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samedi 14 janvier 2017

Bologhine

Apollo d'Alger.

Un autre regard sur les mots, sur l’histoire. Alger de nos jours, hélas, n’a plus rien d’authentique jusqu’à devenir hostile aux Kabyles. Pourtant, le doute demeure à peine sur qui est vraiment le vrai dépositaire de l’identité de ce pays, à commencer par Alger. 
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Mais l’histoire est le plus souvent manipulée au gré des plus forts militairement, économiquement, démographiquement, car intellectuellement parlant et au vu de son patrimoine immatériel, la Kabylie – et c’est pour moi une chose acquise – ne reconnaît qu’une seule et unique référence, LA référence par excellence – l’immense Egypte ancienne. Et on dispose d’un artiste, le plus grand maître kabyle tout simplement, le regretté et indétrônable Ccix L’Hasnaoui pour faire un saut dans le temps et en Egypte ancienne.
Le monde ancien, l’Egypte ancienne, celle d’avant les traducteurs – grecs, arabes puis latins (romains) – , qui ont puisé leur savoir-faire en Egypte ancienne en reniant à cette dernière tout droit à LA puissance par excellence, certains, les arabo-islamistes, ont le culot de traiter cette immense civilisation et son époque d’époque de l’ignorance – c’est le monde à l’envers ! Mais c’est généralement le même mode opératoire de tous les révolutionnaires, depuis les plus anciens jusqu’aux bolchéviques, qui pratiquent le déni de l’époque qui les a précédés, comme si le bon Dieu leur avait octroyé le droit de remettre le temps à zéro et d’imposer leur vision du monde au moyen de leur doctrine ou religion respective. 

Pour remonter jusqu’à l’original, égyptien ancien bien sûr, il faudra remonter le temps et cette chaîne de « fréros traducteurs » de différentes civilisations et donc dans différentes langues : français/espagnol/romanes (copie 4) – latin (copie 3) – arabe (copie 2) – grec ancien (copie 1) – original égyptien ancien (0). 
Bien entendu, le turc serait la copie 5 mais son impact étant faible sur notre paysage linguistique, je préfère l’ignorer pour le moment ; l’anglois serait la copie 6, mais comme il n’y a pas d’hostilité manifeste ni de menace directe des Anglois, qu’on dit perfides)), sur la Kabylie, on n’aurait tort de les inclure dans cette liste des « références à abattre ».
 

Pour convaincre un sceptique ou un esprit servile – de tels il y en a en quantité chez nous, chose compréhensible après tant d’années de domination des copies 4 et 2 surtout –, il faut d’abord éviter de le brutaliser car la vérité blesse, il faut plutôt « blesser », ou tout simplement désacraliser son ténor et maître à penser. Démonstration.

Le « Turc » de l’époque médiévale de la Régence d’Alger serait à mon sens, une autre forme, du Maure de l’époque dite antique, de la dite province romaine Maurétanie Césarienne. Dans les deux cas, j’insiste, il s’agirait d’un titre : duc, roi, prince, souverain, etc. Plus à l’ouest, on nous accepte la version la plus répandue que c’est Maroc, toujours un royaume, qui serait la copie la plus fraîche des royaumes maures et qui aurait le lien direct avec l’Andalousie des Maures. Mais qu’y avait-il avant ces Maures occidentaux de l’époque dite musulmane ? A priori, Alger et la Kabylie seraient éloignées de l’Andalousie des Maures, mais peut-être qu’il y avait d’autres Maures, par exemple ceux de l’époque dite punique ? 

Un seul mot va jeter le doute sur les thèses acquises : levdha « éternité, tout le temps » en kabyle, lebda « tout le temps » en algérois surtout (terme inexistant en masri-arabe) ; pour s’en assurer, y a qu’à vérifier les textes des bardes et poètes de cette région centrale nordafe et… faire un tour en Espagne ou écouter un mot espagnol, celui-ci par exemple. Exact, ce que le kabyle, où l’article (l’) est indissociable du nom, désigne par levdha (éternité) et idem pour l’algérois lebda (tout le temps) est ce que l’espagnol appelle La Vida, la vie. Cette petite interférence entre le centre (Alger + Kabylie) et l’Espagne suffirait pour fissurer le mur des dogmes et ouvrir une piste à des histoires sans doute intéressantes. 

Passons au concret au maintenant, au sujet de l’Espagne justement qui va être comparée à ses sœurs latines :
La Re-conquista espagnole fin 15 siècle a déposé les Maures musulmans ;
Le Re-naissance italienne fin14 siècle a mis fin au Moyen Âge ou l’âge sombre ;
La Ré-volution française fin 18 siècle a dépose la Monarchie.
 

Etrange corrélation n’est-ce pas entre ces histoires de « copie 4 » ? Outre l’an zéro de tous ces révolutionnaires, le bénéf, c’est que l’on comprend que le Maure (du grec mavro « noir, sombre ») serait forcément un monarque, ce qui corrobore ce qu’on disait plus haut su sujet du Maure d’Alger – ça serait un titre ! Un petit coup d’œil à le version de la « copie 2 », elle n’est pas historiques mais liturgique, comme d’hab, et c’est d’ailleurs le cas pour leurs collègues monothéistes, où l’Egypte ancienne est Ignorance (jahiliya), càd l’équivalent du Moyen Âge de la « copie 4 ». L’équivalent de Renaissance/Reconquête/Révolution pour ces camarades bigots de tous bords, c’est bien entendu l’Exode, la Hidjra. Je vous laisse tirer vos propres conclusions à ce sujet…

CLIP
On écoute maintenant le grand maître kabyle Ccix L’Hasnaoui. Cette chanson des années quarante, je le découvre, aurait été reprise par un chanteur tamacheq. Relisez, s’il vous plaît, le billet Apollon sur ce blog… C’est bon, vous êtes ça est, et je peux vas-y-re ?(« tout le monde est prêt, je peux commencer ? » en sabir franco-kabyle :) ). Let’s go, alors. Le plus beau des hommes, l’homme beau comme un dieu, c’est ça :
Vulayun en kabyle = Apollon en grec, Apollo en latin = Bologhine = Pharaon en égyptien ancien


Echec et mat, victoire de la mémoire du peuple (kabyle) sur les thèses acquises car écrites des camarades bigots pourfendeurs de la langue kabyle :


1) Préfixe Vu « maître/porteur de » (propriétaire/trait physique ou de caractère) en kabyle = Per en ancien égyptien = Bou en arabe populaire nordaf dans les patronymes = Abou en sémitique-arabe pour « père » : la différence est évident, la référence égyptienne est encore plus flagrante !


2) la3yun en kabyle ce sont les sourcils, noirs forcément (mavro « noir » en grec viendrait de là probablementt) et bien fournis, et dessinés (pas de broussaille svp !) – c’est la marque de beauté masculine par excellence chez les Kabyles. C’est la marque de monarque, le lien entre le Maure d’Alger et le Pharaon d’Egypte : Pharaon a évolué vers Bologhine (un Maure, ou prince maure) puis Vulayun. Quant aux camarades sémites ô combien prétentieux, le « âa » de Perâa (pharaon) date de l’Egypte ancienne, et on ne vous a strictement rien emprunté, pire encore, le « ayn » (oeil, source, fontaine) en sémitiques (arabe, hébreu) est une interprétation différente (œil) de celle du kabyle (sourcils). Pour les chiffres, le million (1 000 000) serait ce Vulayun-pharaon, miya (cent) en kab ou le mi1 (cent) en masri-arabe tiendraient de ce coup de glotte « â » égyptien ancien (alef ou alpha n’est donc pas sémitique mais repris sur l’ancien égyptien) dans le nom de per-âa (pharaon).Rien à foutre donc des allégations des cosmopolites invétérés et apologistes zélés de la langue liturgique, communément appelés les « khorotos »:), qui se sont pliés en 4x4 pour nous gâcher la fête de Yennayer ces derniers jours, seule l’immense Egypte ancienne des Lumières, qu’eux désignent par la Jahilya (l’ère de l’ignorance), constitue une VRAIE référence pour nous : seul l’original fait foi en cas de litige !
Y a un truc encore plus costaud et il concerne un pharaon bien précis –  vous le devinerez facilement d’ailleurs – qui va dézinguer les thèses des copies 1 et 2 confondues, mais je préfère en parler une autre fois. A prochainement !
 

P.S.
Il faut chercher maintenant le Phare d'Alger à Bologhine...