Translate

dimanche 2 avril 2017

Un jour en Andalousie

Dimanche ou Lundi.
 

Ôte-moi cette hideuse enveloppe de quadrupède; rends-moi aux regards des miens, à ma forme de Lucius. Et si quelque dieu irrité me poursuit d'un courroux implacable, que je puisse mourir du moins puisqu'il ne m'est pas permis de vivre. (Apulée de Madaure, Les Métamorphoses ou L’âne d’or).

Ôte-toi de mon soleil !, Diogène s’adressant à Alexandre le Grand, dont le nom sera porté par la ville des Lumières, Alexandrie (Egypte) et par d’autres Alexandries…
http://islamisation.fr/wp-content/uploads/2015/07/Averros.jpg
On est Dimanche. Sunday comme disent les Anglois, si jour ensoleillé y en vraiment dans la Perfide Albion :)
 

On va se place en plein cœur du Pays Kabyle, càd à Vgayeth-Bougie, connue sous le nom Saldae durant l’antiquité. Un Dimanche à Bougie, ou un Sunday à Saldae.

Souvenez-vous, on avait dit il y a un bon moment sur ce blog que Bougie (ex-Saldae) contiendrait les indices suivants : Tha-darth, Taddart (village) en kabyle et Alexadrie. La capitale kabyle est connue pour sa cire d’abeilles et les suites de Fibonacci, et pas seulement, et cela vaut beaucoup dire comme on le verra prochainement. On va faire l’Anglois à Vgayeth-Bougie pour le moment : Sunday à Saldae.
Sunday en anglois est « soleil+jour » donc « jour du solei »l, tandis que le Dimanche en latin/romanes est le « jour du seigneur », en masri-arabe dans la tradition musulmane al-ahed (un, unique), qui n’est pas un jour de repos à la différence du calendrier occidentale (chrétien). Le dimanche anglois, Sunday, est aussi… une Chandelle (candela en latin), càd une bougie. Bref, Vgayeth-Bougie va prendre un nouvel indice : Dimanche.


Pour allumer notre bougie, il nous faut du feu, des allumettes. Zalamit ! Ou bien, pour les Kabs old school, luqid (allumettes). Luqid serait très probablement lié au latin/romane lucide, lux (lumière), on l’a supposé il y a longtemps ; et nouvelle avancée, ce terme Luqid (allumette) serait lui aussi lié à un jour de la semaine : dimanche, comme Bougie. Dites le jour du dimanche en kab moderne (as l’hed) avec le H altéré par la gutturale Q et vous aurez trouvé la réponse : as luqid, le jour de lumière probablement, selon les religions, c’est le 1er jour de la création du monde, lorsque Dieu créa la lumière – c’est peut-être pour cette raison que le « dimanche musulman » (al-ahed en masri-arabe, l’hed en kab) est le premier jour de la semaine. D’autre part, ça pourrait être un indice de monothéisme : l’hed, wahed (un seul) pour le Dieu unique ? A vérifier.


Bref, on devine une relation entre Vgayeth-Bougie (cire de bougie) + Alexandrie (connue pour son phare) + Chandelle + Sunday (jour du soleil, dimanche). Normalement une ville apparentée au « jour du soleil » devrait s’appeler Héliopolis en grec…
Maintenant on va ratisser large, car je crois avoir deviné un « dimanche » dans d’autres toponymes kabs et DZ : Tizi-Rached (Kabylie), Sidi-Rached (Tipasa), Sidi-Rached (Cirta-Constantine). Je reviendrai en détail sur ce cas, mais pour le moment on se limitera aux excellents indices qu’on y trouve.


Luqid (allumette) en kab moderne, apparenté à « lucide » est un prénom présumé « à consonance arabe », tout comme Lucius, le personnage du premier roman antique d’Apulée de Madaure :
Lucius (nom antique à consonance latine) ~ Rachid (nom contemporain à consonance masri-arabe)
Ce Rachid ou Rashed signifie le « bien guidé » (pour les califes bien guidés –murashidun) en masri-arabe, donc lucide et probablement un cardinal y compris pour les toponymes (point cardinal). Je pense que j’ai déjà évoqué cette hypothèse l'an dernier dans « Le Faux Macédonien », Lagide (pour la dynastie des Ptolémée d’Egypte, héritière d’Alexandre Le Grand) pourrait être devenu plus tard en masri-arabe Rached, Rachid. Et d’ailleurs Sidi-Rached à Tipaza abrite le site du « tombeau de la chrétienne », où reposerait justement une Lagide, soit Séléné II, fille de Cléopâtre Ptolémée et épouse de Juba II. Sidi Lagide :))


On comprend assez facilement que les équivalents de nos toponymes kabs Tizi-Rached, ou DZ comme Sidi-Rached (Tipasa, Cirta-Constantine) chez nos voisins du Nord prennent une forme religieuse : Santa-Lucia pour les Italiens du sud. Mais qu’en est-il des autres voisins les plus proches, les Espagnols ? Là, c’est encore mieux comme réponse : Andalousie.
Al-Andaluz est clairement une forme arabisée sans aucun fond arabe puisqu’il s’agit d’une « Sainte Lucie » voire même de Saint-Lucas. L’indice de lumière (lux, luz en latin, portugais) est indéniable. Andaluz est une Alexandrie, sans doute pour la Renaissance et/ou Siècle des Lumières. Le nom même Andaluz est une forme inversée du nom grec Alexandre (Alex – protecteur, andros – (des) homme(s)), qui a donné Alexandrie en Egypte des Ptolémée (appelée Iskandaria en masri-arabe contemporain).


Bref, il n’y a pas eu de « miracle andalous » (domestiqué par… les Arabes d’Orient qui n’ont strictement aucun mérite, ils n’ont même pas un toponyme allant dans ce sens !), l’apogée de l’Andalousie espagnole musulmane avec la langue arabe comme moyen de communication serait une évolution entamée en Egypte depuis l’antiquité, à l’époque des Lagides (Ptolémée), qui serait passé par la Nordafe, précisément par Cirta-Constantine probablement, et certainement par Bougie (Kabylie) et Alger ou plutôt Cherchell-Tipasa (Maurétanie Césarienne, époque de Juba II dont l’épouse, Séléné, était la fille de Cléopâtre Ptolémée) avant d’atteindre l’Andalousie en Espagne et le Maroc à l’époque musulmane, et à la chute de Grenade, des Andalous vont échouer surtout au Maroc (à Fès surtout). Il suffit de regarder les vestiges de la Césarée antique à Tipaza-Cherchell, le site avec cadran solaire par exemple (si j’ai bonne mémoire) et de trouver sa réplique plus récente dans les sites ou dans l’architecture de Grenade en Andalousie pour étayer cette hypothèse, sans parler du système toponymique nordaf, par ailleurs inexistant chez les vrais Arabes d’Orient, qui devrait se retrouver en Andalousie. Par exemple, Sidi Rached où se trouve le « Tombeau de la chrétienne » à Tipaza aurait-il un équivalent en Andalousie ?


Ce qui laisse penser que les allégations de certains historiens qui nous servent toujours les mêmes salades « arabes » au sujet des Andalous, chassés d’Espagne qui auraient illuminé la Nordafe en apportant leur savoir en termes d’irrigation, de ceci et de cela. La science des ânes racontée à des brêles ou qui ? Les gars, un peu de respect quand même ! « Andalous » ou « Alexandrins », c’est kif-kif, sauf qu’il y avait d’abord, dans l’ordre chronologique, les Alexandrins (-300 ans avant JC ou -900 ans avant l’Hégire) au début et les Andalous à la fin seulement, les Puniques et les Maures Césariens (Cherchell-Tipaza puis Alger des Zirides) se positionnent entre les deux époques. . C’est une évolution qui prend ses racines en Egypte des Ptolémée et non pas une révolution ou un « miracle arabe ». D’ailleurs, cette évolution pourrait corroborer mon hypothèse qui veut que la langue arabe (écrite en tout cas) serait une évolution de l’hiératique égyptien ancien.
L’autre hypothèse que je revendique consiste à dire que l’arabisation et l’islamisation massive des Nordafs, je pense particulièrement aux Kabs, serait un retour de manivelle, càd que cette vague serait non pas de l’Est (de l’Egypte), mais de l’occident (Maroc, voire Andalousie) par le biais de leurs missionnaires marabouts.
 

Je ne sais pourquoi, mais je pense que le nom d’el Hambra (Grenade) porterait en lui un indice de « Renaissance », va savoir pourquoi… Par ailleurs, il serait peut-être opportun de faire un parallèle entre Alexandrie des Ptolémée (antiquité) et l’Andalousie musulmane (8-15 siècles après JC) en comparant leurs écoles et leurs hommes de science. Et si, par exemple, l’homme de science de l’école andalouse Averroès, au nom à consonance arabe Ibn Rushd avait un homologue d’une autre époque au nom à consonance grecque de l’école d’Alexandrie des Ptolémée, la traduction (et la mise à jour) d’un seul et même ouvrage pouvant expliquer cette traversée des siècles et le changement d’auteur des cet ouvrage ? Ou bien en comparant les courants philosophiques correspondants : école néoplatonicienne d’Alexandrie vs aristotélisme d’Averroès (Andalousie).Tout est possible.
 

Au final, le jour de l’Andalousie est le même que celui de Bougie ou d’Alexandrie : Dimanche ou Lundi, c’est selon les chronologies et les religions. Faut en finir avec les sciences des ânes et faire preuve de lucidité pour avancer vers les Lumières !
 

Bon Dimanche !