Translate

dimanche 18 février 2018

Haro sur les Macédoniens

Querelle de voisinage aux Balkans.
 

A en croire les journaux, les Grecs seraient exaspérés par leurs voisins slaves « parvenus, vulgaires, imposteurs » de la République de Macédoine. La raison de la discorde ? Le nom Macédoine justement. C’est du vol de mémoire, disent les Grecs paternalistes et jaloux de leur héritage, car il ne doit y avoir qu’une seule Macédoine, et elle est forcément grecque. Tout ça sur fond de condescendance et de mépris qui n’honorent point ce peuple méditerranéen de grande culture.
 

Haro sur le baudet en Grèce moderne en raison de la Macédoine aurait fait sourire, je présume, les sages anciens Grecs, lesquels considéraient clairement les Macédoniens comme des non-Grecs ou carrément comme des Barbares, d’ailleurs l’hellénisation de l’Orient et la dynastie Lagide ont eu pour base l’Egypte et non pas la Grèce. Qui étaient vraiment les Macédoniens, et qui était vraiment le plus éminent d’entre eux, Alexandre le Grand de Macédoine ?
http://4.bp.blogspot.com/-_1t6gpRfriQ/VHwSXvNW7UI/AAAAAAAABh0/22zg90S7_bc/s1600/alexandre.jpg
Pour rappel, on a déjà montré du doigt, sur l’ancien blog, l’étrange corrélation des territoires conquis par Alexandre le Grand de Macédoine et ceux qui le seront bien plus tard (1000 ans séparent ces deux conquêtes d’après les historiens) durant les conquêtes musulmanes. Là, je pense que les choses vont encore se compliquer à la lumière de la nouvelle hypothèse que voici et qui veut que la Macédoine, le Macédonien soient des noms communs, sans attache à un (seul) territoire ou à un (seul) peuple. La voici cette hypothèse :
 

Macédonien ~ Mah’di (messie) en masri-arabe ~ le Messie
 

Alexandre le Grand de Macédoine, général d’armées divinisé (fils de dieu depuis son voyage à Siwa), prendrait ainsi la dimension divine qui lui sied et qu’on lui prête d’ailleurs : un Messie auquel personne ne résiste.

Inutile de vous dire que c’est une argument de plus en faveur de l’hypothèse à laquelle j’adhère depuis qlqs années : ce « personnage historique » qui serait un personnage syncrétique à mon sens.
La Macédoine pourrait être une Mahdiya (comme en Tunisie) ou tout autre berceau du Messie ou capitale du Messianisme (à l’origine de l’hellénisation ?). Raison de plus de s’intéresser plus profondément au nom d’Alexandrie (Egypte).


Les Macédoniens seraient à mon avis des Missionnaires tout simplement. 


Y en a des crédules convaincus et abusés qui attendent le retour du Messie même de nos jours…
Par le passé, un Mah’di (Messie) est même passé en Kabylie : Ubayd Allah al-Mahdi (le Messie), à l’origine du califat des Fatimides, conquérants d’Egypte, comme les Lagides descendants des Macédoniens.


Au final, c’est bien que le patrimoine grec soit protégé, que la φέτα (fêta) grecque soit protégée, mais s’entêter à dire que la Macédoine est une marque déposée grecque est faux, et c’est d’autant plus moche d’imposer la position du missionnaire aux voisins macédoniens, ces si mal nommés et si mal tombés )))
 

A prochainement !

LE ROY VASSAL

JUBA II
 
La légende du grand vizir – suite.
Le rapprochement fait dans le billet précédent, qui fait du terrible Akli w’zal et de Jules César de grands vizirs, offre en réalité d’autres indices très intéressants qui vont nous permettre de procéder à une interprétation rationnelle des noms mythiques de personnages considérés comme historiques ayant réellement existé, ce dont je suis sceptique. Voici qlqs surprises.


L’hypothèse du Verseau
JC pour Jules César et pour Jésus Christ avec Aquarius ou le Verseau comme indice qui nous renverrait à un mythe bien plus ancien que le calendrier julien ou chrétien, celui d’Osiris (lire le billet « Aquarius » sur ce blog où il est clairement établi que Christos en grec pour le Christe et Aquarius en latin pour Verseau ne font qu’un étymologiquement parlant). Cet indice du Verseau (Aquarius) est un élément clé, qui une fois déchiffré, nous permettra de mettre à plat  les dogmes des bigots et de mieux comprendre les origines et le sens de tous ces mythes, c’est peut-être le zéro chronologique des anciens Egyptiens.


Plus proche de nous, ce Verseau (Aquarius) pourrait être à l’origine du mot Aggelos (Angelos) pour Ange, introduit en grec par Apulée de Madaure. D’ailleurs, en tamacheq (touareg) ange est dit aneghlus, et le verbe nghel signifie « renverser, déverser ».  Autre piste concernant ce signe aquatique, qui s’aligne droit sur le mythe d’Osiris (wsjr), c’est le probable lien entre ce Verseau (Aquarius) et le nom de la divinité des eaux (justement !) Anzar (nzr) du mythe fondateur kabyle et berbère en général. Piste connexe, il y aurait un lien avec NSR/NZR des Nasrides d’Andalousie et du nasr « victoire » en masri-arabe. Et enfin, ce signe Verseau (Aquarius) aurait peut-être un lien avec une notion plus récente ou plutôt un titre fraichement apparu et réservé à la caste sacerdotale (imravdhen en Kabylie) : chorafa « nobles » ou Chérif comme prénom (Patrice ? chérifien = patricien ?), ailleurs en asie achraf, musharaf, etc.  Mais ça, c’est pour les hypothèses plus ou moins raisonnables, passons maintenant à l’irraisonnable !


L’irraisonnable consiste à supposer que dans le Verseau (Aquarius), on aurait 1. un indice ardent/brillant, l’indice de l’Argent métal (fort symbole kabyle, berbère, nordaf), 2. un indice de cerveau et/ou d’esprit. Accessoirement, l’irraisonnable consiste à supposer également que le terme Aggelos/Angelos ou Ange introduit par Apulée serait plutôt à lier avec… MGR de amghar « vieux, patriarche, sage, beau-père » et thameghra « noces » comme celles du mythe thameghra b’wshen « noces du chacal » pour l’arc-en-ciel. En perspective, ces pistes aussi naïves qu’irraisonnables seraient susceptibles de nous donner des explications du mythe d’Osiris, de Sirius « ardent » ou Sothis (Sopdet en égyptien ancien), un élément du calendrier égyptien ancien, et par conséquent, nous expliquer les origines et le sens de nos propres mythes. 

Le Roi Vassal
Retour à Alger, ou plutôt à la Césarée ou Maurétanie Césarienne. On a vu le Grand Vizir dans le billet précédent, place maintenant à un autre titre, à un autre personnage : le Roi. Là, on a deux pistes, deux hypothèses contradictoires ou complémentaires qui se présentent :
1. Basileus
J’ignore pourquoi la linguistique classique ou les historiens conventionnels n’ont pas établi le lien qui va suivre, alors qu’il paraît très, très logique :
Basileus/Vassileus « roi » en grec ~ Vizir en turc, persan, Wazir « ministre » en masri-arabe
2. Roi vassal
Le terme vizir/wazir pourrait être un adjectif : vassal. 


Et dans les deux cas, on aurait à faire à un adjectif numéral : premier, deuxième. Autrement dit, le roi père (Basileus) pour le premier roi et le roi fils (vassal) pour le deuxième roi. Dans le cas de la Maurétanie Césarienne, Juba I, le roi père ou premier roi, aurait combattu Rome, selon les historiens, tandis que son héritier/dauphin, le très érudit Juba II, le roi fils ou deuxième roi, aurait été le vassal de Rome, selon ces mêmes historiens : Vassal serait simplement II (deuxième), reste à comprendre le vrai sens de « Rome » dans ce contexte.  De façon identique, on déduit que le Fils au sens religieux (chrétien) viendrait d’un ordinal (2ème après le Père), le Fils du Père, voir Envoyé de Dieu, peut-être est-ce le fameux Verseau. 

Pour le cas de l’Egypte ancienne, il faut désormais supposer que le numéro 2 de la hiérarchie ou dans l’ordre chronologique, le Premier Prêtre (premier conseiller ou grand vizir, éminence grise pour le cerveau du roi ?) serait peut-être le fils biologique e/ou remplaçant du numéro 1, le Pharaon. Autre exemple, le cas de Ramsès II fils de Sethi I (ordinaux attribués par les égyptologues pour leur classement). L’ordinal II (2ème) évoquerait le contraire de ce que l’on peut supposer : le roi vassal ou Roii avec deux « i » (Roi II) serait un Grand Roi, un Roi Conquérant ou un Roi Réformateur.

Bref, à peine si Juba II était un roi vassal (interprétation au premier degré), un roi érudit, visionnaire et donc réformateur, synonyme d’ouverture ou de conquêtes, un roi célèbre (interprétation au second degré) lui conviendrait mieux. Idem pour Ramsès II dit le Grand.


L’indice de Ptah
Brièvement sur une autre divinité égyptienne qui s’immisce dans notre débat : Ptah « celui qui ouvre » (ordinal 1er ou 2nd ?), qui a donné le nom de l’Egypte (Ka de Ptah = Aegyptos en grec ancien).  Voir la notion de Grand Prêtre de Ptah justement.


On l’a dit depuis longtemps, Ptah aurait pu donner en masri-arabe ftah, meftah « ouvrir, clé » ; là, et j’en ai la certitude quasiment, Ptah aurait donné fedha, l’fetta « argent métal » (coucou aux orfèvres kabyles des Ath Yenni), qui n’est donc pas un emprunt à l’arabe al-fadha(t). C’est l’indice d’argent de Ptah. Mais le plus étonnant encore, uzzal « fer, métal » en kabyle serait peut-être en lien avec tous ces termes (vassal, vizir, verseau, etc) et un indice temporel et/ou historique d’une ère nouvelle, qui marquerait l’avènement d’une nouvelle civilisation, nouvelle ville : fondation de Carthage vs apogée de l’âge du fer (étain ?) en ligne de mire. On y reviendra le cas échéant.
La figure du Verseau


Pour conclure ce billet bourré d’indices et difficile pour la lecture (désolé !), voici une illustration, une preuve physique de notre Vassal-Verseau-Vizir, et c’est une dame, une dame de fer plus exactement :
La Dame ou Reine, Queen en anglois, Ferz’ en russe du persan Ferzin « vizir, conseiller » du jeu d’échecs.
C’est la figure la plus puissante, la pièce maîtresse du jeu d’échecs. Un argument de fer et une jolie illustration de notre personnage central, tantôt vizir, tantôt verseau, tantôt vassal. Je ne sais pour quelle raison, je verrais plus la figure de Juba II, roi savant sous une autre forme : un roi de cire, symbole d’un règne des Lumières.


A prochainement !

samedi 17 février 2018

LA LÉGENDE DU GRAND VIZIR

A la recherche du code source DZ perdu…
 

Le terrible Akli. Voilà un personnage imaginaire qui hantait jadis la marmaille aux quatre coins du Pays Kabyle : Akli w’zal « bourreau de midi » ou le terrible Akli, épouvantail et personnification du midi solaire et du soleil de plomb. On l’a apparenté, ou du moins essayé de l’apparenter à d’autres personnages d’ailleurs tout aussi imaginaires : Hephaistos ou Ptah, par exemple. Mais, chose curieuse, le plus proche parent du terrible Akli kabyle est un personnage présumé historique de l’autre côté du Grand Bleu, et pas seulement…
 

RAPPEL
Akli est un prénom masculin kabyle, qui prend parfois un préfixe Mohand, Muh pour donner un prénom composé : Mohand-Akli dit familièrement Muh’dh’Akli. Ce prénom kabyle Akli, avec deux autres noms kabyles, Thiziri (fém.) et Idir (mas.) auraient très probablement un lien direct avec la Césarée (Maurétanie Césarienne) et donc Alger. Voici les rapprochements faits précédemment (hypothèses) :
Akli : Jules, Charles ; Idir : Victor ; Thiziri : Victoria, Résurrection.
Le nom commun akli, iklan au pluriel, contiendrait la racine /KL/ (k aspiré) de mouvement, désignait jadis une caste de la société kabyle et on est d’ailleurs dans le même cas de figure chez les Kel Tamacheq dits Touaregs : caste des iklan (esclaves). De nos jours, en Kabylie, le terme akli désigne surtout un métier : boucher ; enfin bref, akli est boucher (c’est lui qui, selon la tradition kabyle, doit opérer au sacrifice de l’agneau de l’Aïd) ou bourreau, boucher, esclave/serf et, on sous-entend, un homme de couleur, un noir. A l’opposé, certains n’excluent pas une relation entre /KL/ (k fortement aspiré) et /GL/ (k/g légèrement aspiré), soit un lien entre Akli et ag’lidh « roi, prince » en kabyle.
La racine /KL/ ou /KhL/ éclatée, associée à un suffixe diminutif (us/ouche) a donné aklush/aklouche « bâtard » en kabyle et akahlus/kahlouche « nègre » en kabyle et en derdja nordafe. Signalons que notre Kahlouche serait peut-être simplement l’équivalent de Carlos, Charles chez les voisins d’en face. Il faut retenir que cette racine /KL/ indique en kabyle le mouvement, la marche (thikli) et le sol, la terre (akal).


JC AKLI
Le rapprochement suivant aurait pu être fait bien avant, mais chaque chose en son temps, l’intérêt étant d’en tirer de nouveaux indices, de nouvelles pistes qui nous permettront de déchiffrer la vraie symbolique de ces noms mythiques que les « grandes écoles de traducteurs », qui s’en revendiquent !, n’arrivent pas à nous expliquer. Voici le parent proche du terrible Akli, un autre épouvantail mais plus soft et « personnage historique » en plus !
Akli w'zal des mythes kabyles ~ Jules César présumé empereur et général romain 
Pas étonnant que l’on marche au calendrier julien au pays du terrible Akli )) Si vous saviez combien de portes nous ouvre ce rapprochement Caius Iulius Caesar vs Akli w’zal… En voici une, bien illustration :

https://4.bp.blogspot.com/-TzkgL09CQT4/WbLRCJZ1j0I/AAAAAAAACiY/uyKLbXdrwxc3PTAwemwJ3O1bCOEkfwE3ACLcBGAs/s1600/ouyahia-et-m-le-president_847411_679x417.jpg
Oui, s’il fallait mettre un visage sur un nom, en l’occurrence sur Akli w’zal, on doit prendre celui de l’actuel PM à Alger, Hmedh U’Yahia (Ahmed Ouyahia). Le nom du terrible Akli, Akli w’zal, serait non pas un nom propre, mais le nom d’une fonction précise : chef de l’exécutif. Bref, Akli prendrait le sens de « premier » ou plutôt « général » et WZL kabyle dans w’zal/u’zal « diurne, de midi sonnant (soleil au zénith)» serait l’équivalent du WZR de vizir, wazir « ministre ». En somme, Akli – général, Akli w’zal « ministre général », grand vizir ou premier ministre. 

On ouvre une parenthèse maintenant. WSR serait sans doute un peseur (WZN) voire même un argentier, et c’est la figure d’Osiris qui se profile d’abord pour nous donner des explications, car disons-le clairement, seule l’Egypte ancienne peut être une, LA vraie référence pour nous. Ensuite, on vient de voir que le nom Akli est digne d’un Général, un meneur d’hommes, un décideur, direct et très droit ! Géométriquement, ça nous renverrait aux notions de rayon (radius) et/ou arc, on y reviendra plus tard. On ferme la parenthèse.


Alger justement, sa Redjla (Thirugza en kabyle), sa Régence « turque » médiévale, la Maurétanie Césarienne de l’antiquité… Maure serait venu du grec mavro « noir, sombre », mais quel serait l’équivalent local de Maure en kabyle, en berbère en général, voire même en arabe ou derdja nordafe ? idem pour Maurétanie Césarienne ? Il n’y a aucune réponse officielle, c’est simplement une honte. On va y remédier, si vous permettez.


La légende du terrible Akli w’zal nous renvoie à un temps de la journée bien précis : soleil au zénith. C’est le 1er indice. Ensuite voici une belle perle, je suis convaincu que vous n’y avez jamais pensé :
Argaz « 1.Homme ; 2. Mari » en kabyle et en berbère en général = 1. Archer ; 2. Eros
Idem d’ailleurs pour Radjel (homme, mari) en arabe ou Raja des hindous : c’est un titre aussi, Régent, Roi, Arkhô « mener, gouverner » en grec (d’où Archi-) ou organisateur tout simplement. Argaz = Archer est notre 2ème indice. 

Dans une famille patriarcale traditionnelle, Argaz ne doit obéissance qu’à son père, l’argaz-prédécesseur, Amghar « 1. Vieux, grand-père, patriarche, chef de famille/clan ; 2. Beau-père (pour la bru) ». Le titre Amghar présent chez tous les Berbères ou presque (Kabyles, Chaouis, Kel Tamacheq, Rif) serait comparable au titre Cheïkh chez les Arabes ou arabophones nordafs. Logiquement, Argaz serait le chef de l’exécutif (gouvernement) et/ou de l’armée (le glaive), tandis que Amghar serait le chef spirituel (sage, prêtre, guide) et/ou serait aux commandes du pouvoir législatif (assemblée, parlement).

Tranches d’âge, divisions du temps (journée), succession – on y est presque ! Voici, par exemple, ce qui différencie Alger du Maroc – tout est question d’âge et de vocation :
Argaz « exécutif, martial » du soleil au zénith pour Alger : époque Médiévale, voire Moyen Âge
Amghar « législatif » pour Maurétanie (Césarienne, Tingitane, Sétifienne), Maroc, Maghreb « soleil couchant » : anciens, antiquité.


Mavro « noir » en grec pour le Maure, donc pour la Maurétanie Césarienne antique (un royaume normalement) aussi, pourrait-il être issu de Amghar en berbère (voire MQR de amuqran « legrand »), lui-même ayant une interférence avec le masri-arabe gharb/maghrib « occident, soleil couchant » ? On va marquer une pause avant de tirer les bonnes conclusions, on se contentera pour le moment du « nuage » d’indices (Amghar-Argaz, Akli, Idir, Thiziri) susceptibles de nous apporter des éléments de réponse concernant l’histoire et l’interprétation authentique des noms d’Alger, Césarée ou Maurétanie Césarienne, Maure, etc. NB : Intuitivement, je comprends que l’argent métal, symbole très important pour les Kabyles notamment, serait un autre indice qui expliquerait le « code source » d’Alger, Césarée ou Maurétanie Césarienne, cependant je n’arrive pas à faire lien pour le moment, à part l'hypothèse qui veut que le Grand Vizir soit un peseur et un argentier, ou carrément de foi ardente (du maure !), patience donc.
 

LA référence reste, bien évidemment, l’immense Egypte ancienne. Cette histoire du terrible Akli, de la comparaison Argaz-Amghar au sens de soleil au zénith (Akli w’zal désormais Grand Vizir) vs soleil couchant ou vieux (amghar) me semble venir droit d’un système très ancien de l’Egypte ancienne : la triade d’Heliopolis, avec Khepri le nom du soleil naissant (levant), la divinité ou pour le soleil au zénith et Atoum pour le soleil couchant. Bref, il faut maintenant vérifier si la légende kabyle du terrible Akli w’zal ne serait pas venu du mythe égyptien ancien du dieu Rê/Râ…

A prochainement !

samedi 10 février 2018

Les Gaulois

De Gaule et d’Anglois : les racines du (premier) mâle. 

Il a l’air de quoi le tout premier moujik anglois ?  Il y a photo : d’après les dernières nouvelles, dans la rubrique « Nos ancêtres les Anglois », d’après une reconstitution scientifiquement fondée, cet inattendu insulaire, baptisé « Cheddar man », aurait les yeux bleus, la peau noire et les cheveux frisés. Métis avant l’heure cet étrange Anglois pigmenté ? En tout cas, cette découverte nous apprend, outre que les perfides sont capables de tout, y compris de blanchiment ))), que rien n’est acquis, rien n’est simple donc, dans ce domaine de « remontada » généalogique jusqu’au premier aïeul, si un seul premier aïeul il y a. Y en a qui doivent se demander si ce 10 000 y-o moujik anglois n’a pas fait la manche avec une majuscule … 

https://media.senscritique.com/media/000008425559/1200/Asterix_Obelix_contre_Cesar.jpg
Justement, qu’en est-il pour le « Camembert man » ))) de l’autre côté de la Manche ? Là y a pas photos : « Nos ancêtres les Gaulois » explique tout et ne saurait être remis en cause, d’après les « immortels » bien sûr. Et pourtant !..
L’ancêtre gaulois a été relativement récemment réhabilité dans l’imaginaire collectif français, après la Révolution, ou au début du 19ème siècle, si je ne m’abuse. Auparavant, seuls les Francs (apparus à partir de la fin du 5ème siècle, soit à la fin de l’Antiquité, et donc rupture avec le passé gaulois, et qui coïncide avec le début du Moyen Âge) étaient revendiqués par la France, son élite plus exactement. La France réconciliée avec son histoire, la France qui assume, ne fait pas l’unanimité : y en a de nos jours (Eric Zeïtoune par ex.) qui n’assument que la partie « Francs », càd la grandeur de la France seulement, les Gaulois étant trop encombrants pour ces « immortels ». On peut observer même processus aujourd’hui jusque chez nous avec la réhabilitation des origines amazighes (berbères) de la Nordafe. Remarquons que pour le cas de la France, il y a plus une cohabitation qu’une opposition Gaulois – Francs dans les manuels d’histoire, dans le roman national français.


TANIT
J’ai précédemment poste sur Facebook les éléments principaux de la nouvelle piste qui veut que la déesse carthaginoise Tanit soit interprétée autrement, comme une notion de temps :
Tanit ~ Balance (Libra en latin)
Bien entendu, en tant que divinité, Tanit pourrait signifier autre chose : fertilité, prospérité, opulence, providence, et que sais-je encore. Là n’est pas le sujet. Ce qui m’intéresse pour le moment, c’est le sens rationnel contenu probablement dans ce symbole, cette divinité. Ainsi, Tanit pourrait indiquer une Balance (Libra en latin), un repère chronologique, ou aussi bien signifier Univers (indice de monothéisme ?), voire indiquer une notion chronologique : le Présent, une appellation d’un jour de la semaine, d’un mois de l’année, etc. Vous le savez tous, je suis de ceux qui pensent que Jules César est une figure syncrétique, et son nom n’est qu’un indice calendaire. C’est cette idée de Tanit-Balance que l’on va appliquer au cas français, évoqué plus haut.


GAULE
Les Francs indiqueraient le point de bascule, ou plutôt le point de rupture avec le passé gaulois. Trois éléments essentiels : Gaule (avant) – Jules César (basculement : réforme, révolution, rupture) – Francs (après). Le même algorithme se vérifie pour tous les révolutionnaires, y compris les religions monothéistes : Païens – messager de Dieu (exode, nativité) – Croyants. La corrélation crève les yeux, n’est-ce pas ? Je suppose qu’il faudrait aller chercher en Egypte ancienne les origines de ce basculement d’un âge à un autre (d’un calendrier à un autre), de cette métamorphose de païens en croyants, de Gaulois en Francs, etc. En termes de notions de temps, ce point de basculement, à l’échelle d’une semaine, serait le jour du milieu, soit le mercredi.


Alors de quoi la Gaule est-elle le nom ? Est-ce un isolat d’abord ? Non, ce nom possède un ami au moins et le voici :
Gaule fr., Gallia en lat. ~ Gahilia en masri ou djahilia « (ère de l’) ignorance » en arabe.


C’est d’autant plus intéressant que les Francs et les Musulmans d’Europe (Espagne) sont apparus dans l’histoire à peu près à la même époque. Ainsi, au sen arabe musulman, les Gaulois stricto sensu seraient des Ignorants, comme les ancien Egyptiens et bien beaucoup d’autres. En argot arabe nordaf, le Gawri (Européen) serait peut-être en relation avec ce Gaulois.


Hégire, le 0 sur le calendrier musulman, serait qlq part comparable à l’Exode dans la tradition juive, un moment de libération (Libra est une balance, je rappelle !), la sortie de l’Egypte (le pharaon de l’Exode dans le cas français, à mi-chemin entre Gaulois et Francs, est bien connu, lui : Jules César).
Bref, De Gaule aurait tout d’un Abou Gahl en masri (Abu Jahl en arabe classique). Cette idée naïve nécessite certes une argumentation rigoureuse dans les règles de l’art, mais il n’en demeure pas moins qu’elle nous interpelle : on ne peut plus accepter toutes ces chronologies imposées par des élites d’un moment comme étant des dogmes indiscutables tant qu’ils ne seront pas scientifiquement démontrés. La science nous réserve des surprises pouvant bouleverser notre vision du monde, de l’histoire, de nos origines, comme vient nous le rappeler cet « étrange cas du premier moujik anglois (God send him victorious, happy and glorious!) », évoqué dans le préambule  )))


A prochainement !