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lundi 14 mars 2016

Le Chiffre d'Amon

La Terre Kabyle, partie 8 : Le Réveil des Justes

Le Brexit est sur toutes les lèvres ces dernies temps, rien de plus naturel que cet « élan centrifuge » des Anglois qui veulent sortir de la Oumma Européenne )), comme nous allons le voir dans ce billet à la lumière du « binaire kabyle », ou plus exactement « punico-berbère » Tizi vs Agadir. Et il s’avère, a din uqavash (holy shit !), que le Kabyle a de quoi s’inspirer de l’Anglois !


Avant de commencer la lecture, faites-moi plaisir et mettez-vous dans la peau d’un Anglois : il suffit d’écouter juste qlqs secondes ou minutes de ce rain on a roof « pluie battante sur le toit » pour vous mettre dans le bain et faciliter la perception. Merci et maintenant let’s go !
L’histoire des relations entre l’Anglois et le Français (et le Continent, l’Europe en général) est comparable à cette opposition éternelle de la Kabylie rebelle et indomptable qui échappe ou veut échapper au contrôle du Centre, càd échapper à la tutelle et au dictat des janissaires d’Alger. Que sait-on en terre kabyle de l’Anglois, de sa culture et de son histoire ? Pas grand-chose en réalité vu le voile français. On suppose que la Terre Angloise est une terre isolée – des insulaires, donc Alger (Agadir) – soumise par des conquérants étrangers, Romains, Anglo-Saxons, Vikings et Normands (les Janissaires, comme ceux d’Alger, version européenne) ; une terre où le temps est toujours mauvais, il y pleut sans arrêt et en plus la bouffe est franchement mauvaise ))), d’où, paraît-il, ce « caractère insulaire » pas très catho, typiquement anglois, insupportable pour le Français pour qui la Perfide Albion devait et doit rentrer dans le rang européen. Même le grand Napoléon n’a pas réussi à faire plier les têtus Anglois, et ces derniers continuent de rouler à droite, de mesurer en pieds, peser en livres, d’adorer leurs rois et reines, etc.


AQUILA TERRA
Vous croyez vraiment que l’histoire d’Henri 8 est d’abord une histoire religieuse et seulement religieuse ? Moi, non. C’est avant tout une rupture avec la système centralisé dit catholique « universel ». L’opposition anglicans (protestants dans une large mesure) vs catholiques, c’est aussi dans le détail : système impérial (anglois) vs système métrique imposé par les Français en Europe, Napoléon étant un fervent défenseur d’une Oumma Européenne ))) avec une monnaie unique, un marché unique, des mesures uniques, le tout unique quoi ! C’est la rupture avec le Agadir français/européen, on verra plus loin pourquoi.
Les Anglois, leur Royaume-Uni a fondé un « empire où le soleil ne se couche jamais ». Là aussi, c’est Agadir. Pourquoi ? Notre opposition Tizi vs Agadir va se décliner sous une autre forme :
Agadir vs Tizi = Nadir vs Zénith
Et de nos jours, c’est bien la langue anglaise, considérée comme bâtarde et avec condescendance par les Latins (cathos français, espagnols, Rome-Vatican) – c’est à peu près ce que disent les khorotos de la langue kabyle actuellement – , qui domine le monde grâce surtout à la superpuissance que sont les Etats-Unis d’Amérique (USA). C’est à méditer.
Si le Déluge devait se produire réellement qlq part et non dans les caboches de faux-intellectuels et fous-religieux, ça serait certainement en Terre Angloise, et ce ne sont pas les Français qui vont s’y opposer))) Surprise, ce Déluge supposé ne serait rien d’autre qu’un indice de système de mesure. L’explication est dans le terme kabyle, punico-berbère Agadhir « grenier, fortresse » qui prend d’autres sens, notamment le « nadir » en astronomie, mais aussi ça :
Agadhir en relation avec : agefur « pluie, averse » en kabyle, en berbère occidental (marocain) c’est anzar « pluie », càd le nom du dieu des eaux (le Neptune berbère ?) Anzar ; ghazir « (pluie) diluvienne », ghafir « nombreux, en masse » en masri/arabe mais surtout Matar « pluie » en masri/arabe qui ne serait rien d’autre que le… Mètre ! Terme issu du grec métron. C’est le Standard de mesure de longueur cette histoire de Déluge ! 

Est antédiluvien celui qui mesure à l’ancienne, avant le Mètre (système métrique), antérieurement au Déluge, avant le mythe fondateur du dieu des eaux et de la fertlilité Anzar (chez les Kabs et Berbères), avant l’Agadir.
GDR de agadhir « grenier (donc fertilité, opulence) – racine gad « rempart » en phénicien - , forteresse »ou de i-gidher « aigle » en kabyle et berbère contient la racine GD mais en soft : KT de kath « battre » (le pluie qui bat : y-kath u-geffur), KTL de k’thill « mesurer » qui est en grec katolikos « général, universel », d’où Catholique. GDR et KTL, c’est une seule et même racine.


En somme, le système catholique est un système universel, métrique, après le « déluge ». Le système anglois, ou anglican, un système de mesures impérial on le sait, devrait s’aligner sur le sens de Empire d’accord, mais Empire serait-il un Agadir (Catho, Universel) ou plutôt Tizi (Local ?). En tout cas l’Angleterre va se décliner plus précisément à l’aide de GDR d’agadir, i-guider « aigle » en kab, avec un nom évocateur : Aigle-Terre ou Terre d’Aigle, Terra Aquila ou inversement Aquila Terra en latin, avec le sens de Terre de Pluie ou Terre de Déluge (un vrai régal pour les Français ))) probablement.
Reste maintenant à retrouver ce Déluge-Mètre ou Standard de mesure le plus loin possible dans le temps, et l’ancienne Egypte, LA référence parmi les références, peut nous donner une réponse claire : c’est la Coudée Royale. Voilà pourquoi les Anglois sont restés royalistes malgré Cromwell et son idée de Commonwealth Républicain, malgré Napoléon Bonaparte et son idée d’une Ouma Européenne :) Même le temps n’est pas venu à bout des Anglois, car il est mauvais le temps, c’est le cas de le dire)))


Revenons maintenant sur terre, sur la Terre Kabyle, une terre républicaine. La coudée royale égyptienne mesure entre 52 et 54 cm ; en Kabylie on fait usage d’un autre Standard, d’une autre coudée – allez, on va l’appeler la « coudée kabyle » ou la « coudée républicaine » car j’ai franchement oublié sa désignation conventionnelle en latin – et c’est une coudée à poing fermé appelée i-ghil « la coudée » qui n’est rien d’autre qu’une autre forme de Aquila « aigle » en latin, voire même GDR de agadhir, i-guidher « aigle » en kabyle + KTL de k'thill « mesurer ». Cette coudée est attestée sur les ruines romaines de Leptis Magna (époque de Septime Sévère ?), et elle d’usage dans l’algérois aussi pour mesurer le tour de taille, d’un garçon du moins : il faut former un angle droit/ en équerre « bras – avant-bras », fermer le poing et rapporter cet avant-bras à poing fermé sur sa taille (pas sur le bide, hein les gars !). De la même façon, lorsqu’on s’achète un jeans ou un pantalon, on passe cette « coudée républicaine » à l’intérieur du pantalon pour voir si le pantalon est à la bonne taille ou pas : regardez cette scène algéroise du film culte Getlato (chrono : 32:00) pour faire simple. Le terme i-ghil ou le nom Ighil en kabyle est aquilin d’accord, mais il a été aussi travesti en 3qel, la3qel « raison, qlq’un de raisonnable, mentalement équilibré (mesuré quoi !), un sage (qui ne fait pas dans la démesure quoi !) »(pour info en arabe aigle est 3aqab, nasr, donc…). 

Que ce soit Aquila en latin ou Ighil en kabyle (voire même agadhir, igidher), il est aussi question de Général en termes de grade, l’équivalent du Mètre dans le système de mesures. Un Général doit être avant tout raisonnable, et les fameux l’3uqal « les sages, prud’hommes » chez les Kabyles s’avèrent être des généraux (holy shit !) mais des généraux Prudents, qui jugent et prennent des décisions avec prudence. Donc Ighil est non seulement une « coudée kabyle » et un être sage/raisonnable, mais aussi un « général », un homme « prudent » donc qui porte un jugement juste, il est un Juste. On en déduit aisément que le phénicien gad « rempart » dans Agadir, Cadix, le même que le kabyle/berbère dans GDR de agadir, i-guidher « aigle » et KTL k’thill « mesurer » aurait donné Qadhi « le juge » (ce n’est pas de l’arabe !), sans doute de haute cour de justice vu le sens kabyle d’Agadir
Pour l’anecdote, ce demi-bâton jadis coudée royale (1/2 mètre), puis bâton-Mètre est resté dans la tradition populaire nordafe, dans sa partie dite « arabe » sous le nom de matrag en dialecte algérien (ce n’est pas de l’arabe), qui aurait donné le terme Matraque en français. La matraque française n’a visiblement jamais plu aux Anglois puisqu’ils s’entêtent à faire usage de leur propre système de mesure, tout un symbole d’insoumission à autrui. Mais à peine si l’exemple royaliste puisse convenir aux Kabyles, la symbiose des deux « dinosaures », Anglois et Français, serait bien plus intéressante pour nous, autrement dit ce sont – anaam eyh ! « oui et oui ! », comme disait feu Mohia –, les United States of America – les Ricains roulent à droite même s’ils ne font pas usage du système métrique :) –, l’exemple de mentalité qui conviendrait le mieux au Kabyle clean qui veut jouer la gagne. A bon entendeur !

Le Réveil des Justes
L’histoire du pays Kabyle des derniers siècles est si douloureuse que les gens préfèrent ne pas en parler, on n’a du mal à remonter jusqu’à nos grands-parents, à leurs origine. De vrais losers, a din uqavash (holy shit !), qui ont vu leur espace vital, leurs territoires spoliés par plus forts qu’eux, et ont choisi les terrains accidentés pour se réfugier pour oublier leurs défaites, le Déluge qui a fait fuir le peuple kabyle vers le haut, ves la Montagne, vers le Djurdjura. Néanmoins, et c’est tout à l’honneur de nos ancêtres, ils ont su préserver notre langue, notre culture et notre peuple tout simplement en vivant certes pauvrement mais comme des gens justes. Mais le sommeil des Justes a assez duré…
Qui n’a pas entendu d’Ighil Nezman « col du temps », un nom imaginaire sorti de la plume de Dda Lmuludh Feraoun, pratiquement le Père spirituel de notre génération ? On en a des ighil en Kabylie : Ighil Imoula, Ighil Bouamas, Ighil Ali. Celui de mes origines proches, de mes parents, est aussi un ighil (quitté depuis des décennies) : Ighil Mimoun, aux Ath Dwala,  à 15 bornes au sud ~ à une demi-heure de Tizi-Ouzou et à 30 km à peine de la Méditerranée à vol d’oiseau. Aujourd’hui ce petit village refuge de Kabyles tranquilles va sortir de l’anonymat grâce à son nom, à son préfixe. Le Déluge, le Mètre, ou autres Agadir, Coudée, Ighil « coudée », « général/universel » dont je parlais plus haut est clairement un indicateur d’un moment clé dans l’histoire des hommes autour de la Méditerranée. C’est le moment de sonner le Réveil des Justes retranchés, de porter un tout petit village kabyle et la Kabylie avec sur le toit du monde :
Ighil « coudée de référence » (ou autre), « général », « catholique », le Mètre, le Déluge, soit la « mesure de référence » dont a parlé ci-dessus, indiquent un moment précis de l’histoire des hommes de notre chère Méditerranée : la naissance du Monothéisme, un « dieu de référence », un seul dieu, un dieu universel, Dieu tout simplement. Et c’est sans appel ! A priori, il faudrait chercher à dater l’apparition de la « coudée royale égyptienne » pour avoir la date exacte de l’apparition du monothéisme.

Et puis pourquoi aller en Egypte (surtout qu'elle est arabisée désormais :) ) quand on a la Kabylie à portée de main ? C'est simple : ce toponyme Ighil-Mimoum est clairement « aquifère », de même la racine TL de Thalla « la source/fontaine » (la fontaine de ce village Thalla Dwala aurait donné le nom de toute cette commune Ath-Dwala (Béni-Douala) est apparentée à TL de K-TL k'thill  « mesurer », la racine proche punico-berbère G-DR d'agadir  - aquilin = aquifère ? : tiens les mécréants Kouffar ne seraient pas en lien avec cette piste? :)  - sera liée par DR au terme grec Hydra  « hydre », synonyme d'eau, que l'on dit « aman/amen » en kabyle (au pluriel toujours), qui est proche de iman (la foi) en masri/arabe et en kab. C'est que notre « coudée kabyle », notre Ighil ou plus précisément ce toponyme Ighil-Mimoun serait qlq part (car mesurée et non pas pesée) une  « coudée d'eau »: plus haut dans le texte, le Mètre a été mis en relation avec la Pluie, le Déluge donc l'Eau. Ce nom Ighil-Mimoun serait tout simplement la  « coudée d'Amon » dont le temple a été toujours à Siwa, berbère jusqu'à nos jours ! 
Mais la coudée kabyle, ighil, n'est pas simplement un avant-bras allongé à poing fermé, il y a aussi l'angle droit, donc en équerre (rectitude donc croyant, pieux, monothéiste ou/et juste ?). En d'autre mots, ce n'est pas seulement une  « coudée » mais une Equerre, une équerre égyptienne probablement. C'est peut-être l'équerre d'Amon (ou d'Amon-Rê), et il est plus que sur que ce modeste village kabyle Ighil-Mimoun est détenteur d'un nom universel mais aussi une figure géométrique bien précise : le triangle égyptien avec des côtés 3, 4, 5, cas particulier du triangle du théorème de Pythagore qui apparaitra plus tard chez les Grecs. C'est en tout cas probablement un nombre sacré ou un « triangle sacré » et pas seulement une « coudée de référence » en lien avec le dieu de référence Amon (puis Amon-Rê): c'est la preuve, entre autres, de l'apparition du dieu de référence (Amon), du monothéisme. 
Il est évident que les prétentions des 3 religions monopolistes (monothéistes) - tiens, encore un Triangle :), de charbon celui-là :) - à la paternité de cette invention sont un pur mensonge, l’immense Egypte ancienne les a précédées et dépassées de plusieurs têtes. Les tentatives d'Akhénaton (ex.Amenkhotep) de remplacer le culte d'Amon par le culte d'Aton - le triangle égyptien par le triangle d'or ? - ont échoué, cette hérésie n'a pas duré longtemps. Pour les spécialistes occidentaux, Akhénaton serait celui qui aurait peut-être inventé le monothéisme, on voit bien qu'il aurait tenté de faire exactement le contraire en faisant interdire le culte d'Amon. Tout se mesurait à l'eau (Amon) et non au rayonnement du soleil (Aton). 
Sur ce triangle égyptien, ighil la « coudée » kabyle à angle droit va donner ça : le bras (épaule?) va prendre la valeur de 3, l'avant-bras à poing fermé, soit la coudée elle-même ighil, équivaut à 4, soit rvaa du masri/arabe arba3a (quatre, 4, rectangulaire), c'est le nom de Larbaa, Yarvaa le centre des Ath-Dwala. Cet Ighil = 4 donc yarva (Larba) est d'autant curieux qu'une légénde racontée par les religieux Imravdhen eux-mêmes, les Ath-Vuyahya, jadis ils sont arrivés aux Ath Dwala pour construire le temple (mosquée) Akal Averkan « la terre noire »  et sont devenus les maîtres des lieux (Béni-Douala ou Ath-Dwala centre) en chassant par la ruse (ou par la force?) ceux qui les ont précédés vers le bas, vers Ighil Mimoun (écouter cette légende racontée par Mouharezki à la chrono 16:30), ainsi Yarva (Larbaa) Nath Dwala aurait été probablement Ighil et non Larbaa (pour arba3a 4, quatrième jour de la semaine/marché hebdomadaire) ! Ironie du sort, malgré la proximité, les imravdhen n'ont jamais pu implanter une mosquée ou zaouiya dans ce modeste village de ceux qu'ils ont (selon la légende, la toponymie la confirme !) vaincus et relégués vers le bas. La toponymie kabyle est un vrai trésor qui reste à exploiter, parole de Juste :) La roue a tourné, chers amis, et le Kabyle a toutes les chances de reprendre du poil de la bête et redevenir maître de son destin et de la Terre Kabyle.

Pour terminer, le chiffre 4 lui-même rappelle une équerre et devrait avoir les proportions du triangle égyptien. Le chiffre droit, le chiffre de l'aigle. C'est le chiffre de Dieu : Rebbi (Dieu, Seigneur) en kabyle, puis en masri/arabe a la même racine que Rab3a (4), Larbaa. What else pour vous convaincre ? Le 4, on le baptisera Chiffre d'Amon.
Thanemirth et à bientôt !