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samedi 22 avril 2017

Le Prince Vassal



Casbah - Cœur de Lion.
 
Le centre historique de la ville d’Alger, c’est bien entendu la Casbah. Et comme les Algérois ont perdu tout contact avec cette terre, nombreux sont ceux qui s’identifient à tout sauf à leurs vrais ancêtres, et ces Algérois sans boussole en savent même plus combien de portes compte leur cité : 5 portes de la Casbah ou 7 portes d’Alger ?

En réalité, la Casbah n’est qu’une variante de bâtisse ou de fort-Etat typique de l’Afrique du Nord, inutile de lui chercher des équivalents au-delà de l’Egypte à l’Est et de l’Espagne à l’Ouest. Outre celle d’Alger, de Tunis ou de Rabat, c’est la Casbah de Vgayeth-Bougie, la capitale kabyle, qui est la plus à même de nous donner des indices assez intéressants : cette Casbah médiévale est dite Fort Espagnol, soi-disant construit par les Espagnols. C’est à peu près la même blague que la casbah des Turcs à Alger. Je l’ai dit et je le répète : « turc » ou « espagnol » dans les deux cas seraient des noms communs d’abord, des titres très probablement (duc, comte, seigneur) et non pas une référence à une origine géographique et ethnique. Notre « espagnol » de la Casbah est simplement un châtelain, le castillan aussi, et mieux encore, un « Césarien » comme on le verra plus loin.


Au début de cette année, sur ce blog, j’avais fait un parallèle entre les toponymes de la ville d’Alger et ceux de Kabylie. Grand bien m’en a pris, car aujourd’hui je sais, par exemple, que le parallèle Aïn Benian (Alger) vs Thalla Bounane (Kabylie) me donne un toponyme balnéaire et me permettra peut-être de comprendre pourquoi la tête d’un taureau pour la lettre Aleph ou Alpha phénicien. On y reviendra un de ces quatre, pour le moment ce que ça donne pour la Casbah, qui a été comparée au toponyme Ath Mesvah (Aït Mesbah), avec un indice donc de chandelier. On y est : 5 ou 7 portes de la Casbah, du centre historique d’Alger = Chandelier à 5 ou 7 branches (et donc autant de bougies) ? C’est le moment de regarder la Casbah autrement, avec 1) un œil calculateur, un œil d’astronome, 2) un œil d’homme d’Etat ou d’administrateur, 3) un œil de religieux et 4) un œil kabyle pour recarder tout ce bon monde:))


Voici de quoi la Casbah est le nom :
0)- sba3 « lion » en darija nordafe et en masri-arabe seulement, même si certains utilisent Sayd dans l’Est algérien. La version arabe est assad « lion » probablement en lien avec Sayed « seigneur ». Sab3a pour « Sept, 7 » en masri-arabe et en nordafe. Casbah pourrait être le fameux comptoir phénicien décrit par les sources latines. Celui qui habite la Casbah, ou son maître ?, serait « espagnol » aussi. Une porte à Alger, Casbah équivaudrait à un village, tha-darth en kabyle (terme issu de Daleth « porte » en phénicien) ou taddart en berbère occidental qui désigne aussi un « rucher » ;


1) Casbah à 5 portes rapprochée du mesbah « chandelier » à 5 branches, c’est simplement une étoile à 5 branches. Stella « étoile » en latin est clairement en lien avec Château, Castle. Mais quelle est l’étoile de la Casbah, qui a un indice de sba3 « lion » ? Regulus ou Kalbalaced « cœur de lion » dans la traduction arabe d’une notion égyptienne ancienne clairement indiquée sur le Sphinx de Gizeh. Casbah c’est Corléone en Sicile pour « cœur de la cité ? », par exemple, mais c’est la piste égyptienne ancienne qui nous intéresse, comme on le verra plus loin ;


2) Casbah ou  comme toponyme, une notion d’espace entre autre, devrait servir pour une notion de temps pour l’administrateur-calculateur et organisateur. Tout simplement une Semaine (7 jours) va être une Commune. Bingo, les amis ! Je suis maintenant convaincu que cette division administrative moderne, la Commune, serait l’équivalent de la notion de Colonie. NB : Les points 1 et 2 nous permettent que le grade de Colonel est « cœur de lion », comme Richard cœur de lion, le roi des Anglois et dont le nom Richard ne serait qu’une altération de César ! Semaine = Commune vs Colonie donc. Or, on sait qu’en phénicien nordaf ou punique, c’est Utica (Utique) « ancienne ville » qui signifie aussi « colonie » en punique. Pourquoi ? Toujours est-il que Colonie, Commune nous suggère une notion ô combien familière : la Société. En gros, le Césarien (ou Algérois), est un sociétaire ou socialisé (putain ! le socialisme nous vient des époques lointaines !) ;


3) Le « camarade » religieux, toujours ami des Seigneurs )), va nous donner une notion particulière dans Casbah, Sba3 « lion » : l’oint du Seigneur, pour son César vicaire de Dieu sur terre (nana-ak ! tu es loin du Seul Seigneur !). Sbagh « teindre » en langues nordafes y serait un lien, c’est peut-être le fameux pourpre phénicien. César de Césarée (Maurétanie césarienne puis Alger, Casbah), l’oint du Seigneur, c’est à Vgayeth-Bougie que l’on le comprend le mieux : la Cire de Bougie serait également cette teinture de seigneurs, l’oint du Seigneur. A mon avis, la cire d’abailles et le seigneur seraient probablement synonymes de « bâtisseur » ;


4) Maintenant un œil kabyle, rationnel sur tout ça. Y en a qui doivent se faire petits au lieu de se prendre pour des seigneurs qui ont « créé le monde »… Seule l’immense Egypte ancienne constitue une référence, LA référence en la matière. Toutes ces forteresses médiévales, antiques (puniques), s’inscrivent dans la lignée des bâtisses égyptiennes. 


La Casbah « forteresse » en masri-arabe est dite Tighremt en berbère des frères du couchant (Maroc). Ces 2 termes vont probablement se retrouver en Kabylie mais seulement en toponymie : Taksebt et Tighremt sur le littoral, à Tigzirt et Bougie, respectivement. Agadir « grenier collectif, forteresse », une institution punique ou punico-berbère, se retrouve dans l’architecture kabyle pour le grenier individuel (familial) dit tha3risht « soupente en bois » pour les réserves de denrées liquides (huile d’olive avant tout) tandis que les ikoufan sont des réserves de denrées sèches, dures. C’est un système économique que l’on y entrevoit, outre les notions d’Etat, d’organisation politique, etc.
Tighremt (Casbah en berbère) signifie quoi à votre avis ? Un mois en arrière, je n’avais pas de réponse à cette question, depuis j’ai mangé du plain sur la planche mais j’ai avancé. Tenez, voici la réponse :
Tighremt « casbah » en berbère occidental = ah’ram, a8ram « pyramides » en masri-arabe = Pyramide en grec. 

Plus important encore, c’est le lien avec aghrum « le pain (de blé) » en kab, ce qui explique largement la fonction de ces bâtisses (greniers) et l’étymologie du terme « pyramide » issu du grec pour un gâteau grec. Alors, les enfants de la Casbah, vous laissez la cire d’abeille aux Kabyles (Bougie) et vous prenez le miel pour vous (Alger) ?! Comment vous faites pour bouffer autant de gâteaux sucrés tel que le qalb-louz « cœur d’amande » avec du miel et arrosé à l’ma z’har « eau de rose » ? Et chose encore plus troublante, pourquoi vous ne voyez que le gâteau dans le nom de Qalb-Louz, hein les gourmands ? Allez, on va mettre au régime kabyle, ça bouffe frugal mais la caboche est, elle, bien huilée (huile d'olive !) et ne connaît pas de répit.

-Qalb-Luz « cœur d’amande », gâteau fétiche algérois ~ Kheops, pyramide de Khéops. Il n’est pas exclu que ce soit lui le « cœur de lion ».(Le terme khobz « pain » en arabe aussi pourrait dériver du nom Kheops) Par ailleurs, il n’est pas exclu que l’amande soit apparenté au miel, tha-ment en kab. Le gâteau algérois en question est d’amande et de miel. D’autre part, iredh « blé, épi de blé » en kabyle serait vraisemblablement étroitement lié à la notion d’Etat ou Nation plutôt comme on le verra pour le cas de Fort-National (Larba Nath Irathen).


-Djazair (Alger), Dzayer et Ziri (Zirides), César et Césarée, Agadir, tout ça remonte à une origine lointaine : Djéser, voir pyramide de Djéser en Egypte, un monument qui est plus proche des mausolées antiques nordafs et même aux Canaries de par son architecture.


C’est environ -2 600 avant JC ou 4 600 ans en arrière. Faites vous petits devant l’immense civilisation de l’Egypte ancienne et n’écoutez pas ses pilleurs qui l’ont plagiée et lui vouent une haine sans borne. Demandez-leur plutôt des comptes : pourquoi, au lieu de capitaliser cet héritage égyptien, une ressource incroyablement riche, comme l’ont fait les Grecs et les Romains, ils ont plongé dans l’obscurantisme et le tiers-mondisme tous les pays qu’ils ont soumis par la force.


Cette hypothèse qui rapproche un gâteau algérois et un pharaon bâtisseur peut vous paraître incongrue, néanmoins elle est plus que recevable. Pour faire simple, Bâtisseur ~ Pâtissier. On devrait écrire hepatissier pour hepar « foie » (pensez à la régénération et que c’est lui la forteresse/le protecteur) en grec, qui est dans /DR/ et Daleth de Tha-darth « village » en kab, vraisemblablement pour la Cellule qui se divise, se reproduit. La cellule est le principe même d’un village, d’une cité, d’une civilisation et d’un centre de pouvoir. On y reviendra à part une autre fois.


On va finir ce billet par une note princière. Juba II, roi de la Maurétanie césarienne, on l’a dit déjà sur ce blog, serait probablement Lvaz, le fabuleux oiseau (faucon-prince, le Sphinx ?) des mythes kabyles. Le nom de la Casbah, ou plutôt Sba3 « lion » en masri et en derja me laisse penser que ce Sba3 aurait un lien avec le nom Juba. Les deux pistes mènent au Sphinx égyptien, oiseau fabuleux  avec un corps de lion. Et comme les sources latines nous parlent de Juba II comme d’un prince vassal de Rome (quelle Rome en réalité ?), je ne peux m’empêcher de vous faire écouter un morceau chaabi kabyle « Ttyr l’qafs » (oiseau de cage) me fait penser à ce principe vassal qu’était Juba II, et qlq part même au pharaon bâtisseur Khéops : la pyramide, une cage dorée ?..


A prochainement !