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vendredi 22 décembre 2017

Les Chemins Qui Montent

Parties 1 et 2 – L'Exode
 
Le temps pris dans l’espace kabyle, où les inévitables chemins qui montent – quoi de plus normal pour le Kabyle selon le regretté Dda Lmuludh Feraoun – sont des sentiers lumineux pour celui qui saurait les voir. A vrai dire, Les chemins qui montent serait un concept universel, qui s’applique à tous les êtres de notre planète.

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Introduction
L’idée d’un plan incliné (un chemin qui monte !), pris entre le Haut (Amont) – FL de fella/phella et le Bas (Aval) – WD de wada (ou KT/GD de la même racine kath, weth « battre, voire chute »), a pris forme depuis un bon moment. Seulement voilà, il faut vraiment être dans son jour de grâce pour analyser, filtrer et en tirer les conclusions, puis les publier ! On se limitera donc à une version succincte des premières conclusions avec d’étonnantes découvertes.
Pour rappel, l’analyse de la racine FL de fella/phella « haut, amont » nous a donné l’hypothèse de Philadelphia pour Thadarth Ou’fella ; la racine WD de wada « bas », weth/kath « battre » a été maintes fois analysée sur ce blog avec les suppositions intermédiaires que l’on connaît. Maintenant passons à notre plan incliné ou chemin qui monte… et descend.
Regardons notre plan incliné du bas vers le haut – comme un chemin qui monte, puis en sens inverse – en pente descendante. On monte, on descend, puis on remonte, on redescend… Un cycle se trouve entre FL de fella « haut » et WD de wada « bas » : c’est le temps pris dans l’espace. C’est le cycle de la vie tout simplement, lequel terme Cycle va s’apparenter à un Escalier au sens propre comme au figuré.
Cette configuration, ici kabyle, serait en réalité universelle et aurait existé depuis le temps de l’Egypte ancienne, au moins. Et chose importante, elle nous permet de trouver des éléments de réponse à des questions abordées mais jamais expliquées par les différentes religions monothéistes et par les mythes des anciens grecs.


Partie 1 – L’Exode
Il me semble l’avoir déjà dit : une bonne idée ne meurt jamais, elle se manifeste sous des formes diverses, dans différentes langues, à des époques diverses. En d’autres mots, si une idée, sous forme d’une question ou même d’une réponse, m’a effleuré, moi, ici et maintenant, elle aurait sans doute effleuré un autre, sous une autre forme, à une autre époque, à condition qu’elle soit bonne ))) Pour faire simple, l’idée qui a abouti à l’hypothèse scientifique de l’époque moderne sur la théorie du Big-Bang, elle aurait germé également, il y a très longtemps, dans l’esprit (ou le cerveau) d’autres chasseurs de lumières.
Le /WD/ du wada « bas » est très certainement ce que les textes religieux appellent l’Exode, en l’occurrence « l’exode des juifs de la terre d’Egypte », un mythe pris au premier degré par les fanatiques religieux.
En réalité, ce terme Exode (Exit « sortie ») ne serait rien d’autre que le point de départ, le Big-Bang version naïve des temps anciens pour le moment zéro du commencement de tout (en kabyle s’wada « du bas » veut dire « depuis le commencement »), si l’on parle à grande échelle du temps. Par contre, à échelle humaine du temps, Exode, Exit en latin ou le kabyle WD de wada « bas » veut dire entre autre ce qui suit (notions de temps, calendrier) :
Huit, Auguste, Octo en grec pour le huitième mois d’Août – on y reviendra une autre fois pour le détail ;
Dimanche ou L’hed (dimanche) en masri-arabe, repris en kabyle moderne.
Bouadda « du bas » en kabyle explique justement l’origine du nom David, l’explication d’origine se trouverait en Egypte ancienne. Idem, le nom d’Augustin, sa ville Thagaste trouvent leur explication ici. On y reviendra. 


Partie 2 – Les Deux Terres
On revient à notre chemin qui monte kabyle. De WD (bas) à FL (haut), il faut monter : al’i,  c’est la pente montante : a-sawen ; le chemin inverse, de FL (haut) vers le WD (bas), il faut descendre : suwb, c’est la pente descendante. A votre avis, comment devrait-on appeler un ressort en kabyle ? Ce ressort (ou un escalier en escargot) aurait pu être inventé, la première fois, par un montagnard (kabyle, par ex.) forcément ? Ou bien par un navigateur, qui, lui aussi, va de chute en ascension, ou simplement d’amont en aval (en gravitaire) et d’aval en amont (à contre-courant) sur son fleuve du Nil ? Les deux seraient de bons candidats ))


Question banale : si vous connaissez l’histoire du saumon (ou de la truite) et de sa légendaire « remontada » du retour aux sources pour frayer, qui illustre impeccablement le cycle de la vie, comment devrait-on désigner le saumon en kabyle, espèce inexistante chez nous, si ce n’est  par a-sawen « pente montante » ? Le nom de l’oasis de Siwa (Egypte) serait probablement la version d’origine qui sera par la suite déplacée vers le mont Sion sur le Sinaï (mythe de Moïse). On y reviendra.
 

Toujours notre plan incliné et chemin qui monte kabyle, mais sous un œil de mathématicien et physicien (kabylophone quand même !) cette fois. Ce qu’on désigne par thazla « course », az’el/azzel « courir » serait comparable aux notions d’« angle » ou/et « incliné ». La pente descendante, KSR - a-kussar, ne serait rien d’autre que l’« accélération », d’un côté, et GZR de thigzirth « île », dajzira en masri-arabe, et surtout DZR de Dechret « terre rouge » en égyptien ancien, le désert simplement (Ténéré en tamacheq-touareg). Cette pente descendante (course ou accélération, voire même la chute libre) serait à mon sens la première idée de l’accélération gravitationnelle (de l’apesanteur de la Terre)
Constante du zéro (0) ayant pris forme dans la tête d’un chasseur de lumière des temps très anciens… pair impair monter descendre alternés
 

Si la pente descendante a-kussar est Dechret la « terre rouge », une des deux terres du « Double pays » d’Egypte, logiquement la pente montante a-sawen devrait être comparé à l’autre terre, Kemet la « terre noire », autre nom de l’Egypte antique, mais ce n’est étymologiquement pas le cas, à moins que le terme kabyle a-sawen « pente montante » ait une quelconque relation, directe ou via un tiers, avec le aswad/sawd « noir » en masri-arabe…
 

A vrai dire, si l’on passe de la « modeste » Kabylie à l’immense Egypte ancienne, notre chemin qui monte ou plan incliné va être tout simplement… une pyramide. Franchement, une pause s’impose )))
Mais avant de fermer ce billet, il serait quand même plus juste de partager avec vous un soupçon d’hypothèse, qui découle de ce qui vient d’être dit plus haut (je vous épargne le détail) : le signe du Sagittaire va prendre une tout autre dimension avec une interprétation hors contexte zodiacal, et l’une des interprétations possibles voudrait que le Sagittaire nous donne le Sacré-Cœur. Peut-être bien que les chemins qui montent ne seraient rien d’autre que les chemins du temps ou même les chemins vers le temple )))


A prochainement ! 

mardi 28 novembre 2017

Adieu, ma jolie !

Shakespeare à Tipaza.

Celui-là mérite un Oscar, c’est moi qui vous le dis !
 

Dernièrement je suis tombé, pour la énième fois, sur une interprétation zaouïatocentriste des patronymes nordafs, où, entre autre, il se disait que tous les préfixes Bou- seraient forcément des abou- tout droit parachutés du royaume des sables émouvants. Même rengaine pour opérer à un vol de mémoire, par exemple en domestiquant Shakespeare devenu Cheikh Zoubir en un tour de passe-passe. Laisser l’interprétation de l’histoire et du patrimoine aux doctes de zaouïas et autres douktours de madrassas, ou à leurs alter-egos soi-disant modernes mais toujours parmi les esprits les plus serviles, est un grand gâchis, pour le vrai peuple bien sûr.

Voyons ce que ça donne en Kabylie. Prenons, par exemple, cette chanson de Malika Domrane où elle évoque Boubrit. On nous donne la version zaouïatocentriste, ou populaire ?, de l’étymologie de ce nom : Boubrit ne serait que Beauprêtre (encore un soudard franchouillard cruel du 19ème siècle), alors que ce n’est certainement pas le cas comme on le verra plus loin. En somme, l’horizon du peuple s’arrête au 19ème siècle de l’invasion française et à l’inévitable zaouiya. Triste, n’est ce pas ?
Shakespeare à propos. Y a-t-il un élément du patrimoine kabyle, DZ ou nordaf qui, d’une façon ou d’une autre, aurait une relation avec Shakespeare ou du moins à son œuvre ou à son métier ? Affirmatif ! Et cela fait des mois que je l’ai compris, voici l’élément en question sur l’image. Oui, c’est le Mausolée royal de Maurétanie dit « tombeau de la Chrétienne » (Qbar a-Roumia en arabe DZ), on suppose que c’est le tombeau de Cléopâtre Séléné, fille de Cléopâtre et épouse de Juba II. Alors, pourquoi Shakespeare à Tipaza ? Elémentaire, chers amis :
Roméo et Juliette
A la différence près que les rôles sont inversés : le Roméo de Vérone (de Shakespeare) passe au féminin à Tipaza : la Roumia justement ; la Juliette de Vérone (de Shakespeare) passe au masculin à Tipaza : Jules.
Jules ou son équivalent kabyle Akli (voir les billets précédents à ce sujet), qui est un nom propre mais aussi un nom commun pour « esclave, boucher, voire artisan, etc. ». Juliette est en kabyle tout simplement le féminin de akli, soit tha-klith (taklit) « esclave, servante », donc une origine roturière, la plèbe au moins.
Le plus intéressant vient de ce que j’ai récemment compris, à savoir l’équivalence du suffixe L (el, al, il) kab au TR ou DR en grec et en latin. En d’autres mots :
Akli en kabyle = Acteur en fr.
Akli – acteur, Juliette – tha-klith serait une Actrice et Rôle. Shakespeare aurait apprécié, I guess ))
Maintenant la question se pose pour le partenaire : Roméo (masc.) ou Roumia (fém.). Il/Elle serait, par opposition, noble et/ou de profession opposée à celle de l’acteur/actrice ? Pour le moment, je n’ai qu’une seule hypothèse de travail pour a-Romi : le mythique chasseur Orion (voir billets précédents). On y reviendra le moment venu.
Akli en kabyle pour le nom Jules et pour la profession d’Acteur (voire pantin), c’est aussi la possibilité d’expliquer un certain personnage des mythes des voisins nordafs arabophones : leurs personnages Ghoul (ogre – waghzen en kabyle) et Ghoula (ogresse – tsériel en kabyle) sont, prenez l’accent espagnol !, Julio et Julia. Jules et Juliette en somme. Lunja, conte kabyle par excellence mais pas exclusivement : la belle Loundja bent l’ghoula (fille de l’ogresse) existe chez ces mêmes voisins arabisés. On a ici un indice intéressant : Lunja ou Loundja serait la fille de Julia. A la louche, Cléopâtre conviendrait parfaitement ou presque au rôle de Ghoula (Julia), sa fille et épousé de Juba II, Séléné pourrait être cette Lunja, Loundja, mais c’est à prendre avec des pincettes.  On y reviendra le moment venu. 

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A vous de méditer sur le parallèle troublant entre la tombe de la Roumia qui serait bâti (et donc visité) par son époux Juba II (même histoire ailleurs pour le Taj Mahal) et celle de Juliette, tuée par le chagrin, sur laquelle se prosterne le pris-pour-mort puis ressuscité Roméo avant de prendre du poison à son tour (comme une certaine Cléopâtre, à propos). A peine si Roméo et Juliette est une histoire italienne récente et encore moins angloise, ce serait une histoire vielle comme le monde… égyptien ancien, je pense. « Adieu ma jolie ! » serait une tragédie antique qui aurait traversé les siècles.
Sinon, le Mausolée royal de Maurétanie, une fois entre de bonnes mains, deviendra aussi célèbre et fréquenté que le Taj Mahal et Vérone pris ensemble )) Ok, on est d’accord pour une affluence égale ))


A prochainement !


P.S.
Pour Boubrit de Malika Domrane maintenant. D’abord, le nom Malika serait très probablement l’équivalent (outre Angélique supposé depuis des années) du nom très familier dans le monde dit judéo-chrétien : Marie, Maria. Quant au nom Boubrit, disons que le préfixe Vu- en kabyle ou Bou- en kabyle et en nordaf aurait comme équivalent, entre autres, un préfixe grec hippo (cheval) : Vu/Bou- désigne souvent un trait physique très prononcé en kab, par exemple vu-qadhum (Boukadoum) pour un visage grand, vu-idharen (Boudarène) pour « grand pied » ou vu-qamum (grand museau, voir grande gueule), on remplace grand par cheval et les choses deviennent compréhensibles : Hippopotame ferait bien un vu-qamum (il en a la gueule !), Boudarène « pied de cheval », « long pas » donc « pas de course » : Hippodrome ne serait pas loin. Le paradoxe est que c’est la langue kabyle qui est la seule langue méditerranéenne en mesure de donner un sens réel à ces affixes grecs anciens prémédités, hippo- par exemple, largement utilisés y compris par les « immortels » qui croyaient (et croient toujours) pouvoir nous laminer intellectuellement. Que nenni !
Pour Boubrit, à peine s’il est issu du Beauprêtre français, il évoquerait le domaine médical peut-être : Hippocrate, voire même Hippolite ou la profession de cocher. Tout ça nécessite des vérifications, bien entendu. Ces hypothèses « naïves » nous permettent au moins d’aller dans le bon sens et plus loin dans le passé, au plus proche de la vérité et aussi loin que possible de la « peinture fraîche » française et arabe des soi-disant élites intellectuels qui dominent la scène et raflent la mise comme de vrais Cheikhs Zoubirs )))

lundi 6 novembre 2017

CASANOVA

Le Chant des Sirènes.
 
Alger n’est qu’une escale, un passage obligé pour entrer en Kabylie, du moins pour un Kab. Alger n’est qu’un prélude, un prétexte pour parler du légendaire Pays Kabyle. A vrai dire, sans les légendes kabyles – à commencer par celle du saint patron d’Alger, Sidi Abderrahmane –, tout ce que contient Alger comme patrimoine ne serait qu’un amas de vieilles pierres sans âme et le plus souvent, malheureusement, ces monuments sont dans un état de vétusté avancé, chose normale vu le désert intellectuel qui sévit dans le pays. Néanmoins, il existe des exceptions à la règle du « dzert », et c’est tant mieux ! En voici un exemple.

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CASANOVA
Un bel exemple, une bâtisse classée au patrimoine et restaurée, en attendant sa valorisation et la sensibilisation au patrimoine pour qu’enfin une prise de conscience s’opère au sein des masses populaires. Il s’agit de Dar Hassan Pacha dans la Casbah d’Alger. Le palais de Hassan Pache, khaznadji (trésorier) du Dey de la Régence d’Alger, avec une empreinte ottomane, bien entendu. Le travail de ceux qui ont contribué de loin ou de près à la restauration de ce palais est à saluer, bien sûr, mais c’est surtout le maître des lieux, son nom et sa fonction plus exactement, qui m’ont interpellé : Hassan Pacha, el-khaznadji (le trésorier). Tiens, tiens…


Sa fonction d’abord. Trésorier est dit khaznadji car c’est la version turque, également à l’origine du terme russe correspondant : казначей [kaznatcheï] de kazna (trésor public/du roi), on le constate également dans le terme Makhzen pour le Royaume du Maroc. Je considère que ce terme n’est apparu en langue turque qu’à un moment récent de l’histoire, durant la domination de l’empire ottoman, et qu’il aurait un équivalent très probablement de l’autre côté du Grand Bleu, càd en Europe du sud. Voici maintenant une belle surprise, car l’équivalent européen/latin de ce « trésorier » est notoirement connu :
Khaznadji « trésorier » en argot DZ, turc, arabe ~ Casanova (Giacomo Casanova)
C’est le nom d’un illustre personnage, un Vénitien de la fin du 18ème siècle, dont le nom est devenu synonyme de séducteur. Il s’est exercé entre autres au métier de la finance, mais c’est plutôt sa réputation de séducteur qui lui a valu sa notoriété et une place dans l’histoire.
 

Maintenant le nom du maître du lieu : Hassan Pacha. On sait que Pacha est un titre (époque ottomane), mais est-ce la seule explication de ce nom ? A vrai dire, on voit, sans difficulté aucune, une étrange corrélation entre Hassan Pacha El-Khaznadji (le trésorier), personnage de la fin du 18ème siècle, et un personnage d’une autre époque (16ème siècle), lui aussi lié à l’Italie et à la Nordafe, dont a déjà parlé sur ce blog :
Hassan el-Fassi (de Fès) El-Wazzan (le peseur) dit Léon l’Africain.
Dans le détail, ça donne à peu près ce qui suit :
Hassan vs Hassan dans les deux cas ;
Pacha (chef ?) vs El-Fassi (de Fès) ;
Khaznadji (trésorier) vs Wazan (peseur) : c’est probablement une même fonction au sein de l’appareil d’un Etat ;
Léon, Africain sont également des indices pouvant nous aider à comprendre l’origine de ces noms et les étranges coïncidences entre ces personnages.
Ainsi, Hassan Pache el-Khaznadji (le trésorier) est comparable autant à un illustre séducteur – Casanova qu’à un illustre intellectuel raffiné – Hassan el-Wazzan dit Léon l’Africain. Simple coïncidence ? Rien n’est moins sûr…


LE CHANT DES SIRÈNES
L’escale algéroise n’est maintenant qu’une parenthèse, passons au vif du sujet et entrons dans les légendes qui font de la Kabylie ce qu’elle a toujours été : une Kabylie fabuleuse.
Hassan Pache el-Khaznadji (le trésorier), alias Casanova ou même sosie de Hassan el-Wazan (le peseur), son nom ou son titre devrait avoir un équivalent en kabyle. Je suis persuadé que la fonction de trésorier et de peseur serait certainement un rôle assumé par une créature sortie droit du panthéon des monstres de la mythologie kabyle, et dans notre cas précis, il s’agit de Waghzen, l’ogre.
Waghzen ou Ouaghzen est un ogre, donc un cannibale mais également un véritable dandy et séducteur – il vise toujours les filles, naïves de préférence (comme le loup le chaperon rouge), et ce prédateur est riche (sa tanière est remplie de richesses) et passe maître de la métamorphose en se faisant passer pour un homme ordinaire (joli masque !) afin de mieux piéger ses victimes, vite abusées et à sa merci (on dirait un usurier et non pas un trésorier !).


L’intérêt maintenant est de trouver l’équivalent égyptien ancien – LA référence par excellence –, de ce personnage pour trouver l’origine de tous ces noms et une explication rationnelle à toutes ces histoires. Quoiqu’il existe déjà des pistes à ce sujet sans faire intervenir l’élément clé égyptien, ou sa version intermédiaire en grec (je pense au Centaure et, sur l’échiquier, au Cavalier ou au Vizir/Dame notamment).


Je m’empresse de vous rassurer avant de divulguer la piste en question : pas de singlemalt à l’horizon, n’ayez pas de doutes quant à ma sobriété)) C’est parti !


Waghzen (ogre) en kabyle conviendrait également pour désigner… un Ecossais ! (tiens, tiens, Scrooge est richissime justement !). L’Ecossais avec son kilt en tartan, comme un damier. Ou plutôt un échiquier. Justement, l’explication rationnelle de l’origine de Waghzen l’ogre kabyle et autres Khaznadji (trésorier)-Casanova, el-Wazan (le peseur) veut que cette créature ou personnage soit une figure sur l’échiquier, reste à trouver de quelle figure il s’agit (cavalier ?). Et il se trouve que l’Ecosse en anglois et autres langues se dit Scotland (Shotlandia en russe), un terme qui rappelle car phonétiquement très proche le terme persan Chatrang/Shatranj pour le jeu d’échecs comme par hasard. NB : L’Ecosse, anciennement Calédonie, n’est qu’une option parmi d’autres pour tenir ce rôle, on a normalement, outre les Celtes, l’Irlande en particulier,  des contrées plus proches de nous qui conviennent : Sardaigne, Crète et voire même Croatie. On y reviendra le moment venu.
Le moment est venu d’écouter un conte grivois (un tout petit peu !) kabyle avec comme (excellent) narrateur Hace Mess : thadyant n vu-thsardhunt « La légende de l’homme à la mule », ainsi que de lire un contre kabyle traditionnel qui relate l’incroyable exploit de l’héroïque Ali a-sardhun « le mulet » qui a vaincu l’ogre Waghzen. 


Pas grave si vous ne comprenez pas le kabyle, la légende de l’homme à la mule parle d’un homme avec qui la nature a été trop généreuse (virilité à faire pâlir une âne))) à tel point qu’il a été banni de la société et s’est vu obligé d’habiter loin des hommes (et des femmes surtout !), dans un no man’s land et de cohabiter avec… une mule, la seule créature pouvant le « recevoir » en toute sécurité ))) Et ce jusqu’au jour où un pèlerin passa par là et apprit la triste histoire de cet homme pieux d’un certain âge, lequel pèlerin reviendra une année plus tard avec sa deuxième et jeune épouse, en chaleur depuis qu’elle a entendu l’étrange histoire de ce curieux personnage de la bouche de son époux. La suite vous la devinez – l’homme à la mule trouva enfin une femme-adversaire (complice plutôt !) à sa mesure )))
Morale de l’histoire, si morale il y a déjà )) ? 

On se limitera à cette conclusion qui crève les yeux :
tha-sardhunt « la mule » en kabyle serait très probablement notre équivalent d’une créature sortie des mythes européens, à savoir la Sirène. Notre héros, l’homme à la mule, deviendrait autrement dit l’homme à la sirène. Logiquement un a-sardhun (un mulet) est celui qui fait littéralement chanter les sirènes ))). La mule-sirène serait-elle une rousse nymphomane ?
Une question maintenant : l’histoire écrite nordafe connait un autre « homme à la mule », en l’occurrence Cherif Boubaghla, bou-baghla étant en arabe nordaf le maître/propriétaire de mule ou l’homme à la mule. Le nom de ce (prétendu ou vrai) personnage historique nous interpelle d’autant plus qu’il fut compagnon d’une femme pas comme les autres : Lala Fadhma N’Soumeur, surnommée la Jeanne d’Arc du Djurdjura par les Français auxquels elle a livré bataille.
 

Chose curieuse, un parallèle peut être effectuer entre, d’un côté, 3 noms latins, espagnols et italiens surtout : Casanova (maison neuve), Casagrande (grande maison) et Casablanca (maison blanche) et, de l’autre, 3 noms ou sobriquets nordafs : Boubeghla (homme à la mule), Boubegra (homme à la vache) et Boumaaza (homme à la chèvre), curieusement très utilisés en kabyle alors que ces termes sont en arabe à la base. Une hiérarchie peut-être ?
 

La connotation sexuelle est-elle due au hasard dans le contexte des hommes d’Etat, donc d’office hommes à femmes ? On ne sait pas si Hassan Pacha el-Khaznadji était comme Casanova un homme à femmes, mais on ne s’en étonnerait point lorsqu’on sait qu’en langage algérois moderne, on dit de quelqu’un haut-placé dans les sphères du pouvoir, un quelqu’un tout simplement, Qelwa (testicule/bourse en kab, berbère et argot nordaf). On dirait une phallocratie au pays des Maures.
Balance ton Maure, d’aucun.e.s diraient. Les cigales, bien sûr, pas les sirènes, féminisme oblige (elles interdiront bientôt la pénicilline et pour cause !). Eh oui, Dieu créa la femme ! et l’homme doit se la réinventer pour ne pas répéter le triste sort (au début de l’histoire du moins) de l’homme à la mule-sirène ))) 


A prochainement !

dimanche 29 octobre 2017

AFRUX IFIRLES

Le Phoenix kabyle et l'Alphabet phénicien.

Cette fois le compte est bon : on tient notre « oiseau bleu » ou plutôt le nom kabyle de l’oiseau de la Renaissance !


On va faire bref.


L’oralité kabyle accorde une part de lion aux contes animaliers, plus particulièrement au royaume des oiseaux qui jadis, il y a très longtemps, avait le don de la parole. Un monde à part de celui des hommes, du présent. On l’a dit dans le billet précédent, ces oiseaux fabuleux de la tradition kabyle seraient comparables à ceux décrits dans les histoires écrites du monde greco-romain, aux anciens Grecs plus précisément. Voici une interprétation plus précise de ce qu’est un afrux (oiseau) en kab :
Ces histoires anciennes d’oiseaux ayant le don de la parole dans la fable kabyle témoigneraient de l’apparition des écritures, et dans notre cas précis, le grec ancien ayant été devancé par une autre langue avec une autre écriture, il s’agit tout simplement du moment de l’apparition du premier alphabet, que nous appelons tous le Phénicien, dont le punique nordaf serait une variante.

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Afrux ifirles (oiseau hirondelle) ou son féminin th-ifirlest-th (l’hirondelle, l’aronde) en kabyle – la même appellation quasiment est attestée dans toutes les langues dites berbères, de l’Oasis de Siwa en Egypte au Maroc en passant par le Pays Kabyle, le Pays Chaoui, le Pays du Mzab, etc. –,  est un fait gravé dans notre mémoire qui témoigne de ce qui suit :Afrux ifirles = Alphabet Phénicien (le premier alphabet moderne)
FR de ifer « feuille, aile » + RX avec altération du N en R : Per-Ankh « maison (de) vie » mais également, selon mon hypothèse, alphabet, en égyptien ancien.
C’est sans appel !


Le terme kab ifirles ou ses autres variante en chaoui, siwi comme FR-LS (tifilelest) pour l’Hirondelle ce n’est rien d’autre que le Phoenix, oiseau mythique qui renait de ses cendres.
ifirles (FR+LS) en kab = Phénix ou Phoenix en grec ancien
C’est sans appel !


Je vous laisse avec feu Dda Slimane pour sa ballade en Kabylie en compagnie de l’oiseau de la Renaissance, le Phoenix kab, berbère. Ne me dites pas que la Renaissance tarde à venir, l’hirondelle passe comme par hasard un certain mois  d’avril en Kabylie, et même ce nom de mois (avril, april) pourrait venir du nom de l’hirondelle. Pas revenue dans le jeu la Kabylie ?
 

A prochainement !

samedi 28 octobre 2017

Africa Romana

Le Duc d’Isly – Partie 2 : L’écran de fumée des oiseaux de haut vol.
 

On continue d’éplucher le titre du mal nommé (pour nous !) et malvenu (chez nous !), avec cette fois un coup de projecteur sur le « duc » et sur l’histoire ancienne.
Les histoires anciennes justement. Alors, pourquoi ce décalage, du moins à première vue, entre les récits écrits des auteurs grecs, romains puis arabes, d’un côté, et le « vide », de l’autre, càd l’absence présumée de ces mêmes histoires dans la tradition orale des premiers concernés, à savoir les Nordafs ? Il va de soi que la nature humaine a horreur du vide, d’où cet empressement des masses à voir dans une histoire écrite la seule et véritable histoire des hommes. Et les masses sont dans le tort ! Démonstration.


Un prélude ludique et rythmé pour commencer, et c’est également une façon de rendre hommage à un chanteur kabyle, probablement le dernier de la pléiade des surdoués de la chanson kab, Raveh Asma en l’occurrence. Ces deux tubes, Thanina et Afrux u’Falku suffisent pour le hisser au top des bardes kabyles les mieux inspirés. Et voici pourquoi.


Thanina serait l’équivalent kabyle du grec Helena, Hélène et de la Belle Hélène, on l’a déjà dit. Thanina exprime en kabyle une idée de « faucon femelle » comme symbole de la beauté pure, de princesse dont le prince charmant est toujours Lvaz et non pas Afrux u’falku (oiseau faucon). C’est l’imaginaire kabyle dans toute sa splendeur (bien distinct de notre monde réel) avec son royaume des oiseaux avec ses fabuleux personnages comme Sybus (roitelet) le sage qui tient la dragée haute au ag’lidh (roi, prince) des oiseaux, ig’idher (l’aigle), thasekurt (perdrix) comme symbole de l’élégance et, je crois comprendre, l’archétype de courtisane d’une cour, sans oublier Thanina et Lvaz. Ces mythes ou fables kabyles, c’est de l’histoire ancienne, très ancienne lorsque les oiseaux avaient le don de la parole, tel que nous l’enseigne la tradition kabyle. Maintenant la conclusion très surprenante et en même temps très logique :
Le Grec (ancien forcément) est en kabyle… Afrux (oiseau) et/ou afalku (faucon) !
G en grec et latin vs F voir V en kabyle


Les anciens Grecs des histoires écrites de la rive nord de la Méditerranée = Les oiseaux des temps anciens dans les mythes kabyles. C’est le kabyle, l’oralité kabyle qui explique clairement ce qu’est un Grec ou un Hélléne mieux que tous les sources écrites gréco-romaines réunies !
- Thanina (faucon femelle, étalon de beauté féminine pure, princesse ?) en kab : Hélène, la Belle Hélène dans la tradition grecque, Hellas (la Grèce en grec) – c’est la version féminine de la Grèce )) ;
- Lvaz (époux et élu de Thanina, étalon de beauté et de finesse masculine, prince héritier ?) : sans doute le terme kabyle et nordafe le plus proche du grec ancien Ilias (iliad) de l’Iliade ;
- afalku (faucon) ou falcao, falco en romanes + afrux (oiseau en kab), soit FRX/FRK, serait l’équivalent de la racine à l’origine du terme Grèce, Grec – c’est la version masculine de la Grèce )).
On va faire simple pour les explications. Il s’agit ici pour ces oiseaux-symboles de notions ô combien familières : ESPRIT, ÂME et… SAINT-ESPRIT (et la Trinité par la suite). Ainsi, lorsqu’on dit en kabyle im’an (le soi, équivalent de nefs en masri-arabe) alors que ce même terme, im’an, signifie « âme » pour nos frères Chaouis, on parle probablement de « romain » – on  est dans le spirituel d’abord.


On le constate facilement, Hellénisation ou Romanisation du monde, c’est avant tout une conquête spirituelle ; l’opposition Grecs vs Barbares serait avant tout une opposition de ceux qui ont le don de la parole contre ceux qui ne l’ont pas (comme pour le royaume des oiseaux dans les mythes kabs), et peut-être aussi, une opposition entre le monde spirituel vs le monde temporel, matériel (ainsi, les laïcs seraient des barbares ))). L’Afrique Romaine serait très probablement une Afrique Autonome au sens spirituel d’abord, ou bien un Duché avec son Clergé. L’autre oiseau, non pas afrux en kab qui colle au « Grec » mais le Tyr en masri-arabe qui colle au « Turc » et au « Duc », serait applicable de la même façon pour le « Turc » d’Alger et sa régence médiévale. Tenez, la Turc est comme par hasard lié aux oiseau et à la fumée/esprit (turkey « dinde » en anglois, ou turkish tobacco )))


Remarquons que la tradition kabyle sépare clairement le monde réel des humains du monde imaginaire des oiseaux et animaux, càd le monde temporel du monde spirituel. La société kabyle même est organisée de presque la même façon avec la classe sacerdotale qui suit la loi divine (monde spirituel) – imravdhen ; la classe de nobles et libres citoyens obéissant à la loi des hommes (monde temporel) – iqvaylen ou les Kabyles proprement dits qui ne veulent pas de cet écran de fumée (zaama/soi-disant spirituel et collectif en plus ! la grande mascarade quoi !), quelle que soit la rudesse de la condition humaine ; et la caste des iklan (littér. esclaves, ou simplement des non-citoyens sans droit à la gloire, des artisans pour la plupart). Une « trinité » kabyle, tamacheq (touarègue), mais aussi méditerranéenne (idem chez les Grecs anciens), avec un écran de fumée en guise de Saint Esprit pour les certains et le Carnaval comme mode de vie.


Maintenant que l’on sait que les anciens Grecs ne seraient que des oiseaux nobles dans la tradition kabyle, on est en droit d’affirmer qu’il n’y a pas de « vide » de ce côté du Grand Bleu, et mieux encore, on a l’immense Egypte ancienne de nôtre côté pour aller à la source et trouver des explications à ces masques d’oiseau pour incarner le monde spirituel méditerranéen. Et puis, les noms d’oiseaux nous fourniront très probablement les titres/fonction de la hiérarchie du clergé de telle ou telle époque : diacre, curé, prêtre, évêque, archevêque, etc. Alors si vous êtes forts en ornithologie, vous avez de fortes chances de faire mieux que les égyptologues officiels en termes d’interprétation des artefacts et images du monde égyptien ancien avec ses noms d’oiseaux de haut vol !

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Bas les masques et finie de l’idée de grandeur attribuée d’office aux plus riches Etats/Clergés uniquement ! Regardez maintenant ces « sauvages » sans « grande civilisation » avec non pas des masques mais des couvre-chefs des Indiens d’Amérique. Après tout, le tabac fumé nous vient des Amérindiens avec leur Grand Manitou et leur calumet de la paix. Il n’y a jamais de fumée sans feu, et il n’y a jamais d’écran de fumée sans oiseau fabuleux ou de feu. Les Indiens, ces « sauvages » tant décriés par le visage pâle, ont mieux que quiconque dompté la fumée (signalisation, tabac, calumet), et donc l’esprit. Le calumet et le couvre-chef des Indiens d'Amérique doivent faire partie du patrimoine (protégé) de l'humanité.

A prochainement !

mercredi 25 octobre 2017

Le Duc d’Isly

Le Duc d’Isly – Partie 1 : Le nom kabyle d'Osiris.

Il est des noms, ou de titres, qui vous foutent les boules, tel le Duc d’Isly. En effet, comment un si bon nom kabyle, berbère (Isly) a-t-il pu être attribué à un bourreau, qui plus est, a passé le plus clair de son temps à « pacifier » les locuteurs de ce joli nom sur leurs propres terres ? Ce titre, le Duc d’Isly, est une injure. 


Bon, on va le démembrer dans un premier temps : ) Duc+Isly+ un Français.


1. DUC
C’est un titre, comme le « Turc » d’Alger d’ailleurs, et pas seulement. On reviendra plus tard sur ce sujet, mais dès à présent, voici une véritable surprise pour vous tous : ce terme « Turc » (d’Alger) de l’époque médiévale, serait un Duc (un titre donc), et il a toujours existé. Ses autres formes ? En kabyle, par exemple. C’est simplement Afalku (le faucon), et figurez-vous, Africain aussi. Ainsi, Scipion l’Africain serait un Scipion Falcon, Scipion « Turc » (Duc). On y reviendra plus tard.

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2. ISLY
Isly (le mari, fiancé) et son féminin thislith (la mariée, fiancée, la bru) en kabyle, et plus largement en berbère. Ce nom kab/berbère ISLY est tout simplement notre version moderne du nom égyptien, sous sa forme grecque, OSIRIS. Et logiquement, thislith (y compris celle d’Anzar), c’est ISIS.
Avant de revenir avec les détails la prochaine fois, retenons ceci :
C’est le signe du Verseau la clé du nom de Osiris, de son fils faucon Horus (Aquarius en latin pour le Verseau, 3arouss en masri-arabe pour l’équivalent du kab/ber Isly). Le frère et ennemi d’Osiris (et de son fils Horus), Seth qui a démembré Osiris, est simplement le signe opposé sur le zodiaque, càd le Lion. Sebaa (lion) en arabe nordaf, assad (lion en arabe classique), thasseda (la lionne en kab) pourraient être issus de Seth. L’alternative est également dans les cieux égyptiens anciens (Orion, Sirius surtout) : Orion pour le lion. C’est avant tout l’aménagement de l’espace-temps ces divinités. On y reviendra. 

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3. AROMILe Romain (Européen, Latin), puis le Français en dernier, est toujours un Aromi en kabyle. Justement, pourquoi cette légende de « beau comme un Aromi » chez les Kabs ? Certains la comprennent à la lettre en l’appliquant au Romi – Français. A tort, bien sûr. Cette légende est bien plus ancienne que les le bourreau conquérant Bugeaud et ses acolytes qui étaient tout sauf pas beaux :)
Notre Aromi kabyle serait très probablement – ici altération N-M –, ORION. Le chasseur Orion pour la mythologie grecque, lequel terme chasseur est assegad en kab, sayad (chasseur, seigneur) en masri-arabe. Donc, l’expression populaire kabyle « beau comme un Aromi » ne serait rien d’autre que « beau comme un seigneur (Orion) », autrement dit l’équivalent de « beau comme un dieu » chez les Français justement.


A prochainement ! 

dimanche 15 octobre 2017

LE CID D'ALGER

Argaz – un pied de géant!

One, two, three, d’où vient l’Algérie ? 

Et comme l’Algérie commence et se termine par Alger…
Vous l’aurez compris, on revient, une fois de plus, sur les origines du nom de la cité d’Alger. A titre de rappel, le nom d’Alger a été rapproché, sur ce blog, du nom Césarée entre autres. A vrai dire, quelle que soit la piste étudiée pour comprendre l’origine d’Alger la Blanche, un soupçon revient toujours à la surface : il faut aller chercher notre explication en Egypte ancienne !

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ICOSIM
Ce toponyme Icosim, l’ancien nom d’Alger nous dit-on, daterait de l’époque punique (phénicienne nordafe), et Icosim signifierait « les mouettes » en phénicien. Chose remarquable, ce nom toponymique est au pluriel.
Il a été déjà dit sur ce blog que je suppose une corrélation intrigante entre des histoires de différentes époques en relation avec Alger et la Nordafe. Autrement dit, une seule et même histoire (légende ?) est racontée plusieurs fois à la différence près que les personnages portent d’autres noms et auraient vécu à une autre époque. Par exemple, une histoire ayant rapport à la haute antiquité (époque punique) ou à l’antiquité (époque romaine de Juba II), va ressembler à s’y méprendre à une autre histoire d’une autre époque, plus récente (époque musulmane des Zirides, Fatimides).
On est à peu près dans le même cas de figure pour ce toponyme punique Icosim, qui va se trouver un jumeau ou une réplique à une époque bien plus proche de nous : Ikdjane ou i-kujan (littéralement « les chiens » en kab/berbère, un pluriel donc), un village de Kabylie orientale – donc loin d’Alger –, d’où seraient soi-disant partis les Fatimides, futurs conquérants de la « Victorieuse », le Caire, capitale de l’Egypte.
Icosim « les mouettes » ère punique vs Ikjan « les chiens » ère musulmane
Voici une brève analyse de ce rapprochement :
- I-csm en punique a quasiment la même forme que le kabyle i-kj-n où le « i » marque le préfixe du pluriel (article) et le « n » le suffixe du pluriel, la racine serait /KJ/ (tel qu’on le prononce aujourd’hui) ou /KS/, /CS/, etc ;
- on en a déjà parlé sur ce blog, les chiens (ikjane) des Fatimides serait un indice chronologique, peut-être en rapport avec la canicule (terme issu de canis « chien ») et l’étoile Sirius, élément essentiel dans les calendes égyptiennes anciennes ;
- ces noms Icosim et Ikjan, et l’ombre de l’Egypte ancienne, nous suggèrent de… lever les yeux vers le ciel : l’explication pourrait se trouver dans la voûte céleste, plus précisément dans Orion, Sirius et leur environ. Eurêka ! C’est le pied, mes amis, au propre comme au figuré !


ARGEL
On l’a déjà dit, la toponymie ingénieuse nordafe serait l’œuvre de fins mathématiciens et astronomes, l’espace habité par l’homme sur terre est structuré comme la voûte céleste, et les noms de lieux s’aligneraient sur les noms d’astres, de constellations, etc. Le système de mesures y serait aussi très probablement. Regardez cette image d’Orion et de Sirius. On y voit, je suppose, le nom d’Alger la blanche, en l’occurrence :
Rigel ~ Alger
Rigel est l’étoile la plus brillante de la constellation d’Orion et c’est une supergéante beue. Etymologiquement, Rigel vient du masri-arabe rijl « pied », lui-même étant très certainement une traduction d’un terme ancien égyptien, directe ou via le grec ancien. NB : le pied était/est une unité de mesure. Par ailleurs, RJL ou RGL de « pied » en masri-arabe, signifie également radjel « homme (vrai, héros), mari » de façon identique au terme  Argaz en kabyle, chaoui et autres langues berbères. 
On récapitule nos indices pour Rigel : pied+homme/mari, brillante, bleue, géante.
Alger est en Argel [arkhel] en espagnol, et ce n’est pas un hasard ! C’est notre pied, Rigel de la constellation d’Orion. Bref, Gatlato, l’archétype de l'homme algérois d'avant l'époque des tangos nihilistes barbus qamisolés, l'homme obsédé par sa virilité, deviendrait ainsi une figure iconique du vrai Algérois, et Algérien par extension. Et on est pas au bout de nos surprises, de nos suppositions…


LE CID D’ALGER
Attachez vos ceintures, on entre dans une zone de turbulences, et les hypothèses suivantes vont faire sauter des verrous si, bien entendu, elles venaient à se confirmer.
Argaz en kab/chaoui (berbère) ou Radjel/Ragel que l’on voit dans le nom d’Alger et dans l’étoile Rigel de la constellation d’Orion (le chasseur), sur le registre religieux, va être très probablement un personnage syncrétique ou même réel qui a un impact direct sur la chronologie (an zéro sur le calendrier) de telle ou telle civilisation, c’est donc un repère, un indice du temps, et c’est tout simplement un Messager (des dieux, de Dieu) ou carrément Fils de Dieu (J.Christ le César des chrétiens) dans les mythologies et religions connues, en masri-arabe Rassoul « le messager ». Par exemple, Jules César pou les Romains. Qu’en est-il pour les anciens Grecs, qui n’auraient qu’Hermès (Mercure pour les Romains) comme messager des dieux, mais ce n’est qu’à première vue. Messager, fils de dieu ou demi-dieu auraient la même signification apparemment.
 

Notre Argaz parmi irgazen, ou le seigneur des hommes, est un grand homme, très grand même - un colosse !, réel ou syncrétique, c’est selon. En effet, il faut comparer la mythologie grecque et la réalité de l’Egypte antique, et il en ressort une étrange vérité :
Argaz en kab/berb. vs Ramsès II, pharaon rouquin ayant réellement existé = Hercules, mythes grecs.
Notre seigneur des hommes – le plus viril d’entre eux ou super héros ? –, seyd rdjal en masri-arabe ou argaz parmi irgazen en kab/berbère, appelons-le le Cid d’Alger ou Superman ou même Super Gatlato, serait un colosse. Comme Hercules chez les Grecs anciens. Ou, bien avant (1000 ans presque) en Egypte ancienne, Ramsès II, pharaon vicaire de Dieu sur terre, un demi-dieu (fils de dieu, fils de Ré/ra = messager de Dieu ?) en somme.


Comparez maintenant Ramsès II à Hercules : le bâtisseur vs les 12 travaux pour l’autre, par exemple. Ou les colosses de Ramsès II. Herculaneum, la voisine et sœur de Pompéi dans le malheur, est la cité d’Hercules pour le Romain, comme la cité Pi-Ramsès le fut pour l’Egyptien ancien. La bataille de Qadesh pour Ramsès II aurait-elle un équivalent chez Herakles-Hercules ? Ce rapprochement vient confirmer d’ailleurs confirmer notre hypothèse précédente du début de cette année (lire Lord II sur ce blog), qui nous donne les Colonnes de Ramsès II au lieu des Colonnes d’Hercules pour Gibraltar – il s’agit d’un repère chronologique (indice calendaire ou horaire) avant tout.
 

Je parie que personne n’a fait ce rapprochement entre le Pharaon bâtisseur Ramsès II et Hercules, d’un côté, et supposé que Ramsès II pouvait prendre la dimension d’un Messager des dieux/de dieu. Le premier Argaz était un géant : Ramsès II ! Je présume que de nouveaux indices vont apparaître et nous devront faire avec si l’on veut comprendre l’histoire des hommes et de leurs civilisations.

Alors, à propos de l'Egypte vs Algérie justement, One, two, three, d’où vient l’Algérie ? 
 
A prochainement !

vendredi 22 septembre 2017

LEONARDO

L’olivier kabyle et la balance de Fibonacci.
 

Le lion est le roi des animaux, mais chez nous son nom n’est pas toujours le même : on utilise autant la variante dite berbère avec /HR/ de ahar, puis iredh, que la variante de derja (argot) nordaf sba3 pour désigner ce fauve. Et puis il y a, uniquement en kabyle, ce nom izem (lion) qui paraît isolé. Pourquoi cette particularité kabyle ? (encore une, diraient certains !).
https://www.thefamouspeople.com/profiles/images/leonardo-fibonacci-1.jpg
Petit rappel. On a précédemment supposé que ce nom kab izem serait probablement porteur de la notion de temps (temps universel ?), et serait en lien avec les termes avec la même racine /ZM/, en l’occurrence zmer (puissance) et a-zemmour (l’olivier). Il ne serait pas inutile également de relire le billet « Le sarrasin » sur ce blog pour la version correspondante concernant azemmour (l’olivier). Et en fin, inutile de rappeler la place centrale occupée par l’olivier dans la culture, l’économie, l’identité kabyle et dans l’imaginaire collectif kabyle, c’est le socle identitaire par excellence de ce peuple de la rive sud de la Méditerranée.
LEO
Voici la première hypothèse du jour, une chose quasi certaine pour ma part, qui explique justement cette particularité kabyle, elle nous apporte des éléments de réponse convaincants à nos questions par l’intermédiaire d’équivalents étrangers.
izem « lion » en kabyle ~ Yom en hébreu, Al-Yawm/Youm en arabe pour le « jour » en sémitiques ;
izem « lion » en kabyle ~ Leon, leonem en latin, issu du grec ancien λέων (leon).
(On remarque que Alyoum en sémitiques, avec le L associé au nom et le M sémitique en lieu et place du N égyptien ancien, chose déjà démontrée, ne serait rien d’autre que Leonem en latin, leon en grec)
Donc, izem est une notion de temps précise : jour, par exemple, ou bien autre division du temps, une périodicité : heure, semaine, un jour précis de la semaine (iredh ou ireth, si c’est vraiment un lion, serait un mercredi vu que le toponyme Ath Irathen est précédé du préfixe Larbaa « 4ème jour ou mercredi), de l’année, sur le calendrier, etc. Cette règle valable pour la version kabyle isolée izem (lion), le devrait l’être également pour les versions berbères avec la racine /HR/ : ahar (lion), comme dans le toponyme Souk Ahras, est en lien direct avec /HR/ de nahar (jour), sha’hr (mois) en masri-arabe, termes repris en kab et en berbères.
Ce raisonnement nous amène à dire que le toponyme Souk Ahras, anciennement Thagaste (ville natale de Saint-Augustin) mais on ne sait pas s’il y a équivalence entre la version antique et actuelle de ce toponyme, devrait avoir une explication autre que celle avancée par l’étymologie populaire ou par les linguistes, à savoir que Souk Ahras serait la « foire aux lions ». Il faut comprendre ce toponyme au second degré : Ahras du « lion » indiquerait une notion de temps précise, le lion symboliserait un jour précis ou le jour plus généralement. Exemples d’interprétation possibles :
Souk Ahras ~ Marché quotidien ? hebdomadaire ? mensuel ? annuel ? occasionnel (à l’occasion de telle ou telle fête) ?
Souk Ahras ~ Marché du Mercredi (jeudi, vend., sam., dim., lundi, mardi), une désignation très répandue en toponymie kabyle et Nordafe (plus organisation économique également) et toujours d’actualité : Souk Lethnine « marché (hebdomadaire) du lundi/2ème jour », Souk Lhed « marché (hebdomadaire) du dimanche/1er jour », etc.


LEONARDO
Ratissons large maintenant : on prend nos noms et ceux de nos voisins de la rive nord de la Méditerranée, l’Italie étant la cible numéro 1 en la matière. Et notre prise aujourd’hui a de quoi faire des jaloux !
On associe l’Italie à la Renaissance le plus souvent. A Leonardo da Vinci (Léonard de Vinci) particulièrement, le génie par excellence. Il y a un autre Italien, un autre Leonardo qui est associé à notre chère Kabylie, plus particulièrement à la capitale spirituelle du Pays Kabyle, Vgayeth (Bougie) : Leonardo Fibonacci, le mathématicien, dit Leonardo Pisano car il était originaire de Pise. Ce Leonardo est vraiment un bien nommé et son lien avec la Kabylie se trouve jusque dans son nom. Chers amis, voici maintenant notre deuxième hypothèse, et c’est une chose acquise pour ma part, qui va vous surprendre mais va surtout chambouler les « vérités acquises » des « immortels » :
Leonardo en italien = a-zemmour « l’olivier » en kabyle :
- leonardo en italien est exactement comme le nom (évocateur) en anglois : lion-heart pour « cœur de lion » (nom de Richard 1er, par exemple) ou Cor Leonis en latin (Corleone en it. ?) ;
- azemmour « l’olivier » en kabyle obéit à la même règle : zem (izem de lion)+our (ur/ul de cœur). Ce qui n’est pas vraiment ordinaire pour les règles de la langue kabyle. Du coup, on se demande si notre azemmour n’est pas un emprunt (un calque), ou inversement, si les règles de la langue kabyle n’ont pas été modifiées avec le temps…
- le terme olivier serait construit de la même façon, donc un nom composé évocateur.
On déduit assez facilement que le kabyle a plus tendance à user du L au lieu du R (la règle veut que L et R ne soient pas dans le seul et même mots, les exceptions se comptent sur les doigts d’une main, ifirles « arronde, hirdondelle » par exemple). En effet, en kabyle on dit surtout UL (oule) pour « cœur » et rarement UR (oure) « cœur », cette version avec un R étant surtout répandue (et la seule existante) dans les autres langues dites berbères (chaoui, rifain, par exemple). L’explication est simple :
UL « cœur » en kabyle = eLai « olive, olivier » en grec ancien, d’où olea « olive » et oleum « huile d’olive » en latin, huile en français, oil en anglais. NB : Quid de la vraie origine de zith « huile » en kabyle, aceintunas « olives » en espagnol, portugais et de zeitoun « olive, olivier » en masri-arabe ?
NB : L’huile d’olive est simplement « l’huile kabyle » en argot algérois, faut-il en déduire que « kabyle » ferait référence au cœur (cardia- en grec, heart en anglois) ?.. Voilà une piste assez délicate à explorer.
Revenons à nos Leonardo, surtout à « notre » mathématicien italien Leonardo Fibonacci. Donc, Leonardo = Olivier (Zemmour) = Cœur de lion. Mais quel est le sens rationnel porté par ce nom Leonardo ? Mon hypothèse est relativement simple à comprendre, surtout dans le contexte de l’indice de temps, temps universel (calendaire, donc des jours/heures et des chiffres) symbolisé par le lion et la profession de Fibonacci. Voici la très probable explication du prénom de « notre » mathématicien italien Leonardo Fibonacci :
Leonardo (olivier/azemmour, cœur de lion) ~ Calculateur ou simplement Comptable.
A vrai dire, je pensais auparavant à une libra (balance) pour ce fils de négociant italien à Bougie, la capitale de la cire et (donc) de la Kabylie. Mais la balance de Leonardo Fibonacci serait non pas la bascule du peseur, mais la balance des chiffres, la balance comptable. Il est à peu près sûrs que le (système de) calcul moderne et les chiffres modernes, dits à tort « chiffres arabes », auraient été introduits en Italie puis en Europe par Leonardo Fibonacci, notoirement connu pour ses suites et que l’histoire (ou la légende ?) lie étroitement à la Kabylie, à sa capitale Vgayeth/Bougie plus exactement.


Leonardo dans un cas précis, celui de Fibonacci, s’inscrit dans la logique de l’olivier et nous renverrait aux chiffres, au calcul, à la comptabilité. Mais ce prénom est également porté par un autre éminent italien : Leonardo Da Vinci (Léonard de Vinci en fr.), un génie polyvalent. Leonardo, qui pourrait être simplement un sobriquet,  prendrait-t-il ici le sens de « génie, universel » ? Idem pour la version angloise pour Richard III dit « cœur de lion » (Leonardo/Olivier/azemmour donc) : on parle ici plutôt de l’ordre hiérarchique (1er, premier) ou de bravoure (cœur de lion), mais nullement de génie ou de chiffres. Par ailleurs, cette notion de « cœur de lion » se retrouve dans le nom masri-arabe qalb-al-assad « cœur de lion » pour l’étoile Régulus (dans la constellation du Lion) qui signifie « roitelet » en latin (l’oiseau roitelet étant désigné par sybous en kabyle). En outre, il pourrait y avoir une relation entre notre olivier et le Maure, le sarrasin (lire le billet Le sarrasin sur ce blog), donc avec le calcul, les chiffres, Leonardo Fibonacci. Et enfin, heure pourrait venir du cœur (et de l’huile, olive), et cœur de lion deviendrait heure de lion pour heure-jour (calendrier) ? Voilà autant de questions qui méritent d’être élucidées.


A prochainement !

mardi 19 septembre 2017

MAXIMILIEN

Un nom kabyle.
 

Un prénom masculin composé plus exactement. Une fois n’est pas coutume, c’est par la conclusion que l’on entamera ce billet. Ce rapprochement d’un prénom kabyle à son très probable équivalent latin, occidental – perso, j’en ai la ferme conviction –, va en réalité nous permettre d’avoir un autre regard non seulement sur l’identité kabyle, mais également sur qui doit servir de référence à qui. Dans ce cas précis, c’est bel et bien la Kabylie qui tient la baraque et doit servir de référence.
 

Le prénom kabyle en question est assez répandu en Kabylie (celui de mon oncle, par exemple) et possède son opposé et aîné sur une hiérarchie largement utilisé de par le monde. C’est d’ailleurs le prénom d’un excellent artiste kabyle, M-A Ouazib, que nous saluons par la même occasion : Tajmilth a Muh’dh-améziane ! Voici le rapprochement en question :
MOHAND-AMEZIANE prénom kabyle ~ MAXIMILIEN en fr., Massimiliano en it.
 

L’étymologie occidentale de Maximilien renvoie au nom Maximus/Maxime, et c’est tout. Maximilien n’a pas de nom opposé comme c’est le cas en kabyle, en l’occurrence :
Mohand-Améziane vs Mohand-Amokrane
Soit – à supposer que Mohand est vraiment l’équivalent kabyle de Mohamed, ce qui est loin d’être sûr –, Momo-Lejeune vs Momo Legrand. 

Un petit comparatif en guise de rappel :

:
Amokrane « Legrand »
(voire Mokrane, Muqer),

Améziane « Lejeune »
(voire Méziane, Mezi), Z-emphatique

Sr., Sénior
Jr., Junior
Majeur
Mineur
Aîné
Cadet, Benjamin
Adulte
Adolescent


/QR/ – dur, sec, tête (crâne), têtu, inflexible ; QRh – aigu(ë), aigre, acide
Zidh – doux, moux, docile, souple, flexible
Rigide
Mou
Belliqueux, veliky 1er 
Pacifiste, paisible, Mirny, 2ème
Brute, brutal
Raffiné
Religieux, martial ? Clerc Ministre
Mondain, civil
Sénateur
Tribun plèbe
Chef, maître, général

Auteur ? chef, roi
Héritier ?
Dur , puissant
Moux, impuissant ?
Austère

Culte

Etc…


 On déduit facilement du nom masculin kabyle composé Mohand-Améziane ce qui suit :
Améziane en kab. = Emilien en fr./romanes
Donc l’étymologie (européenne) avancée du nom Maximilien est tout sauf convaincante, pour ne pas dire fausse. Et de un ! Ensuite, on voit bien que le « préfixe » de ce nom, soit Mohand, n’est pas forcément une traduction du masri-arabe Mohamed ou du latin Maximus. Et de deux !


GUADALQUIVIR
Maintenant une petite sensation. C’est l’hypothèse kabyle que l’on va désigner par Ighzer-Amokrane, qui signifie en masri-arabe Ouad-alkabir et en espagnol Guadalquivir. Alors pourquoi Guadalquivir est-il appelé ainsi en Espagne ? Personne, même pas les Espagnols ou les « Arabes, héritiers de la brillante civilisation andalouse », ne peut donner un explication convaincante alors qu’elle crève les yeux en fait. A première vue, les Espagnols ont pris le nom arabe de ce fleuve Ouad-elkebir pour lui donner une consonance castillane : Guadalquivir. Mais ce n’est qu’à première vue, car l’arabe serait à coup sûr une traduction d’un nom non-arabe plus ancien, probablement punique et, en tout cas de par sa logique, très proche de ce que nous avons en Kabylie : Ighzer-Amokrane (1.grand ravin, 2.grand torrent/rivière).
Alors pourquoi Guadalquivir s’appelle-t-il ainsi ? La réponse est simple :
Atlantique (océan) – c’est lui Amokrane ! Là où se jette le fleuve Guadalquivir
L’explication est dans le tableau plus haut avec le comparatif Améziane vs Amokrane en kab. Si ce fleuve se jetait en Méditerranée, il prendrait quel nom à votre avis ?
Bon, voici une simple constatation :
Amokrane = Belliqueux vs Améziane = Pacifiste.
A même échelle, on aurait pensé à une opposition entre océans : le pacifique (el-hadi en masri-arabe, don un Améziane) et l’atlantique (un Amokrane). Mais comme l’échelle est différente, on penserait plutôt à une relation Océan et plus petit que lui, soit une mer. 

Maintenant pour conclure :
Mohand-Améziane en kab = Maximilien = Méditerranéen (de mer Méditerranée) !!!
https://media.licdn.com/mpr/mpr/AAEAAQAAAAAAAA3QAAAAJGNiZjRmZDIwLWM0YzEtNDdmMS1iODliLTJiMzAzZmZiNGRlZg.jpg
Amokrane étant un Atlante, un vrai fils d’Atlas. Et l’océan atlantique aurait pu être désigné par nos ancêtres par Ighzer-Amokrane « grand ravin » - c’est le cas !, et cela suppose 2 rives, donc les anciens savaient bel et bien qu’il existait un continent de l’autre côté de l’océan atlantique au moment de lui donner ce genre de nom (grand ravin). On en déduit, que la Méditerranée était considérée comme un havre de paix, habitée par des gens raffinés, alors que la brutalité de l’Atlantique ne laisse aucun doute sur l’idée que les anciens se faisaient des gens de l’autre rive de cet océan : des brutes.Maintenant, et c’est l’étape suivante, on doit aller chercher des réponses là où il faut : en Egypte ancienne, LA référence qui ne ment pas. A la louche, on devine dès à présent, que cette opposition Mohand-Améziane vs Mohand-Amokrane, ou tout simplement Améziane vs Amokrane,  se retrouverait dans le système de mesure. Je m’explique : Mohand-Amokrane, voire Amokrane ou l’Atlante, Atlas serait un Etalon dur (constante) dans le système de mesures. 

Je pense qu’il est fort possible que ce soit la Coudée royale égyptienne : mh nsw. Du coup, on a une piste toute fraîche sur la probable origine de notre Mohand : mh « coudée » en ancien égyptien, en kab moderne on dit Ighil « coudée kabyle, bras, avant-bras » qui pourrait signifier (tour de) Taille également. A suivre donc.

A prochainement !