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samedi 28 octobre 2017

Africa Romana

Le Duc d’Isly – Partie 2 : L’écran de fumée des oiseaux de haut vol.
 

On continue d’éplucher le titre du mal nommé (pour nous !) et malvenu (chez nous !), avec cette fois un coup de projecteur sur le « duc » et sur l’histoire ancienne.
Les histoires anciennes justement. Alors, pourquoi ce décalage, du moins à première vue, entre les récits écrits des auteurs grecs, romains puis arabes, d’un côté, et le « vide », de l’autre, càd l’absence présumée de ces mêmes histoires dans la tradition orale des premiers concernés, à savoir les Nordafs ? Il va de soi que la nature humaine a horreur du vide, d’où cet empressement des masses à voir dans une histoire écrite la seule et véritable histoire des hommes. Et les masses sont dans le tort ! Démonstration.


Un prélude ludique et rythmé pour commencer, et c’est également une façon de rendre hommage à un chanteur kabyle, probablement le dernier de la pléiade des surdoués de la chanson kab, Raveh Asma en l’occurrence. Ces deux tubes, Thanina et Afrux u’Falku suffisent pour le hisser au top des bardes kabyles les mieux inspirés. Et voici pourquoi.


Thanina serait l’équivalent kabyle du grec Helena, Hélène et de la Belle Hélène, on l’a déjà dit. Thanina exprime en kabyle une idée de « faucon femelle » comme symbole de la beauté pure, de princesse dont le prince charmant est toujours Lvaz et non pas Afrux u’falku (oiseau faucon). C’est l’imaginaire kabyle dans toute sa splendeur (bien distinct de notre monde réel) avec son royaume des oiseaux avec ses fabuleux personnages comme Sybus (roitelet) le sage qui tient la dragée haute au ag’lidh (roi, prince) des oiseaux, ig’idher (l’aigle), thasekurt (perdrix) comme symbole de l’élégance et, je crois comprendre, l’archétype de courtisane d’une cour, sans oublier Thanina et Lvaz. Ces mythes ou fables kabyles, c’est de l’histoire ancienne, très ancienne lorsque les oiseaux avaient le don de la parole, tel que nous l’enseigne la tradition kabyle. Maintenant la conclusion très surprenante et en même temps très logique :
Le Grec (ancien forcément) est en kabyle… Afrux (oiseau) et/ou afalku (faucon) !
G en grec et latin vs F voir V en kabyle


Les anciens Grecs des histoires écrites de la rive nord de la Méditerranée = Les oiseaux des temps anciens dans les mythes kabyles. C’est le kabyle, l’oralité kabyle qui explique clairement ce qu’est un Grec ou un Hélléne mieux que tous les sources écrites gréco-romaines réunies !
- Thanina (faucon femelle, étalon de beauté féminine pure, princesse ?) en kab : Hélène, la Belle Hélène dans la tradition grecque, Hellas (la Grèce en grec) – c’est la version féminine de la Grèce )) ;
- Lvaz (époux et élu de Thanina, étalon de beauté et de finesse masculine, prince héritier ?) : sans doute le terme kabyle et nordafe le plus proche du grec ancien Ilias (iliad) de l’Iliade ;
- afalku (faucon) ou falcao, falco en romanes + afrux (oiseau en kab), soit FRX/FRK, serait l’équivalent de la racine à l’origine du terme Grèce, Grec – c’est la version masculine de la Grèce )).
On va faire simple pour les explications. Il s’agit ici pour ces oiseaux-symboles de notions ô combien familières : ESPRIT, ÂME et… SAINT-ESPRIT (et la Trinité par la suite). Ainsi, lorsqu’on dit en kabyle im’an (le soi, équivalent de nefs en masri-arabe) alors que ce même terme, im’an, signifie « âme » pour nos frères Chaouis, on parle probablement de « romain » – on  est dans le spirituel d’abord.


On le constate facilement, Hellénisation ou Romanisation du monde, c’est avant tout une conquête spirituelle ; l’opposition Grecs vs Barbares serait avant tout une opposition de ceux qui ont le don de la parole contre ceux qui ne l’ont pas (comme pour le royaume des oiseaux dans les mythes kabs), et peut-être aussi, une opposition entre le monde spirituel vs le monde temporel, matériel (ainsi, les laïcs seraient des barbares ))). L’Afrique Romaine serait très probablement une Afrique Autonome au sens spirituel d’abord, ou bien un Duché avec son Clergé. L’autre oiseau, non pas afrux en kab qui colle au « Grec » mais le Tyr en masri-arabe qui colle au « Turc » et au « Duc », serait applicable de la même façon pour le « Turc » d’Alger et sa régence médiévale. Tenez, la Turc est comme par hasard lié aux oiseau et à la fumée/esprit (turkey « dinde » en anglois, ou turkish tobacco )))


Remarquons que la tradition kabyle sépare clairement le monde réel des humains du monde imaginaire des oiseaux et animaux, càd le monde temporel du monde spirituel. La société kabyle même est organisée de presque la même façon avec la classe sacerdotale qui suit la loi divine (monde spirituel) – imravdhen ; la classe de nobles et libres citoyens obéissant à la loi des hommes (monde temporel) – iqvaylen ou les Kabyles proprement dits qui ne veulent pas de cet écran de fumée (zaama/soi-disant spirituel et collectif en plus ! la grande mascarade quoi !), quelle que soit la rudesse de la condition humaine ; et la caste des iklan (littér. esclaves, ou simplement des non-citoyens sans droit à la gloire, des artisans pour la plupart). Une « trinité » kabyle, tamacheq (touarègue), mais aussi méditerranéenne (idem chez les Grecs anciens), avec un écran de fumée en guise de Saint Esprit pour les certains et le Carnaval comme mode de vie.


Maintenant que l’on sait que les anciens Grecs ne seraient que des oiseaux nobles dans la tradition kabyle, on est en droit d’affirmer qu’il n’y a pas de « vide » de ce côté du Grand Bleu, et mieux encore, on a l’immense Egypte ancienne de nôtre côté pour aller à la source et trouver des explications à ces masques d’oiseau pour incarner le monde spirituel méditerranéen. Et puis, les noms d’oiseaux nous fourniront très probablement les titres/fonction de la hiérarchie du clergé de telle ou telle époque : diacre, curé, prêtre, évêque, archevêque, etc. Alors si vous êtes forts en ornithologie, vous avez de fortes chances de faire mieux que les égyptologues officiels en termes d’interprétation des artefacts et images du monde égyptien ancien avec ses noms d’oiseaux de haut vol !

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Bas les masques et finie de l’idée de grandeur attribuée d’office aux plus riches Etats/Clergés uniquement ! Regardez maintenant ces « sauvages » sans « grande civilisation » avec non pas des masques mais des couvre-chefs des Indiens d’Amérique. Après tout, le tabac fumé nous vient des Amérindiens avec leur Grand Manitou et leur calumet de la paix. Il n’y a jamais de fumée sans feu, et il n’y a jamais d’écran de fumée sans oiseau fabuleux ou de feu. Les Indiens, ces « sauvages » tant décriés par le visage pâle, ont mieux que quiconque dompté la fumée (signalisation, tabac, calumet), et donc l’esprit. Le calumet et le couvre-chef des Indiens d'Amérique doivent faire partie du patrimoine (protégé) de l'humanité.

A prochainement !