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samedi 19 décembre 2015

CIRTA-GRENADE

L'Os du Berger

Le billet qui va suivre est tout sauf complet. Il repose sur une hypothèse de travail baptisée "l'os du berger". Et tout est parti de Thagaste, que l'on a souvent évoquée dans les derniers billets. Ce qui va suivre risque de bousculer votre vision du monde, votre perception de l'histoire.
L'histoire telle que racontée officiellement, érigée en dogme, est loin d'être un modèle d'objectivité et d'honnêteté intellectuelle. Elle est souvent écrite par les vainqueurs, avec parti pris donc. Lorque vous prenez le cas de la Kabylie, rescapée du rouleau compresseur colonial français, mais toujours sous le joug étranger (arabe), vous comprenez rapidement que l'interprétation de l'histoire est avant tout une injure à la réalité et à la morale. Par exemple, les patronymes Belkadi ou Belkaid, assez répandus en Kabylie et en Algérie voisine, vont être automatiquement interprété comme, respectivement, Cadhi "juge" et Caïd "chef" et classés comme étant d'origine "arabe d'office" par les décideurs, en l'occurrence l'office français des brevets arabes, sans doute pour encenser leurs amis maures-arabes. Tout Latin qu'il est est, le Français aurait n'a jamais pu faire un effort pour se rappeler que la Kabylie c'est la Méditerranée d'abord avec sa propre langue, et qu'elle fait face à Rome et au latin. La langue kabyle a cette particularité de ne pas dissocier l'article du nom, comme si la maison en français était lamaison selon la règle de la langue non-préméditée qu'est le kabyle. Et le nom Belkaid est tout simplement une version récente de Le Légat, un titre et un poste qui date de l'antiquité en Nordafe : le Légat romain. Belkaid ferait aussi clairement allusion à l'équidé, au cheval (kabyle aussi peut venir de là) : c'est le légat ou le commandant de cavalerie, voire d'une légion ou d'un régiment (colonel ou général ?), qui comme le veut le mythe kabyle, est constituée de chevaux d'éclair et de vent. Le doute n'est plus permis : Belkaid est la forme moderne de Barca "l'éclair, la foudre" de l'époque punique. Et les Numidae infraeni "numides à chevaux sans frein" des auteurs romaines et latins seraient peut-être tout simplement ce que nous appelons en kabyle, en chaoui (en berbère en général) i-menayen "les chevaliers/cavaliers". Le célèbre cavalier numide serait alors tout simplement a-menay "un chevalier". 
Juste pour l'anecdote, vous voulez savoir quel est l'équivalent russe du kabyle-nordaf Belkaid (Barca des temps puniques) ? Polkovodets "chef militaire/général", voire même Polkovnik "colonel" où polk signifie "régiment". C'est juste pour mieux illustrer que la logique des désignations est souvent la même quelle que soit la langue, et que le préfixe Vel- ou Bel- dans les noms kabyles et nordafs devraient avoir une signification assez précise. Dans notre cas précis, il s'agirait de grade dans le domaine militaire, d'un titre pour le civil. Les éléphants d'Hannibal, autre mauvaise blague des historiens officiels qui prennent cette parabole à la lettre, devraient avoir une toute autre signification. Je l'ai déjà dit sur ce blog comme sur l'ancien, je suis sceptique quant à la version officielle sur Hannibal Barca, les éléphants d'Hannibal, les guerres puniques. La parabole de l'éléphant pourrait signifier qlq chose de concret, de quantifiable. D'abord, éléphant du côté punique pourrait être simplement légion du côté romain, et les éléphants d'Hannibal seraient des légionnaires. Ensuite, l'éléphant pourrait symboliser un nombre de guerriers, un rang, une colonne, ou bien mille (1000), "commandant de mille" étant le chef, comme le Chiliarque. La référence à l'éléphant serait peut-être pour ses défenses - et ici ilef "sanglier" en kabyle est proche phonétiquement de alef "mille" en kab et en masri/arabe -  ou pour l'ivoire et donc pour l'émail qui, peut-être, aurait une symbolique très forte dans le domaine militaire, la bravoure par exemple, ou le titre Emir plus récent. Au final, l'histoire officielle des Numides et des Puniques est loin, très loin de la réalité. Des éléphants pour traverser les Alpes ? Et pourquoi pas des Mammouths alors ? :))) Ce massacre de l'histoire a donné des idées reçues qui font que de nos jours, les gens prennent pour argent comptant ces versions, superflues pour la plupart, qui donnent les carthaginois ennemis des numides, et le pire, c'est que de nos jours les gens calquent leur clivage berbères vs arabophones sur ce soit-disant clivage antique numides vs carthaginois. Or il n'y a pas plus gros mensonge que d'assimiler le maure arabisé ou le dit "arabe" nordaf au carthaginois, aux puniques en général ; et les Berbères, eux aussi, auraient tort de s'assimiler exclusivement à la cavalerie numide, alors que c'est au monde punique, libyco-punique si j'ose dire, qu'il faudrait associer sa mémoire. 
Vous comprenez ce que nous venons de faire ? On a honoré la mémoire des ancêtres et des présents, et l'on comprend que l'histoire punique et numide doit être revue pour une meilleure lecture. Pourtant la version qui prédomine pour le moment, c'est celle, mensongère, écrite par des étrangers ignorant complètement la réalité du terrain, càd l'élément clé kabyle. On le voit, la mauvaise foi, ou voire même la malveillance de celui qui décide de l'histoire peut aboutir à un massacre de la réalité et de la vraie histoire. Et cet exemple est loin d'être un cas isolé, l'histoire nordafe reste mal étudiée, très mal interprétée et instrumentalisée le plus souvent. Et à vrai dire, c'est de notre faute car nous ne sommes même pas foutus d'étudier sérieusement nous-mêmes notre histoire au lieu d'aduler ce qu'écrivent les autres sur nous, où histoire, mythes, légendes et mensonges se confondent. 

Il y a un autre exemple révélateur dans l'histoire nordafe. Qui n'a pas entendu parler des Fatimides, des soi-disant Kotama partis de Kabylie, fondateurs du Caire puis d'Alger, etc. Parfois les historiens s'obstinent à voir la réalité, en voici un exemple. 
FTM de Fatimides, Fatima, Fatma, Fadhma ~ BPTM de baptême en grec et latin
C'est à dire que Fatimide au sud est l'équivalent de Baptiste au nord de la Méditerranée. Les Fatimides sont des "baptistes musulmans" en qlq sorte, et Kutama ne ferait pas allusion à un groupe ethnique ou à une origine géographique particulière en Kabylie. On reviendra plus en détails sur ce sujet le moment venu. Idem pour l'histoire de l'Egypte ancienne : au lien de s'entêter sur la version ressassée d'Akhenaton inventeur du monothéisme, les camarades historiens et égyptologues officiels feraient mieux de faire un parallèle avec l'histoire plus récente, à savoir l'apparition du clivage Chiites (culte d'Aton) vs Sunnites (culte d'Amon) toujours d'actualité. Perso, je suis à 90% sûr que cette hypothèse de travail est plus à même d'expliquer le déchirement entres chiites et sunnites, et le monde musulman actuel n'est qu'une pale copie de l'empire égyptien ancien, le seul vrai califat.
Revenons à notre point de départ, càd à Thagaste pour notre "Os du berger".
GS de Thagaste de ighes "os, pépin, noyau" = HR de Souk Ahras : ainsi, par exemple, un nom moderne tel que ZHRW soit Zahraoui serait ZXW de zegzaw "vert, ou bleu".
En réalité, il s'agirait d'une croix + ou d'un X pour ce son ghes, ghez, kes, qes en kabyle : sa variante grecque serait XN de xéno-"étranger", xanti, etc.
Vous voyez l'antique Cirta sur la photo ci-dessus. Attachez vos ceintures !
Le terme kabyle a-meksa "le berger/pasteur" contient le X, mais il est clair que la terminaison est un peu étrangère. Quel nom cacherait à vos avis le berger kabyle a-meksa
Moïse, Maxime ou Maxence.
Et l'os du berger, càd le X de meksa "berger" et kes "paître" en kab, serait le bâton de Moïse, et là les interférences entre le kabyle, le masri/arabe et le latin sont indéniables. Ainsi, quand on dit thi-mqes-thin en kab ou mqes en masri/arabe pour les ciseaux, on doit comprendre le croisement de deux os, de deux axes : c'est l'idée du plan (2D en l'occurrence). Le X [iks] latin est ce qui est 3aks "le contraire, l'opposé" en masri/arabe, son équivalent grec serait Xéno ou Xanti, en kabyle Axe ou X est dans a-3ukaz "le bâton, la canne". Plus encore, le terme suivant proche de X en masri/arabe est aguz, 3adjouze "le vieux, vieillard" - une homme de troisième âge avec sa canne ou son bâton, amghar "vieux, patriarche" en kabyle (berbère en général) -, avec la même racine que mu3adjiza "miracle (religieux)". Entre autres, on voit que le X (ici gz ou djz du vieux en masri/arabe) équivaut à la racine GR ou QR de tête, grand, adulte, chef, vieux, patriarche en kabyle/berbère : c'est la preuve même que QR dans le nom punique QRT (qirta en punique ou Cirta) est avant tout kab/berbère et équivaut au X de Xantina qui signifie en kab et en masri/arabe Constantine, autre nom donnée en 303 soi-disant par l'empereur romain Constantin le Grand après avoir battu Maxence. Le terme kabyle tha-knisya "griotte, cerisier" (c'est kRs en langues européennes) daterait de cette époque de Cirta devenue Constantine, c'est peut-être un indice de Royaume ou de conversion.
Maintenant regardons autrement les noms des chefs numides de Cirta :
Le roi Massinissa, figure emblèmatique du royaume numide avec Cirta comme capitale. Il a un tombeau pas loin de Constantine. Et la transcription de son nom MSNSN est interprétée de façon simplifiée pour une étymologie populaire. Et c'est dommage ! Voici ce que j'en pense :
MS NSN contiendrait très certainement MS de alemas "milieu, moyen" en kab moderne ;
MSNSN de Massinissa serait fort probablement... la variante punique de Constantin ou Constantin le Grand : la lutte entre Massinissa et Syphax serait idem à celle de Constantin vs Maxence ? ;
MSNSN aurait une forme moderne en kabyle surtout : Mohand-Amokrane (Momo Senior quoi :)) comme équivalent probable de Constantin le Grand (Maxence serait alors Ameziane "le jeune" ?), mais aussi chez certains Berbères, je pense aux Rifains notamment : Moulay Mohand titre donné au chef de guerre Abdelkrim. Et ça voudrait dire que Mohand en kabyle ou rifain n'est pas une adaptation de l'arabe Mohamed, en tout cas pas seulement, mais un titre très ancien (une "constante") comme MS de Massinissa, ou le Mas "seigneur, monsieur" en tamacheq (touareg). 
Vous voyez sur le photo ci-dessus la réincarnation médiévale de l'antique Cirta : c'est Alhambra à Grenade. C'est ainsi que le "monde musulman" se substitua au "monde punique", l'élément arabe se réduit strictement à la langue qui d'ailleurs serait du masri (arabe égyptien), car il est très clair pour moi que l'écriture arabe serait un produit dérivé du démotique égyptien forme simplifié de l'hiératique lui-même dérivé des hiéroglyphes égyptiens anciens. C'est l'idée de l'Acropole ou de Rocher autant pour Cirta que pour Grenade avec sa fabuleuse Almambra "la rouge" qui cacherait peut-être l'idée d'un Miracle qu'est la civilisation : QRT de Cirta ou de Carthage est aussi dans Grenade pour la grandeur (un grenadier gaillard), et le terme punico-berbère qui aurait convenu ici serait, bien entendu, agadhir ou Agadir. Alhambra "la rouge" fait clairement référence à la couleur rouge, mais aussi peut-être à la notion de corail ou d'ambre qu'on a rapproché des lombes (voir posts précédents pour Lombard), donc de la racine MS, LMS en kabyle. Et indéniablement, et c'est là qu'on tient par les couilles les khorotos avec leurs inepties sur l'origine "arabe" hilalienne des civilisations dites musulmanes d'Afrique du Nord et d'Andalousie, l'artefact par excellence qui corrobore la piste punique, donc nordafe concernant Grenade (Andalousie) est le bijou traditionnel kabyle exclusivement en argent + corail :
La grenade est d'ailleurs appelée Punica Granatum en latin, tandis que de ce côté sud de la Méditerranée, la grenade est appelée... la Romaine quasiment : Rreman en kabyle Rouman en masri/arabe. Étrange, vous ne trouvez pas ? C'est surtout un indice important qu'il faudra essayer de comprendre pour en tirer profit !