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dimanche 27 novembre 2016

Le Moyen-Âge

Agadir-Cadix - L'Andalousie à l'âge punico-berbère.
 

De quoi Agadir est-il le nom ? Un nom générique, oui, mais surtout génial !
Un mot, un seul mot suffit pour rétablir les Berbères dans leurs droits et leur redonner leur dignité, longtemps froissée par les oppresseurs et autres « frères contre-gré ». Je pense plus particulièrement aux imazighen du couchant, aux Berbères de l’Atlas et anti-Atlas amazigh marocain, que la valetaille makhzeninne a dénigrés, folklorisés, rabaissés à volonté. Ce mot génial qui va réhabiliter les Berbères en général, ceux du couchant en particulier, c’est Agadir, et il nous renvoie droit à l’antiquité, à l’époque punique.

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Agadir Inoumar (Atlas amazigh marocain) + Taroudant

Agadir, on l’a vu à maintes reprises sur ce blog comme sur l’ancien, pourrait être, outre le « grenier collectif, forteresse, château », un autel, un mausolée, une cathédrale, un bateau, une tour de Babel, etc. Disons qu’Agadir serait très certainement un ouvrage, un édifice, un Bâtiment. Un bâtiment à usages multiples en somme, ce Fort-Knox berbère ou punico-berbère Agadir.
Ce terme agadir date de l’époque punique, on le sait, car gad (rempart, mur) en phénicien et plus les toponymes Agadir et Cadix. C’est une institution agadhir (grenier collectif fortifié, forteresse). Un établissement public (collectif) versatile, universel. Un agadir, ça peut être une banque de dépôts et/ou d’épargne, mais pas seulement. Regardez bien la photo d’illustration de l'agadir Inoumar, Agadir, ça aurait sans doute le nom punique, punico-berbère pour désigner les établissements publics suivants :
Bibliothèque : Seule la mythique bibliothèque d’Alexandrie peut avoir le même âge que l’agadir punico-berbère ; au Maroc, la première université du monde avec sa bibliothèque est apparue à Fès au 8ème siècle ; l’Europe universitaire verra le jour bien plus tard ;
Bibliothèque ;
Hôpital, Presbytère ;
Hôtel, hospitalité ;
Collège, Université ;
Ermite ;

Bibliothèque : Agadir-bibliothèque, c’est sans doute le précurseur des futures universités. Seule la mythique bibliothèque d’Alexandrie peut avoir le même âge que l’agadir punico-berbère ; au Maroc, la première université du monde avec sa bibliothèque est apparue à Fès au 8ème siècle ; l’Europe universitaire verra le jour bien plus tard. Le nom « zitouna (olivier en ar.) » de l’université tunisienne ne serait pas fortuit ; on reviendra à part sur ce sujet, mais déjà l’on comprend parfaitement que les collèges des religieux et la première université Qarawiyine de Fès (Maroc), apparue au 9ème siècle, époque musulmane, auraient eu comme précurseur l’antique Agadir punico-berbère.


Hôpital, Presbytère : Sbitar en algérois, tesvitar en kab. Cet agadir berbère, vous pouvez le voir dans un signe familier (du zodiaque) : le Sagittaire. Un archer, un chasseur (a-segad en kab, sagita « flèche » en latin). Mais pas seulement ! C’est aussi un toubib, un chirurgien par excellence. Ce terme punico-berbère a disparu du langage pour cause d’arabisation à Alger, Tlemcen et ailleurs, mais on peut facilement le retrouver : le Dar Sbitar (maison collective) serait la « maison de l’hospitalité » et un appartement collectif ou simplement un petit hôtel, une auberge , un gîte ou « gîte et couvert », etc ; Badjarah à Alger, ou à la turque, Bachdjerrah (bach « tête, chef » en turc + djerrah « chirurgien » en masri-arabe) serait maître-chirurgien en sabir turco-arabe algérois, d’après ce qu’on nous dit. Non, ce toponyme s’expliquerait autrement, à mon avis. Badjarah serait un sagittaire, archer (un repère dans l’espace, position géographique – l’Orient/le Levant très certainement) ou indiquerait la présence d’un agadir (établissement public ou religieux) sur ce lieu.
NB : La nouvelle supposition relative à l’Archer/Sagittaire, en relation avec Agadir, consiste à faire le rapprochement entre le Sagittaire/Archer (voire Orion) et une divinité méditerranéenne très ancienne : Poseidon dont le trident serait comparable à l’arc + flèche de l’archer.

Agadir (grenier collectif) est un édifice destiné à contenir (et préserver) les avoirs de chaque famille de la communauté. Agadir serait d’office le lieu ou l’édifice où le savoir accumulé par les citoyens et la mémoire collective sont contenus et préservés. Agadir est le disque dur punico-berbère par excellence. Agadir, le grenier, ou en miniature de petit agadir (taaricht « soupente en bois ») en architecture kabyle, destiné à stocker l’huile d’olive surtout, est notre clé pour comprendre notre passé.


Le terme masri-arabe, apparu ultérieurement, durant l’époque musulmane (après le 7ème siècle) qui devrait se trouver dans cet édifice serait 3LM de 3ilm (science, savoir), d’où oulémas (théologien) ; 3alem (le monde), 3alam (drapeau). Si les Maures musulmans qui se disent « arabes » revendiquent l’héritage andalous, de l’Andalousie des lumières avec ses foyers à Tolède, Cordoue ou Grenade du 8ème au 15ème siècle, notre repère berbère (punico-berbère) en Andalousie serait la ville de Cadix (Cadiz en espagnol), qui abrite d’ailleurs le temple de Melqart (divinité phénicienne). Inutile de croire aux balivernes des khorotos sur l’origine douteuse (la soi-disant « conquête arabo-musulmane » de l’Espagne) de l’apparition de l’Andalousie des Lumières, c’est vers Cadix (un Agadir) de l’époque punique qu’il faudrait se tourner pour comprendre l’émergence de ce foyer de Lumières contrastant avec le reste de l’Europe du moyen-âge. D’arabe il n’y a que la langue dans cette histoire de Maures d’Andalousie (musulmane), et encore ce serait du masri-arabe car l’Egypte est le passage obligé pour parvenir en Nordafe. C’est ce « préalable punique » à l’épanouissement culturel de l’Andalousie maure musulmane qu’il faudrait trouver dans Cadix (Cadiz en esp., autre forme de Agadir).


L’Agadir (Cadix) punico-berbère a tout pour être le tremplin parfait qui aurait permis ce fantastique bond en avant de la civilisation maure musulmane d’Andalousie. Autrement dit, Agadir punico-berbère est un préalable à la naissance (ou Renaissance) de la civilisation maure andalouse.
Voici maintenant une nouvelle piste à explorer qui va nous apporter de nouveaux éléments :
Il n’y qu’à regarder un agadir berbère occidental ou une guelaa dans le pays Chaoui à l’est pour comprendre qu’il a une forme de termitière. L’ermite serait probablement la clé des mots « savoir, sciences, théologie, etc. ». Et c’est dans le désert, par lequel les religions monothéistes font passer tous leurs prophètes, sans doute un emprunt aux Egyptiens anciens – peut-être que le deshret (terre rouge) en ancien égyptien, opposé de kemet (terre noire), serait-il un indice allant dans ce sens – que pourrait se trouver un indice clé,  une « constante », par exemple, la « quarantaine » que je suppose être dans les noms puniques Cirta (Qirta, Constantine) et Carthage (qrt.hdst). Les religions, les civilisations, les empires issus, miraculeusement il faut le dire, du désert ne le seraient donc que par métaphore. Dans le cas des Berbères, il est raisonnable d’inclure Agadez dans notre liste des noms possibles d’Agadir dans toute la Nordafe. Et finalement, et c’est une chose très importante si elle vient à se confirmer, la version occidentale Agadir (Maroc) en punico-berbère va se retrouver en relation avec un autre terme phénicien, punique oriental : Utique (Tunisie), Utica (colonie) en phénicien, mais aussi « ville ancienne » par opposition à Carthage « ville nouvelle ».


Deux notions doivent être revues sous l’angle d’Agadir : la ville ou la cité (polis en grec), et la colonie. Primo, le GDR d’agadir est dans KTL de kthil (mesurer) en kabyle, sans doute l’équivalent de ptolis puis polis (cité) en grec. Secundo, agadir pourrait avoir une relation avec colonie, ou être une colonie, il suffit que colonie soit transcrite autrement : aquilonia par référence à aquila (aigle) en latin, donc un calque de agadir (grenier collectif, forteresse) - ig’idher, ighuider (aigle) en kab et berbère. Agadir (grenier collectif) pourrait donc être une colonie, un préalable. Question : quand parle de « l’Egypte – grenier de Rome », il faudrait le prendre comment au second degré ? Egypte colonie de Rome, c’est pour les naïfs, « Egypte antérieure à/inspiratrice de Rome » ou « Egypte antique donna naissance à la Rome contemporaine » serait plus probable à mon avis.

De quoi donc Agadir est-il le nom ? Agadir serait une notion de temps aussi, Agadir serait le Moyen-Âge punique, punico-berbère qui a fait office de préambule à la naissance de la civilisation andalouse ou à la Renaissance andalouse. La comparaison est assez simple :
Agadir (moyen-âge punique) puis Andalousie = Moyen-âge puis Renaissance en Italie.
Pour illustrer ce passage, prenons l’image de l’illustration : une femme enceinte. Agadir c’est aussi la gestation, un préalable impératif à la naissance. Durant la grossesse, les 9 mois (40 semaines ?) du moyen-âge (âge obscur, période sombre, et c’est normal, on est enfermés dans le grenier de la maman !) cette femme va être punique, punico-berbère, un Agadir ou Cadix ; mais une fois qu’elle donnera naissance à son bébé, elle deviendra maure musulmane, l’Andalousie tout simplement.


D’ailleurs, en Europe occidentale, le Moyen-Âge n’est-il pas par excellence l’âge d’or des châteaux forts, autrement dit des « agadir » ? Le machin de « foutouhate » (pseudo-conquête musulmane de l’Espagne par Tarek – figure syncrétique sans doute –  et ses Maures et, pire encore, avec des Arabes) voudrait dire que cet enfant de la Renaissance serait venu au monde par césarienne. Comme un certain personnage nommé Jules César, encore une figure syncrétique.

A prochainement !