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mardi 29 mars 2016

Isly de Gouraya

Les calendes kabyles

Par où commence l'histoire de la Kabylie ? Par sa toponymie, sa mémoire, ses calendes. Par où commence le pays Kabyle ? Par ses portes sur la Méditerranée, par son âme, sa capitale : Vgayeth-Bougie, son nom, le nom de sa patronne. 
Si j'avais à choisir un monument pour le placer sur les hauteurs du mont Yemma Gouraya, j'aurais sans hésitation opté pour la statue de la Liberté, qui serait plus opportune à Bougie plus qu'à New-York car on n'est en Méditerranée. Tout repose sur l'interprétation du nom de Vgayeth (Bougie)  et de sa sainte patronne Yemma Gouraya (Notre-Dame de Gouraya), nom de la montagne tabulaire qui domine la baie de Bougie (ex. Saldae), elle est la gardienne de la mer (méditerranéenne). 

Il y a une interprétation à petite échelle si j'ose dire, qui voudrait que le nom de Gouraya soit lié au culte de la Lune ou de la déesse de la Lune vu que agur, ayur signifie "lune, mois" en kabyle. On suppose que le préfixe Yemma "mère" est proche du masri/arabe oum "mère" ; que signifie exactement Gouraya et plus largement Yemma Gouraya un haut-lieu de pèlerinage (sans fanatisme, bien entendu) ? Si les étrangers (arabes, espagnols) avaient compris le sens de Gouraya, ils l'auraient sans doute adapté à leur manière pou lui donner leur consonance, mais ils ne l'ont pas fait : ils n'ont jamais rien compris à la toponymie kabyle. Voici ce que serait la traduction de Gouraya :
- Gouraya en kab vs Houria en masri/arabe pour "liberté". Cet indice nous renvoie à la mer : levhar en kabyle qui est comme libra "balance" en latin, al bahr en masri/arabe. En kabyle thilleli "liberté" aussi s'apparente à ilel "mer, mer méditerranée" en berbère. La liberté est avant-tout question de libra (balance, bascule), équilibre et plus loin encore de milieu et blanc comme dans le nom masri/arabe de la Mer Méditerranée al-bahr al-abiadh al-mutawasit "la mère blanche du milieu". Donc une statue de Liberté à Yemma Gouraya, ça s'explique par son nom même ! ;
- Gouraya en kab vs Julia en latin/romanes : plus que la proximité phonétique, c'est le sens même de Gouraya et Julia ou Julius qui sont proches comme on le verra à "grande échelle" ;
- Chez les camarades religieux du nord, Yemma Gouraya aurait donné la Vierge Marie, la mère du seigneur (Jésus Christ).
L'histoire officielle dit que Vgayeth-Bougie est liée à la Cire de bougie, aux suites de Fibonacci, il y aurait eu aussi un évêché important. Sauf qu'une nouvelle interprétation de ces indices donne des choses plus concrètes, notamment le rapprochement de la ville des Lumières Bougie à Alexandrie (hypothèse étalée sur ce blog). Regardez attentivement la baie de Bougie depuis Yemma Gouraya, une vue plongeante sur le fameux Cap Carbon (un phare) - un phare allongé, on dirait :). 
Cette relation entre les noms de Yemma Gouraya, Vgayeth (Bougie) et le cap Carbon est une image que l'on devrait retrouver ailleurs, à une autre échelle. Que m'inspire cette image ? Isly (cap carbon) serait le fils de (la mère) Yemma Gouraya ! A grande échelle (plus loin dans le texte), cette comparaison sera encore plus compréhensible, mais à échelle "lunaire" aussi on y trouve des indices concordants. Yemme Gouraya, déesse de la Lune probablement, une mère, donc une femme soit tha-medtu-th (tametut) en kabyle, terme qui serait lié à 1) thimidt "nombril, cordon ombilical" et 2) à thamet, thamment "le miel" (en kab c'est au féminin), miel-cire sont justement les thèmes de Bougie. Et la presqu'île ou le cap Carbon en bas, c'est simplement un Isly "marié, fiancé" (thisylyth "la mariée") qui va s'aligner 1) sur le masri/arabe 3asel "le miel", 2) sur le latin/romanes Cire et 3) sur le latin Suite : on comprend mieux alors le lien entre Bougie et Fibonacci. Et c'est ce lien rationnel vers les chiffres et le calcul qui m'intéresse justement dans les légendes relatives à Bougie. Vous voulez voir ce fameux évêché de Saldae-Bougie d'antan ? Rien de plus simple, et d'ailleurs vous l'aurez sans doute vu à plusieurs reprises sur le dos de votre cahier d'écolier :
C'est la table de multiplication ou table de Pythagore (il passera à la trappe celui-là très prochainement). L'explication est simple grâce au "binaire kabyle" Tizi-Agadir (Alger) : vous voyez les Tizi sur les Colonnes et les Agadir (Alger) sur les Lignes, et le calcul ou le tableau est simplement l'Abaque de Bougie, c'est lui ce faux-évêché ! Remarquez bien le ighil "coudée" (lire "Le chiffre d'Amon" à ce sujet) des carrés qui forment un escalier, c'est la définition même de Echelle ! On reviendra vers ce fameux abaque, mais déjà vous devriez comprendre que le termer kabyle agur "lune, mois" est lié au grec agora, mais que la variante ayur est simplement ce que l'on désigne par Aire en français, area en anglois pour une superficie (un carré forcément), une place, un plat. La surface d'un disque (astre, étoile) est plate, car c'est un carré pour un mathématicien ou un astronome ! C'est d'ici que partira la théorie erronée de la "Terre plate" des camarades obscurantistes religieux comme j'essayerai de le montrer prochainement. 
Passons maintenant à LA référence par excellence : l'Egypte ancienne. Et sa grande échelle. Une échelle galactique ! Une image suffit pour vous faire tout comprendre, celle ci-dessus montrant Orion et Sirius. Le conjonction Soleil-Sirius ou le lever héliaque de Sirius début juillet signifiait la crue du Nil et le nouvel an. Les histoires des camarades religieux sur les 3 mages et la nativité et immaculée conception est calquée sur ce mythe des anciens Egyptiens, beaucoup l'ont d'ailleurs compris (voir image d'illustration). Et ce schéma céleste se serait reproduit jusqu'à Vgayeth-Bougie...
- Gouraya est Julie, je disais plu haut, c'est aussi le mois de Juillet : le calendrier julien est une "invention romaine" imaginaire comme Jules César (ou Jésus Christ) d'ailleurs, car elle est calquée sur le calendrier égyptien ;
- Vgayeth (Bougie en kab) est clairement associable au baudrier/ceinture (d'Orion) : agus "ceinture (de femme), baudrier (d'homme)", vges "mettre la ceinture/le baudrier" pour "s'armer, partir en guerre", et c'est le mois Auguste, le mois suivant juillet, soit Août. En d'autres mots, on est dans les calendes, dans un système de calendrier qui daterait de l'Egypte ancienne. Le nouvel an kabyle/berbère fêté selon le calendrier dit julien Yenayer ne serait-il pas Yen Ayur une autre forme de Yem Agur (Yemma Gouraya) ? 
- Sirius aurait peut-être donné cire, mais aussi Isly "marié", thislyth "la mariée" en kabyle, voire même la notion de ziyara "pèlerinage" en kabyle, en persan et en masri/arabe (syn.:  hadj). Mais une chose est claire : Sirius, une étoile brillante d'un blanc immaculé, serait la Vierge (Vierge Marie) des camarades religieux. Et cette vierge ou déesse égyptienne ancienne (Sirius) portait le nom de Sothis ou Sopdet en ancien égyptien, associée à la déesse maternelle Isis. L'étoile à cinq branches sur la tête de Sopdet ne signifierait pas seulement une étoile, Sirius en l'occurrence, mais aussi un plateau sur une tête de paysanne ou une déesse liée à un astre, car c'est une "table"(aire, surface, carré), une table de calcul s'entend, un abaque : ça serait Sopdet la déesse calendaire. On sait depuis le 20-ème siècle que l'étoile Sirius possède un compagnon: une naine blanche (Sirius B), et l'on dit que les Dogons le savaient, vraiment ? Des questions se posent sur la couleur de Sirius A : éclat bleu ou Azur (la Méditerranée :) de nos jours, tandis que les anciens (Pline, Ptolémée) parlent d'un éclat rougeâtre...

Finalement, on aura compris que Bougie contiendrait les clés des chiffres, du calcul et des calendes kabyles et pas seulement kabyles. A prochainement !