour le grenier individuel (familial) dit tha3risht « soupente en bois » pour les réserves de denrées liquides (huile d’olive avant tout) tandis que les ikoufan sont des réserves de denrées sèches, dures. C’est un système économique que l’on y entrevoit, outre les notions d’Etat, d’organisation politique, etc.
Tighremt (Casbah en berbère) signifie quoi à votre avis ? Un mois en arrière, je n’avais pas de réponse à cette question, depuis j’ai mangé du plain sur la planche mais j’ai avancé. Tenez, voici la réponse :
Tighremt « casbah » en berbère occidental = ah’ram, a8ram « pyramides » en masri-arabe = Pyramide en grec. 

Plus important encore, c’est le lien avec aghrum « le pain (de blé) » en kab, ce qui explique largement la fonction de ces bâtisses (greniers) et l’étymologie du terme « pyramide » issu du grec pour un gâteau grec. Alors, les enfants de la Casbah, vous laissez la cire d’abeille aux Kabyles (Bougie) et vous prenez le miel pour vous (Alger) ?! Comment vous faites pour bouffer autant de gâteaux sucrés tel que le qalb-louz « cœur d’amande » avec du miel et arrosé à l’ma z’har « eau de rose » ? Et chose encore plus troublante, pourquoi vous ne voyez que le gâteau dans le nom de Qalb-Louz, hein les gourmands ? Allez, on va mettre au régime kabyle, ça bouffe frugal mais la caboche est, elle, bien huilée (huile d'olive !) et ne connaît pas de répit.

-Qalb-Luz « cœur d’amande », gâteau fétiche algérois ~ Kheops, pyramide de Khéops. Il n’est pas exclu que ce soit lui le « cœur de lion ».(Le terme khobz « pain » en arabe aussi pourrait dériver du nom Kheops) Par ailleurs, il n’est pas exclu que l’amande soit apparenté au miel, tha-ment en kab. Le gâteau algérois en question est d’amande et de miel. D’autre part, iredh « blé, épi de blé » en kabyle serait vraisemblablement étroitement lié à la notion d’Etat ou Nation plutôt comme on le verra pour le cas de Fort-National (Larba Nath Irathen).


-Djazair (Alger), Dzayer et Ziri (Zirides), César et Césarée, Agadir, tout ça remonte à une origine lointaine : Djéser, voir pyramide de Djéser en Egypte, un monument qui est plus proche des mausolées antiques nordafs et même aux Canaries de par son architecture.


C’est environ -2 600 avant JC ou 4 600 ans en arrière. Faites vous petits devant l’immense civilisation de l’Egypte ancienne et n’écoutez pas ses pilleurs qui l’ont plagiée et lui vouent une haine sans borne. Demandez-leur plutôt des comptes : pourquoi, au lieu de capitaliser cet héritage égyptien, une ressource incroyablement riche, comme l’ont fait les Grecs et les Romains, ils ont plongé dans l’obscurantisme et le tiers-mondisme tous les pays qu’ils ont soumis par la force.


Cette hypothèse qui rapproche un gâteau algérois et un pharaon bâtisseur peut vous paraître incongrue, néanmoins elle est plus que recevable. Pour faire simple, Bâtisseur ~ Pâtissier. On devrait écrire hepatissier pour hepar « foie » (pensez à la régénération et que c’est lui la forteresse/le protecteur) en grec, qui est dans /DR/ et Daleth de Tha-darth « village » en kab, vraisemblablement pour la Cellule qui se divise, se reproduit. La cellule est le principe même d’un village, d’une cité, d’une civilisation et d’un centre de pouvoir. On y reviendra à part une autre fois.


On va finir ce billet par une note princière. Juba II, roi de la Maurétanie césarienne, on l’a dit déjà sur ce blog, serait probablement Lvaz, le fabuleux oiseau (faucon-prince, le Sphinx ?) des mythes kabyles. Le nom de la Casbah, ou plutôt Sba3 « lion » en masri et en derja me laisse penser que ce Sba3 aurait un lien avec le nom Juba. Les deux pistes mènent au Sphinx égyptien, oiseau fabuleux  avec un corps de lion. Et comme les sources latines nous parlent de Juba II comme d’un prince vassal de Rome (quelle Rome en réalité ?), je ne peux m’empêcher de vous faire écouter un morceau chaabi kabyle « Ttyr l’qafs » (oiseau de cage) me fait penser à ce principe vassal qu’était Juba II, et qlq part même au pharaon bâtisseur Khéops : la pyramide, une cage dorée ?..


A prochainement !

vendredi 21 avril 2017

Univers

Le Village Universel.

Très souvent, l’étroitesse d’esprit nous empêche de comprendre notre patrimoine immatériel, à commencer par notre propre langue. Ainsi, la plupart du temps, les simples gens et même les spécialistes dans ce domaine nous servent une version « isolée » en cherchant coûte que coûte à « baliser » ethniquement et/ou géographiquement tel mot ancien, telle désignation ancienne, ce qui est loin de refléter la réalité comme on va le voir dans ce billet. Démonstration.

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Tout Kabyle digne ce nom a entendu parler, très souvent d’ailleurs, des légendaires Igawawen et des non moins légendaires Ivehriyen. L’interprétation de ces termes est tout simplement folklorique, car on veut à tout prix rattacher ces noms à une région précise en Kabylie, ce qui est complètement erroné. Alors, qui sont ces légendaires Ivéhriyen (réf. à avehri « brise, air frais/marin ») ou les Igawawen (réf. à agw « nuage ») ? On analyse les termes et leurs racines, puis on remet la Kabylie dans son espace nordaf et sud-méditerranéen. Mais une question d’abord : tha-darth (taddart) « village », unité politique et territoriale de base en Kabylie, vous le savez, et qui serait probablement en lien avec Daleth (porte) en punique ? et en phénicien. Mais comment dit-on « villageois(e) » en kabyle, hein ? Autre chose importante : en Kabylie il y a les « ivehriyen levhar » (en aval, maritimes donc) et « ivehriyen ab’udhrar » (en amont, montagnards donc), c’est un indice important qui atteste clairement que cette racine /VHR/ n’est pas uniquement liée au littoral, à la mer comme c’est le cas en masri-arabe pour al-bahr (mer). Maintenant suivez attentivement ce qui va suivre, étape par étape. 

PETRA
Voici la sublime Petra en Jordanie qui daterait de l’époque romaine. Comment l’appeler en kabyle moderne ? Tha-darth (taddart), comme pour le « village », tout simplement. Cette forme latine /PTR/ de Petra (et Pierre, St Pierre le « pêcheur ») est la même que la racine /BHR/ de bahr (mer) en masri-arabe et surtout /VHR/ en kabyle de ces fameux Ivehriyen notamment. Vous voulez visionner de véritables Ivehriyen mais cette fois en Egypte, dans le désert blanc ou désert libyque ? Les voici, surtout qu’on a trouvé leurs momies :
BAHARIYA
Al Bahariyah (oasis du Nord), de l’époque grecque (lagide) de cette oasis en Egypte, est équivalente de PETRA de l’époque romaine en Jordanie.
Les « villageois » ne serait-ils pas ces légendaires Ivehriyen ? Mais de quel village s’agit-il précisément : village de pêcheurs en aval et village de paysans en amont ? En Egypte ancienne, cette logique aurait donné un classement clair : Haute-Egypte vs Basse Egypte.
KAÏRAWAN
Bahariya (époque de l’Egypte grecque), Petra (époque romaine) ont leurs équivalents plus proche de nous dans le temps, de l’époque musulmane : Kaïraouan (caravansérail) en Tunisie et l’université Al Qarawiyin de l’université de Fès, considérée comme la première université dans le monde (8ème siècle). QRW est directement en lié avec QRT (ville, village) de Carthage et Cirta en punique, en phénicien, puis en masri-arabe. Maintenant j’ai la réponse à la question concernant l’identité de cet ordre ou de ces étranges « villageois » Ivehriyen :


Ivehriyen en kabyle = Universitaires, Universels
 

C’est la notion de « village universel », voire « village universitaire » que l’on retrouve dans ce mot kabyle, Ivehriyen, tout comme dans le nom de Bahariya, Petra et beaucoup d’autres. Kaïraouan (caravansérail) nous mène à faire lien avec DZR et Alger, la Césarée pour le Sérail, on verra ça plus tard, car, pour l’instant, il faut comprendre l’origine de cette « universalité », très clairement synonyme de « civilisés », ou instruits, croyants initiés aux écritures de différentes religions.

SAINT-PIERRE
Le catholique est universel (du grec katolikos) et vénère St Pierre, celui qui garde les portes du paradis et des enfers. Soi-disant sa légende de pêcheur de venu saint serait issue du Moyen-Orient, de l’hébreu (ce n’est pas de l’arabe cette fois !). Que nenni (nana-ak quoi !), camarades pourfendeurs de l’immense Egypte ancienne. Pierre (Pietro) est clairement une altération du grec psari (poisson) – notre /VHR/ des ivehriyen en kab moderne – sur la forme, et sur le fond Pierre est un Peseur. C’est un calque sur une divinité égyptienne ancienne : Anubis le chacal peseur d’âmes, voire même Osiris. La notion du terme « Universel » nous vient droit de cette divinité égyptienne Anubis : c’est, au moins, le premier système universel de poids attesté digne de celui que nous utilisons de nos jours, le chacal n’est qu’une forme pour attester le sens d’« échelle » et/ou d’« horizon », sinon la figure d’Anubis serait la première interprétation de la notion de gravitation universelle qui ne sera redécouverte par l’Anglois Isaac Newton qu’au 17ème siècle (combien de temps perdu pour l’humanité à cause d’obcurantistes « camarades » religieux - piètres traducteurs et pourfendeurs de l’immense Egypte ancienne !) et voire même un indice de boussole. On y reviendra.


NOS ANCÊTRES…
Les interprétations de cette racine /VHR/ en kab, /BHR/ en masri-arabe, /PTR/ en latin/romanes, /PSR/ en grec sont en réalité nombreuses et il est difficile de les faire sortir toutes d’un seul coup même si l’on comprend déjà certaines d’elles. Par exemple, Saint Augustin ferait bien partie de ces Ivehriyen anciens car il était « Bienheureux », on y reviendra. Ou bien, autre exemple, le nom Bretagne ou Grande-Bretagne serait aussi apparenté d’une façon ou d’une autre (sens identique ou opposé) aux notions Ivehriyen en kab et Pierre/Petra, donc au « village », « village universel », donc ce sont probablement des noms datant du début de la christianisation de l’Europe. La Grande-Bretagne un « grand village » ou une « grande balance » (pour la pesée), c’est probable. On y reviendra le moment venu.


Pourquoi la légende kabyle évoque souvent ensemble les Ivehriyen et les Igawawen comme dans l’air traditionnel kabyle que tout le monde connaît (ici la version d’un religieux, feu Mokrane Agawa) ? Deux cas de figure peuvent être envisagés :
-Les deux sont associés. Ivehriyen seraient « universels, universitaires » ou des Qarawiyin dans le version arabe nordafe et Igawawen serait simplement le pluriel de Azwaw ou Agawa pour le sens de Zaouiya justement une partie indissociable de cette université (ex. université de Fès et mosquée de Kaïraouan) ;
LE VILLAGE GAULOIS
- Au contraire, ces deux notions sont opposées Ivehriyen vs Igawawen, avec une frontière entre elles, dans l’espace ou dans le temps, par exemple, elles seraient de deux époques différentes, deux types de civilisation différents (ex. Afrique romaine vs le reste de l’Afrique du Nord) ou feraient référence à deux religions différentes. Là, y a pas mieux que l’Hexagone pour illustrer notre hypothèse correspondante. Le roman national français disait naguère « Nos ancêtres les Gaulois… » - normal que les Bretons n’ont pas trop aimé, que dire alors des Kabs :))) A vrai dire, la France, vue sous un angle kabyle, pourrait être divisée en deux parties : la France (disons la Gaule pour faire simple) romaine vs la Gaule non-romaine (et celle de Vichy plus tard !), soit la Gaule celte ou disons la Gaule bretonne. 

A mon sens, la traçabilité de la Gaule romaine (la France libre sous Vichy) ne laisse aucun doute là-dessus : la Gaule romaine, c’est la voie de l’eau (du Rhône), qui part de l’amont depuis la capitale (la source), soit Lugdunum ou Lyon, descend la Drôme et finit en aval sur la Côte d’Azur en Méditerranée. C’est exactement la même logique que nos Ivehriyen en amont (montagne) et en aval (mer). Cette Gaule romaine, donc civilisée et instruite ne serait-elle pas la Gaule universelle par opposition au reste de l’Hexagone, soit la Gaule celtique (« bretonne ») non romanisée ou illettrée et vivant encore l’idolâtrie ? Une chose est sûre, notre logique de ce couple ou du clivage entre les légendaires Ivehriyen vs Igawawen, s’est reproduite dans ce pays qu’est la France, une pomme toujours coupée en deux : Gaule romaine vs Gaule non-romaine, celtique « bretonne », France catholique (universelle) vs Gaule protestante (plus proche des Anglois), etc.

Ironie du sort, du point de vue strictement étymologique, le terme « Bretons » (pour les Celtes globalement, la France non romaine) va s’apparenter au terme kabyle Ivehriyen, tout comme à /PTR/ de Pierre ou Pétra, /BHR/ de Bahariya en masri-arabe. Et plus rigolo encore, de ce même point de vue (proximité des racines des termes et de leur sens), les légendaires ancêtres Gaulois des uns vont s’apparenter aux non moins mythiques ancêtres des autres : Igawawen, les probables « Gaulois » version kabyle. Et pour ne rien vous cacher, selon cette même logique, la Gaule serait une Zaouiya (école scholastique, angle) en Nordafe, d’où probablement partit le terme Zouave, altération de azwaw ou zaoui, emprunté par les Français lors de la conquête d’Alger. Imaginez un peu, le Zouave est un probable Gaulois :)))
 

Un truc important maintenant. J’ai toujours pensé que Ivehriyen ou Igawawen seraient plutôt des ordres religieux, ou des castes de la société, sans doute des Nobles. Je n’ai aucun doute que les racines de ces deux termes /VHR/ et /GW/ contiendrait un indice de couleur, du BLEU en l’occurrence ou du bleu-vrai, deux couleurs souvent confondues. NB : Les deux pris ensemble nous donnent un indice : bleu turquoise, qui nous ouvrira une autre piste comme on le verra prochainement. Ce sont là deux nuances de la même couleur, deux nuances du bleu. Le sang bleu est un sang noble, on le sait de par l’histoire. 

Cet indice de couleur vient nous éclairer sur la nature du soldat zouave justement. Le janissaire « turc » d’Alger était un pro, un engagé, un permanent, et à l’opposé, le zouave était un appelé recruté le plus souvent dans l’Algérois et en Kabylie. NB : Le corps d’armée des zouaves formé par les Français après la prise d’Alger n’a strictement rien à voir avec les Kabyles, que ce soit dit surtout que les djmal sahra (dromadaires du désert intellectuel) confondent tout, on s’étonne qu’on ne colle pas les Spahis aux Kabs :)) Pourquoi les Français ont-ils prise le zouave mais pas le janissaire ? 


Instinctivement peut-être, car le zouave est qlq part un Gaulois, et c’est sa couleur bleu-vert, ou le bleu la raison de son nom. Un soldat bleu, bleu azur en plus : l’angle, le coin dite zaouiya en masri-arabe surtout en Nordafe et donc de Azwaw en kab, du Zouave en fr., aurait son équivalent en romanes : Azul en espagnol, Azzurro en italien pour le bleu azur. Côte d’Azur = Côte du Gaulois, Côte du Zouave (bleue) de l’autre côté du grand bleu ? Bleu justement… Recevable à mon avis et à vérifier en tout cas. L’opposition Bretons (Celtes, Brits) vs Gaulois (romanisés) ne pourrait-elle pas être une dualité Océan (atlantique) vs Méditerranée, bleu océanique vs bleu marin ? Tout est possible.

Un soldat bleu au sens de soldat de plomb, ou soldat d’étain ou soldat de cire. Là on tient un ancien fil (la cire de Bougie) et un nouveau fil : l’étain que les « marins phéniciens sont allés chercher en Bretagne… ». Et si l’étain des mythiques Phéniciens nordafs de l’antiquité ne serait rien d’autre que la légendaire cire de Vgayeth-Bougie ? Peut-être que l’on est sur la trace du Zéro dit à tort « zéro arabe » par les Français. Et ça recommence : lah lah Ivehriyen, lah lah igawawen (pam pararam les « Bretons », pam pararam les « Gaulois ») !


LA FOI PUNIQUE
Ce village universel expliquerait que nous avons affaire à des ordres religieux en premier lieu pour le cas de Ivehriyen en kabyle. C’est donc la dimension spirituelle qui doit nous intéresser dans un premier temps, pour ensuite comprendre sa dimension rationnelle. En gros, il devrait y avoir une relation entre Village et la Foi, voire l’esprit, le soi, les croyances. Par exemple, tha-darth (taddart) « village » en kabyle, probablement en lien avec Daleth « porte » en phénicien pourrait avoir un lien avec la notion de Culte (culture, etc.) et avec… Celte. On y reviendra. Et voici encore une étonnante hypothèse :
La foi punique (des sources romaines) pourrait avoir un lien avec le fameux comptoir phénicien, modèle de cité sur le littoral punique de la Méditerranée antique. Cette « foi punique » des sources romaines antiques pourrait être carrément la même que celle des sources latines médiévales, à savoir le « zéro arabe » et plus largement les « chiffres arabes ». C’est la piste spirituelle du zéro et des chiffres qui, je suppose, nous ouvrira de nouvelles portes sur l’origine des chiffres modernes.
 

LA LIGNE DE FOI
La cerise ou plutôt les cerises sur le gâteau maintenant. Déjà la découverte de cette relation entre Petra et Bahariya, ainsi que notre interprétation kabyle da la divinité égyptienne Anubis, qu’aucune école ancienne ou moderne, occidentale ou orientale n’a remarqué, montre à quel point l’Egypte ancienne reste à découvrir sous sa forme rationnelle et non pas folklorique.
Anubis, le chacal peseur d’âmes, de cœurs serait rationnellement un indice, outre le Poids (voire la Pesanteur), de « Horizon », y compris un horizon artificiel (pour la navigation), càd un indice de Boussole, donc de magnétisme. Anubis est une preuve formelle que les anciens Egyptiens connaissaient la boussole et le phénomène de magnétisme longtemps avant les Chinois, les Vikings et tous les autres. L’idée est simple mais géniale : la boussole est une balance, l’axe magnétique Sud-Nord indiquant l’axe d’équilibre d’une balance traditionnelle. Les kilo, grammes d’un côté vs les angles, minutes/secondes d’angle de l‘autre. Ainsi, le gonio (angle) en grec peut être comparé à zaouiya (angle) en masri-arabe.


Quel mot « irrationnel » atteste le magnétisme ? Ce que le kabyle désigne par iman « le soi » (iman en chaoui étant l’âme) qui a donné thimanith « l’autonomie », son équivalent en masri-arabe est nefs « soi », sans doute une altération du nom Anubis. Par ailleurs, Anubis a survécu en berbère égyptien de Siwa dans le terme anoubish « roseau », donc aghanim « roseau » en kabyle, très proche du latin anima « âme ». Puis comparez iman « soi » en kab à la notion magnétique française aimant. (En même temps, je me demande d’où vient le kabyle d’kir « aimant »…)
 

Le GN en grec puis en latin a la forme ZN en kabyle et en masri-arabe, je suppose. Mizan (balance) en masri-arabe, usagé en kab aussi, serait MGN de Magnésia qui a donné magnétisme.
Le chacal, comme Anubis, est dit ushen (comme le nom Ouchène) en kabyle ; le peseur el wazan (comme Léon L’Africain), sous la forme grecque ou latine, va être simplement… Eugene = noble (né noble, race noble).


En fait, la racine /VHR/ des légendaires Ivehriyen en kabyle, qui fait référence à l’air, tout comme /BHR/ en masri-arabe comme dans Bahariya, c’est tout simplement… la BOUSSOLE. Ainsi, le Zouave tout comme la Gaule = Angle. Un angle de cap probablement formé par une ligne de référence – la ligne de foi et la direction du Nord magnétique. Pas de doutes que les Phéniciens nordafs ou Puniques étaient excellents en matière de navigation, les anciens Egyptiens aussi. La ligne de la foi, elle aussi, serait la ligne de soi, une ligne magnétique Sud-Nord.


Pourquoi en kabyle il existe 2 types de Ivehriyen : ivehriyen b'udhrar (montagne, le sud géographique de la Kabylie) et ivehriyen levhar (la mer, la Méditerranée étant notre Nord) ? C’est le Nord vs Sud, peut-être. Mais ici il ne s’agit pas d’ai frais ni de brise ou de courant, mais d’un vent assez particulier : le vent solaire qui met en exergue justement la présence du champ magnétique de notre planète. On parlait de couleur plus haut… voici pleins de couleurs :
Aurore boréale (pôle nord) vs Aurore australe (pôle sud) pour les 2 types de Ivehriyen en kab, dont la racine /VHR/ serait en relation probablement avec Aurore et/ou avec la Couleur.
Les momies d’or d’el Bahariya (indice Nord) en Egypte ne doivent-elles pas leur origine à Aurora = Bahariya ? Ici c’est la couleur jaune or évidemment notre indice. Logiquement, ces Bahariyen de l’Egypte antique seraient des Aurore-boréaliens ou des Auréliens, tout comme ceux de Petra en Jordanie ou nos modestes mais non moins légendaires Ivehriyen.


Foi, poids, village universel et couleur au final. Anubis, à coup sûr, serait universel ou plutôt synonyme de « loi universelle », à commencer par la loi de la gravitation, sans oublier le magnétisme et le spectre lumineux. C'est-à-dire ce qui sera découvert bien plus tard par Newton. Déjà avec le nom de Hassan Al Wazzan dit Léon l’Africain, on a compris l’origine égyptienne de la découverte de ces lois et dont le Sphinx de Gizeh serait le symbole par excellence (lire le billet de l’an dernier La chute de Grenade) ; avec Anubis on va probablement apprendre un peu plus sur ce sujet, y compris au sujet de Isaac Newton et de l’origine de ses découvertes, officiellement antérieures à a prise de l’Egypte par les Anglois (après les Français). Vu ce qui a été dit plus haut, je suis aujourd’hui plus enclin à voir dans la statue du Sphinx de Gizeh un corps de lion avec une tête d’Anubis (cette hypothèse existe d’ailleurs, voir The sphinx mystery de R. & O.Temple ) qu’autre chose, et c’est là qu’il faut chercher le premier Newton, le Newton égyptien ancien ! Léon l’Africain, Anubis et le Sphinx de Gizeh sont les outils qui permettront d’écorner la légende de Newton, j’en suis sûr. On va s’arrêter là aujourd’hui même si ce thème est loin d’être épuisé, on aura l’occasion de revenir à cette racine /VHR/.


A prochainement !

mardi 18 avril 2017

Les Missionnaires

Les Traitres Mots des Peuples élus.

La journée nationale du savoir, le 16 avril de chaque année, est célébrée en l’honneur de Abdelhamid Ben Badis, le plus connu des Oulémas algériens de l’époque coloniale. On ne va pas s’attarder sur l’aspect moral de ce choix, ce mouvement d’hommes du savoir ayant collaboré grandement avec la force coloniale et Ben Badis lui-même était un apologiste de l’Algérie française et, par voie de conséquence, un farouche opposant des mouvements indépendantistes, d’essence populaire par définition, qui, comme on le sait, ont conduit le pays à l’indépendance au prix de sacrifices énormes. On va s’intéresser à un aspect tout particulier de cet homme du savoir surtout que ces idées, notamment celle de l’arabisation à tour de bras, ont triomphé au lendemain de l’indépendance arrachée par d’autres, ses opposants, qui ont fini par être stigmatisés, tandis que ces oulémas collaborationnistes, fervents défenseurs de l’Algérie française sont les grands gagnants de l’Algérie indépendante. Ironie de l’histoire, le sacrifice des nationalistes a profité aux cosmopolites...

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Et je parle de nationalistes indépendantistes en général, de tous les résistants qui ont fait preuve d’abnégation de 1830 à 1962, y compris tous les irgazen (r’djal – des hommes, des vrais !) qui sont tombés au champ d’honneur durant la prise de Constantine par l’armée coloniale en 1837. Pourtant, ni l’histoire officielle (écrite par les vainqueurs pour les vaincus), ni la mémoire populaire – à ma connaissance en tout cas – n’ont retenu ne serait-ce qu’un seul nom d’un légendaire résistant du siège de Constantine pour symboliser ce foyer de résistance (comme c’est le cas pour Fadhma N’Soumer après la chute de la Kabylie en 1857), le trait d’union horizontal qui exclue le mépris entre différentes composantes de citoyens de même condition d’un pays. Les lendemains des défaites sont amers, on le sait. Les surlendemains aussi, comme on s’en rend compte. Au final, Constantine est étroitement associée non pas à ces résistants mais aux Oulémas, Ben Badis à leur tête. N’a de mérite que l’élite, le peuple n’a droit qu’au mépris – telle est la réalité de la loi du plus fort. Pourquoi, pardieu !, Ben Badis était-il un fervent défenseur et de la colonisation (française) et de l’arabisation, alors qu’ethniquement il revendiquait ses origines berbères remontant aux Zirides, fondateurs d’Alger ? La réponse vous surprendra…

Ce n’est bien sûr qu’une hypothèse naïve pour l’instant, et il faudra l’étayer avec rigueur, mais il est quasiment acquis que c’est une hypothèse recevable surtout que l’on dispose déjà d’un élément rigoureux : le N égyptien ancien a été par la suite repris et altéré en M en sémitiques (ex. arabe).
3ilm « savoir » en masri-arabe (pour moi, il ne peut y avoir de langue arabe sans le masri « égyptien »). Ce terme a donné Oulémas « théologiens », et « hommes du savoir » par extension. Avant cette forme arabisée, ce terme a existé, toujours en Egypte des Lagides, mais dans une autre langue (en grec). Souvenez-vous, Aristote et Alexandre Le Grand (figure syncrétique 100%) et le début d’un certain processus d’alphabétisation du monde )) Voici la version grecque des Oulémas en arabe :
Hellénisation
Le 3ilm « savoir, science » en masri-arabe est une variant ultérieur du grec Héllène ; le grec lui-même, qui a pris l’alphabet phénicien, aurait sans doute piqué ce terme de « savoir » en Egypte ancienne, il nous reste juste à identifier lequel. Notons que ce terme de « savoir » est dans le nom du pays, la Grèce, en grec : Hellas. Là non plus, ce n’est pas une invention grecque. Le 16 avril, l’Algérie célèbre la journée du savoir, mais aussi l’Hellénisation, et pleure pauvre peuple !, de l’élitisme.

Oui, l’arabisation de l’Afrique du Nord a commencé avec la nouvelle religion et donc l’islamisation, mais c’est un processus qui n’a fait que calquer ce qui l’a précédé : l’hellénisation, puis la romanisation. Les outils, les langues écrites ont changé au gré des époques : l’arabe a été précédé par le latin, le latin par le grec, le grec par le punique/phénicien ?, le punique par l’ancien égyptien ?
Ma conviction est faite à ce sujet depuis longtemps : LA vraie référence, c’est l’Egypte. Que ce soit les Oulémas ou les Imravdhen (classe sacerdotale en Kabylie), les racines nous viennent de l’Egypte, ancienne d’abord (Nordafe punique ?), puis grecque lagide ou gréco-romaine (époque de Juba II), puis arabo-musulmane (à partir du 7ème siècle).


Voici ce que je suppose :
A l’origine, il y avait l’Egypte. Il faut parler d’Egyptianisation, si j’ose dire, avant de parler de tout ce qui a suivi : Hellénisation, Romanisation (puis christianisation), Arabisation (et islamisation) de la Méditerranée. Le nom, ou plutôt les différents noms de l’Egypte (le pays) contiendraient la réponse à notre question sur l’origine. Passons en revue les différents noms de l’Egypte :
Kemet « terre noire » en ancien égyptien ; Aegyptos en grec pour le K de Ptah qui a donné Egypte ; Misr, Masr en arabe, Misraïm en hébreu. En kab, on utilise aussi Masr, amasri « égyptien ». Les religions monothéistes et la mythologie grecque ancienne se sont toutes inspirées de celle de l’Egypte ancienne, je n’ai aucun doute là-dessus ! Leurs langues respectives (grec, hébreu, latin, arabe) contiennent des traîtres mots qui témoignent qu’il s’agit de traduction pour ne pas dire un plagiat. Voici un exemple pertinent, une notion très contestable d’ailleurs, que ces « camarades » religieux ont piqué aux anciens Egyptiens :
Le peuple élu.
Une notion prise au pied de la lettre par certains de ces « camarades » qui vouent une haine sans borne à l’Egypte ancienne qu’ils ont siphonnée sans modération. Les Grecs anciens aussi, ou les Hellènes, se considéraient supérieurs aux autres, aux « barbares ». Pour Rome, ce fut la caste des patriciens, grands seigneurs. Ensuite le clergé, ses cardinaux et ses nobles. Ainsi de suite jusqu’aux bonzes des partis politiques au pouvoir ici et là, sans oublier les milliardaires du 21ème siècle. Un modèle qui se reproduit depuis l’Egypte ancienne.


Imravdhen (caste sacerdotale en Kabylie), voir même les marabouts du Sahara ou les Almoravides du couchant (Maroc), ont qla chose d’égyptien : amravedh kabyle est comme le Copte égyptien (copte signifie « égyptien » dans la version grecque aegyptos) sauf que les religions diffèrent ; la Rabita « lien » qui a donné ces termes Almoravide, marabout, amravedh pourrait être Gapita ou KaPita (K de Ptah, Aegyptos en grec ancien, Egypte). Mieux encore, ineslem, inselmen (musulman(s)) en kabyle ou en tamacheq – chez les Kel Tamacheq ce sont non pas « imravdhen » mais les « inselmen » qui forment la classe sacerdotale touarègue – pourrait être un terme en lien avec « Egypte » et « Savoir, science, théologie ». Masr, Misr pour l’Egypte en sémitiques ou bien amusnaw « chercheur, homme de science » en kabyle pourrait être liés et nous renvoyer à une autre face égyptien :
Masri (Egyptien) = Missionnaire
Ce qui adhère parfaitement à ce qui a été dit plus haut. Ici, on croit deviner également la notion de Messie, très répandue dans les textes des religions monothéistes.

Le 16 avril de chaque année, l’Algérie fête la journée du savoir. Mais de quel savoir ? C’est une vision élitiste du savoir que celle des Oulémas, la même que celle de l’Hellénisation, Romanisation, Egyptianisation. C’est le savoir des missionnaires pour un peuple démissionnaire qui s’identifie à la caste de « peuple élu » (élite politique, clergé), des sujets qui accordent le monopole du savoir à leurs maîtres. Une vision caduque et suicidaire par les temps qui courent, faut-il le souligner, car cette caste encourage l’obscurantisme pour perpétuer leur domination sur les masses et ainsi garantir la survie de leur caste. La savoir sans la liberté, c’est un trompe-l’œil pour le ghachi (la foule) de crédules, un outil pour les soumettre. Les protestants l’ont bien compris en leur temps en s’affranchissant du « joug romain », et leurs nations (Allemagne, UK, USA, Scandinavie) aujourd’hui dominent le monde de la science. Et chez nous, le monde bouge ou est-ce la mort programmée ? 


Tant qu’il y a le 20 avril, tant que le fils du pauvre battra le pavé sur le chemin de la liberté et des Lumières, l’espoir reste permis que les générations futures vont vivre dans un monde meilleur que le nôtre, pourri par les obscurantistes et les ignorants qui se disent « peuple élu » - leur profession de foi :) – et mènent ce monde vers l’impasse. 
Messie ou pas, élu ou pas, c’est le fils du pauvre le vrai missionnaire qui fait avancer le schmilblick. La preuve ? C’est toujours le fils du pauvre qui trinque le premier sur le champ de bataille ou qui tombe sous une balle assassine des tueurs dont le commanditaire est toujours le même : l’ennemi du peuple, tandis que cette dite élite se pavane dans les salons de l’oppresseur, donc de l’ennemi du peuple et du Créateur. 

Le 20 avril devra changer de forme dans les années à venir, lorsque le peuple vivant prendra conscience de la dimension spirituelle du sacrifice de ses « fils du pauvre » ; et bientôt la rengaine partisane et les drapeaux laisseront la place aux portraits aux « fils du pauvre » et enfants de la nation. Le 16 avril aura le visage de Ben Badis à Alger (en Algérie), le 20 avril aura le visage de feu Dda Lmuludh Feraoun en Kabylie au moins, ou peut-être même le 20 avril deviendra un jour de commémoration des héros du peuple, lorsque la jeune génération marchera avec les portraits des chantres de la culture du peuple : Mouloud Feraoun, Mouloud Maameri, Taos Amrouche… Kateb Yacine, Tahar Djaout, etc ; et avec les portraits des résistants et des « enfants du peuple », les vrais pères de la nation et les véritables missionnaires qui ne sont que le portrait du peuple en marche : Imache Amar…Amirouche… Si L’Haoues, et beaucoup d’autres. Ce jour là, le peuple fera preuve de grandeur d’âme et Dieu reconnaîtra les siens.

A prochainement !

samedi 15 avril 2017

Cirta - Pile et Face



Cirta ou La Meule Providentielle.

Préambule
L’odyssée de l’humanité est un sujet palpitant que chacun imagine et raconte à sa façon. Mais une chose les réunit tous : l’humanité, longtemps accablée par sa condition et terrifiée par la faim, a toujours rêvé d’opulence par les temps de disettes et tout simplement d’un avenir meilleur, du moins dans son imaginaire avec son Dieu (ou ses dieux) bienfaiteur(s), son paradis, sa manne céleste, ses miracles dont seuls ses adorateurs, à en croire leur baratin, en sont bénéficiaires. La manne céleste qui tombe du ciel dans sa version des « camarades » religieux est un miracle que seul un esclave peut avaler, lui qui a l’habitude d’attendre récompense de la part de son maître et seigneur. Dans les mythes kabyles, avec son « gain magique » et son riche monde fabuleux qui a bercé notre enfance, la version de cette manne céleste est tout autre (celle que ma mère m’a racontée quand j’étais enfant) : c’est un père de famille, nombreuse on présume, qui un jour trouva par hasard, donc par chance, une Thi-sirth (meule, moulin) fabuleux, un vrai cadeau de la providence : il suffisait d‘introduire un grain de blé (iredh, irdhen) dans ce meule, et le meule-machine se mettait en marche et il en sortait de la farine de blé (awren) sans arrêt. 777 ! le jackpot quoi ! Ce père de famille put longtemps nourrir les siens avant que la chance ne lui reprenne cette Thi-sirth, la meule à grains merveilleuse (équivalent chez les « camarades » orientaux : la lampe merveilleuse avec son djinn ?; chez les Russes : le poisson d’or ?), et retour à sa condition d’humain qui doit cultiver sa terre et travailler dur pour avoir du blé dur, car les hommes sont comme les clichés qu’ils inventent : ils ont la vie dure :))

Cette meule à grain providentielle des contes kabyles symboliserait on ne peut mieux le destin de l’humanité, la sédentarité puis la civilisation et c’est, tenez-vous bien, le symbole par excellence de l’antique capitale numide, Cirta, rebaptisée depuis Constantine, Qsantina en DZ de nos jours. Ironie du sort, Constantine, par ailleurs très cosmopolite, avait plutôt la réputation d’être une cité hostile aux Kabs, du moins durant les années 80’, la propagande anti-kabyle de l’Etat et du clergé (habous) algériens, et de ce fait, il était (est ?) fortement déconseillé aux Kabs de s’y aventurer. C’est juste une idée reçue, peut-être, et cela ne signifie point qu’il n’en reste plus de gens honorables et authentiques à Constantine, loin s’en faut. Toujours est-il qu’un tour à Cirta la numide est fortement conseillé car très instructif, et sans danger pour les Kabs :))
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CIRTA
Voici à quoi ressemble Constantine de nosjours sur fond de musique Cirtaky :))), le maalouf constantinois quoi ! Un style andalous prédominant (c’est le cas à Tlemcen aussi, à l’ouest du pays), un genre non pas populaire comme c’est le cas pour le chaabi à Alger et en Kabylie, mais de la musique bourgeoise, de la « musique de chambre » de la cour.
Voici comment il faut désormais regarder Cirta-Constantine, du point de vue d’un ingénieur : une meule à grain, ou encore plus simple, un moulin à café mécanique. C’est bon ? On continue alors. 

C’est à travers cette image de Thi-sirth (tissirt) meule à grains ou moulin à café manuel que l’on va comprendre le nom punique QRT de Cirta dans toutes ses dimensions. Comme vous allez le voir, la meule merveilleuse des contes kabyles (ou la « machine de Cirta ») est une excellente machine à remonter le temps !

Je vais reprendre ce j’ai dit récemment sur FB :
1) Numide, que les sources occidentales (non-homologuées en Kabylie pour le moment) relient à « nomade » en grec, serait à coup sûr en lien avec le latin Numisma (monnaie, pièce). La Monnaie serait indissociable du Meule, Moulin. Sordi (argent monnaie) serait lié à thi -sirt (meule).On a une certitude : on est dans la cour de Cirta, la capitale des Numides = Numismates. La monnaie, c’est un attribut d’Etat par excellence. Les pièces carthaginoises et numides de Cirta étayent cette hypothèse. Le mot clé correspondant : thi-kelt (fois, tour – vuelta en esp., volta en it.) en kab. Lire le détail sur FB ;

2) SR de thi-sirth (tissirt) « meule à grain, moulin » va en fait se retrouver dans a-saru (assarou) « cordon-ceinture de femme », tha-saruts « la Clef », et aussi (mon hypothèse) avec la Soie et la Vis sans fin ou vis d’Archimède. Voir le détail sur FB.

Ces racines SR et KL ne sont pas les seules liées au nom de l’antique Cirta (QRT) : QR de aquran, amuqran « dur, grand », issu de la tête (aqerru), comme dans l’unité de volume de céréales aqarwi (la livre punique ?) toujours en usage dans le Pays Kabyle comme dans le Pays Chaoui l’est aussi. Je vais vous épargner toutes les hypothèses recevables possibles, on se limitera aux plus éclatantes :

-Cirta est notre Odyssée (punique, libyco-punique, numide), la version grecque vous la connaissez probablement (Odyssée d’Homère). En d’autres termes, une Chronologie ;

- QRT de Cirta est dans QRT.HDST de Carthage que ces camarades nous disent être (seulement) la « ville nouvelle ». Souvenez-vous, les vieux briscards, je disais 7 ans en arrière, que Carthage serait la « Terre promise », et là je confirme :
QRT de Cirta est la Terre : ce qui expliquer le lien avec KL en kab (akal « sol, terre ») et son équivalent sémitique (arabe, hébreu) n’est pas avec un gutturale Q mais avec le coup de glotte ou alpha : Ardh (terre) en arabe, eredh en hébreu et… Earth en anglois )). Et, on l’a dit depuis longtemps, c’est aussi l’Art. On fait la synthèse : QRT de Cirta et Carthage, c’est Terre, Art et, par extension, articulation, artisanat, production, industrie, etc. Vous comprenez pourquoi le lien avec Thi-sirth (meule à grains, moulin) qui tourne comme la Terre ? C’est qui le Carthaginois ? Un Artisan d’abord ! Un Terrien aussi, donc un tellurique très attaché à sa terre. Et un Akli « esclave, boucher » au sens d’artisan aussi (classement social chez les Kabs et les Kel Tamacheq). Ceci est valable pour un Cirtadin :)), Constantinois aussi. Non, Cirta-Constantine ne peut être ni arabe, ni islamique ne serait que pour la simple raison qu’elle n’est pas plate )) : elle est ronde (sphérique) et elle tourne. Vous avez entendu ? Cirta tourne !

- La cerise sur le gâteau maintenant. Reprenons la « machine de Cirta » ou la meule merveilleuse des contes kabyles. Imagions-là comme un simple moulin à café mécanique. On refait le contre kabyle : on y introduit un grain dur (une baie dure) de café à l’intérieur et on tourne la manchette pour transmettre notre énergie à la vis qui s’ébranle et broie le grain pou nous donner de la poudre. Got it ? Ok, maintenant ce moulin à grain, c’est simplement votre cerveau. Allez-y, comparez, prenez votre temps pour réfléchir… 

Cirta, c’est aussi ce qu’on a dans la caboche : notre cerveau, c’est lui la vis sans fin (assaru), la Clef ! Mais pourquoi al’lagh en kabyle et moukh en arabe pour désigner le cerveau ? Brain « cerveau » en anglois est une déformation soit de Grain, soit de Blé en français (Ah les perfides !). Le terme kabyle iredh (épi de blé dur), irdhen au pluriel, est, je suppose, en relation avec QRT de Cirta et serait équivalent au Ard/Erd (terre) en sémitiques, et en germaniques (earth en anglois), à Art, artisanat, etc. La pensée, l’idée, la réflexion doivent se trouver dans ce brasier de Carthage et Cirta.

- Cirta ne s’est pas évaporée, le terme douro (rond, sou, 5 centimes DZ) est un « dur » (durum en latin) depuis l’antique Cirta la « numismate », ne me dites pas que douro est d’origine espagnole, car c’est ridicule. Notre machine de Cirta ou la meule providentielle est un Sort (le « mektoub » ar.), une loterie aussi : douro serait par excellence une pièce ronde avec un côté pile et un côté face pour effectuer un tirage au sort (équivalent de thi-seqarin « courte paille » pour le tirage avec des tiges en bois). Non, Cirta comme cité-Etat, symbole d’une Nation, n’a pas disparu. L’histoire de Cirta prise par Marius et les Romains durant l’antiquité va se reproduire 2 000 ans plus tard, lorsque d’autres « romains », les Français en l’occurrence ont vaincu en 1857 la résistance des citoyens-soldats kabyles confédérés sur le champ de bataille des Icheriden et ont pris par la suite le contrôle de la place-forte de cette partie de la Kabylie : Fort-National (ex.Fort Napoléon) en français et Larva Nath Irathen en kabyle. Le grain de blé dur est dans Cirta et Ath Irathen, c’est le grain dur de la Nation en tant que telle. Ce grain dur et magique est celui qui fait le lien entre ces deux époques, à coup sûr, surtout qu’en plus de Vagyeth-Bougie, l’ex Fort-National (Larva Nath Irathen) constitue l’autre place-forte, l’autre « cerveau de la nation » et le deuxième point de départ de notre « reconquista », un tremplin et un vrai fort national pour reconquérir notre histoire, notre identité et refonder notre Nation sur des bases saines et en phase avec la modernité.

La raison voudrait que l’antique Cirta (Constantine) et l’actuel Fort-National (Larva Nath Irathen) soient jumelées pour que l’odyssée se poursuive et revenir dans l’histoire par la grande porte. La réalité est telle que tout sépare l’actuelle Constantine de l’actuel ex. Front-National. D’un côté une masse avilie de cosmopolites qui vit la sublimation dans l’aisance et s’en remet au « mektoub » (destin, providence) en se diluant dans un monde (si c’est le leur déjà !) condamné à l’échec puis à la disparition, et de l’autre un peuple indocile moins nanti qui ne capitule pas et ne veut plus être la risée du monde et joue sa survie. C’est bien ce dernier qui fait vivre la flamme du brasier de Carthage et du caractère forgé à Cirta des centaines de siècles en arrière. La Terre continuera son odyssée avec ou sans nous. Notre odyssée dépend de notre volonté, car il n’y a pas de fatalité. Il suffit de nettoyer la « machine de Cirta » des grains de sable à l’origine de son blocage, et d’y mettre du grain de blé dur dedans pour qu’elle s’ébranle de nouveau pour nous nous faire rattraper le temps perdu. C’est notre cerveau collectif, avec ses deux hémisphères (pile et face de la monnaie), la clef du succès. A bon entendeur !

Postface
Le grain dur authentique (blé) a été remplacé par un autre grain dur, celui de l’érosion : le grain sable de la djmelsahrabisation (du désert intellectuel) qui bloque les rouages de la « machine de Cirta », lorsque la razzia et la sublimation des cosmopolites se substituent à l’odyssée intelligente des authentiques. La « guerre des mondes » est garantie :
2017. Dialogue de sourds entre un cosmopolite figé et un tellurique authentique en mouvement :
—Cirta ? Même pas Constantine ! C’est Qsantina (en arabe et en DZ – NDA).
—Xantina ? Why not !
—Constantine – capitale…
—Why not !!
—Constantine – capitale de la culture…
—Why not !!!
—Constantine – capitale de la culture arabe 2015.
—Nana-ak ! (Ta sœur ! l’aînée en plus ! en kab – NDA)

Le cosmopolite à l’identité approximative n’est pas à une contradiction près. Razzia 2015 ou le patrimoine et la mémoire de ce pays remis comme butin par le cosmopolite aux membres de son cartel. Triste sort que celui de Cirta qui vit les temps morts, une machine qui ne sert à rien sauf peut-être de gadget à des gens qui ne savent même pas s’en servir surtout qu’ils ne savent pas lire le mode d’emploi :))) Le proverbe kabyle le résume bien : yefka ad Rebbi irdhen i yir thugmas, soit « Dieu a offert du blé dur à des sans-dents ». Y'a de quoi se la mordre