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dimanche 29 novembre 2015

L'ETRANGER

Oxygène

Chacun de nous, exilés, a été confronté à ce vrai ou faux problème. Il peut « trahir » le métèque le mieux camouflé en autochtone et le plus assimilé s’il n’a pas pris soin de s’en défaire au préalable (s'il est un espion quoi :)). Je crois que l’artiste apatride l’a bien résumé :
Que l'on vive n'importe où
L'accent nous suit partout
comme une ombre doublée d'un miroir
On le porte comme un drapeau
Planté sur chaque mot
Depuis qu'on a pris le départ.

On peut en pleurer, bien sûr, mais il est préférable d’en rire. Il en est des accents terribles à vous faire crever de rire. Au hit parade des accents les plus drôles de la planète, il y a 1) l’accent du Kabyle vielle école qui parle l’arabe ou l’argot arabe algérois, 2) l’accent portugais (pour le français, et depuis récemment pour l’anglais aussi) comme sur cette vidéo mdr, et 3) l’accent géorgien (pour le russe). Il y a, bien entendu, des accents moches comme l’accent blédard ou « arabe » (pour le français) ou l’accent d’eunuques des orientaux, mais il y a aussi des accents charmants comme l’accent toulousain/occitan/du sud-ouest (pour le français) ou l’accent italien. Et puis ensuite il y a des langues qui sont considérées entièrement comme violentissimes, l’allemand occupe la première place dans ce domaine pour son intonation martiale.

Perso, je suis très tolérant en matière de langues, mais je ne suis pas monsieur tout le monde du fait que je suis polyglotte vivant à l’étranger. Si j’ai des préférences, moi qui a le kabyle comme langue maternelle ? Oui, certainement. Sans doute pour l’italien (le toscan en réalité), une langue méditerranéenne, latine donc proche (je ne l’ai jamais apprise mais je la comprends un peu), et probablement pour son expressivité et sa générosité : l’italien joint le geste à la parole, ça veut tout dire ! Je suis tolérant envers toutes les langues, même quand j’entends en quantité l’allemand autour de moi, c’est comme si la télé s’était mise en marche (« encore un film de guerre ! » pour caricaturer), rien d’irritant pour mes oreilles déjà habituées à ces sons. Et comme l’ours ne m’a pas marché sur les oreilles, pour reprendre l’expression russe qui veut dire avoir l’oreille musicale, l’apprentissage d’une (nouvelle) langue étrangère ne m’a jamais posé de problèmes. Épouser l’accent de la nouvelle langue est une autre paire de manches car elle exige des efforts mécaniques permanents dans certains cas (le russe et les langues slaves, l’anglois dans une moindre mesure) ; de guerre lasse, lorsque notre entourage s’y fait aussi, on finit par laisser aller ce léger accent. Histoire de cultiver sa différence, de ne pas renoncer à ses origines ? Non, pas forcément car il n’y a pas de relation entre parler sans accent et renoncer à ses origines. 


La motivation première de l’étranger qui s’efforce de parler sans accent, c’est de réussir dans un nouveau milieu. C’est valable pour un exilé d’un pays à un autre comme celui qui a changé de milieu (classe) dans le même pays avec pourtant la même langue. Moins on est mouton noir (ou corneille blanche pour le cas du russe), moins on est handicapé par rapport au « modèle » de telle ou telle société ou pays. Il y a, entre autres, le faciès, l’accoutrement, l’identité (patronyme) et l’accent comme critères de tri chez celui qui décide et comme handicaps à surmonter pour celui qui veut s’assimiler pour mieux réussir ou simplement pour qu’on lui fiche la paix. Mais il y a sans doute d’autres critères de réussite dans cette histoire : les compétences et le comportement de l’étranger parmi ses hôtes, enfin dans les pays vraiment civilisés ! L’étranger qui vient du sud où l’air est chaud, et qui se met à parler à haute voix dans une ville du nord, ça fait tourner des têtes et aiguiser les regards de l’autochtone habitué à l’air frais et au careless whisper ; y a que les ados qui se comportent de façon si irresponsable dans les sociétés du nord très disciplinées. C’est avant tout une question de politesse et de respect des règles de l’hospitalité que d’apprendre la langue et la manière correcte de parler cette langue des gens parmi lesquels on vit, votre léger accent dans ce cas aura l’air d’un grain de beauté sur votre personnalité qui requiert aussi une hygiène.

Pourtant, il faut reconnaître que les choses ne sont pas si simples – et oui, le monde n’est pas parfait ! – , car même un comportement irréprochable ne prémunit pas l’étranger de l’offense et de l’arbitraire. Il se trouvera toujours des autochtones tout le temps irrités et froissés dans leur (re)sentiments qui pointeront du doigt l’étranger et le jugeront sévèrement, même s’il est le seul à la ronde, ne serait-ce que pour délit d’accent ou pour dissonance de son patronyme. Juste pour le plaisir d’insulter ou pour le déposséder de sa réputation, ou carrément de ses biens comme dans certains pays présumés européens et civilisés, sachant l’étranger en position de faiblesse, une proie facile pour ces charognards. Comme quoi « l’Etat n’est pas la patrie » et il n’y a de civilisés que les gens, jamais les peuples (pas à 100% en tout cas). Ce type d’autochtones instinctivement ou volontairement craintifs de tout étranger est désigné par un terme toujours à la mode, un peu moins que « raciste » il est vrai : Xénophobes.

Voyons de près ce terme composé à la racine du grec xéno- de xenos « étranger ». La vraie signification de ce terme existe ailleurs, pas uniquement dans le grec. Pour faire simple, il y a altération d’un « géométrique » (MN-LR en kabyle), du N en L dans notre cas : Xénos « étranger » en grec ancien est l’Exilé en français que vous et moi aujourd’hui connaissons. Son équivalent nordaf ? GRB de l’arabe gharb « l’occident, le couchant », gharib « étrange » qui interfère avec le kabyle aghriv « exilé, émigré ». Bref, celui qui habite le couchant, le Maghrébin, l’Occidental est un Étranger, un Exilé, un Xénos en grec. De la même façon, le terme a-gumadh « la rive opposée » en kabyle moderne sous-entend « l’occident ou l’étranger », et tout laisse croire que c’est par référence à gum, gugem « Muet » en kabyle (synonyme : 3agun, agoune).
L’accent aussi est Occidental. Ce GRB de maghreb « couchant » est simplement le Carbone dont on a parlé dans le billet précédent. L’accent, l’occident riment avec la descente (du soleil), l’oxydation. Le terme grec oxys « acide » a servi pour désigner l’Oxygène, il serait sans doute comparable au kabyle xsi, khsi « éteint » (par rapport au jour, le soleil disparu/absent). L’Exil est acide, XL ou kisly, kislota « acide » en russe par exemple. 


L’accent que traîne l’étranger est comme une brûlure ou une tache d’acide qui fait de lui la cible des autochtones xénophobes-alcalins qui lui reprochent que son pH ne soit pas neutre (7), autrement dit de parler leur langue avec un accent. Une tache de bronzage sur le poumon de l’étranger, une marque profonde sur laquelle focalisent les xénophobes-alcalins, surtout les borgnes :)  Respire à pleins poumons, exilé, même le Soleil a des taches sous l'effet du magnétisme ou lors du passage d'une planète devant sa face, ex.Vénus formant ce « grain de beauté » sublime sur notre astre. Même le soleil a son trait d'exil, son accent, son grain de beauté, alors pourquoi se laisser faire reprocher sa façon de parler et de respirer ?..

Le Charbonnier

La gueule de bois

Commençons par le décor. L’Egypte ancienne, le mythe osirien, le nouvel an, la crue du Nil, le levier héliaque et la période de l’année correspondante : la canicule. Les grosses chaleurs, ce n’est vraiment pas mon truc, mais là je m’y fais car tout simplement je vois les chiffres dans la chaleur, le calcul dans la canicule, chose qui nécessitera une démonstration dans un deuxième temps, pour le moment on s’occupe de la température, des charbons ardents.
C’est en observant le charbon de bois qui se consume que les idées prennent forme. Si on se demande pourquoi en kabyle quasiment le même terme désigne le rêve/songe (thargith) et la braise (thargets), on doit se dire aussi que dream « rêve » en anglois s’aligne sur adhrim « l’argent (monnaie) » en kabyle, drachme en grec, dirham marocain, etc., et que thargets « la braise » en kab est de la même famille que target « but, goal, objectif » en anglois. Étonnant, mais c’est le feu des forges, ça, on y reviendra une autre fois. Je peux vous rappeler que l’on peut tirer du féminin kabyle T-RG-T de thargets, thirgin « braise (s) », le masculin VRG, BRC de levraq en kab, barca « l’éclair, la foudre » en masri/égyptien, la racine RG étant celle de regh/req « brûler/ardent, briller », voire awragh « jaune, or » en kab, argos « briller, blanc » en grec, hariq « incendie » en masri/arabe. Mais le plus intéressant se trouve ailleurs, dans les rapprochements entre plusieurs langues qui se dégagent de feu. Prenons un peu la température de ce brasier. On a donc besoin d’une échelle. Imaginons donc un thermomètre à mercure. 
Le premier métier à surgir de ce brasier : le Charbonnier. Les autres viendront ensuite. Mais d’abord il y a la compréhension que le Degré (de chaleur) n’est rien d’autre que le Charbon de bois, le Bois, l’Arbre. Le terme TGR tejra « arbre » en kabyle interfère avec sadjara « arbre » en masri/arabe mais aussi avec « Degré » ; il en va de même pour t’jara « le commerce » en kab qui interfère avec le masri/arabe tigara, tidjara « commerce » pour tout ce qui brûle (carburant) ou brille (métal argenté, le mercure par exemple), les deux seraient probablement en relation avec Mercure, dieu du commerce des Romains. Dans tous les cas, c'est la racine "ardente" RG (ou RD) qui est impliqué : un charbon qui brûle compte pour un degré de température du brasier. Voici des rapprochements qui vont certainement vous surprendre :
- Il y a dans ce brasier la Guerre et la Paix, la Force et l'Esprit ;
- Il y a le Dragon : dragon, serpent, hydre dans la force et l'esprit. Le terme russe qui désigne le charbon ugol' va s'aligner sur l'ogre en argot nordaf ghul (à comparer au terrible Akli en kab et non à waghzen "ogre") et avec le kabyle ighil "coudée, avant-bras, bras, (au figuré) force" qui est dra3 "avant-bras, bras" en arabe lui-même en lien avec hydra "hydre" en grec et dragon.

CHIMIE
Le dragon en question serait ce que nous appelons spiritueux ou alcool aujourd'hui. 
C'est que le Bois aurait servi de carburant, de matériau de construction, etc., mais aussi les Bois, les forêts de bois ont appris à l'homme des vices et des métiers ! L'homme aurait sans doute compris depuis longtemps que les forêts avec leurs arbres sont les poumons de notre planète Terre, des arbres qui respirent le dioxyde de carbone et rejettent de l'oxygène ; les anciens l'ont compris :
Arbre ~ anti-homme, l'opposé de l'homme sobre/saint d'esprit
L'arbre est un homme (être humain) anormal car il est possédé, drogué : il respire le (dioxyde de) carbone alors que l'homme respire l'oxygène. En plus, le bois qui pourrit dans les forêts aurait appris aux hommes le principe de transformation (métamorphose), de fermentation, la chimie tout simplement. Ajoutez à cela les champignons hallucinogènes et vous comprendrez pourquoi les hommes pensaient que les Bois étaient habités par les esprits, les forêts hantées, etc. Le nom Angleterre ferait peut-être référence à la Terre de Charbon/forêt/bois et hantée donc. Robin des Bois, le dieu Hermès version angloise, serait  le génie de la forêt of course hantée de Sherwood, le protecteur des alcooliques, possédés, métamorphosés (enchantés) et drogués et le démiurge des ogres-bûcherons, charbonniers, alchimistes (guérisseurs, pharmaciens), etc.
Maintenant qlqs rapprochements à vous faire perdre votre latin :
Boisson serait en lien avec le Bois ;
Brasseur, Brasserie, Bière seraient en lien avec le Bras ; 
Le bûcheron devient soit charbonnier, soit charpentier, le métier de Jésus qui transforma de l'eau en vin (tiens, tiens !), nedjar "charpentier" s'aligne sur al-magar, madjar "Hongrie" en masri/arabe : en réalité, le vigneron dit vinokur en russe serait le vainqueur en fr. et le vengr "hongrois" en russe :) Et c'est le même terme que afekhar "potier" en berbère (fakhr "poterie" en masri/arabe aussi, le potier étant khezaf chez eux). L'expression française "prendre un pot" est tout simplement juste car le Potier est la Vainqueur, le Brasseur de bière, le Vigneron, le Pharmacien (potard après tout !), l'alchimiste. On peut à juste titre supposer que les plantes ou leurs racines auraient une réputation plus positive que les arbres car ces plantes médicinales servaient à guérir et  le corps humain et non pas à l'intoxiquer, le droguer.

Pour l'anecdote, le terme arabe nordaf darija "argot" est aussi "draconien" et d'arbre et de drogue ; et dans le kabyle acadux/ashadukh "sous-bois" il y a dukhan "fumée" en masri/arabe et dukhi "les esprits" et dukhi "parfums" en russe :) Passons aux choses sérieuses maintenant, à la Chimie plus précisément. D'où viendrait ce terme Chimie ? De bois bien entendu ! La chimie ferait référence au principe d'inhaler, humer ou simplement fumer. Si vous voulez, Chimie s'aligne sur Cheminée, le conduit des produits des réactions chimiques, les vapeurs, les gaz.  En d'autres mots, un Chimiste ou un Alchimiste est comme le fumeur de tabac (ou le vapoteur). Le terme kmi "fumer" en argot marocain et nordaf est le plus proche de Chimie, mais il y a autre chose : cette "cheminée" qui dégage la fumée (les gaz, les vapeurs), c'est la bouche de l'intéressé : imi, a-qemush "la bouche" en kabyle, fem ou fum en masri/arabe. La Chimie est tout se qui expire, ce qui est rejeté, évacué, dégagé vers l'extérieur. En d'autres mots, le Langage humain serait aussi de la Chimie.

Il paraît que Robin Hood ou Robin des Bois aurait été adapté-traduit en kabyle comme "Chaavane eg isgharen" :) Le terme kabyle a-sghar, au plur. isgharen "bois mort (combustible), bois" aurait une relation avec Messager en latin, par exemple le dieu romain Mercure, Hermès "messager des dieux" chez les Grecs, et Robin des Bois chez les Anglois. L'arbre, le bois serait l'anti-homme ou l'homme mort, ce qui certainement donna naissance à un moment donné à ma notion d'ossements imputrescibles dits Reliques (de Saints) exprimant la puissance... Faut-il comprendre que la plupart des hommes finissent en cendre alors que des élus (les saints) gardent leurs ossements intacts après la mort ? Peut-être de l'énergie fossile tout simplement ? De quoi se demander si les lieux dits Saints ou abritant des reliques du point de vue religieux ne seraient pas des gisements d'énergie combustible, de pétrole ou de charbon, par exemple ou de minerais, métaux : Sidi (saint) machin en Afrique du Nord ne serait pas un indice de Sider de sideros "fer" ?

On le voit, le Charbonnier est un casse-tête tant il s'apparente à plusieurs métiers et états d'esprit. Le charbonnier, c'est aussi celui qui va au charbon dans le sens de descente aux enfers, de la chute. Le charbonnier est celui que l'on désigne en kab par asekran "l'ivrogne, le soûlard", terme sans doute lié à asghar "bois mort, bois" en kab, son équivalent en arabe étant hatab, alors... - ; les toponymes berbères mazafrane, mazaghrane pouvant aussi être impliqués dans l'alchimie des bois. Je vous laisse avec cette chanson de Dda Lounis Kheloui qui exprime la chute, la détresse du Charbonnier qui sombre dans les bois et leur alchimie pour noyer son chagrin. Restez sobres, sinon vous risquez la gueule de bois le lendemain d'une cuite. Tiens, c'est bien dit en français, hein ?, la gueule de bois ou le langage vulgaire (barbare ?), l'haleine (beurk !), la chimie tout simplement.

samedi 28 novembre 2015

CYBORG

L'e-Manitou

Il est de ces idées tenaces qui rendent l'homme têtu jusqu'à lui faire commettre l'impensable figé qu'il est dans ses fermes convictions, comme c'est souvent le cas chez les fanatiques de telle ou telle religion ou théorie. La raison de ce problème reposerait probablement sur une interprétation discutable sinon erronée du monde qui nous entoure, du temps entre autres...

Dernièrement, j'ai appris l'existence de l'ouvrage d'un frère amazigh du couchant, Mohand Ahifadh (Mohammed Hifad à l'état civil), une théorie qui se veut de structurer les événements dans le temps si j'ose dire, et c'est à coup sûr une théorie de prédiction de l'avenir, càd le déroulement des événements dans un temps futur. Très intéressant. Du coup, je me suis demandé combien de théories scientifiques ou occultes l'homme a-t-il élaboré pour prévoir son avenir, dans le passé comme de nos jours. A mon avis, toutes ces théories reposent d'une façon ou d'une autre sur le principe de cyclologie, du retour éternel, la résurrection, la réincarnation, etc, applicables tant à l'homme qu'à la nature. Le cerveau de l'homme, fort de ses observations des astres et du monde qui l'entoure, se projette dans le futur en se basant le plus souvent sur le déjà-vu et en reproduisant celui-ci, avec donc un seul argument : la répétition, la loi de répétition ou de retour, la loi de la nature tout simplement. A mon sens, là où le bât blesse, c'est dans la conception du temps par l'homme de l'antiquité. La physique de l'homme moderne a tout autre regard sur le temps (physique). 

A mon avis, le temps pourrait être tout ce qu'on veut sauf cyclique, je suis plus enclin à croire à la flèche du temps qu'à la roue du temps qui est pourtant la théorie prédominante dans les esprits des Indes à l'Atlantique, les concepts de "destin", "fortune" le prouvent asse facilement. S'il m'était donné de choisir une description au temps. J'aurais opté pour un Axe de Temps (comme la flèche du temps qlq part) gradué, càd une Echelle, une suite de chiffres qui n'aurait aucune influence physique sur les événements ou les phénomènes de la nature et ne sert que de marqueur pour mémoriser cet événement, à lui donner une durée et un sens dans le cerveau de l'homme qui l'enregistrera comme "déjà-vu" et le mémorisera comme une expérience observée ou vécue. Cette échelle avec des chiffres n'est qu'un banal compteur qui reflète la nécessité pour le cerveau de compter et classer dans l'ordre le déroulement des événements, de calculer les coïncidences entre tel ou tel phénomène ou événement, de tout mémoriser pour développer un algorithme utile et nécessaire pour assurer la survie (dans le progrès) de l'homme. Le temps n'aurait qu'une dimension spirituelle, il peut être une ligne ou un axe lorsqu'il s'agit d'âge (de tel ou tel phénomène, y compris la vie), et très logiquement d'une spirale - une suite de roues/cycles si j'ose dire - lorsqu'il s'agit du temps en général.
Je ne sais pas ce que disent les spécialistes dans ce domaine, mais il me paraît assez logique de supposer que les battements de cils aurait aussi une fonction de temps, ou autrement dit les battements de cils serviraient à mémoriser. En tout cas, il est curieux de constater qu'en kabyle ces cils l'shfar sont comme des chiffres, shfu "mémoriser, se souvenir" irait dans le même sens ; le clignement marmesh viendrait du masri/arabe "cils", c'est peut-être aussi mémoriser ; les cils seraient apparentés à l'échelle dans une autre langue : Lestnitsa "échelle" vs Restnitsa "cil" en russe. Voilà pour la partie étymologie.
A y réfléchir, la Temps n'aurait pas de dimension physique mais imaginaire ou spirituelle seulement. Le Temps est avant tout un battement (son) ou un scintillement (image) qui nous accompagne. Le Temps ne serait finalement qu'un outil, un algorithme de chiffres, une échelle graduée par rapport à laquelle presque tout est relatif dans ce monde, du moins pour l'homme. Et oui, il faut se rendre à l'évidence, le Temps serait tout simplement de l'intelligence assistée bio. Un autre cerveau. Comme votre ordinateur ou gadget électronique sur lequel vous lisez ce billet. Le Temps serait une une échelle, une suite de chiffres. La spirale du temps serait à mon sens, comme le battement de cils, une oscillation, une onde en qlq sorte. 

Au final, l'homme observateur des lois de la nature aurait sans doute confondu le "temps perceptible" à durée déterminée, calculée lorsqu'il s'agit d'âgeь de dates (calendrier) ou de chronomètre par exemple, et le temps tout court, le temps-échelle ou suite de chiffres : c'est, en partie, comme une montre ou une horloge qui marque le temps, le battement de cils ou l'oscillation sont schématisés par une flèche (mécanique) ou des points (électronique).  Ainsi, cette interprétation erronée du temps cyclique (chronique donc répétitif) a trouvé des adeptes, des fanatiques religieux auxquels qui croient dur comme fer qui à un retour de leur messie (aussi imaginaire que les chiffres), qui à la renaissance inéluctable de leur Califat (khalifa.t s'aligne sur échelle, chiffre et la suite de chiffres). Il serait plus logique de parler de "califes arabes" (histoire vraie ou légende) que de "chiffres arabes" (un mensonge) ! Le drame est que les conséquences de telles croyances ou "théories" menacent l'évolution et l'existence même de l'humanité, de l'intelligence, de la vie.
Les bigots réfutent l'évolution, le progrès mais aussi la progression (mathématique), la suite (de chiffres), l'intelligence. A mon sens, rien, mais alors strictement rien, ne peut se reproduire de la même façon dans le temps en constante progression. La même combinaison de chiffres serait exclue. Les similitudes entre deux événements éloignés dans le temps (passé vs futur) n'est qu'une tentative du cerveau humain d'appliquer la loi du réel (espace-temps) à de l'imaginaire (temps), à confondre la matériel et le spirituel. 
Faut-il pour autant renier à l'homme des facultés de prédire l'avenir ? On a appris à prévoir des phénomènes de la nature (mécanique céleste) ou des actions humaines car planifiées par l'homme, c'est déjà une belle prouesse intellectuelle. Il y aurait aussi des personnes capables de prédire le futur, ceux qui croient aux voyants en font des prophètes. Ces vrais ou faux génies ont en réalité une longueur d'avance sur leurs congénères mais pas sur le temps, ce qui n'enlève rien à ce mystère qui fait que certains d'entre-nous surfent plus vite ou plus haut sur l'onde du temps devenant ainsi des visionnaires qui font gravir à l'humanité les échelons du temps et des Lumières. Le drame est que notre monde pullule d'obscurantistes rétro-visionnaires - les bigots de tous bords sont les champions en la matière - qui cherchent midi à quatorze heures, l'avenir ondulant dans le passé plat, le spirituel dans le matériel optant ainsi pour l'ignorance crasse et le déni total de l'intelligence, de l'évolution et du progrès.   

Les chamanes et autres prêtres ont bel et bien pris mesure de l'importance du temps et des chiffres pourtant invisibles. Les djinns ou génies seraient les chiffres : les mauvais génies des chiffres négatifs ; les anges des chiffres entiers et/ou positifs, etc. Le temps-échelle, cette suite de chiffres, cette intelligence assistée forcément invisible par rapport au réel serait ce qu'est l'âme au corps. C'est tout simplement le Saint-Esprit, ou le grand manitou des amérindiens, ou pour les geeks, un superordinateur. L'humanité s'est toujours instinctivement tournée vers ce "e-Manitou", un super-cerveau numérique. Une partie de l'humanité va doucement mais sûrement dans la direction de ce "superordinateur universel" qui permettra aux humains de suivre l'évolution quitte à se métamorphoser en cyborgs humains d'esprit !, et de poursuivre ainsi la grande odyssée de la vie dans cet univers et au-delà le cas échéant.        

jeudi 26 novembre 2015

Tête de Turc

La zéro Dinde
 
Le Turc a surgi de nulle part pour prendre place dans une nouvelle hypothèse de travail que l'on verra dans les prochains billets, et chose étrange, juste à la veille d'un incident grave à la frontière avec la Syrie en guerre, un événement qui a propulsé la Turquie sur le devant de la scène de l'actualité (brûlante) internationale. Et, hier, à la veille de thanksgiving, vint ce photocollage drôle mettant en scène la Turquie, histoire de rire un bon coup lorsqu'on appréhende le pire...

L'intérêt pour nous réside dans le fait que la Dinde est désignée en anglois par le terme turkey comme le nom du pays Turkey (Turquie). Et c'est un indice très précieux car on a dans le mot turkey tout simplement le synonyme des mots Inde, les Indes, et pas seulement. On y reviendra prochainement, pour le moment on va se contenter de ce que je vais vous montrer, et ce n'est pas rien puisqu'il s'agit de comment soustraire le masculin du (nom) féminin en kabyle, une tâche pas du tout aisée.
La forme classique du féminin en kabyle (berbère en général) porte deux affixe Th ou T :
Tanit, par exemple
En réalité, si le suffixe T de terminaison est normal car on le retrouve dans l'ancien égyptien ainsi que dans le masri/arabe, le préfixe Th ou T en kabyle serait peut-être un D en latin et même en masri/ arabe et cacherait une autre lettre, un autre son si l'on voulait par exemple passer au masculin ou prendre la racine d'un nom féminin (Tanit, Tamurt, etc.). Voici la forme masculine de notre exemple :
Tanit ~ FN-T (S?) ou VN-T (S?) : c'est Vénus en latin/romanes, et Phénicien aussi. 
C'est donc un V, F voir même un P au masculin que se cacherait dans le supposé préfixe Th ou T féminin en kabyle (berbère en général). 

Il me semble l'avoir dit sur ce blog ou sur l'ancien, Touareg s'aligne aussi sur Turc tout comme Tamacheq (touareg) sur Damascus en latin, Dimeshq en arabe pour Damas en Syrie. Il serait probablement question de "marchands, négociants, voyageurs", on y reviendra ultérieurement. Le mot turquie ou touareg va étrangement s'expliquer par la formule dévoilée plus haut pour Tanit :
TRK (turc), TWRG (touareg) ~ VRK, FRWG 
- on y voit tout simplement afrux, afroukh en kabyle (berbère) "oiseau", parfois "nouveau-né" (en berbère libyen et, je soupçonne même la notion de "prince" ;
- Tyr "oiseau" en masri/arabe serait de là, c'est lui le Turc ;
On peut raisonnablement supposer qu'il s'agit d'un Oiseau voyageur, d'un pigeon, par exemple. Mais il y a un parallèle assez surprenant :  
3usfur "oiseau" en masri/arabe peut interférer avec le kabyle asfel "sacrifice, sacrifié".
Logiquement, on peut supposer que ce serait un Oiseau de sacrifice, c'est le cas pour la dinde de thanksgiving ou de Noël par exemple. Ou bien un canard, une oie, un poulet, de la volaille tout simplement. Justement, là j'en sors convaincu encore un peu plus que le terme YZD de "poule, poulet, coq" en kabyle serait un "turc", tout comme le serdouk en argot algérois qui serait un seldjouke

Le turc aurait une tête de coq, d'inde, de pigeon voyageur ou d'oiseau plus généralement, c'est à peu près sûr. Le plus curieux est que derrière ce turc volant se cacheraient le zéro et les chiffres. Les dits chiffres indiens seraient aussi des chiffres turcs, chiffres touarègues, chiffres oiseaux ou volants, voire chiffres commerciaux. On y reviendra prochainement.

mercredi 25 novembre 2015

New Balance et Faux Croisés

Remake des guerres puniques
Le rapport des nordafs, plus particulièrement des Berbères à leur histoire suscite beaucoup de questions. Il est quasiment certain qu'il y a anguille sous roche dans notre interprétation de l'histoire de Carthage par exemple qui reflète en réalité que le rapport actuel entre ces deux composantes nordafes et n'a strictement rien à voir avec une interprétation lucide de l'histoire. Je ne comprends pas comment un nordaf berbère puisse revendiquer (uniquement) l'héritage des Numides d'antan et encore moins comment un nordaf "arabe" peut se targuer d'être les descendants des Carthaginois au seul motif de l'empreinte linguistique commune, càd que zaama (soit disant) l'usage du phénicien (en plus du libyco-punique) en Afrique du Nord antique aurait facilité par la suite la dominance de l'arabe à l'ère des soi-disant "conquêtes musulmanes" de l'Afrique du Nord. Je réfute en bloc cette idée car force est de constater que l'époque punique (ou phénicienne) a été justement vaincue (don combattue) par la nouvelle époque dite "musulmane". En plus, et je l'ai affirmé à plusieurs reprises, Phénicien ne ferait pas allusion à une origine géographique ou ethnique mais à une caste, un ordre ; et si influence orientale il y avait sur Carthage, c'est du côté de l'ancienne Egypte qu'il faut chercher des origines. Mais y a une preuve formelle forte qui atteste on ne peut mieux des origines des Puniques, Carthaginois entre autres : la divinité centrale Tanit, généralement reconnue comme étant d'origine berbère, appelée oum "mère" sans doute à une époque plus tardive sous l'influence du masri (arabe égyptien). En général, et l'histoire en témoigne, en termes de religions, c'est souvent ce sont les arrivants (missionnaires) d'Orient qui imposent leurs divinités en Afrique du Nord et non pas le contraire ; mais là, c'est le contraire. Si c'étaient des orientaux sémites, alors pourquoi ne pas adopter Ishtar au lieu de Tanit ? Et pourquoi Tanit n'a survécu sous d'autres formes que l'on verra plus loin que dans la tradition kabyle, chaouie, tamacheq (touarègue), berbère en général, et point chez les présumés arabes nordafs ? C'est que tout simplement la strate punique serait berbère et antérieure à la couche arabe survenue à une époque ultérieure des dites "conquêtes" musulmanes. Bref, comme vous allez vous en assurer après avoir lu ce billet, le fait qu'un présumé ou vrai arabo-musulman nordaf revendique l'héritage punique et de Carthage est tout simplement un sacrilège...
Qu'est devenue la déesse-mère ou déesses universelle Tanit de Carthage après les "conquêtes" musulmanes ? La voici dans différentes hypostases dans la tradition berbère en général :
1. La Kahéna, reine (déesse) de guerre : lire la Dune et le Puits de Kahéna à ce sujet. Souvent, elle est associée aux Aurès dans le pays frère chaoui. Indice de couleur : noir (averkan) pour bir-kahina "puits de Kahéna" en ar. ;

2. Tin Hinan, reine des Tamacheq dits Touaregs : Indice de couleur : blanc, pour Tin Hinan "blanche" accompagnée d'un esclave noire. Blanch désigne aussi l'Oeuf en berbère, en kabyle du moins : tha-mellalt "oeuf" fém., amellal "blanc" mas. : Tinit, proche de Tanit, serait justement "la couveuse, pondeuse" dans certaines langues berbères ;

3. th-isly-th (tislit) "la mariée/fiancée, bru" dans le contexte du mythe fondateur d'Anzar et de sa Tislit "fiancée/mariée" l'arc-en-ciel : c'est la déesse d'amour, de fécondité. Ce mythe est panberbère et il est omniprésent chez les Kabyles ; On reviendra dans un billet à part sur ce sujet, pour le moment je me permets de signaler un, qu'il y aurait interférence entre la kabyle Isly, Tislyt (marié(e)) et le latin insula, isola "île", et deux, que l'arc, le pont (arc-en-ciel de Tislyt du mythe fondateur d'Anzar) auront leur explication dans Tanit ; 
4. L'autre forme de cette déesse (Aphrodite, Vénus) nordafe plus récente dans l'histoire, c'est la forme kabyle ou plutôt kabylo-algéroise : Thiziri (tiziri) qui est en réalité une forme bâtarde, kabyle altéré par l'arabe, de Tanit d'antan. C'est que l'histoire de la fondation de Carthage s'est répétée... à Alger ! Tiziri "clair de lune" ou "lueur astrale, aurore" probablement, est lié étymologiquemnt à la notion d'île Thigzirt, avec GZR idem au masri/arabe gazira/djazira et de djazair (Alger), une ville fondée par la dynastie berbère Ziri, les dits Zirides. Cette notion d'île aurait le sens suivant :
Tanit = Fondatrice (de Carthage) : il en alla de même plus tard dans l'histoire pour Alger et ses fondateur ZR (zirides) ou GZR ou DZR (île, Alger ) ;
Je suis quasiment sûr que le nom de la petite ville kabyle Tigzirt (l'île) sur la photo ci-dessus devait s'appeler Tanit à l'époque punique. 
Revoilà le symbole de la déesse punique Tanit que l'on va expliquer en la comparant à ce qui se fait en face de nous, au Nord de la Méditerranée, càd en Europe latine.
Que représente ce symbole de Tanit par ailleurs très proche de Ankh des Égyptiens anciens ? 
1. Tanit ~ Balance : le symbole par excellence du commerce.
Tanit, avec affixes T du féminin en berbère, serait très probablement ce qui aura donné le masculin punique, phénicien. C'est l'idée de Fond, fondation d'où vnu "fonder, construire" en kabyle et ebni en argot algérien (en vrai arabe c'est 3mar) ; ce serait aussi l'idée de Commerce, négoce : Tanit serait la forme punique de ce qui est aujourd'hui devenu en kab, un emprunt au masri/arabe, TGR de tjara "commerce" de tigara, tidjara "commerce" en masri/arabe. On y reviendra à part, retenons surtout la notion de Commerce en relation avec Tanit dans on contexte punique/phénicien, négociants et navigateurs par excellence. Tanit, la notion d'île équivaudrait à un Comptoir (punique, phénicien), à une ville sur le littoral. 
2. Tanit ~ Vénus 
3. Tanit (divinité) ~ Vierge (Vierge Marie)
4. Tanit (symbole) ~ Croix (comme Ankh d'ailleurs)
C'est que tout simplement, la période punique en Afrique du Nord atteste l'époque de la vraie église africaine, une vraie et non pas la présumée église de Carthage, une église à cheval entre la croyance égyptienne (Ankh) et la croyance chrétienne venue plus tard d'orient. Il y a un problème de calendrier, bien sûr, mais à coup sûr, l'hypothèse suivante tiendrait la route :

Guerres puniques menées par Rome = Anti-Croisades, si j'ose dire.
Il y a eu selon les historiens officiels 3 guerres puniques "anti-croisades"(anti-Tanit) menées par les Romains (Européens) contre Carthage en Afrique du Nord durant l'antiquité, il y aurait eu (à peu près) autant de croisades menées par les Européens (contre ls musulmans) à Jérusalem en Orient au moyen âge. C'est toute la différence entre les vrais Nordafs et les Orientaux ! Et je vous l'ai dit et redit, Carthage serait aussi "la terre promise, la Jérusalem noradaf d'antan, le kingdom of heaven quoi :)
Alors, ces histoires de Richard coeur de lion vs Saladin, ça ne serait pas un remake de Scipion vs Hannibal Barca ? La bataille d'Arsouf ne serait-elle pas comparable à la bataille de Zama, et la bataille de Hattin celle de Cannes ? Imaginez un peu "l'Africain" (Scipion) qui signifierait simplement "Coeur de lion" (Richard), et si Saladin n'était qu'un autre Hannibal Barca (sur l'image ci-dessu) updaté ? Si tel était le cas, on comprendra que Salah-eddin en arabe serait un calque arabe plus récent de Hanni-Baal, et ani de Tanit pour "la religion, la foi" (ddin en arabe). A vérifier.

Tanit, tout un symbole. Tanit, une balance qui fait basculer l'histoire...       

dimanche 22 novembre 2015

We are the Word

Le Pont

Quelle est la motivation la plus forte chez l'homme ? Le désert. La peur d'avoir le désert in, le désert en soi. Le désert intellectuel, spirituel, et j'en passe. D'où cette quête permanente de la source pour étancher sa soif de vivre, de parler-écouter-écrire, de créer, de comprendre le monde, etc. Celui qui a soif ne connaît pas la paix tant qu'il ne s'est pas désaltéré à la source de la vie.
La source des mots, de la parole est une source pas comme les autres car, il y a très longtemps, cette source-mère avait réuni tous les hommes pour leur offrir de quoi étancher leur soif de parler, communiquer, créer, etc. Le temps faisant, l'homme s'est éloigné de la source pour conquérir le monde et prit un malin plaisir à se distinguer de son prochain désormais à distance, à cataloguer les langues, à tout diviser, ventiler, classer jusqu'à en oublier la source, le tronc commun de la parole humaine. On nous parle de langue indo-européenne...,  on synthétise jusqu'à l'absurde. Et si on revenait à la source pour comprendre que notre humanité, du moins sa majeur partie plus ou moins confinée au triangle Méditerranée-Europe-Proche Orient, s'est inspiré de la même source ? We are the word...
L'Oeil, l'organe de vue, et la Clé, pour ouvrir et fermer, sont ce à quoi l'homme a apparenté la Source dans plusieurs langues.(kabyle, grec et latin, langues européennes, masri/arabe et langues sémitiques). Mais pas seulement comme on va s'en rendre compte, le sujet en question a été d'ailleurs abordé dans un billet récent : Kab' quest.
Thissura " les clés " ou thasaruts " la clé " en kabyle/berbère ressemble à ça :
su1al, sou'êl "question " en masri/arabe : c'est la Source de Questionnement ! On comprend facilement que le ayen " pourquoi " en kabyle s'apparente au pl. allen "les yeux" en kabyle, voire même au ayen, aïn "oeil, source" en masri/arabe et sémitiques ; le why ? en anglois le serait à oeil en français. En vérité, su1al "question" en masri/arabe est clairement SQL (le Q est généralement altéré en coup de glotte "â, 1" en masri (arabe égyptien)) serait la Scala, l'échelle. Le terme allemand Quelle "source" ne serait qu'un altération se Scala, échelle en latin/romanes. Au final, on aura ça :
Source ~ Oeil ~ Clef ~ Echelle ~ Question, Quête
Le plus normalement du monde, le terme kabyle s'thaqsi "demander après, questionner" est comparable au terme russe istok "source" ! La source de questionnement serait la source jaillissante qui évoqué le matin (le Levant ),  la source qui bat comme l'homme qui sourcille ou bat des paupières. La source de réponse serait certainement la source fraîche qui coule au pied du cours d'eau, l3ansar, leynsar la source en aval en kabyle (Thalla étant la source en amont) qui va naturellement s'aligner sur answer "réponse" en anglois, sera/soir en romanes (le Couchant ?). On ici l'opposition Amont vs Aval, avant-après : qvel "avant" en kabyle qabl "avant", voire même la qibla (direction du prieur, sud ?) en masri/arabe s'apparentent naturellement à l'Echelle, à Quelle [kvélé] de "source" en allemand. C'est Thalla en kab, et ili "être" en kab c'est aussi quelle, échelle. Bref, le monde est petit :)

VOSTOK
Vous êtes francophone pour sûr, et pour certains, vous comprenez le kabyle, mais le russe probablement pas. On va y remédier à petites doses :) Que peut-il y a voir de commun entre deux langues éloignées que ce sont le kabyle et le russe à part qu'elles font ménage dans ma caboche ? Rien à priori, selon le classement officiel des langues. Petite vérif pour voir que c'est faux.
Le terme russe Vostok "Orient, Est", vous l'avez peut-être rencontré. Le russe a cela de particulier que le préfixe ("pristavka") joue un rôle central dans la détermination du sens final d'un mot, et ça constitue une difficulté majeur pour ceux qui apprennent cette langue. Prenons ce mot Vostok avec le préfixe Vos- (Voz-/Vs-, Vz- sont ses autres formes) qui, entre autres, marque le retour comme Re- en fr. (ex.Renaissance), une action dirigée vers le haut ou la croissance. D'abord ce Vostok "Orient" est certainement comparable à la source -direction, comme Quelle/échelle rapprochée de Qibla plus haut. Voici ce que ce préfixe russe serait exactement du point de vue kabyle :
Vos- de Vostok ("Orient") ou de Voskhod "Levant" ~ vessy "balance", ves "poids" en russe  ~ as, was "le jour" en kabyle : la logique russe utilise un préfixe Vos- plus Tok (comparable au kabyle KT de kath "battre") ou Khod (comparable au KL de marche/mouvement en kab et à Scala/Échelle en romanes) tandis que le kabyle fait usage du verbe :
y ul-i was (yuli was) "il est monté le jour", soit "le jour s'est levé" ou "lever du jour".
Et ce n'est pas tout ! Pourquoi l'orient est l'orient, oriens en latin ? Tout simplement parce que, d'abord, nous sommes dans les termes Bascule, Balance pour Vostok, Levant, Orient, etc. et, ensuite, il s'agit très probablement d'une référence à l'archer, au chasseur Orion.  Par exemple, le terme kabyle a-veshkidh "le mousquet", calqué sur mosquetto en italien ou mousquet en français, aurait été plus naturellement WS-KT en kabyle was/as "jour" - kath "battre", soit askath...comme asegadh "le chasseur" proche de sagita "flèche" en latin et sayad "chasseur, seigneur" en masri/arabe. Vous pensez bien que le terme mosquée serait lui-aussi en lien avec le Chasseur ou sa flèche de direction (M+ sagita donne masgid/masdjid "mosquée" en arabe), le Levant, l'Orient, le Vostok ou Voskhod en russe. Reste à savoir si la constellation d'Orion pourrait nous aider à comprendre qlq chose de nouveau - peut-être indique-t-elle le chemin vers la Source, l'étoile Sirius justement repérée de cette façon, en tout cas la ceinture d'Orion pourrait avoir été comparée à une balance/bascule. 
SIRIUS
Je pense que ces notions toutes - Levant, Orient, Vostok, Voskhod, Qibla, etc. - remonteraient à l'époque antique égyptienne, et elles concerneraient non pas le lever du jour, donc du soleil mais plutôt le Lever héliaque de Sirius qui avait lieu en été, en période de canicule et coïncidait avec la crue du Nil et le Nouvel an égyptien. Sou cet angle de vue égyptien ancien, à l'échelle de Sirius, le lexique correspondant kabyle trouve une explication rationnelle :
azghal "canicule, période de grandes chaleurs" serait Echelle et un nom de mois d'été ;
aqejun "chien" serait peut-être une Question mais surtout un nom de mois (Juin, Juillet ?) ; le kelb "chien" en masri/arabe serait-il Quelle de source-échelle (sans doute Sothis-Sirius) ? ;
Le nom grec Sirius serait probablement dans le kabyle Isly "le marié" et surtout th-isly-th (tsilit) "la mariée, fiancée, bru" comme celle du dieu kab/berbère Anzar personnifiée par l'arc-en-ciel : c'est l'Arc ou l'archer donc et les Couleurs. La Canicule, la chaleur est dans SL de thassilt "le chaudron", voire dans thassa "le foie" en kabyle : il s'agit en plus de la Chaleur, de Couleur et de Ferveur. Vous ne connaissez pas l'allemand ? Pas grave, moin non plus, mais Farb "couleur, peinture" en allemand serait calqué sur Ferveur en français :) Idem, Katolikos en grec "général, universel" qui a donné catholique avec le sens de "universel" contiendrait la ferveur (religieuse), et serait en lien, par exemple, avec KTL de kotiol "chaudron" en russe. Sothis ou Sirius des anciens Égyptiens aurait été la source, le repère de temps universel et leur nouvel an, en plus de la crue du Nil, la fête des lumières ?
Le poids, la masse seraient liés aux notions de pont, balance/bascule. Et si reprenait le slave-russe Vostok "Orient", vos-tok où VS serait le poids, on lui trouve un parent en slave même : Mostik "petit pont" - ou Most "Pont" comme ici sur la photo du superbe Stari Most "vieux pont" de Mostar. Le nom de celle ville, Mostar, est, figurez-vous, en relation avec mistara "la Règle" en masri/arabe. Le vrai Pont, du moins le plus ancien connu, serait celui des anciens Egyptiens qui a ensuite abouti à la désignation de Pont, Canalisation en kabyle - tha-qentarth, Alcantarilla en espagnol avec le même sens, en masri/arabe qui utilisent djusr ou koubry plutôt que al-qantara, d'où les toponymes Kenitra, Alcantara en Espagne :
QNTR de qentar "pont, canalisation" nordaf et espagnol ~ Ceinture 
Plus exactement, c'est le Baudrier d'Orion qui serait la plus ancienne balance/bascule, voire échelle, inventé par l'homme ; plus tard, durant l'époque romaine, ce fut la Ceinture (le grade ?) de Centurion.Donc, si la ceinture d'Orion est une balance, le noble guerrier-chasseur Orion ou le Ceinturion serait un Peseur par excellence ; cette balance étant un pont, il est aussi donc un Passeur entre deux rives, comme le passeur  entre les deux mondes chez les anciens Egyptiens. On a ici très probablement la trace d'Osiris, dont le mythe est étroitement lié à la résurrection. Plus tard, ce fut une question de Renaissance. La ceinture-balance-pont pourrait aussi banalement symboliser le jour de résurrection, le Dimanche (ex. voskressenie russe). 
  
Au final, le pont entre les diverses langues n'est pas si difficile à faire, il suffit juste de trouver les bons mots. Le monde est en effet si petit à l'échelle du temps et de l'Egypte ancienne...

samedi 21 novembre 2015

LE CUBE

Le Puits de Kahéna

A toi, Dda Lwennas...

Ce billet fait suite au précédent consacré à Kahéna-Tanit. 

Voici une preuve de probablement la plus grosse supercherie de l'histoire, oeuvre des hillaliens à leur tête la saudia arabia. Ils n'ont jamais rien inventé, au plus s'ils ont copié, ou plutôt plagié l'oeuvre d'autres nations, d'autres peuples, à commencer par les Égyptiens anciens que les hilaliens aiment traiter de djahilia, djuhala "ignorants"...
Voici le CUBE de la vérité. Attachez vos ceintures !
Par ordre chronologique, il y avait d'abord l'Egypte ancienne, et son "E = mc2 ", càd :
PER - ANKH " maison de vie "
En réalité, et je l'ai expliqué à plusieurs reprises sur ce blog, notamment dans le billet universel, Per-Ankh prend aurait d'autres significations, et dans notre cas précis, c'est aussi ça :
PER - ANKH "maison de vie" = Puits de Vie = Berceau de vie
PER -ANKH = PIERRE ANGULAIRE (par extension PIERRE NOIRE)
PER-ANKH = CUBE
Ensuite, il y a eu à l'ouest de l'Egypte, Carthage et l'époque punique, avec comme symbole équivalent la déesse berbère Tanit qui sera, on l'a dit dans le billet précédent, devenue ensuite dans la mémoire des hommes la Kahéna. Le parallèle est saisissant :
PER - ANKH "maison de vie" = BIR KAHENA "puits de Kahéna" en argot arabe + Berkane ou averkan "le noir" en kabyle (en berbère plus généralement). Ici le Puits, dit lvir en kabyle, bi1r en arabe, est très certainement le même terme que libra, livre en latin/romanes et bible en grec
Pour les Phéniciens conventionnels (orientaux càd), l'équivalent de Per-Ankh, du Bir-Kahina punique nordaf serait probablement Byblos au Liban actuel.
Et enfin, les derniers parvenus dans cette histoire, ceux qui n'ont rien inventé ont leur version actualisée de Per-Ankh puis Bir Kahina (Berkane, akal averkan "terre noire"), Byblos, etc, que vous voyez sur l'image ci-dessus, c'est leur PIERRE NOIRE, leur CUBE : le sanctuaire de la Kaâba avec sa source bir "puits" zamzam. SWD de aswad "noir" en arabe aurait donné probablement les Saudis, gardiens du sanctuaire de la Kaaba qui sert de qibla (direction du prieur) et de la pierre noire. La Kaaba se trouve dans la ville ancienne, haut-lieu de pélerinage (Hadj), la Mecque, donc pour les Nordafs, il faut chercher le Bir Kahina du côté de la ville ancienne Utica "Colonie", Utique actuellement.
Il est à peu près certain que PER-ANKH fait référence aux Écritures. Maintenant il ne reste plus qu'à trouver dans Per-Ankh "maison de vie" des Egyptiens anciens les "textes sacrés" et les expliquer, la Bible (pour Bybylos), le Coran, la Torah probablement en lien avec l'Arche d'alliance. L'Egypte ancienne n'a pas disparu, elle s'est transformée, dans le mauvais sens malheureusement. On y reviendra donc le plus tôt possible. 
Pour terminer, je vous propose d'écouter la chanson anti-cléricaliste par excellence (sur les esclaves de la Kaâba) de feu Dda Lwennas, assassiné par les hordes hilaliennes arabo-islamistes, en version studio ci-dessus ou plateau en suivant ce lien. Bonne écoute !

La Dune de Kahena

Tanit, la Nation
Est-on sûrs de ne pas nous fourvoyer au sujet de l'histoire ? L'histoire du monde est un grand mensonge, car il y a toujours une manip derrière. 

La Terre Plate
Il paraît que même de nos jours, il existerait des adeptes de la théorie de la Terre plate. Il y a de quoi de tomber sur le Q, n'est-ce pas ? Je me suis souvent posé la question sur l'origine de cette théorie, de cette idée, saugrenue on le sait, de la Terre plate. Je suis à peu près convaincu que l'idée première était sans doute bonne car elle est né d'un esprit libre, avant d'être détournée par les bigots et leurs esclaves. Un peu par hasard, le cerveau, je ne sais comment, me suggéra un explication que voici.
Prenons le terme kabyle thi-negni-th (tinegnit) " à la renvese, sur le dos (les pieds en l'air) ", c'est la position de celui qui trébuche et tombe à la renverse, un sportif comme sur cette photo, une caisse qui part en tonneau (les roues dans le vide), un insecte renversé qui n'arrive pas à se retourner pour continuer sa marche, un bébé sur le dos qui pédale dans le vide ou, exemple plus galant, la femme du missionnaire qui explique le pourquoi de l'appellation " (partie de) jambes en l'air ". Ou bien, exemple neutre, toute créature mobile, y compris l'homme, à la renverse (les jambes/pattes/roues en l'air), immobilisée donc. Chose étrange à première vue, le cerveau fait le parallèle entre ce terme kabyle thi-negni-th " à la renverse" avec le russe nojnisty " ciseaux " - un coup de ciseaux en foot, ou bicyclette, c'est l'idée du retourné, à l'envers, etc. Par la suite, il a suffi de reprendre et décortiquer le terme kabyle en question thi-negni-th " à la renverse " pour aboutir à des choses ô combien intéressantes.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3a/Sinusoidal.png
Il suffit d'imaginer l'homme d'antan allongé qlq part sur une plage de la Méditerranée, en plein air, à la belle étoile, dos à terre et face au ciel pour observer la voûte céleste, pour comprendre bien de choses. Dans ce terme kabyle thi-negni-th " à la renverse ", il y a surout la racine GN de igeni (iguéni) de " ciel, voûte céleste ", aguni " colline ", knu (gnu ? car k et g sont aspirés) " courber ". Regardez bien ce graphique d'Amplitude ou celui d'une fonction sinusoïdale simple, de signal sinusoïdale, et vous arriverez à comprendre ce que j'ai compris. Entre autres, ceci :
thi-negni-th " à la renverse " en kab ~ Négatif,
L'homme allongé sur le dos en plein air, c'est l'axe Temps sur ce graphique : il observe la voûte, le dôme en-dessus, càd le ciel, et comprend ce qu'il ne voit pas dans ce qui l'entoure : qu'en-dessous, il doit y avoir un anti-dôme, une voûte en-dessous (de l'axe Temps sur le graphique) inverse ou négative, un fond, un puits. C'est le principe (kabyle) de la Dune et du Puits, on va dire. Le terme aguni "colline" va naturellement devenir une dune si les spirants g,k sont en relation avec le d occlusif. L'homme allongé sur le dos aura sans doute compris et inventé les termes Univers - c'est simplement ce signal sinusoïdal avec ses Dunes conventionnellement positives ou négatives (collines, dômes, fonds) ; le monde qui va s'aligner sur oscillation, Onde ; Dunith en kab (dounia en masri/arabe) qui aurait été plus naturellement Gunith, Kunith ou Dumith en kab : GN./KN vs DM (ex. udhem "face, visage "en kab), et en latin/fr., c'est simplement le TEMPS. C'est lui le Fond
Et ce n'est pas tout. En termes d'espaces, l'homme allongé sur le dos en plein air observant la voûte céleste a besoin d'un repère constant. Son axe du temps devient un axe d'espace, une ligne continue, une constante de référence, un repère fixe, qui ne bouge pas, qui ne marche pas de lui-même pour être précis, comme qlq'un tombé à la renverse que l'on traîne si j'ose dire. C'est l'idée de Planète par rapport à son astre, voire de lune de planète, un satellite entraîné. Le système Soleil-Terre-Lune aurait été adopté par l'homme longtemps avant Descartes et son système de coordonnées cartésiennes devenu conventionnel. Une mauvaise interprétation d'une idée saine aurait conduit l'humanité à croire à des inepties : à la théorie de la Terre plate, une terre "allongée" ou " à la renverse ", "constante", la Terre confondue avec l'axe Temps, lui certainement allongé, ou du moins il est en longueur (voir graphique de la plus haut dans le texte), au contraire de la Terre conventionnellement en largeur sur notre système de coordonées.

KAHENA
Maintenant vous allez tomber à le renverse car ce que je vais vous dire va bousculer votre vision de l'histoire, surtout qu'il s'agit de notre histoire. C'est en faisant le rapprochement entre les sons k, g aspirés en kabyle et le d occulusif, voire d, t  - ce qui a donné agouni " colline " = dune -, que j'ai compris que le nom, et la vraie hostoire !, de l'héroïne berbère par excellence : la Kahéna. Vous voulez mon opinion, et ma conviction est désormais faite !, sur cette farouche reine berbère qui s'opposa à l'invasion hilalienne ? La voici la vraie Kahéna :
Tanit, la déesse berbère de Carthage, serait la vraie Kahéna : une déesse de guerre.A comparer à la déesse Ishtar (très intéressante celle-là !) des Babyloniens, ou à la déesse grecque Athéna (Minerve chez les Romains) d'ailleurs phonétiquement très proche de Tanit.
C'est donc une déesse symbole de patriotisme par excellence, Tanit devenue Kahéna. Et l'on comprendrait alors que l'époque punique a pris fin lors des suppsoéés invasions arabes (guerre de Tanit-Kahéna), et ça bouscule l'histoire officielle !
Le nom Kahéna, sous cette forme KHN, est sémitique : cohen "prêtre", kahina "prophétesse, sorcière" ; mais avec un L, on aurait la forme kabyle, chaouie (berbère) KL (k aspiré) de akal "le sol, la terre", thikli "la marche, le mouvement ", akli "boucher/bourreau, esclave" (forgeron et guerrier ?) ; et l'on aura en latin et en IE catholique, Catherine comme on l'a déjà dit sur ce blog. La légende du Bir el-Kahina "puits de la Kahéna" ne fait que conforter mon hypothèse de la Dune de la Kahéna. A lui seul, le nom de la déesse berbéro-punique Tanit résume notre relation à notre terre, càd le patriotisme, le vrai, car Tanit, en plus du nom Kahéna (en sémitiques), aurait trouvé refuge dans un autre mot que le Kabyle et le Chaoui utilise jusque de nos jours :
Tanit ~ Thamurth ou Tamurt, terme générique désignant "le pays, la patrie, la campagne"
Tanit, une déesse-mère, symboliserait aussi probablement l'Union et la Nation, par simple comparaison avec Ouma "nation" en masri/arabe tiré de oum "mère" on arrive à une autre déduction :
Tanit ~ Tamurt "Mère--Patrie", La terre-mère protectrice et Mère tout simplement en kabyle, chaoui (berbère) ; yem, yemma "mère" en usage actuellement étant proche de oum "mère" en masri/arabe. L'équivalent probable de Tanit au sens de Mère-Patrie ou Mère-Nation se trouverait en Egypte pour Masr - Oum Dounia "Egypte, mère du monde". Plus loins dans le temps, ce serait dans Ankh que se trouverait la vraie origine de tout ce que l'on vient de dire : Kahéna, Tanit, nation, mère-patrie, oum dounia, etc.  
Cette fois, c'est bon, je pense avoir trouvé la (bonne) pierre angulaire de la future Nation et Union berbère - un remake de l'époque punique - entre les Kabyles et les Chaouis, jusque-là divisés par les khorotos hilaliens : Tanit-Kahéna ! Je vous suugère ce morceau qui nous vient du pays chaoui du chanteur Mihoub : afus deg fus, tamurt ay at ali en chaoui comme ne kabyle "Main dans la main, le pays/la nation se relèvera/renaîtra". L'union fait la force, Tanit la nation.

vendredi 13 novembre 2015

La Ville Éternelle

Urbs aeterna, Urbs perennis

Un vrai casse-tête l'étymologie de Vgayeth (Bougie), la capitale kabyle. Sur ce blog comme sur l'ancien, on a fait et refait des rapprochements utiles mais toujours insuffisants. Là, on vient de toucher au but !  A un moment donné, il m'a suffi de faire remonter à la surface une phrase quasi proverbiale d'une chanson de Dda Lounis pour que les mots se mettent en ordre de marche pour enfin dénicher le sens du terme kabyle Vgayeth, le nom de la capitale kabyle Bougie, appelée Saldae durant l'antiquité. Soyez "on fire" car on va aller rapidement :)
La phrase proverbiale, la voici :
ur th'ghellidh ara (tu ne connaitras point la chute)
ats vededh levdh (tu seras éternellement debout/vivante)
Et ça s'applique à la capitale kabyle, Vgayeth (Bougie),
la ville de Lumières.
la bougie par excellence, Bougie tout simplement.
Et pas seulement !

C'est parti !
Vgayeth en kabyle, Bougie en français.
On aurait perdu un L devant ce nom : Levgayeth ou Levdhayeth :
Levdha "l'éternité" en kabyle = Libra (balance) en latin
Interférences probables : abadan "jamais" en masri/arabe, soit Never en anglois qui serait, d'un côté, une déformation du latin Libra et, de l'autre, apparenté au Nour "lumière", Nar "feu" en arabe et sémitiques (d'où ménorah "chandelier" en hébreu). Vous comprenez probablement que la capitale est comme la capitale de l'Empire du nord de la Méditerranée, Rome :
Ville éternelle 
En toute logique, Néron et le feu à Rome, ça serait du blabla, une légende très lié aux mythes religieux (premiers martyrs et machin).Il y a un autre exemple, plus récent, de cette ville illuminée, ville éternelle en feu : Médine ou madina al-munuwara "la ville illuminée"

Ces deux derniers exemples sont relativement récents comparés à ceux de la haute antiquité. C'est que la Ville éternelle, la ville des Lumières, ou en feu, c'est une notion qui a existé bien avant la chute de Rome et l'avènement des camarades religieux de tous bords.
Vgayeth (Bougie), capitale kabyle et port méditerranéen avec son phare de Cap Carbon, s'aligne sur Levdha (éternité), Libra (balance) et s'apparente à la bougie (ou chandelle). Et la soeur jumelle de la capitale kabyle Vgayeth (Bougie) associée à la bougie n'est autre que la cité d'Alexandre le Grand :
ALEXANDRIE
Vgayeth (Bougie) et la bougie vs Alexandrie et la chandelle, avec le phare en commun pour les deux cités, et pas seulement, car on a dans les deux cas la "ville des Lumières". Vgayeth, l'Alexandrie kabyle. Encore une fois, on voit combien le lien entre la Kabylie et l'Egypte d'antan était fort. 
Et ce n'est pas fini, loin s'en faut :) 
Car Vgayeth comme Alexandrie sont, outre "ville des lumières, ville éternelle", ça aussi :
- Ville Libre, soit Ville Ouverte (sur la mer ?) : 'ldi, lli "ouvrir" en kab aurait-il un lien avec Saldae ?
- Ville Nouvelle 
Et ces deux notions ne seraient valables que les villes portuaires, comme le cas de Vgayeth et d'Alexandrie, mais aussi de Carthage qrt.hdst "ville nouvelle". Il y a presque 7 ans de cela, par simple intuition, sur l'ancien blog, j'ai conclu sur Carthage ce que je vais vous rappeler maintenant, une autre interprétation de la Ville, éternelle; ouverte, nouvelle : LA TERRE PROMISE.
Carthage a péri dans les flammes (encore une légende comme l'histoire de Rome de Néron ?) ; Alexandrie a péri à cause des envahisseurs (et des tremblements de terre ?) , sa bibliothèque aurait été brûlée par les arabes (c'est plausible en effet) ; la même histoire quasiment est racontée à propos de la bibliothèque et de la ville de Bagdad mise à feu par les Mongoles. Il y a aussi la destruction de Troie. Peut-être que la flamme ou le feu n'est qu'une allégorie, et ce n'est qu'une question de Foi, ou de changement d'époque ?
Ce n'est pourtant pas tout, Bougie, la ville éternelle/nouvelle est certainement une Suite. Mais il faut un début et un fin ) tout, y compris à ce billet. Dans le nom même de Vgayeth (Bougie), on a le veg ou ved de ved "debout", vedhu "début, commencer" comme en masri/arabe bidaya "début". Tout laisse penser que Vgayeth la ville des lumières, la bougie, la ville éternellement nouvelle, la ville éternelle serait comme une suite mathématique, la ville de l'éternel recommencement, de la Renaissance permanente. A suivre.