Translate

mardi 29 novembre 2016

Polaris

Les Kabyles clean en file indienne.

Les paroles du terroir : y eǧa-id jedi avarnus, avarnus id y eǧa vav-as (mon aïeul/grand-père m’a légué son burnous (blanc), qu’il a hérité lui-même de son père). Vous ne connaissez ou ne reconnaissez pas cette chanson et son auteur ? Normal, c’est très old school.

http://i0.wp.com/www.kabyles.com/wp-content/uploads/2016/03/Hommes-en-burnous.jpg?fit=630%2C350
Avarnus dit Burnous est notre thème du jour. Le burnous blanc est l’équivalent du casier judiciaire vierge. Cette toge en laine est portée par les hommes, la femme ne le porte qu’une seule fois : le jour de son mariage comme symbole de sa pureté, de sa virginité. Le burnous blanc est surtout la marque déposée du Kabyle clean, un homme intègre et net. On le revendique comme une (bonne) réputation héritée des aïeux, humbles certes mais dont la probité est irréprochable. Il existe aussi un burnous brun-marron dit axitus/akhitous, porté rarement et qui n’est pas « tout à fait kabyle » car il n’est qu’un vêtement sans aucune « valeur morale ajoutée ». Notons que la région arabophone des steppes à vocation pastorale de Djelfa – une région avec laquelle la Kabylie a tissé plutôt de bonnes relations soit dit en passant – a aussi bien conservé la tradition du burnous, et c’est très bien, mais sans aucune dimension identitaire ni de revendication de probité comme c’est le cas chez les Kabs.

On ferait bien de nous pencher sur l’étymologie de avarnus/burnous. Voici donc mon hypothèse à ce sujet. On l’a dit dans le billet précédent, les sons L et R, qui sont très souvent confondus dans plusieurs langues, ne vont jamais ensemble en kabyle. C’est la règle, avec ses exceptions comme ifirles (hirondelle) ou les mots altérés alarmi (jusqu’à) altération de almi (jusqu’à) ou lorsqu’il s’agit d’emprunt comme avelar (pot en verre/cristal) de beloura (cristal) en masri-arabe ou de termes commun au kabyle et l’argot nordaf comme belaredj (cigogne). L’adage « qui se ressemble s’assemble » ne marche pas en kab, pour L et R en tout cas)) On a donc supposé que pour un mot réunissant L et R ensemble (le nom Carlos par ex.), sa forme kabyle sera autre avec le L ou R altéré en H (le nom Khal, Akli ?). Mais il y a une autre possibilité pour « faire sauter » soit le L (surtout) ou le R dans les mots les réunissant : le R avale le L et, parfois, prend une forme emphatique. C’est d’ailleurs sur cette formule que repose notre hypothèse sur l’origine étymologique de avarnus/burnous..

Voici la réponse en image (ci-dessus).
 

Voici deux autres éléments allant dans le même sens : l’étranger et Ainsi va le monde de Dda Lounis. 

Maintenant les explications :
VRN/BLR sous une forme éclatée = VLRN/BLRN
 

Autrement dit le burnous est polaire :
1. Avarnus/burnous = polaire+ ? ~ Ours polaire (blanc) : ceci nous amène à supposer que le kabyle axitus/akhytos (burnous brun-marron) pourrait avoir un lien avec le grec arktos (ours) qui a donné arctique. On voit que les anciens savaient parfaitement que les pôles avaient une calotte blanche, « vierge » comme la couleur et la signification sociale du burnous et de l’ours blanc (polaire) ;


2. VRN de vren (tourner, torsion) en kabyle indique bien que les anciens avaient intégré cette notion de la Terre qui tourne autour de son pôle (aka ith vern dunith), longtemps avant « E pur si muove ! » de nos voisins d’en face. C’est aussi la marque de la notion d’Etoile polaire (Polaris) ou un repère-guide qui indique le Nord. Si l’on se demandait maintenant quelle serait l’origine de tha-vernin-t (robinet d’eau), une « source/fontaine polaire » ou la Grande Ourse ou la Petite Ourse  ? ;


3. VRN/BRN de a-veRani, abeṛani en kabyle, beṛani en argot nordaf pour « l’étranger » aurait probablement pour équivalent latin (en romanes) Pèlerin. Ce terme averani/berani (étranger) kab et nordaf tout comme le nom de avernus/burnous (toge blanche) pourraient refléter le nom d’une étoile polaire d’une époque précise ou les noms des étoiles composant les constellations proches du pôle, la Grande ou Petite Ourse par ex. Ainsi, l’étoile nommée Kochab pourrait, qui sait, s’apparenter à la Kachabia, thaqeshavith en kab, y a la dejallaba aussi :)) ;


4. /VR/ ou /BR/ serait une racine de polarisation donc vru (divorcer, lâcher, fru-séparer), peut-être que l’vreq en kab, al-barq en masri-arabe pour « éclair, foudre » (dans le nom Barca, Hannibal) feraient référence à l’aurore boréale et plus largement à la polarisation de la lumière, comme si le Prisme devenait Polarisme. Donc c’est un indice très ancien de connaissances scientifiques nordafes : le pôle est aussi un prisme !, et ce très longtemps avant Sir Isaac Newton.


Voilà donc une belle démonstration de comment interpréter et mettre en valeur les traditions kabyles et l’héritage de nos aïeux, qui sont d’abord un message destiné aux générations futures. Les ennemis successifs du peuple kabyle et du Créateur ont beau folkloriser et dénigrer notre patrimoine kabyle méditerranéen, rien n’y fait, la Kabylie est toujours vivante ! L’ours polaire (blanc) ferait un beau symbole des Kabyles clean unbreakables quelles que soient les fléaux (colonialisme, arabo-islamisme) qui l’attaquent. J’ai comme l’impression que l’on va désormais se sentir très concernés par le réchauffement climatique et la fonte de la calotte polaire, car il y va du destin de l’ours blanc, l’avarnus/burnous planétaire…


A prochainement.


P.S.
Polaris en latin pour l'étoile polaire serait, il me semble, le Béliredj en kabyle ou Belaredj en argot algérois pour désigner la Cigogne. 

lundi 28 novembre 2016

Le Sérail

Alger – Les Saints du Sérail. 

C’est une tâche ardue que de d’essayer de reconstituer le « tissu identitaire du pays » parti en lambeaux depuis belle lurette. Et ces haillons ont été recouverts d’un voile opaque et étranger, habit préféré du pauvre d’esprit, sans doute pour « sauver les apparences » et pour pouvoir se regarder dans une glace sans frémir, sans que la « vilaine conscience » ne vienne remettre en cause cette (fausse) identité préméditée : l’habit - le qamis en l'occurence ! - fait le brêle.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f0/WomenofAlgiers.JPG
Selon les thèses officielles, Alger serait « arabo-musulmane » Al-Djazair dont le nom serait issu de… « îles » ; son histoire commencerait seulement à l’époque médiévale, càd durant la Régence d’Alger, qui en plus serait sous les commandes de Turcs turcs (des étrangers, les locaux c’était du menu fretin), idylle interrompue par l’invasion de « madame la France » en 1830. Figurez-vous que c’est l’histoire officielle qui est enseignée dans ce pays sclérosé ! Hallucinant, n’est-ce pas ? On n’a vu sur ce blog que le nom même d’Alger remonterait au moins à l’antiquité, à la Césarée (Maurétanie Césarienne) sous influence lagide (Juba II et son épouse Séléne fille de Cléopâtre) et il est conservé sous d’autres formes, par exemple Thiziri (clair de lune) en kabyle pour le sens de « (déesse de la) résurrection »n voire même Cléopâtre ; que le Turc serait un nom commun, peut-être est-il le Maure de l’antiquité, et ainsi de suite.

Pour démystifier les légendes entourant l’histoire d’Alger, on aura besoin, nous les Kabs, d’un coup de pouce des frères lointains du désert, les imouchaghs ou Kel Tamacheq dits Touaregs. Il suffit de tendre l’oreille pour comprendre comment le même mot a prise deux différentes formes en kab et en tamacheq. Pour avoir de l’inspiration, il suffit d’imaginer une caravane tamacheq en plein désert du Sahara effectuant Azalaï et d’écouter ce morceau en tamacheq (et un peu d’anglois :) ) :


Tinariwin – Tenere teqim tusem (Le désert jaloux)


A peine si je peux vous expliquer les raisons du rapprochement que voici même si je n’ai aucun doute là-dessus :
Thiziri (clair de lune) en kabyle = Tenere (Désert, sahara) en tamacheq
Tiziri rapprochée d’Alger (voir plus haut) puis maintenant de Tenere, du désert, du sahara. C’est, comme on le verra plus loin, la preuve même que ce rapprochement kabyle-tamacheq Tiziri-Tenere est juste. En plus, nous avons ici une notion qui aurait vraisemblablement existé depuis l’Egypte antique : Deshret (désert, rouge) par opposition à Kemet (terre noire, Egypte).

Tiziri-Tenere, l’espace qui sépare le kabyle du tamacheq est immense, il serait raisonnable de supposer la présence d’un terme équivalent à Tiziri-Tenere dans le voisinage « arabisé », et je présume qu’il y en a deux, le premier est, vous l’aurez compris, Dzayer ou Alger, voici le deuxième :
Thiziri (clair de lune) en kab ~Tenere (desert) en tamacheq ~ Ghozzala (gazelle du désert) en daridja ou argot arabe nordaf, Ghazala en masri-arabe, ce dernier indice de caprin est souvent associé à la notion de château/palais dans plusieurs langues.
D’abord ces indices permettent d’avoir une vue générale sur un espace géographique immense et donc de reconstituer la carte ou le « tissu identitaire » de ces contrées. Ensuite on voit clairement que l’arabe, prétentieux et rapace, offre deux versions (al-djazair pour Alger, ghazala pour la gazelle) pour une seule et même notion : c’est une preuve d’arabisation superficielle sans fondement culturel profond, un bricolage récent sans doute.

Le coup de grâce maintenant. Si la cité-Etat d’Alger à l’époque médiévale était turque (gouvernée par des Turcs de Turquie), comme le dit la chronique officielle des khorotos, pourquoi n’y a-t-il pas de trace de langue turque à commencer par le nom de cette cité ? (Les arabo-musulmans actuels ont commencé par arabiser le nom d’Alger pour se donner une légitimité). Pas de réponse !
Encore un coup d’œil sur la caravane tamacheq, sur l’Azalaï. Maintenant cap vers l’Orient pour ressortir un terme ayant rapport à notre sujet : Caravansérail. Le mot sérail en français vient de là, du saray (palais, château) en turc – d’où Sarajevo par ex. –, en persan, en hindi, etc. 


Maintenant on va faire sauter un son masri-arabe ou sémitique-arabe – les faux-amis sont le h,H et le ayn identifiés depuis longtemps – qui obnubile la vraie origine des mots utilisés y compris par les langues nordafes, kabyle et tamacheq inclus. On l’a déjà dit, en langue kabyle le R et le L ne se suivent jamais et ne se retrouvent jamais dans un même mot, enfin presque puisqu’il y a des exceptions à cette règle qui peuvent être comptées sur les doigts d’une seule main, par exemple ifirles (hirondelle, aronde). Je ne sais pas si cette règle est valable aussi pour le masri-arabe, mais en tout cas cette dernière aurait impacté le kabyle. Pour faire bref, le H ou h aurait remplacé le L ou le R dans les termes correspondants, le plus bel exemple étant KHL – racine éclatée de KL kab ex. akli, akal – dans khôl, k’hal (noir), kahlouche (négro) qui serait KRL ou CRL, qui fait que le Kahlouche (négro) nordaf est un karlouche en portugais, Carlos en espagnol, Karl en allemand, Carl ou Charles en français et en anglois.
Revenons à nos chameaux ))) Cette altération du L par le H donne des idées, il suffit d’aller dans le sens inverse de l’arabisation :
Sahra (désert), Sahara, Sierra en espagnol = Salra, Salara ou Sar’ra, sarara, ou plus probablement l’équivalent du Saray en langues turc, persan, hindi. Sahara, c’est peut-être une idée de soleil abondant (désert), d’une Serre (fermée), d’un lieu clos. Le sérail (saray) est souvent confondu au harem, à une cour fermée.
Bref, Dzayer ou Alger en kabyle et en algérois est un Sérail. Si les vrais Turcs (ottomans) étaient les maîtres d’Alger, cette dernière aurait sans doute été renommée en Saray (comme Sarajevo). Preuve que les turcs de la Régence d’Alger, même sous protection ottomane, n’étaient pas des Turcs, pas tous en tout cas. Ainsi, Alger étant un Sérail et un désert (sahra), un patronyme Sahraoui ne voudrait pas seulement signifier « saharien », mais aussi « du sérail » et… Algérois (vont pas être contents, les ouled el-badhja « les enfants de la radieuse » pour cette comparaison « peu flatteuse » :)) )


DZR de Dzayer (Alger) est dans le Désert, mais plus important encore, dans DSR.T de Deshret ou Dechret (terre rouge = désert, couronne rouge de la Basse-Egypte, soit le nord de ce pays, le delta fertile) en égyptien ancien, par opposition à Kemet (terre noire), le nom vernaculaire de l’Egypte ancienne. C’est la preuve même de ce que disais depuis un bon moment, sur ce blog notamment : seule l’Egypte, ancienne surtout, aurait grandement influencé nos contrées. Quand on parle de roumi, aromi en algérois et en kab (ex. tombeau de la roumia ( de la « chrétienne » ou de la sainte ?) Séléne fille de Cléopâtre et épouse de Juba II) à Tipaza datant de l’époque de la Césarée de Juba II), ce sont très certainement les « premiers romains » de l’époque hellénistique, en l’occurrence les Hellènes qui sont évoqués, très probablement les « Grecs » d’Egypte : les Lagides. C’est l’Egypte qui nous suggère la vraie signification du nom d’Alger la blanche, la radieuse.

Et là il faut une interprétation intelligente des indices récoltés (île, sérail, désert, gazelle, clair de lune) en leur appliquant une logique nordafe et égyptienne ancienne (par exemple cette opposition noir vs rouge), par ailleurs très compatible à celle que l’on retrouve dans le pays kabyle. De prime abord, il me semble que Dzayer (Alger) aurait peut-être la forme d’une déesse (indice kab. Tiziri) de la beauté, fertilité, etc., cornue (indice ar. Gazelle) une biche (masc.de cerf) ou une vache comme Hathor des anciens Egyptiens, voire Isis, Tanit ou Vénus, ou tout simplement la Vierge version nordafe ; que Dzayer (Alger), et là on lève les yeux vers le ciel pour comprendre l’opposition égyptienne ancienne Terre noire (Kemet – nom de l’Egypte) vs Terre rouge (désert), porterait le nom d’un astre, d’une planète, Vénus-Vénéra probablement (Alger la radieuse + indice Tenere en tamacheq) par rapport à l’Egypte-Kemet apparentée à la Terre, ce qui corrobore l’hypothèse précédente ; et enfin, je n’exclue point que Dzayer soit la preuve tant recherchée pour prouver le lien, évident et pourtant volontairement tu par les historiens officiels, entre l’Egypte ancienne et la Nordafe punique dite « phénicienne » de Carthage à Agadir + Cadix en Andalousie. 

Retrouver la trace égyptienne ancienne et lagide, plus la trace punique et enfin la trace andalouse dans le nom d’Alger et son histoire est donc une chose fondamentale pour la mieux comprendre et saisir son impact sur l’histoire de la Kabylie.

Post-Scriptum
Une autre histoire d’Alger.
Le chaabi (style populaire) est ce qui a de plus proche entre l’Algérois et le Kabyle, et d’ailleurs ce n’est pas surprenant de voir que la majorité des grands maîtres de chaabi algérois ont des origines kabyles (El-Hadj El-Anka, le plus grand maître ; Abdelkader Chaou ; Amar Ezzahi ; Kamel Messaoudi, etc.). Mais il faut nuancer tout de même, car le chaabi algérois n’a de populaire que le nom tant il a été domestiqué dans les conservatoires où il a été affiné pour plus d’esthétique et influencé par le style andalous donc bourgeois. C’est le chaabi du sérail, un chaabi de gentilhomme algérois. Le chaabi kabyle est exclusivement l’œuvre de bardes indépendants, des fils du peuple autodidactes et ardents défenseurs des valeurs kabyles. Quelqu’un pourrait-il détrôner le plus grand maître du chaabi kabyle Ccix L’Hasnaoui ? Non, personne. Voici quand même une reprise du maître algérois A.Chaou, très réussie il faut le dire pour la performance vocale notamment :


A.Chaou – Ccix amuqran (le grand maître)
 

Vous pouvez comparer à un tube très populaire de ce même chanteur A.Chaou mais en argot algérois et dans un style chaabi algérois pour saisir la différence :
 

A. Chaou – Ch’hilet la3yani
 

Chaou a certes des parents kabyles, mais il n’est pas Kabyle, il est Algérois, à qui il faut reconnaître un grand talent, il est sûrement un maître de chaabi du sérail (algérois).

Mais il y a un lien encore plus fort entre Dzayer (Alger) et la Kabylie, il se trouve sur le registre religieux. Qui parmi les Algérois peut me citer tous les saints d’Alger ? Peu de gens, la plupart vous citeront deux saints et les deux sont d’origine kabyle : Sidi M’Hamed bu-Qobrine et, bien entendu, Sidi Abderahmane e-Thaalibi, le saint patron d’Alger. C’est le moment de laisser la parole à Dda Lwennas pour un plaidoyer contre l’obscurantisme instrumentalisé par les édiles incompétents (il date de 1980 !) et un pamphlet anticléricaliste dans les règles de l’art kabyle :


Lounès Matoub – Ass-a adzayri (L’insoucieux et inconscient Algérois/-ien des temps modernes)
 

C’est que, chers amis, j’ai des doutes très forts sur l’existence réelle d’un tel personnage devenu saint, on ne béatifie pas les hommes chez les Kabs, à peine si l’on attribue le titre de Ccix (Maître), Ascète sans doute, à un homme religieux et le vénérer pour ses bienfaits, comme Ccix Muhand Ou’Lhoucine ! Ce Sidi Aberdahmane, saint patron d’Alger, me rappelle une autre figure, elle aussi sacralisé, mais sur le registre de l’histoire cette fois-ci et juste en face de nous : Charlemagne. Vous savez sans doute ce j’en pense, m’est avis que c’est une figure syncrétique (rappelez-vous la formule Charlemagne fils de Pépin vs Parlement du Big Ben des Anglois). Sidi Abderahmane, traduit soi-disant comme « Saint Serviteur du Clément/Miséricordieux » aurait sans doute son équivalent de l’autre côté du Grand Bleu, peut-être Saint-Georges, et surtout en Egypte ancienne. La première hypothèse à étudier est la suivante :
 

Sidi Abderahmane (vs Saint Apôtre ?) vs Grand Prêtre d’Amon
 

Le préfixe masri-arabe Abd, Abder, Abdel « serviteur » renverrait probablement vers la notion de « apôtre » et/ou de « prêtre ». Avec un peu de recul, on saura de quoi et de qui est le nom Sidi Abderahmane, ça c’est certain. La désacralisation des saints du sérail d’Alger, pour leur rendre le rôle symbolique qui leur sied, n’est qu’une question de temps. L'objectif ? Faire évoluer les mentalités, rendre plus sain l'espace spirituel en expliquant la nature des croyances algéroises (nordafes) et couper l'herbe sous le pied des adeptes du bigotisme industriel made in le labo sawdite avec des pratiques d'un autre peuple, d'un autre âge qui constituent un frein au développement et surtout une menace directe et imminente pour la Kabylie venant du harem d'Alger aux mains des étrangers. C'est donc une menace à éradiquer. C'est tout l'enjeu de la nouvelle bataille d'Alger.

A prochainement !

dimanche 27 novembre 2016

Le Moyen-Âge

Agadir-Cadix - L'Andalousie à l'âge punico-berbère.
 

De quoi Agadir est-il le nom ? Un nom générique, oui, mais surtout génial !
Un mot, un seul mot suffit pour rétablir les Berbères dans leurs droits et leur redonner leur dignité, longtemps froissée par les oppresseurs et autres « frères contre-gré ». Je pense plus particulièrement aux imazighen du couchant, aux Berbères de l’Atlas et anti-Atlas amazigh marocain, que la valetaille makhzeninne a dénigrés, folklorisés, rabaissés à volonté. Ce mot génial qui va réhabiliter les Berbères en général, ceux du couchant en particulier, c’est Agadir, et il nous renvoie droit à l’antiquité, à l’époque punique.

http://komotoz.ru/photo/people/images/photo_beremennosti/photo_beremennosti_12.jpg
Agadir Inoumar (Atlas amazigh marocain) + Taroudant

Agadir, on l’a vu à maintes reprises sur ce blog comme sur l’ancien, pourrait être, outre le « grenier collectif, forteresse, château », un autel, un mausolée, une cathédrale, un bateau, une tour de Babel, etc. Disons qu’Agadir serait très certainement un ouvrage, un édifice, un Bâtiment. Un bâtiment à usages multiples en somme, ce Fort-Knox berbère ou punico-berbère Agadir.
Ce terme agadir date de l’époque punique, on le sait, car gad (rempart, mur) en phénicien et plus les toponymes Agadir et Cadix. C’est une institution agadhir (grenier collectif fortifié, forteresse). Un établissement public (collectif) versatile, universel. Un agadir, ça peut être une banque de dépôts et/ou d’épargne, mais pas seulement. Regardez bien la photo d’illustration de l'agadir Inoumar, Agadir, ça aurait sans doute le nom punique, punico-berbère pour désigner les établissements publics suivants :
Bibliothèque : Seule la mythique bibliothèque d’Alexandrie peut avoir le même âge que l’agadir punico-berbère ; au Maroc, la première université du monde avec sa bibliothèque est apparue à Fès au 8ème siècle ; l’Europe universitaire verra le jour bien plus tard ;
Bibliothèque ;
Hôpital, Presbytère ;
Hôtel, hospitalité ;
Collège, Université ;
Ermite ;

Bibliothèque : Agadir-bibliothèque, c’est sans doute le précurseur des futures universités. Seule la mythique bibliothèque d’Alexandrie peut avoir le même âge que l’agadir punico-berbère ; au Maroc, la première université du monde avec sa bibliothèque est apparue à Fès au 8ème siècle ; l’Europe universitaire verra le jour bien plus tard. Le nom « zitouna (olivier en ar.) » de l’université tunisienne ne serait pas fortuit ; on reviendra à part sur ce sujet, mais déjà l’on comprend parfaitement que les collèges des religieux et la première université Qarawiyine de Fès (Maroc), apparue au 9ème siècle, époque musulmane, auraient eu comme précurseur l’antique Agadir punico-berbère.


Hôpital, Presbytère : Sbitar en algérois, tesvitar en kab. Cet agadir berbère, vous pouvez le voir dans un signe familier (du zodiaque) : le Sagittaire. Un archer, un chasseur (a-segad en kab, sagita « flèche » en latin). Mais pas seulement ! C’est aussi un toubib, un chirurgien par excellence. Ce terme punico-berbère a disparu du langage pour cause d’arabisation à Alger, Tlemcen et ailleurs, mais on peut facilement le retrouver : le Dar Sbitar (maison collective) serait la « maison de l’hospitalité » et un appartement collectif ou simplement un petit hôtel, une auberge , un gîte ou « gîte et couvert », etc ; Badjarah à Alger, ou à la turque, Bachdjerrah (bach « tête, chef » en turc + djerrah « chirurgien » en masri-arabe) serait maître-chirurgien en sabir turco-arabe algérois, d’après ce qu’on nous dit. Non, ce toponyme s’expliquerait autrement, à mon avis. Badjarah serait un sagittaire, archer (un repère dans l’espace, position géographique – l’Orient/le Levant très certainement) ou indiquerait la présence d’un agadir (établissement public ou religieux) sur ce lieu.
NB : La nouvelle supposition relative à l’Archer/Sagittaire, en relation avec Agadir, consiste à faire le rapprochement entre le Sagittaire/Archer (voire Orion) et une divinité méditerranéenne très ancienne : Poseidon dont le trident serait comparable à l’arc + flèche de l’archer.

Agadir (grenier collectif) est un édifice destiné à contenir (et préserver) les avoirs de chaque famille de la communauté. Agadir serait d’office le lieu ou l’édifice où le savoir accumulé par les citoyens et la mémoire collective sont contenus et préservés. Agadir est le disque dur punico-berbère par excellence. Agadir, le grenier, ou en miniature de petit agadir (taaricht « soupente en bois ») en architecture kabyle, destiné à stocker l’huile d’olive surtout, est notre clé pour comprendre notre passé.


Le terme masri-arabe, apparu ultérieurement, durant l’époque musulmane (après le 7ème siècle) qui devrait se trouver dans cet édifice serait 3LM de 3ilm (science, savoir), d’où oulémas (théologien) ; 3alem (le monde), 3alam (drapeau). Si les Maures musulmans qui se disent « arabes » revendiquent l’héritage andalous, de l’Andalousie des lumières avec ses foyers à Tolède, Cordoue ou Grenade du 8ème au 15ème siècle, notre repère berbère (punico-berbère) en Andalousie serait la ville de Cadix (Cadiz en espagnol), qui abrite d’ailleurs le temple de Melqart (divinité phénicienne). Inutile de croire aux balivernes des khorotos sur l’origine douteuse (la soi-disant « conquête arabo-musulmane » de l’Espagne) de l’apparition de l’Andalousie des Lumières, c’est vers Cadix (un Agadir) de l’époque punique qu’il faudrait se tourner pour comprendre l’émergence de ce foyer de Lumières contrastant avec le reste de l’Europe du moyen-âge. D’arabe il n’y a que la langue dans cette histoire de Maures d’Andalousie (musulmane), et encore ce serait du masri-arabe car l’Egypte est le passage obligé pour parvenir en Nordafe. C’est ce « préalable punique » à l’épanouissement culturel de l’Andalousie maure musulmane qu’il faudrait trouver dans Cadix (Cadiz en esp., autre forme de Agadir).


L’Agadir (Cadix) punico-berbère a tout pour être le tremplin parfait qui aurait permis ce fantastique bond en avant de la civilisation maure musulmane d’Andalousie. Autrement dit, Agadir punico-berbère est un préalable à la naissance (ou Renaissance) de la civilisation maure andalouse.
Voici maintenant une nouvelle piste à explorer qui va nous apporter de nouveaux éléments :
Il n’y qu’à regarder un agadir berbère occidental ou une guelaa dans le pays Chaoui à l’est pour comprendre qu’il a une forme de termitière. L’ermite serait probablement la clé des mots « savoir, sciences, théologie, etc. ». Et c’est dans le désert, par lequel les religions monothéistes font passer tous leurs prophètes, sans doute un emprunt aux Egyptiens anciens – peut-être que le deshret (terre rouge) en ancien égyptien, opposé de kemet (terre noire), serait-il un indice allant dans ce sens – que pourrait se trouver un indice clé,  une « constante », par exemple, la « quarantaine » que je suppose être dans les noms puniques Cirta (Qirta, Constantine) et Carthage (qrt.hdst). Les religions, les civilisations, les empires issus, miraculeusement il faut le dire, du désert ne le seraient donc que par métaphore. Dans le cas des Berbères, il est raisonnable d’inclure Agadez dans notre liste des noms possibles d’Agadir dans toute la Nordafe. Et finalement, et c’est une chose très importante si elle vient à se confirmer, la version occidentale Agadir (Maroc) en punico-berbère va se retrouver en relation avec un autre terme phénicien, punique oriental : Utique (Tunisie), Utica (colonie) en phénicien, mais aussi « ville ancienne » par opposition à Carthage « ville nouvelle ».


Deux notions doivent être revues sous l’angle d’Agadir : la ville ou la cité (polis en grec), et la colonie. Primo, le GDR d’agadir est dans KTL de kthil (mesurer) en kabyle, sans doute l’équivalent de ptolis puis polis (cité) en grec. Secundo, agadir pourrait avoir une relation avec colonie, ou être une colonie, il suffit que colonie soit transcrite autrement : aquilonia par référence à aquila (aigle) en latin, donc un calque de agadir (grenier collectif, forteresse) - ig’idher, ighuider (aigle) en kab et berbère. Agadir (grenier collectif) pourrait donc être une colonie, un préalable. Question : quand parle de « l’Egypte – grenier de Rome », il faudrait le prendre comment au second degré ? Egypte colonie de Rome, c’est pour les naïfs, « Egypte antérieure à/inspiratrice de Rome » ou « Egypte antique donna naissance à la Rome contemporaine » serait plus probable à mon avis.

De quoi donc Agadir est-il le nom ? Agadir serait une notion de temps aussi, Agadir serait le Moyen-Âge punique, punico-berbère qui a fait office de préambule à la naissance de la civilisation andalouse ou à la Renaissance andalouse. La comparaison est assez simple :
Agadir (moyen-âge punique) puis Andalousie = Moyen-âge puis Renaissance en Italie.
Pour illustrer ce passage, prenons l’image de l’illustration : une femme enceinte. Agadir c’est aussi la gestation, un préalable impératif à la naissance. Durant la grossesse, les 9 mois (40 semaines ?) du moyen-âge (âge obscur, période sombre, et c’est normal, on est enfermés dans le grenier de la maman !) cette femme va être punique, punico-berbère, un Agadir ou Cadix ; mais une fois qu’elle donnera naissance à son bébé, elle deviendra maure musulmane, l’Andalousie tout simplement.


D’ailleurs, en Europe occidentale, le Moyen-Âge n’est-il pas par excellence l’âge d’or des châteaux forts, autrement dit des « agadir » ? Le machin de « foutouhate » (pseudo-conquête musulmane de l’Espagne par Tarek – figure syncrétique sans doute –  et ses Maures et, pire encore, avec des Arabes) voudrait dire que cet enfant de la Renaissance serait venu au monde par césarienne. Comme un certain personnage nommé Jules César, encore une figure syncrétique.

A prochainement !

vendredi 25 novembre 2016

Babylone

Agadir - Le vent en poupe.

Pour apprivoiser le temps, ou du moins le comprendre pour s’y situer, l’homme a dû non seulement le diviser, mais aussi trouver des noms à toutes ces divisions de temps, aux repères d’espace-temps. L’homme inventa l’échelle du temps, les calendes, et les religions avec sans doute. Mais à quel moment, plus loin dans le temps, l’homme prit conscience du cours du temps, d’un avant et d’un après, d’un « présent, passé, avenir/futur ». Et puis oui, les verbes et la conjugaison des verbes seraient apparus à quel moment ? :))

http://meteor.proftnj.com/babel1997.jpg
C’est l’occasion de parler de la terminologie kabyle correspondante. Vous connaissez peut-être l’expression kab « qavel-wavel » (« dans un an, deux ans » comme « demain on rase gratis » en fr.) en guise de réponse à une promesse non tenue ou qui tarde à être tenue. Ce sont en réalité des termes propres pour désigner l’année prochaine (qavel, dans 1 an), wavel (après-année prochaine, dans 2 ans), mais on connaît-on vraiment l’étymologie de qavel et wavel ? Moi pas, pour le moment. Par ailleurs, on retrouve des notions d’espace pour décrire le temps, par exemple « amont, aval » en français, ou en kabyle dans l’expression « s-ya dh-assawen » (littéralement « d’ici jusqu’à la pente montante », càd, à partir de maintenant, dorénavant) où assawen signifie une pente montante : il y a toujours un bas et un haut ; il y a toujours un avant et un après, antériorité et postériorité, un amont et un aval ; il y a toujours un ordre bien établi, un cours (d’eau, du temps) à deux sens : une « pente descendante » gravitaire, dans le sens du courant (vers le futur ?) et une « pente montante » à contre-courant (vers le passé ?). Le plus curieux, c’est que l’homme a parfaitement intégré les règles de la nature (la gravitation par exemple) pour diviser le temps en prenant comme unités de base le Jour (révolution de la Terre autour de son axe) et l’Année (révolution de la Terre autour de son astre, le Soleil), comme on va le voir dans le lexique touchant à notre thème.

VOSTOK

Le présent0, le présent+1, +2 (futur), le passé-1, -2 (passé) à l’échelle d’un jour, d’une année dans différentes langues, en langue kabyle en particulier qui utilise deux prépositions de temps Send, Sell comme suit :
illindi = an passé (1 an en arrière) ; Sell illindi = 2 ans en arrière.

* illindi (an dernier) kab comparable à leyenda-légende en romanes ?
idheli = hier ; send idhelli = avant-hier.
azeka = demain ; sell azeka, send azeka (selon les régions) = après-demain.
Que signifient exactement Send, Sell utilisées pour avant et après ? Pour le comprendre, prenons azeka (demain), que l’on a comparé dernièrement avec son homonyme mais avec un zed emphatique aẓeka, aZeka (tombe). Notre azeka (demain) avec un zed normal (voisé) peut être divisé en deux syllabes : az+ka. Difficile pour vous sans doute, mais pour moi il est très simple de voir très rapidement cette même logique dans une autre langue familière (pour ma caboche !), le russe en l’occurrence : Vostok (orient) de vos (res, re) +tok (cours, courant), prononcer « vastoque ». Le kabyle use de la même logique pour désigner une notion de temps, le russe pour une notion d’espace. L’orient russe est le demain kabyle :). Puisqu’on évoque la Russie, donc les grands espaces, très grands même, sans parler de l’espace (cosmos) qui fait partie intégrante de ce pays, on va comprendre assez facilement le sens de Sell, Send appliquées à des notions de temps en kabyle en les plaçant dans l’espace, sachant que le « demain » kabyle est l’« orient » russe :
Sell azeka, Send azeka (après-demain, dans 2 jours) = Extrême-Orient.
Logiquement, Send idhelli (avant-hier) serait l’Extrême-Occident. Pas besoin d’un schéma pour comprendre que l’antiquité, les ancêtres, les aïeux sont du côté du couchant, tandis que la descendance (petit-fils, arrière-petit-fils) seront du côté du levant.
Donc Sell ou Send prendrait le sens de « extrême », un préfixe « d’éloignement » dans les deux sens (avant-arrière, passé-futur).

ORION
Ces termes de temps indiquent clairement la présence d’un vecteur du temps, d’une flèche du temps, nécessaire d’ailleurs pour que la vie ait un sens. C’est que le terme azeka (demain) en kabyle serait probablement altéré, sa forme complète serait az+kath, où ce dernier kath (battre) est le gad (rempart) phénicien, punico-berbère (ex. Agadir), très bien conservé en kabyle dans kath, weth (battre, chute ou précipitations ex. neige, pluie), wada (bas). Deux choses importantes :
- azeka (demain) serait azekath, voire azegadh ou as (jour)+gad (rempart) : a-segad (le chasseur) en kab, sayad (chasseur, seigneur) en masri-arabe, sagita (flèche) en latin. Plus haut, je disais que le Demain kabyle (azeka) découle de la même logique que l’Orient russe (vostok). Ce demain kabyle complet azekath, asegad sera le Chasseur au nom de Orion le chasseur (oriens en latin ayant donné orient y serait issu alors). Là on peut supposer que azeka, azekath, asegad (demain) sera le « jour du chasseur », le « jour de l’Archer », voire « jour du Seigneur ». Peut-être que l’anglois tomorrow (demain) contient-il arrow (flèche) d’où arc en français ;
- ce terme phénicien occidental ou punico-berbère gad (rempart, mur) pourrait porter le sens de « Arc » tout comme de « Onde ». Compliqué ? Prenons ce qui a de plus simple : ce gad pourrait être celui que l’on voit dans les termes interférents kab vs masri-arabe comme jed (aïeul, grand-père), djadid (nouveau).

BABEL
On sait que le gad (rempart) phénicien est surtout bien ancré en Nordafe, dans le berbère, il faut plus parler de punique ou de punico-berbère. Les toponymes issus de gad (rempart), Agadir (grenier collectif, forteresse) en kab et en berbère – c’est une institution chez les Berbères, un trésor public quasiment, de plus le « petit agadir (grenier) » est très bien attesté dans l’architecture kabyle : taaricht (soupente en bois) servant à stocker l’huile d’olive surtout, les liquidités en somme :)) – ou Cadix en Andalousie démontrent bien cette origine nordafe occidentale.
Outre agadir (grenier), on le terme kabyle et berbère ig’idher (aigle) issu de ce même gad phénicien, punico-berbère. Comment dit-on un aiglon ? Voici une quasi certitude ou une conviction personnelle à ce sujet :
igujal (orphelins) en kabyle = 1.Aiglons, 2. Pupilles.
C’est que ce Gad (rempart) phénicien, punico-berbère (Agadir, iguider), ou bien le kath (battre) en kab – ici k et g sont aspirés en kab, leurs équivalents en masri-arabe, en sémitiques et en latin et grec seraient des « b, p » :
Gad (rempart, mur) phénicien, punico-berbère = Bab (porte), Baba en masri-arabe, en sémitiques (arabe, hébreu).
Regardez autrement maintenant le terme Agadir, ainsi que la maison traditionnelle kabyle avec son « petit agadir », soupente en bois. Ce terme berbère Agadir nous raconte une très longue histoire, et son équivalent sémitique vous est familier :
Agadir (grenier, forteresse) en kab, berbère = Babel en sémitiques (arabe, hébreu).
C’est la tour de Babylone. NB : Les sémitiques ne peuvent pas prétendre en même temps à Babel et à Agadir, n’est-ce pas ? Gad, Agadir, Cadix sont clairement puniques, non-sémitiques. Seule la trace sumérienne pourrait interférer avec la nôtre, notamment pour cause de mythes proches Enki sumérien vs Anzar kab, berbère.


Que voit-on encore dans Agadir, comme institution berbère, en le comparant avec le monde du nord, occidental ? Le Vatican :)), par exemple, la Papauté ! Le gad ou le asegad (chasseur) serait peut-être un « pape » punique. Ou à une échelle plus modeste, agadir prendrait le sens de « Abbaye » avec son abbé (abbas en latin).
Dans la maison kabyle, le « petit agadir », plat évidemment, soupente en bois sur laquelle est stockée l’huile d’olive, nous suggère quels rapprochements ? La notion de support en papier, un Papyrus peut-être. Même si vous n’avez pas le pied marin, vous devrez y voir un terme kab et nordaf assez répandu… le Babor (bateau), d’ailleurs le français nous donne clairement l’indice (bat+eau) de gad (rempart), kath (battre) en punique et kabyle ! Avant je me disais que l’vavor, babor (bateau) serait un altération de bas-bord ou de vapeur (bateau à vapeur) ; là je me dis que ce Babor, disons agadir en punico-berbère, daterait de la très haute-antiquité et qui sait, peut-être que ce bateau-babor-agadir serait associé à un nom d’animal : alligator, ou crocodile. Sans blague et voici pourquoi.

- C’est de Agadir et Cadix que l’on va attaquer la version officielle de la découverte, fortuite nous dit-on, de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492. Les caravelles de CC seront nos crocodiles justement :)), quant aux noms Christophe Colomb, Amérique (Amerigo Vespucci) et Diego (fils de CC), San Salvador (point d’arrivée) ou même San Diego, c’est simplement du pain béni pour celui qui aimerait mettre en difficulté les auteurs de la version officielle du Nouveau-Monde par CC. Il va de soi qu’une hypothèse alternative d’une découverte de l’Amérique avant les Espagnols, durant les temps puniques ou andalous par exemple, doit être prise au sérieux.


- Les indices données par Agadir, tels que « bateau » (voire bâtiment), « babel/babylone » renvoient plutôt à des notions cosmogoniques, bibliques concernant la création du monde ou le Déluge par ex. Me vient en tête la chose suivante qui m’a profondément marqué en lisant un excellent livre d’un auteur français réputé, où, lorsqu’il arrive aux mythes des peuples « primitifs » de l’Océanie, l’auteur fait montre d’une condescendance sans pareil et ironise sur la « naïveté » de ces peuples (de Papoue Nouvelle Guinée, je crois) qui placent un alligator, le crocodile au centre de leur cosmogonie, de leur mythe de la création du monde. Un « immortel » arrogant ne peut en effet pas prendre en compte de ces « sauvages et primitifs ». On procédera autrement, càd avec humilité, pour accorder autant d’importance aux mythes de ces peuples isolés de la civilisation moderne que pour ceux des autres peuples dits civilisés et avancés car conduits et dominés par des Etats, des élites. Ce crocodile en bois-créateur des « sauvages » de l’Océanie ne serait-il pas une mémoire collective tout aussi comparable au mythe du Déluge, ou bien est-ce peut-être un souvenir très lointain du bateau (crocodile) de leurs ancêtres qui leur permit d’atteindre ces îles, leur nouveau monde à eux ? La mémoire des hommes est avant tout une mémoire porteuse d’indices très importants, malheureux celui qui sous-estime son fond juste parce que la forme n’est pas à ces standards.


- Alger maintenant, pour qui la Kabylie est l’« antichambre secrète », la dépositaire de son identité. L’histoire officielle, souvent mensongère, la religion ou la mythologie officielle, préméditée, càd écrite et approuvée pour raison d’Etat, c’est comme un rouleau compresseur qui lamine tout sur son passage, y compris la vérité du peuple et surtout les mentalités des pauvres d’esprit. C’est le plus gros problème actuellement en Kabylie, dans l’Algérois et dans toute l’Algérie : une mentalité de soumis, doublement en plus. Il y a d’abord le poids de l’humiliation de la colonisation française, que certains naïfs pensent avoir surmonté le jour de l’indépendance. Ensuite vient la supercherie arabo-islamiste et le bricolage identitaire d’apprentis-sorciers propulsés sur le devant de la scène algéroise (et algérienne) en 1962. Il va falloir faire sauter le « bouchon français » et la chape de plomb arabo-islamiste pour sortir les gens de la sublimation, autrement dit de l’esclavagisme identitaire, et leur redonner des repères authentiques. Moïse, dit-on, aurait mis 40 ans pour sortir les siens de la mentalité d’esclaves…


Alger donc. Parait-il, son histoire a commencé à l’âge médiéval des Barbaresques de la Régence d’Alger sous domination turque :))), on fait fi de l’antiquité, de la Maurétanie Césarienne notamment. No way, folks ! Le titre Dey (pacha en turc) va probablement se retrouver dans la « petite maison kabyle dans l’antiquité » (plus qu’un zodiaque, c’est aussi des calendes, un ordre, une hiérarchie), sous le petit agadir dit taarisht (soupente), soit adaynin (l’étable). Sans blague. On sort de l’architecture pour voir la toponymie. Alors, vous dites, Baba Ali (entrée ouest d’Alger) serait le nom d’un dey d’Alger ? Non, c’est l’inverse : le toponyme donne le nom, ici il s’agit d’un sobriquet indiquant l’origine géographique de l’intéressé. Figurez-vous que ce sobriquet toponymique existe en Kabylie, et je l’atteste car j’avais des copains d’enfance que l’on appelait par le prénom X plus le sobriquet indiquant l’origine géographique de résidence comme Baba Ali qui indiquerait un point cardinal (Ouest) et/ou un lieu hautement situé, un Agadir en somme. Regardez attentivement de Baba Ali et prononcez-le plusieurs fois de suite… Alors ? Bon, voici comment on va dézinguer et les khorotos du bled et les « immortels » d’en face :
Baba Ali = Barbare, barbaresque, voire berbère, agadirien (temps punique), babylonien : c’est un nom commun.
Les côtes méditerranéennes dites barbaresques par les « immortels » ne peuvent l’être car il s’agit exclusivement d’une notion d’espace, d’une origine géographique bien précise : extrême-occident. Autrement dit, les vraies côtes barbaresques sont là où il y a un Agadir (ou Cadix), càd les côtes atlantiques.
Le sens péjoratif de barbare depuis les Grecs anciens pourrait faire référence à une notion de temps : « très-ancien » (équivalent de « extrême-occident » pour la notion d’espace), « prébiblique », « Babylonien » « antédiluvien », ringard quoi. C'est le même rapport de l'Eglise (et l a Bible) vs la Tour de Babel, ou de la religion musulmane vs l'Egypte ancienne dite dhahiliya (époque de l'ignorance)  sans doute pour l'époque des pyramides :))) En somme, c'est le même discours de la propagande officielle de différentes officines dominantes, pour qui Pyramide, la tour de Babel ou la forteresse Agadir sont le fief des impis aux yeux des bigots.


Une chose étonnante maintenant. On nous dit qu’il n’y aurait jamais eu de relations entre la Régence d’Alger et l’Andalousie, et chose très étonnante, le Grand Turc (ottoman), pourtant protecteur d’Alger, n’est pas intervenu pour sauver ce qui restait de l’Andalousie musulmane, Grenade, durant sa chute. Néanmoins, il y a bel et bien une relation entre l’Andalousie et Alger plus la Kabylie, peut-être même datant de l’époque punique. On essayera de développer cette hypothèse une autre fois, mais juste pour l’anecdote, le terme algérois qarnit (pouple) qui signifie aussi « radin, pingre » pourrait être un… Grenadin ! Plus sérieusement, le terme kabyle aγenǧur/a-ghendjur (nez aquilin, ), probablement de a-ghunja (louche), signifierait un nez conformé, beau (noble ?) et synonyme de bonne fortune chez les Kabs, et ce serait un nez… andalous ! Ce aγenǧur, nez aquilin kabyle (ig’idher « aigle » même racine que agadir !), serait peut-être andalous, occidental, agadirien, babylonien, voire atlante, et il signifierait très certainement « avoir le vent en poupe ». 

 Quoi de mieux qu’un vent favorable pour ce nez-voilier punique pour traverser les fleuves de l’oubli, les mers de mensonges et les océans de doutes afin d’atteindre la rive de la renaissance !

mercredi 16 novembre 2016

Le Vase Céleste

L’entonnoir de l’espace-temps. 

Pour l’énoncé, on aura besoin du son emphatique kabyle Ẓ et du gad (rempart) punico-berbère (ex.Agadir) et d’une de ses variantes diverses en kabyle WT-KT weth-kath (battre). Nous allons donner une dimension à ce son emphatique et au gad (rempart, mur), le représenter au moyen d’une image, qui deviendra alors une image fabuleuse pour nous. Et pour y parvenir, on fera appel au génie d’Einstein et à une figure syncrétique sortie d’Egypte et du mythe de l’Exode : Moïse, avec sa « canne » obligatoirement, car c’est surtout son bâton qui nous intéresse :))
http://img.tourister.ru/files/1/0/6/5/4/6/2/6/clones/870_490_fixedwidth.jpg
Prenons la cuillère de la boussole chinoise (voir les deux billets précédents) et une autre cuillère non moins symbolique : la cuillère du chef des janissaires (chorbadji porteur de cuillère). On peut raisonnablement supposer que la cuillère serait un attribut de puissance et de pouvoir sous une forme (sceptre) ou une autre. Le bâton de Moïse par exemple, qui tantôt se transforme en serpent, tantôt fraye un passage en pleine mer rouge. Regardez cette image et vous comprendrez ce qui différencie, en kabyle, le son emphatique Ẓ et le son z normal (z – consonne fricative alvéolaire voisée, pour être juste en termes de phonétique). Le français, par exemple, fait usage de l’accent grave et de l’accent aigu ; on est à peu près dans la même logique.
azrem (serpent) vs arem (boyau, intestin) avec emphase
azeka (demain) vs aeka (tombe, grave en anglois) avec emphase
izi (mouche) vs ii (vésicule biliaire) avec emphase
C’est le superficiel vs l’enfoui, le profond. L’image du bâton de Moïse et son ombre-serpent est assez éloquente, mais cette vidéo expliquant la théorie d’Einstein l’est encore plus pour mieux comprendre notre sujet. Le son z normal vs le son emphatique ẓ, c’est le superficiel vs l’enfoui, le profond ou bien le 2D vs le 3D.
 

Ces exemples nous conduisent à supposer que le ẓ emphatique en tout cas (pour ne pas généraliser pour tous les sons emphatiques) serait un indice de Masse. Ainsi, iẓi (vésicule biliaire) en kabyle que l’on disait, dans le billet précédent, être en relation avec la notion de Poids, le serait plus précisément à la Masse. Il serait raisonnable de supposer que le son emphatique kabyle (ẓ, ṛ, ṣ, voire la racine ẓṛ, ṣṛ) devrait se retrouver dans les noms de divinités anciennes (Ré par ex.) liées aux objets célestes massifs comme le Soleil et Jupiter.

Prenons maintenant le gad (rempart, mur) phénicien, punico-berbère (ex.Agadir), avec cette racine GD ou KT, WT, WD en kabyle pour « battre, bas ». Ce mur punique Gad est l’ombre ou le plan, la surface de projection de l’ombre. Un plan en tout cas. On peut rouleur une feuille (un plan) pour former un tube, un cylindre, des cercles, comme le gad (rempart, mur d’enceinte). Par ailleurs, KT est dans KTL dans k’thill (mesurer) – notons que thilli (ombre) – en kabyle : KTL de kthill (mesurer) en kabyle, en rapport avec gad (rempart, mur) punico-berbère et avec thilli (ombre) en kab, équivaudrait peut-être au grec ancien kyklos (cercle, roue, tour, rond) qui a donné Cycle en français< C’est le théâtre de l’ombre du Gad (rempart) phénicien, punico-berbère : on mesurait l’ombre pour avoir la hauteur jadis : thilli (ombre) serait taille et kthill (mesurer) tailler ? Le bâton et son ombre sert aussi à faire un cadran solaire. L’ombre comme outil de mesure. Agadir ou Cadix comparables à Syène –Assouan) ou Alexandrie, des noms de lieux de référence géographique, des points d’un système de coordonnées ancien ? D’autre part, je présume qu’on est dans le droit de supposer que le gad (rempart) phénicien, punico-berbère, kabyle pourrait expliquer le terme (adjectif) Euclidien pour la Géométrie euclidienne, Euclide deviendrait alors un sympathique syncrétique et cessera d’être un personnage réel :))


Mais quelle forme équivalente en latin ou en romanes pourraient prendre les sons emphatiques kabyles, notamment le Ẓ dans les termes aẓar (racine, veine), iẓri (vue), iẓi (vésicule biliaire) ? Probablement, il pourrait être comparé à cette déformation de l’espace-temps causé par un objet massif, le Soleil par exemple, ce qui donne l’impression que le quadrillage déformé par l’astre constitue un contenant pour cet astre (contenu). Il a la forme d’un entonnoir (lembodh en kab ne serait-il pas une altération de amphore ?). En d’autres mots, le Ẓ emphatique kabyle serait un contenant, un Vase plus exactement. Le vase de la gravité, le Graal d'Einstein !

lundi 14 novembre 2016

La Boussole Kabyle

Le génie chinois – Partie 2.

Suite du billet précédent qui nous a fait découvrir un autre « chinois », on aurait dit un « indochinois » comme indice d’une révolution industrielle qui expliquerait le nombre important d’inventions traditionnellement considérées comme ayant la Chine pour origine. L’occident ne cache pas son admiration devant un palmarès si étoffé, et le fait savoir au Chinois, et ce dernier, je présume, en est si flatté qu’il a renoncé lui-même l’essentiel : ce palmarès, éclaté par les occidentaux pour ne pas reconnaître qlq chose de plus fondamental, serait probablement un indice d’une avancée majeure, d’une époque majeure, que l’on suppose être celle de l’industrialisation, du travail à la chaîne (à la chinoise), de la production à grande échelle avec des machines (mécanismes), et chose importante, ce concept industriel « chinois » serait la preuve même que la Chine n’était pas isolée du monde (méditerranéen). 

http://images.visitbeijing.com.cn/20120725/Img214724922.jpg
On va replacer le « chinois », la Chine dans notre contexte, en Nordafe, en particulier en Kabylie, à Vgayeth-Bougie plus précisément. Les noms donnés à la Chine varient selon les langues et les époques, le russe, par exemple, a conservé la variante Kitaï, issu de l’ancien Cathay qui remonte à l’époque de Marco Polo. En réalité, Cathay est une excellente passerelle pour conduire le « chinois » jusqu’en Kabylie. Voici les indices communs aux Chinois et aux Nordafs qui se dégagent, les mots n’étant que des passerelles :
- la Muraille chinoise (Grande Muraille de Chine) a son équivalent punico-berbère, avec une racine attestée en phénicien (GD), en punico-berbère, en kabyle (racine GD, KT, WT) qui se trouve dans le phénicien gad « rempart, mur », le kabyle et berbère ag'adhir, agadir « grenier, forteresse » d’où sont issus les toponymes Agadir (Maroc) et Cadix (Espagne) ;
- cette Muraille chinoise, outre le rapprochement avec le punico-berbère Agadir, pourrait être rapprocher d’un autre mur infranchissable, imaginaire celui-là, des mythes kabyles : inijel (ronce), et aurait une relation avec une notion rationnelle ; mathématique : le nombre d’or, qui expliquerait l’indice « jaune » (et Or ?) pour le « chinois » ;
- un nom de la Chine, en l’occurrence Cathay, est encore plus évocateur et plus proche du Gad (rempart) punico-berbère, donc de kath, weth « battre » en kabyle, et nous donnerait un lien direct et indéniable entre la Chine et la Kabylie :
KT, WT de kath, weth « battre » en kab est dans awthul « lapin, lièvre », l’étymologie populaire l’interprète comme weth « battement » + ul « cœur ». L’image fabuleuse de notre « chinois », commun à la Chine et à la Kabylie, serait un lapin et/ou un lièvre. Et des lapins l’histoire en connait des specimen pas comme les autres !

La croissance de population de lapins selon une Suite de Fibonnaci, l’Italien de Vgayeth-Bougie en Kabylie, qui aurait servi de passerelle aux chiffres modernes vers l’Occident. Pour faire simple, formulons cette relation Chine-Kabylie d’une autre façon :
Soie chinoise = Suite « kabyle » de Fibonnaci.
La suite de Fibonnaci, qui a un lien avec le nombre d’or, conforte ce qui a été dit dans le billet précédent à propos du « chinois » (échelle industrielle, travail à la chaîne) : Progression, voire productivité, Reproduction et voire même démographie galopante (avant Mao), un indice qui sied comme un gant à la Chine, le pays le plus peuplé du monde. Le « chinois » est-il un lapin/lièvre ?

LAGIDES
On a des indices communs à la Chine et la Kabylie et la Nordafe en général. Mais il y a l’immense Egypte ancienne entre les deux, il est impossible que ces indices ne s’y retrouvent pas. Il existe une piste… céleste qui pourrait le prouver. C’est celle du lapin, ou plutôt du lièvre. Le lièvre du chasseur Orion probablement.
Cap sur Tipaza, sur le mont Chenoua, à l’ouest d’Alger. A vrai dire, cela fait longtemps que je pensais que les Ptolémée d’Egypte – le tombeau de la chrétienne serait celui d’une Ptolémée, Séléné fille de Cléopâtre – auraient eu une grande influence sur la Nordafe, et je pensais qu’ils seraient toujours là, parmi nous, sous un autre nom – imravdhen (classe sacerdotale) chez les Kabs, par exemple, ou les Oulémas en Algérie. Je me disais que ce sont les « chinois » nordafes sans pouvoir trouver des arguments à cette hypothèse… Quelle fut ma stupéfaction, lorsque cette idée de « lapin/lièvre » prit forme, de découvrir que Lagos en grec, qui est donna le nom Lagides (dynastie des Ptolémée), signifie aussi …lièvre ! Donc « chinois » dans ce cas sera un indice de nom de dynastie (comme Qin, Sin en Chine), Lagides ou Ptolémée d’Egypte, et/ou d’une caste, d’une communauté (de savants, scientifiques par exemple), que l’on vérifiera une autre fois. Encore plus pertinent est l’indice qui ferait le lien entre les Macédoniens (d’où les Lagides, Ptolémée) et une dynastie berbère musulmane plus récente dans le temps – les Almoravides. Tout ça fera objet d’un billet à part d’ici qlq temps.


Cette piste céleste, qui fait le lien avec l’Egypte ancienne, indique surtout Sirius, l’étoile du chien en grec, personnifiée par la déesse Sopdet (Sothis) et qui occupait un rôle central dans la liturgie égyptienne. C’est là qu’on pourrait trouver des traces anciennes de la Chine et des suites de Fibonnaci. Par ailleurs, il est à peu près acquis que sagita (flèche) en latin, segad (chasseur) en kab, seyad, seyed (chasseur, seigneur) en masri-arabe y trouveraient leur origine. On y reviendra.


SOVIET
Le gad (rempart, mur) phénicien, punico-berbère (ex. Agadir), très bien conservé en kabyle dans les racines GD, KT, WD est une aubaine pour celui qui sait y voir plus qu’un mur, une simple muraille. Si je vous disais que feu l’URSS n’est qu’une copie récente de l’Egypte antique et que le soviétique serait un égyptien récent de par leurs systèmes politiques respectifs, serez-vous prêts à me croire ? Le Soviet (conseil) russe se retrouverait dans la sagita (flèche) en latin et la sagesse probablement, et pour l’Egypte, dans Sopdet pour Sirius. Les Afghans appelaient les soviétiques les « chouravis » par référence à la choura (conseil), traduction du russe soviet donc, pour l’institution madjlis ach-choura (conseil consultatif) en arabe. Le Sour (rempart, mur extérieur, clôture) en masri-arabe, repris en kab, serait synonyme de sagesse ou/et conseil des sages, et serait peut-être en lien avec Sirius, et en tout cas une traduction du Gad (rempart) punico-berbère. En outre, cette forme arabe ou masri-arabe choura, en lien avec Sirius des Egyptiens anciens, pourrait nous indiquer l’origine de la fête Achoura, le rite de laquelle chez les Kabs est largement différent de celui du voisinage et de celui des orientaux.
Ce Gad (rempart) punico-berbère a son équivalent dans les sources des camarades religieux, et il est malheureusement interprété au pied de la lettre par ces bigots :
Exode biblique ~ Gad (rempart) en punico-berbère, ex.Agadir.
Ce gad (rempart), dont la racine est attestée en kabyle sous les formes GD, KT, WT, WD de « battre, bas » est peut-être celui qui expliquerait l’ascension Ptolémée, et surtout celle des Fatimides, qu’on dit partis de Kabylie, en Egypte, ainsi que l’origine de la fête de l’Achoura chez les Kabyles qui serait peut-être l’équivalent de l’Exode biblique et dans la tradition hébraïque, ces fêtes ayant très certainement une origine égyptienne ancienne.


Le Gad (rempart) punico-berbère, sous sa forme WD de wada « bas » en kabyle, est très bien illustré dans la réalité kabyle, une démocratie très ancienne, lorsque chaque village se veut être une république parlementaire avec son assemblée. L’édifice de l’assemble populaire – thajemayth en kab moderne – se trouverait d’office dans le wada (bas), le bas du village, la basse ville, une origine géographique d’où sont issus les patronymes Aoudia, Ait-Aoudia, etc. C’est simplement ce qu’on appelle une Chambre basse (d’un parlement bicaméral), l’assemblée du peuple qui gère le temporel. Sans doute que la Chambre haute (un Agadir ?) serait une institution spirituelle, un temple (mosquée, église, etc.). Ce Gad (rempart) punico-berbère serait peut-être non pas un rempart, un mur, mais une écluse (pour cause de Sirius, le lever héliaque duquel correspondait à la crue annuelle du Nil), donc cloison avec un portail ou une porte, ce qui nous incite à évoquer les portes (du paradis ?), le gardien des portes (St Pierre), celui qui ouvre (Ptah chez les anciens Egyptiens) et faire un lien entre le kab ig’idher (aigle), ag’adhir/agadir (grenier, forteresse) en punico-berbère et le latin Jupiter, divinité romaine dont l’aigle et la foudre sont les attributs. Voilà de nouvelles pistes à exploiter.

BOUSSOLE
Revenons à nos « chinois » en Nordafe. Brièvement d’abord.
- le sandjak (drapeau) en kabyle, en lien avec une variante turque intermédiaire, Selçuk (Seldjoukide), serait un « chinetoque », au sens ou sandjak-seldjouk serait la Soie (silk en anglais, shiolk en russe). Si on suppose un calque avec le masri-arabe, où 3LM signifie « drapeau, science, monde », le sens que prendra le sandjak « chinetoque » serait tout autre, par exemple Oulémas ;
- l’orange aussi a un nom « chinois », Tchina, autant en kabyle qu’en algérois ou autres langues nordafes ;
- la mandarine chinoise serait à mon avis … une amande, luz en masri-arabe, en kab aussi plus son altération en juj (tha-jujets). Cette amande (forme bridée) pourrait mener à un indice « chinois », indiquer la Soie ainsi que… Sirius. Le gâteau algérois qalb-luz (cœur d’amande) va se placer en alternative pour concurrencer la version grecque de l’étymologie de « pyramide » faisant référence à un gâteau grec.


Plus sérieusement maintenant, le Chinois à Bougie en Kabylie : la boussole chinoise vs la boussole kabyle. Le mot-clef dans notre raisonnement est : balance, bascule, libra en latin. Le lièvre, le « chinois », mentionnés plus haut, y auraient un rapport.
Il faut un regard neuf sur les choses, notamment sur la balance/bascule/libra : il faut lui donner un volume, en plus de la notion de poids qu’elle incarne. D’accord ? Maintenant voyons de quoi est fait le nom moderne de Bougie, reconnue pour la cire d’abeilles pour les bougies, son ancien évêché et les suites de Fibonacci, en masri-arabe et en kabyle :
biglia (bile) en latin ~ bidjaya en masri-arabe : c’est une translittération ; idem probablement pour la version kabyle Vgayeth.
On a déjà aborde cette hypothèse « biliaire » sur ce blog (lire le billet K-Bile). La nouvelle hypothèse repose sur ce qui suit :
Vésicule (biliaire) ~ Bascule, donc balance/libra.
Le terme kabyle désignant la vésicule biliaire est iẒi (Ẓ emphatique), le même terme avec un z occlusif désigne un tout autre terme : la mouche (izi), chose assez répandue en kabyle que d’avoir un son emphatique « profond » changer ou nuancer le sens d’un même mot (azrem (serpent) - superficiel vs aẒrem (boyau) - enfoui). Ce Ẓ emphatique de iẒi (vésicule biliaire) est dans Ẓay (lourd), une notion de poids, donc il a toutes les chances d’être la bascule, la balance.
On part du principe qu’une balance et une boussole fonctionnement de la même façon : l’aiguille indique le poids (équilibre) pour l’une, et le Nord magnétique pour l’autre.
Vésicule = Boussole
On dit que la première boussole chinoise, sinan, avait la forme d’une cuillère et indiquait le Sud ; iẒi la vésicule biliaire serait la boussole kabyle. Et cette boussole se trouve à Bougie, Vgayeth dont le nom est étroitement lié à la cire de bougie. Cette bougie est dans le terme à la base même de la démocratie kabyle : tha-jmayth, tajmaat (asssemblée), trop proche... du grec Demos (peuple) d'où démocratie, ainsi que du masri-arabe djama3 (ensemble, société, rassemblement) et chum3a (bougie), et également du latin ... camera (chambre), d'où camarade. Il faut maintenant retrouver et restituer dans ces droits le terme vernaculaire désignant la cire, la bougie pour que la démocratie kabyle retrouve son nom d'origine et ...sa boussole, attribut inattendu de la démocratie. 


La boussole, une invention chinoise poserait problème pour cause de système politique de l'Empire du Milieu depuis toujours... A prochainement !

samedi 12 novembre 2016

La Première Révolution Industrielle

Le génie chinois – Partie 1
 

La boussole, la poudre à canon, l'encre de Chine, la soie, la porcelaine, le papier et l’imprimerie seraient des inventions chinoises d’après les occidentaux. Même l’orange douce serait originaire de Chine, que dire alors de la mandarine :) Ces mêmes sources occidentales affirment qu’il n’y aurait pas eu de contacts ou d’échanges entre la civilisation chinoise et les civilisations anciennes (Egypte antique, anciens Grecs, Rome antique, Europe, Perse, etc.). L’Empire du milieu vivait donc isolé du monde des siècles durant. Sauf qu’il y a l’ombre d’un doute qui plane sur cette version de « Chinois isolés mais ingénieux », traditionnellement véhiculée par l’école occidentale, au sujet de l’origine exclusivement chinoise de la boussole ou de l’orange douce, par exemple. 
http://2.bp.blogspot.com/-LqjlVisZTlQ/UC_7ddKPH_I/AAAAAAAAGl8/1fmOVYu740o/s1600/un%2Bthe2.jpg
A vrai dire, ça fait des années que je me demande si le « chinois » n’était pas un nom commun (un scientifique, par exemple) avant d’être Chinois, pour désigner une nation ou une origine ethnique. Quelle est cette Chine évoquée dans la tradition musulmane comme une « limite », un lointain, un horizon – « cherchez le savoir jusqu’en Chine » –, ou est-ce un lieu secret, une « terra incognita » pour celui parti à la quête du savoir ? Il suffit de trouver des traces de « génie chinois » ailleurs qu’en Chine proprement dite pour démontrer que chinois est un nom commun.

Le doute, une qualité indispensable pour comprendre le monde et se remettre en cause pour ne pas sombrer dans le confort des fausses vérités et des tristes certitudes. Le doute est questionnement d’abord. Voici une façon naïve de remonter le sens de « doute » tel qu’il existe dans plusieurs langues pour finalement buter sur… la Chine). Le doute en français, duda en espagnol. On dit bien « être rongé/tiraillé par le doute », n’est-ce pas ? Eh bien, ce doute prendrait bien la forme d’un ver (de végétaux), d’une larve, d’une vis qui creuse et ronge. 

Une heureuse coïncidence corrobore notre présente hypothèse : duda, le doute espagnol, est la douda (ver) en argot nordaf et en masri-arabe probablement, appelée tha-weka (ver de fruit) en kabyle, ce terme duda (doute) aurait peut-être une relation avec le doigt (adad en kab) – un doit à l’ongle rongé) – et surtout avec tha-duth (la laine) en kab. Le doute est dit shek (doute, soupçon) en masri-arabe, idem en kab. Et je suppose qu’il pourrait s’apparenter à la soie (silk en anglois, shiolk en russe). Ce qui nous donnerait au final un indice de ver de soie que l’on sait officiellement originaire de Chine ! La soie ou le ver de soie, la chenille (bourebou en kab/chaoui) plus exactement ne symboliserait-elle pas le doute et donc la science ? Une chenille, une chaîne sans fin une vis sans fin – voici ce que pourrait être … la Grande Muraille de Chine !
Autant vous dire que la porcelaine devrait avoir un nom de papillon (afartetu) en kabyle, voire en punico-berbère car la métamorphose de la chenille qui se transforme en papillon est un symbole d’une ère bien précise. Laquelle ? La réponse se trouve plus loin, et elle va vous surprendre ! 


Cette Muraille de Chine, la forteresse chinoise, possède son analogue à l’autre bout du monde, du côté du couchant : Gad « rempart, mur » en phénicien, en berbère, en kabyle pour Agadir (grenier, forteresse), Cadix en Andalousie. Maintenant je vous donne deux indices pour comprendre que le Chinois serait un chinois, un nom commun porteur d’une notion ô combien familière pour l’homme moderne :
- C. Colomb aurait découvert l’Amérique accidentellement en voulant trouver une nouvelle route vers les Indes par l’ouest. L’Inde faisait figure du bout du monde, de l’extrême (orient/occident) ;
- Sniwa (plateau pou verres) en kabyle ou Siniya (plateau pour verres de thé (chinois ?)) en darija marocaine/nordafe est phonétiquement « chinois » et ce n’est pas un hasard, car la même racine SN est présente dans le savoir en kabyle et surtout dans l’argot arabe nordaf pour San3a (vice) tiré du masri-arabe sina3a (fabriquer, industrie).
Vous l’aurez peut-être déjà compris, sinon voici la réponse :
Chine, Chinois = Industrie, Industriel.
L’industrie qui repose sur la transformation (métamorphose) et la production à grande échelle, et sur le travail à la chinoise (travail à la chaîne) peut-être, donc très longtemps avant Ford.


La Chine, ma Chine. Lachine. Machine. La machine.
La machine vient de l'imaginaire, une invention de l'homme, elle porte un nom chinois. 
 
On aurait pu transcrire ce mot Hindustriel avec l’Inde (Hinde, qui serait peut-être à l’origine de handassa « ingénierie » en masri-arabe) à la place de la Chine.
Le nom de « Chine, chinois » est un indice d’une (première) ère industrielle, longtemps avant l’industrie européenne. Son symbole ? La Muraille de Chine, ou la route de la soie, ou peut-être même le ver de soie…
Chinois, industriel, donc à grande échelle. Que deviendrait alors l’interprétation du fameux « Cherchez le savoir jusqu’en Chine » de la tradition musulmane ? Au second degré, il se voudrait être un encouragement à « chercher le savoir à grande échelle » et/ou à l’industrialisation, voire à la révolution industrielle. Quant à la Chine, aujourd’hui devenue l’atelier du monde, son nom l'y obligerait :)))


A suivre…
 

P. S. 
La Chine, l’industrielle ou berceau peut-être mais sûrement un indice d’une révolution industrielle, avec sa muraille comme symbole, aurait son équivalent dans le Agadir (grenier, forteresse) en kab, punique, berbère mais c’est aussi un élément d’architecture kabyle, le « petit agadhir/grenier » dit tha3rish-t, taarict, soupente en bois sous le toit comme la Chine est le Pays sous le ciel ou l’empire céleste. Mais c’est grâce aux chiffres que nous allons pouvoir dénicher la boussole et la trace du « chinois » local entre Vgayeth-Bougie en Kabylie et Tipaza dans le Chenoua à l’ouest d’Alger.

jeudi 10 novembre 2016

Allégorie divine

L’Âge du Fer
 

La métaphore. La tradition kabyle fait usage de la fable bien plus souvent, même de nos jours, que les cultures des autres peuples. Que signifie cette particularité kabyle ? Est-ce un indice de retard, un handicap donc sur les autres peuples ayant une langue « préméditée » càd une langue écrite, scientifique et épanouie ? Ou est-ce, au contraire, un avantage, un trait de caractère ou plutôt une prédisposition particulière ? Je penche plutôt du côté de la deuxième option pour la raison que voici.

Quand un éminent scientifique essaye d’expliquer au grand public un phénomène complexe de la nature, relevant de l’astrophysique par exemple, il a recours à la vulgarisation, le plus souvent à la comparaison ou à la représentation, à la schématisation (une image, une figure donc) simplifiée pour être compris, et ainsi ramener de l’échelle scientifique difficile à saisir à l’échelle humaine plus accessible aux non initiés. Idem, quand on apporte un exemple ou l’on fait un dessin pour qlq’un qui ne comprend les mots qu’on lui dit ). C’est une métaphore à l’envers, si j’ose dire, les mots sont souvent cachés, leur sens plus exactement, tandis qu’un schéma, des hiéroglyphes sont avant tout une image plus facile à saisir. NB : j’aurais aimé disserter de la différence entre la lettre et la figure, entre le sen littéral et le sens figuré, mais on laissera ça pour une autre fois.


Autre exemple, l’architecte ou le designer a recours à divers plans (d’ensemble, coupes, etc.), aux maquettes (miniature) et à la modélisation (une simulation) avant pour avoir une vue d’ensemble de la structure qui sera plus tard construite en grandeur nature. Il en va de même pour le cartographe qui nous dessine la Terre par exemple à une échelle conventionnelle (1/5000 par ex.) qui permet sa visualisation dans l’ensemble. L’échelle est une conversion du naturel vers l’humain en termes de grandeur, l’inverse étant aussi vrai. Entre la Nature et l’Humain, il y a une échelle, une passerelle imaginaire, l’intelligence vraisemblablement. Sans cette passerelle artificielle, la nature resterait à l’état neutre, inanimée, immobilisée, donc incomprise par l’homme. Pour comprendre son monde et dompter la nature, pour passer de l’inconnu au familier, l’homme a besoin de l’abstrait, un outil que lui fournit son cerveau. L’omniprésence de l’imaginaire dans telle ou telle culture (les fables dans la tradition kab par ex.) serait donc un signe encourageant :)


Il y a la fable. Il y a la métaphore, une parabole en fait. Les maths, à commencer par la géométrie, ne sont-elles pas une métaphore d’ailleurs ? Les chiffres, qu’on sait abstraits, ne relèvent-ils pas du domaine spirituel ? On peut se demander si l’on peut dater de façon objective (donc loin de l’« histoire officielle ») l’apparition des chiffres, de la géométrie, des maths (formules, fonctions, équations, graphiques, etc.) en se basant sur des indices indirects ayant rapport à la spiritualité et au patrimoine immatériel (langue, mythologie, religion, etc.) de telle ou telle culture ou à des indices plus palpables du patrimoine matériel de tel ou tel peuple indiquant la richesse de sa créativité, de ses œuvres, ses écritures, de son artisanat, etc. Plus le patrimoine immatériel est riche, plus les bénéficiaires sont disposés à telle ou telle science, les maths par exemple ?

Nature, neutre : voilà des mots que je n’arrive pas à traduire en kab, sans doute qu’ils existent et il faudra les trouver. On va s’assoir, tiens ! Revoici la table (imaginaire) kabyle. On ramène notre nature, ou tout autre phénomène de la nature non élucidé, à de l’immobilier ) Une table immobile est inerte, de la nature morte en qlq sorte. Pour insuffler la vie à une table inerte, il faut de l’animation : s’assoir autour, la faire bouger, basculer, en lui coupant un pied par exemple ) Il en va de même pour un problème qui se pose, pour un nouvel objet avec lequel on doit se familiariser, etc. A partir du moment où la table devient mobile, elle bouge, elle boite, et devient donc une bascule : ne serait-pas une jolie métaphore de la vie ?


Le coin boiteux d’une table qui bouge nous donne le kawan, aka3wan « le boiteux » en kab, le plus souvent le boiteux est associé à la forge dans plusieurs cultures. Ce dernier n’est d’abord pas naturel (table immobilisée) mais « artificiel », et ensuite infirme, handicapé, « anormal ». Tous les noms d’infirmes ou supposés comme tels vont découler de cette table boiteuse qui bouge : adherghal (aveugle), a3agun, agugam (muet), a3azug (sourd) qui sont aussi des patronymes : Agoune, Azzoug, respectivement). Je pense que ce seraient aussi des noms de divinités, de… lettres de l’alphabet, de notions de géométrie, de chiffres, de noms de planètes, etc.

http://ezotera.ariom.ru/uploads/posts/2014-01/1390639349_DSC_0623.jpg
Le coin (angle) ou pied boiteux de la table va nous donner une association avec la sidérurgie et une relation que je suppose très probable entre l’apparition de l’alphabet et l’apparition de tel ou tel métal, le fer par exemple. Notre boiteux serait un forgeron, un maréchal-ferrant. C’est tout simplement la relation entre le fer à cheval et la lettre Gamma (qui a donne C, G en latin ; je n’exclue pas le U tout comme L ou V ou que ce soit une consonne en général), c’est peut-être celle du « muet » (agugam, a3agun) en kab, peut-être un indice, une lettre indiquant la compréhension du magnétisme, qui sait. On peut supposer que les désignations d’un être « imparfait » (aveugle (0 yeux – pair) ou borgne (1 seul œil – impair), manchot (1 bras), etc.) serviraient aussi à désigner autre chose, des divinités par exemple, et on se demande si le monothéisme ne pourrait pas y trouver son explication ).
 

Par ailleurs, ce boiteux (a-kawan) serait peut-être l’explication du chiffre yiwen (un, 1) en kabyle qui serait sorti des forges, et le pluriel de yiwen (un) serait peut-être inyen (trépied en métal posé sur le foyer de feu), comparable au trident et même au fer à cheval qui symboliserait l’union ? Et le « terrible Akli » des mythes kabyles dit Akli uzzal (uzzal pouvant être midi tapante/soleil de plomb à la verticale ou bien le fer : le fer apparenté à la verticale/perpendiculaire en géométrie ?) serait peut-être le chiffre 1. On est, je rappelle, toujours dans le domaine de l’hypothèse. Une table immobilisée est à la table-bascule ce que serait le nombre pair à l’impair, ou un nombre entier à un nombre irrationnel, je suppose. Une table qui bouge fléchit forcément, donc s’incline : on devrait remonter le sens de « niveau » grâce à cette table donc.

Une curieuse parenthèse maintenant. Je suppose que le terme qwa utilisé en kabyle pour désigner surtout une grosse quantité/affluence voire une haute densité (y-eqwa l’ghachi « foule nombreuse ») est lié au terme qawa (force) en masri-arabe, d’un côté, et au terme latin acqua (eau), de l’autre. En allant plus loin, on trouve QWB dans aquwbani (gros) pour le bide qui dépasse les limites de l’« idéal », puis on comprend qu’il s’agit de la forme tha-qubets (coupole, dôme) en kab, quba(t) en masri-arabe, et tout simplement la forme d’une goutte d’eau.


Mais comment devrait-on désigner la nature en kab assis que nous sommes à la table kabyle ? La réponse n’est pas simple à trouver… Peut-être faut-il se mettre dans la peau ou plutôt dans le nom de menuisier afin de trouver une petite piste qui relierait la nature au menuisier (ou tout autre créateur d’une forme) dit nedjar en masri-arabe, repris parfois en kab et surtout proche phonétiquement du nom de divinité Anzar. Il est à peu près sûr que nous sommes dans un raisonnement religieux et non pas philosophique. Notre table immobile, un objet inanimé, serait le corps, la chair ou simplement de la matière ; notre table boiteuse ou en mouvement est un corps animé, une matière métamorphosée. Ne serait-ce pas là l’histoire de la découverte des métaux, de la sidérurgie, et par la même occasion, l’invention des divinités, voire de Dieu, l’invention des écritures ?


Dieu créa l’homme à son image, nous disent les camarades religieux. Logiquement, l’on déduit que l’homme est l’allégorie de Dieu. Une allégorie divine apparue probablement durant l’ère des métamorphoses, à l’âge du fer. M’est avis que le monothéisme serait apparu ou se serait imposé à cette époque des métallos (forgerons et menuisiers, pourquoi pas), succédant au polythéisme de l'âge de pierre, qui aurait été mis en doute ou révolu depuis l’âge du bronze, une période intermédiaire. En Méditerranée, l'âge du Dieu unique aurait commencé vers 1100 av. J.-C. Je suis curieux de savoir ce que ça donnerait si l’on transposait cette logique « métallurgique » au panthéon de l’Egypte ancienne, plus précisément à la Chronologie des pharaons de l’Egypte antique et, le cas échéant, quelle divinité égyptienne ou quel pharaon ferait office de maréchal-ferrant avec sa monnaie unique, en métal naturellement.


Pour boucler ce billet, je dirais que la fable ou la métaphore, omniprésente dans la culture kabyle, serait plutôt bon signe, car c'est un marqueur de monothéisme et de métallos qui témoignerait de notre prédisposition à assimiler plus facilement l'abstrait, donc à être forts en maths comme en philo, par exemple, à accepter les métamorphoses, les changements, l'évolution. L'interpétation du monde au pied de la lettre nous est étrangère; le conservatisme, ou plutôt le figisme serait donc contre-nature pour les Kabs. A bon entendeur !