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mercredi 4 novembre 2015

EVEREST

L'Escalade de l'Idéal

Vivons-nous dans un monde injuste où les inégalités se creusent de plus en plus ? Et qui a dit que le monde doit être juste, les idéalistes ?  On connaît le célèbre triptyque enfanté de la Révolution française. On sait aussi que pratiquement dans toutes les constitutions des États modernes, il est écrit que "... tous les hommes naissent libres et égaux en droit", alors qu'en réalité les hommes restent des hommes, avec leurs faiblesses et leur incapacité à atteindre la perfection que sous-entend un monde juste d'hommes libres et égaux en droit. Et d'abord, c'est quoi l'égalité déjà ? De quoi a-t-elle l'air ?
Nous avons dévoilé dans le billet précédent ce que j'appellerais l'algorithme punico-berbère d'Agadir qui va nous apporter autant que souhaité de réponses en termes de calcul, commerce, monnaie, maths, etc. On va utiliser le principe d'opposition du WD de wada "bas" vs fella "haut, sur" en kabyle sous une d'autres formes, et il faudra comprendre comment aller du bas vers le haut, du fond vers le comble (ou grenier, càd agadhir) et inversement. C'est à dire, en anglois, c'est up & down, montée vs descente. Nous allons en plus opter pour un cadre pour le moins peu connu, car on va se placer à une époque lointaine, en ancienne Egypte par exemple ou en Nordafe punique. 

De nos jours, on utilise = pour symboliser l'égalité, la balance pour l'égalité et le droit impartial. On est curieux de comprendre comment ça se passait aux temps des anciens Égyptiens. Ce qui me chagrine souvent dans les travaux des égyptologues officiels, c'est leur incapacité de sortir de leur approche académique et de leurs travaux fondamentaux, et leur incapacité d'apporter au grand public des réponses plus pertinentes ne serait-ce que par comparaison à une époque plus familière pour nous, càd notre époque ; bref, il n'y a pas d'égyptologie appliquée si j'ose dire. Voici un premier exemple de ce qu'aurait pu être ce travail "pratique". Un collégien ou lycéen de nos jours a forcément un emploi du temps avec l'horaire exacte de telle ou telle matière ou discipline à  étudier; il en aurait été de même chez les anciens Égyptiens, sous une forme que les égyptologues officiels refusent de voir : Lundi, de 08.00 - à 10.00 : Maât ; de 10.00 à 12.00 : Ptah, etc. Je traduis en langage moderne plus familier pour nous tous : Lundi, de 08.00 - à 10.00 : Mathématiques ; 10.00 à 12.00 : Physique. C'est une hypothèse de travail, bien entendu, mais elle est plus qu'envisageable, croyez-moi, car ce que nous appelons "matières, disciplines" sont ces divinités, démiurges, déesses, etc chez les anciens Égyptiens. Le deuxième exemple concernera justement le thème du billet : égalité et justice, ou comment auraient-ils été symbolisés jadis.

Je vais vous faire un dessin cette fois, enfin un graphique ! histoire de vous rappeler l'algèbre et l'école : ) Le symbole actuel = d'égalité, tout ce qui en rapport à la liberté, à la justice (impartiale), va se retrouver dans une fonction que vous devriez connaître, une équation familière :
y = x, fonction linéaire dont voici le graphique
Le même graphique mais retouché pour montrer le "pas" sur cette droite :
Là, franchement, ça crève les yeux :
Egalité = Echelle, Echelle (outil), Escalier
Voilà le symbole de l'égalité, du droit (de ligne droite) donc de justice dont le symbole est la balance, donc équivalence, égalité : une fonction linéaire en somme.

C'est là qu'intervient le plus idéaliste des hommes, épris de liberté, égalité, justice, etc. : le montagnard. Ou bien celui qui escalade la montagne. Les chemins qui montent de feu Dda L'Muludh Feraoun sont l'allégorie de la ligne droite du juste, de l'homme idéaliste, du montagnard. On l'a déjà dit auparavant, adhrar "mont, montagne" en kablyle (adrar en berbère plus généralement) s'apparenterait à hydra "hydre" en grec ; là, c'est au terme 3dala "justice, égalité" en masri/arabe et au terme Idéal (de idealis issu du grec idea "idée" pour "vision, vue") qu'il va s'apparenter. 
C'est que celui qui redescend une échelle ou un escalier le fait les yeux fermés (adherghal "aveugle" en kab serait (chiffre) impair ?) car il est monté sur cette échelle ou escalier les yeux ouverts ("idea" de vision pour (chiffre) pair ?), pour monter le plus haut possible et avoir le maximum de recul et ainsi une meilleure vue (générale) sur le monde et la vie. Il est alpiniste lorsqu'il monte, et skieur lorsqu'il descend :) Monté idéaliste, avec son idée ou son idéal, puis redescendu sage, réaliste, capable de porter un (meilleur) jugement sur le monde du haut de son âge ou/et de son expérience : il est juge-juste. C'est sans doute pour cette raison que les hommes ont toujours tendance à escalader les monts pour y trouver des merveilles de perfection de soi, à aller plus loin dans l'espace pour regarder sa Terre natale de loin. L'homme explorateur qui va toujours plus haut et plus loin dans l'espace ou sur l'Everest, est avant d'être un aventurier qui a soif de gloire, est un idéaliste avide de transcendance mais aussi d'un monde juste ne serait-ce qu'un jour, le jour de son ascension ou celle de l'Ascension des camarades religieux :)