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samedi 12 mars 2016

La République de Platon

La Terre Kabyle, partie 6 : Le Socle Egyptien

Le billet précédent nous a offert – c’est un cadeau de la providence :) – la dualité Tizi vs Alger (Agadir), qui, à certains égards, est aussi intéressante que le « binaire égyptien » Per-Ankh « maison de vie » en termes de chiffres, numéros et de perspectives. Chose étrange, plus j’avance vers mon but de voir la langue kabyle en chiffres, donc numérisée, plus j’avance d’une égale distance dans l’autre sens du temps (je recule donc !) vers l’immense Egypte ancienne. Et ce n’est pas sans surprises et lesquelles !!!

La première est celle qui concerne l’illustration ci-dessus : Gizeh serait sur le « binaire kabyle », ou pour être plus juste, sur le « binaire berbéro-punique » soit Agadir (et donc Alger), soit Tizi. On pencherait plutôt vers Agadir parce que c’est un plateau (comme agadhir « grenier » en kab) et qu’il y a les pyramides (des « greniers », nous dit-on, des « prismes » je suppose), en plus le terme Gizeh – ce n’est pas exclu – aurait été repris plus tard en arabe comme Djizeh ou plus exactement djazira, djuzur « île(s) » puis Djazair (Alger) et qu’on on sait que sur ce plateau se trouve le temple funéraire du pharaon Djéser (nom avec la même phonétique que djazira) ; Tizi « col, crête » qui serait aussi proche de Gizeh pour d’autres raisons surtout que c’est une banlieue en dehors de la ville (ce qu’on appelle a3ziv, laaziv en kab). En tout logique, cette opposition Tizi vs Agadir (Alger) pour le cas de Gizeh donnerait le royaume des Vivants vs le royaume des Morts (Gizeh étant une nécropole), ou le royaume de la Lumière vs celui des Ténèbres, ou Connu vs Inconnu, ou bien tout simplement soleil Levant vs soleil Couchant (occident, « maghreb » en masri/arabe) : Osiris ou Oziris n’est-il pas celui qui est à la tête des occidentaux (entendez des morts) ? Enfin bref, la piste tant désirée pour établir un lien entre nos contrées et l’Egypte antéislamique pour la période dite punique est quasiment acquise, et on y reviendra à plusieurs reprises je suppose.

VASSAL
Cette opposition Tizi vs Agadir (Alger) peut se décliner sous différentes formes et s’appliquer à différents domaines comme on l’a vu en partie dans le billet précédent. On peut continuer sur la même logique et dire que dans 3,14 l’entier 3 est Agadir (Alger) et les décimales 1,4 des Tizi. C’est qu’il y a asservissement de Tizi à Agadir (Alger). Prenons un exemple assez particulier, la désignation des habitants de Tizi-Ouzou, ceux d’entre eux qui parlent un argot qui se veut proche de l’algérois, càd un mélange de kabyle, de masri/arabe et de français. On les désigne par le terme « Zdimouh », un terme péjoratif aux yeux des Kabyles clean car ces « zdimouh » pour qui les khorotos constituent une référence sont comme un emballage perdu pour la Kabylie, et croyez-moi, il n’est point question d’un présumé aïeul Jedi Mouh (pépé momo). Oui, l’aïeul dit jedi en kabyle est comme en arabe, mais c’est certainement de l’ancien égyptien recyclé en masri (arabe égyptien) puis récupéré par l’arabe ; et puis ce jedi est GD de agadir « grenier, forteresse » et iguidher « aigle » en kab, alors… Pour revenir aux zdimouh de Tizi, c’est de vassalité qu’il s’agit et voici pourquoi :
- Agadir (Alger) sur le plan religieux serait un Autel mais aussi synonyme de Sacrifice, Offrande, Aumône (on reviendra là-dessus une autre fois). Tiens, l’exemple d’un autre Agadir dans notre histoire est cité par Salluste : c’est la Table de Jugurtha où soit disant était caché le trésor de guerre de ce dernier ;
- Tizi, à l’opposé, serait une crête, une pointe qui sue au profit de Agadir (Alger), comme les décimales qui suivent /des fractions qui forment un entier. Bref, Tizi en kab serait en d’autres termes synonymes de Taxe, Impôt, et plus exactement la Dîme : 10%. Le terme correspondant à Tizi en masri/arabe est, d’abord, la Djizia "tribut", et ensuite… taqs « le climat, la météo, le temps » (on verra ça en détail une autre fois). Ainsi, les Zdimouh sont naturellement des dhimmis, ce qui correspond à la réalité sur le terrain, car le Kabyle clean, citoyen libre montagnard ou de Kabylie maritime (Iflissen en premier lieu), n’a jamais payé un sou aux janissaires d’Alger (les motherfuckers ! Beylik thevra yemmas !) ! En plus de l’impôt, Tizi en termes de monnaie serait une fraction d’un entier, soit un Centime, on dit de nous jours Douro en Kabylie et en Algérie voisine ; de même Dinar du latin denarius (deniers) aurait une relation avec dîme, avec Agadir ou Tizi. Pour mémoriser ce rapport de vassalité de Tizi à Agadir (Alger), il suffit de prendre 3,14 où autres la frontière de Tizi est marquée ici par la virgule qui sépare l’entier de la décimale : vassal en français est en relation avec le masri/arabe fassila « la virgule ». Et finalement, il n’est pas exclu que le rapport de Tizi à Agadir (Alger) soit une constante, la constante Pi.


ROMAIN
Pensez-y, à la lumière de ce que l’on vient de voir, pourquoi le Français s’appelle un Français, le Franc un franc donc « libre » ? Ben tout simplement parce que le Franc est avant la virgule, il est un entier, un Agadir (Alger) sur notre binaire. Et pourquoi appelons-nous le Français a-Romi ? Ok, c’est valable pour le Romain, le Latin, voire même le Chrétien, l’Européen (du sud). Un coup d’œil sur la photo de Gizeh : le terme masri/arabe ahram « pyramides » peut avoir un lien avec le a-Romi le Romain, le Français (pour un Kabyle), et probablement avec le slave/ukrainien hramoda « Cité-Etat, Etat, Puissance » (et, pari risqué, même avec… aghrum « le pain » en kabyle : zimaginez un peu le Français avec sa baguette de pain à Paris ? c’est un symbole d’Etat :) ). Bref, le Franc ou le Romain est libre, entier car il a un Etat (et une culture), et il aurait sa pyramide. 

 
Aussi le Kabyle clean, le Kabyle libre est celui qui est avant la virgule qui le sépare des Kabyles zlabia, citoyens après la virgule, vassaux des khorotos. Et le Kabyle clean a perdu beaucoup de ses territoires, les plaines surtout, et s’est réfugié dans ce qui représente aujourd’hui la Kabylie, la montagne surtout, pour rester libre et ne pas être relégué après la virgule par des motherfuckers à la tête de l’agadir (Alger). Ceci explique en grande partie pourquoi la Kabylien pourtant assez pauvre en terres arables, soit si densément peuplée : c’est un refuge. Aujourd’hui, le Kabyle clean doit construire son propre Agadir, son propre Etat, développer sa propre Culture et aller à la reconquête de son espace vital : les plaines jadis perdues surtout, et mettre ses adversaires après la virgule kabyle càd faire d’Alger khorotisée une vulgaire décimale. 
Vous l'aurez compris, dans ce bas monde, y en a qui vont à pied et d'autres qui vont à cheval : soit on est Rome ou Romain, soit on est son Vassal.
Maintenant deux moments qui me taraudent tout particulièrement, et ils concernent, vous l’aurez deviné, nos liens avec l’Egypte. D’abord, concernons le termes « origines, aïeux/ancêtres » que l’on désigne par i-zuran « les racines » (GDR djudhur en masri/arabe : c’est Agadir !), tha-jadith, il y a aussi thi-gejdha (Tikjda) en référence à a-jegu « colonne, pilier » en kabyle. Je suppose que l’on a ici un truc intéressant : nos « ancêtres » en kabyle = les « colons ». Il faudra aller chercher une relation avec le phénicien ou punique (berbère) GD de gad « rempart/mur » qui a donné Cadix, Agadir « forteresse, grenier », i-guidher « aigle » en kabyle/berbère, avec kath « battre », gadh, u-gad « avoir peur, frayeur » que l’on retrouve dans d’autres noms de cités comme Mogador (période punique puis maurétanienne) et Timgad (époque romaine et numide) en pays frère Chaoui.J’en suis quasiment certain, ce lien avec l’Egyptologue nous viendrait d’un nom d’oiseau (au sens propre, hein !) : aigle (pour Agadir/Alger, dans la tradition greco-romaine ce serait le culte de Jupiter), faucon ou vautour (pour Tizi), qu’étrangement le masri/arabe désigne par le même terme : Nasr. Bon, c’est déjà un tuyau pour comprendre l’origine de la dynastie andalouse des Nassrides, puis il y a ce que nous appelons « les origines » asl en masri/arabe, idem en kab l’asl et tha-naslith qui désigne la fidélité à ses origines notamment à sa langue, sa culture, ses traditions, sa religion. Vous savez ce que j’en pense ? Masr ou Misr en sémitiques soit disant, mais en kab aussi, serait ce nasr (oiseau de proie), asl « origines » (a-zar "racine/origine, veine" en kab y serait apparenté) ! Et les i-nasliyen en kabyle « les fidèles aux origines (langue, culture, religion, etc.) » ne seraient qu’une autre forme de i-masriyen « les Egyptiens ».
Ensuite il y a un symbole kabyle quasiment sacré qui serait en lien avec l’Egypte : l’Olivier. C’est le socle identitaire kabyle par excellence. J’avoue que j’éprouve d’énormes difficultés pour déchiffrer l’origine de la racine kabyle ZMR de a-zemmour « l’olivier ». Par contre, pour la variante présumée sémitique zeytun ou zitoune (à un moment j’avais avancé l’hypothèse d’une relation avec le nom grec du dieu Poseidon), dont est issu le terme zyth « huile » en kabyle - et dans l'Algérois, l'huile d'olive est tout simplement désignée par "zit qbayel", soit l'huile kabyle - , tout comme aceitunas « olives » en espagnol, les choses sont plus simples :
Zeytoun = Egyptien
Egypte étant un nom grec issu du nom égyptien de la divinité Ptah, on peut donc supposer la relation entre deux anciennes divinités d’origines différentes :
Poseidon = Ptah
(C’est peut-être un indice du Trident ?)
Et lorsqu’on sait que dans toute la Nordafe, seule la Kabylie qui a la culture de l’olivier (l’autre exemple, dans la région de Sfax en Tunisie, est purement économique de nos jours), elle en plus une civilisation méditerranéenne, il y a de quoi se poser des questions sur ce lien entre l’olivier et l’Egypte… Je suis tout simplement perplexe devant cette réalité indéniable et ce que la suppose en termes de conclusions relatives aux origines des Kabyles, sans parler du récit de Platon sur l’île de l’Atlantide et le culte de Poseidon : encore une « île », sans doute un « agadir », pourquoi pas une « République » ? Le culte de Poseidon s’apparenterait à la culture de l’olivier ? La république de Platon, why not, mais pourquoi pas s’en inspirer pour construire une république des justes, une Sainte République de Kabylie ?


Maintenant la cerise sur le gâteau. Le plus grand défi pour la Kabylie, une fois débarassée des khorotos, est d'affronter la modernité et la concurrence face aux voisins du Nord, intellectullement d'abord. Bon, désolé les amis, mais voici un des symboles du monde grec, LA référence de la civilisation européenne, qui passe à la trappe :
Plateau de Gizeh nous donne Plato ou Platon : encore un personnage syncrétique !
Le Plateau, le Plat (ou Plan ?) ou la Table (montagne tabulaire) est synonyme d'Etat. Le bilad "pays, nation ?" arabe aussi viendrait de là, le bled en français ayant pris un autre sens. La République de Platon sur un plateau égyptien !
On les a croqués, hein, les amis ! Ce sont eux les blédards aujourd'hui :)))