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jeudi 13 août 2015

ANDALUCIA

La Grande Chevauchée.

L'histoire de la civilisation andalouse fait l'objet de convoitises et de spéculations dans certains milieux religieux, obscurantistes pour la plupart, de pays, arabes surtout, très éloignés géographiquement, ethniquement et culturellement de l'Andalousie. Ces voleurs de mémoire ne conçoivent en la civilisation andalouse maure-musulmane que comme trophée pouvant leur servir à légitimer leur supercherie en Afrique du Nord et ailleurs dans le monde tout en lésant les Andalous et les Maures de leur héritage. 
Regardez bien le détroit de Gibraltar à la sortie occidentale de la Méditerranée. Je disais il y a un bon moment que le nom Gibraltar de Djebel Tarek (montagne de Tarek) en arabe serait comparable au nom Cheval de Troie, et je le maintiens surtout à cause du cheval, on verra plus loin pourquoi. 
Le navire du conquérant méditerranéen traverse ce détroit soit "à l'horizontale", donc se dirige vers l'Ouest, l'océan Atlantique et les Amériques comme ce fut le cas pour le conquérant officiel des Amériques Christophe Colomb; soit "à la verticale", du nord vers le sud, ou inversement du sud vers le nord, donc vers l'Andalousie comme ce fut le cas du conquérant officiel de l'Andalousie Tarek Ibn Ziyad. Le parallèle entre ces deux conquêts ne doit rien au hasard, car il me semble qu'il s'impose de lui-même pour celui qui essaye de comprendre l'origine du nom de l'Andalousie sans se conformer aux clichés et à la version officielle, aux versions plus exactement, de la signification de ce nom. Et si l'on ajoutait que le passage de Gibraltar fait face au pays (des monts) d'Atlas et serait aussi le passage des Colonnes d'Hercule, on aurait encore un indice supplémentaire en l'histoire de l'Atlantide située par Platon par rapport au repère géographique qu'est le détroit de Gibraltar (colonnes d'Hercule) : au-delà, en face, devant...

RENAISSANCE
 - Al-Andalus en arabe, Andalucia en espagnol ou l'Andalousie aurait peut-être été pour le supposé conquérant Tarek ce que l'Amérique a été plus tard pour Christophe Colomb, càd que le nom Andalousie doit être compris comme le Nouveau-Monde ;
- La version intermédiaire de l'origine étymologique de l'Andalousie nous renvoie à l'Egypte ancienne avec sa dualité Haute-Egypte vs Basse-Egypte ou Ancien vs Nouveau : Andaluz ne serait peut-être finalement qu'une vernalisation du nom d'Alexandrie (Iskandaria en masri/arabe), Alex (Luz), anda (aner, antho, andro) mais là c'est une ville de Lumières et non pas une région de Lumières ;
- La version la plus convaincante à mon sens est la suivante : Al-Andalus, Andalucia ou Andalousie, outre le fait d'être un Nouveau-Monde, voire la Terre Promise ou le Paradis (retrouvé) sur Terre, contiendrait très probablement le sens de Renaissance et un monument emblématique de Grenade pourrait en apporter la preuve : Al Hambra de al-hamra "la rouge" en arabe, la couleur du renouveau si l'on se positionne sur le système égyptien de la double couronne Haute-Egypte (Ancienne, Blanche) vs Basse-Egypte (Nouvelle, Rouge), le Rouge (grenat, pourpre) serait probablement la couleur du renouveau, de la résurrection, de la Renaissance

COLONIA
L'on a vu pour le cas de l'Egypte ancienne que Blanc était lié au Hadj (pèlerinage); l'antipode est, donc, le Bas/Nouveau et Rouge : le terme arabe al-hamra "la rouge" qui aurait, on suppose, donné son nom à Alhambra, ne serait-il pas une altération de l'arabe même Omra le "petit pèlerinage" (rouge) par opposition grand Hadj (blanc) ? 
Durant la période punique, cette opposition Ville-Ancienne vs Ville-Nouvelle s'est concrétisé dans la dualité des cités phéniciennes ou punique Utique (ville-ancienne) vs Carthage (ville-nouvelle). Or, l'on sait que le terme phénicien ou punique Utica (Utique) repris en grec comme Itaka ou Ithaque signifie aussi Colonie. Je peux m'emmêler les pinceaux avec les couleurs - normalement Haut/Ancien c'est le Blanc et Bas/Nouveau c'est le rouge -, et je ne sais si Utica, Utique l'Ancienne doit être Blanche (normalement) ou Rouge (pourpre, grenat) qui signifierait une contradiction dans mon raisonnement, mais une chose est sûre : il faut peut-être interpréter autrement le termes "les colonnes" dans "Les Colonnes d'Hercule", le repère donné par Platon, il pourrait s'agir en effet de Colonies (comme l'antique Utique). Et si l'on sait que le sud de la péninsule ibérique était colonisé par les Phénicens (ou Puniques) depuis l'antiquité (ex. Cadix ou Cadiz en Andalousie a la même racine phénicienne, punique et kabyle/berbère GD "rempart" comme dans Agadir), on ne peut exclure que l'Andalousie soit une Nouvelle-Utique soit une Nouvelle-Colonie. 
NB : La couleur Rouge du Nouveau/Bas pourrait avoir une autre signification : le Soleil rouge du soir pour, par exemple, illustrer le Couchant, l'Occident, l'Ouest. Par ailleurs, il faudrait sérieusement se pencher sur le rapprochement du terme punique utica (colonie), Utique (l'antique, l'ancienne) du terme kabyle moderne qui désigne le soleil itij qui aurait probablement donné son nom à la plaine de la Mitidja connue pour ses agrumes, le pays de l'Orange (jardin des Héspérides en qlq sorte) et de l'Orangina de Boufarik :)   

GUADALQUIVIR
Il faut maintenant la carte de l'Andalousie avec Guadalquivir (à consonance arabe) et le nom de ses plus grandes cités, le pentapole andalous actuel, dont seul Cadix est un nom punique avéré. La version officielle explique le nom de Guadalquivir par l'arabe l'Oued el-Kabir soit le Grand Oued pour "Grande Vallée". Normalement, lorsqu'il s'agit d'un fleuve (ex. Nil), l'arabe utilise le terme nahr, le Oued étant réservé aux petits cours d'eau. Ensuite, on ne trouve pas de nom de lieu ou de cours d'eau pareil en Orient, par contre ce Guadalquivir a son homonyme en kabyle : Ighzer amorkrane dans la vallée de la Soummam, ce qui atteste un trait commun dans le système de toponymie. 
En kabyle, ighzer peut être interprété comme étant le cours d'eau (torrent) lui-même, donc Guadalquivir = Rio Grande en esp. = Izgher Amokrane en kab, ou le ravin qu'il traverse. Le torrent, ighzer en kab, se jette dans assif en kab, la rivière ou le fleuve, puis dans la mer ou l'océan. Qu'en est-il de ce fleuve Guadalquivir qui a Oued (arabe) comme préfixe ?
La racine WD dans Oued en arabe est comparable à la racine WD de wada (le bas) en kabyle, ainsi que de WD dans a-awdiw (cheval) en kabyle - d'où les patronymes Aoudia, Laouada en DZ -, ainsi que de 3oud (luth) en arabe. La conclusion est simple :
Oued ~ Cheval 
Tout comme il y aurait relation entre Cheval et Val, Vallée en romanes.
Cette racine WD qui indique cheval (a-awdiw) en kabyle on la retrouve dans le dialecte "berbéro-arabe" de la région de Tlemcen pour Hewed (descendre) vs H'bet en algérois, Subb en kab. Dans les régions sud de la Kabylie la racine kabyle KN ou GN (k ou g aspirés) de voûte céleste-igeni/akniw-jumeau est utilisée pour attester le même sens knu (descendre) alors que knu ailleurs en Kabylie est utilisé pour "arquer, courber, plier" : c'est la même que dans genou en français ou gnut' (courber, plier, etc.) en russe, et surtout avec KN grec (CN latin) de Centaure et KN russe de Kon' (cheval) et probablement aussi de gonka (course).      
Notre Cheval ici serait un Cheval de course
Ce Cheval serait apparenté au Cours (d'eau), au Flot (d'eau), au Courant. 
Alors, notre Guadalquivir (grande vallée vs grand fleuve) serait-il synonyme de Grande Chevauchée donc "grand" serait un indice de (fleuve) navigable ou de (vallée, terre) inondable pour cause de ce fleuve débordant ?

On en a déjà parlé de l'étrange histoire du cheval en kab notamment avec cette relation Cheval-Poire-Poisson. Pourquoi a-awdhiw (cheval) est proche de a-hawthiw (le poisson) en kab et en argot algérien (en arabe classique hawt est pour baleine. Je pense avoir trouvé la réponse, un peu comme dans la chanson divine de Dda Lounès Khelloui sur Le gardien ou saint-protecteur de la Mer : il s'agirait de Dauphin et non de poisson, plus le Cheval, plus les flots (eaux) : ce sont avec le trident et le taureau les attributs de Poseidon (comparable à Anzar kab/berbère ?), dieu grec de la mer, de la navigation, etc.
Pour info, en masri/arabe hisan, kheyl, fers pour le cheval, jamais de racine WD dans le Cheval et Le Bas en kab. Et cette racine WD se retrouve dans un verbe que l'on trouve en arabe comme en kabyle : 3awed (répéter, encore), 3awda (retour). C'est la notion de Retour (Ré-, Re-) dans WD et donc Oued de Guada- (Guadlaquivir) qui serait intéressante. En réalité, l'explication de cette racine kabyle WD du Bas et du Cheval, et par la même occasion l'explication de Guada (Oued) se trouve dans le grec :
Kata ou Cata "vers le bas" ~ équidé du latin equus (cheval), hippos (cheval) en grec
Il se trouve que le préfixe grec opposé à cata (vers le bas) est Ana (en haut, à nouveau, etc.) qui a donné anastasis (résurrection) en grec, autrement dit la Renaissance : il n'ext pas exclu que ce préfixe grec Ana- (haut, re-) soit amputé de K donc KN, CN de cheval/centaure aussi:), et surtout que ce préfixe peut être dans le nom de Andalucia, l'Andalousie. 

Retenons l'idée essentielle, l'hypothèse de travail la plus probable qui dit que le nom Andalucia, Andalousie serait associé probablement au Nouveau-Monde, à la Renaissance. Mais à la Renaissance de quelle civilisation ? La Renaissance se fait toujours par rapport à un repère: l'Antiquité. Dans le cas des Maures musulmans d'Andalousie, El-Andalus est une Renaissance, mais par rapport à quelle antiquité ? à l'époque Punique ? Car, si l'on se refère strictement à la composante musulmane d'Andalousie, El-Andalus ne peut pas être une Renaissance car il n'y a pas d'antiquité arabo-musulmane ou musulmane - l'Islam venait juste de naître et l'Andalousie était une de ses conquêtes (si l'en croit l'histoire officielle), sauf si El-Andalus (Andalousie) était la Renaissance pour le masri (l'égyptien) par rapport à la Djahiliya (ère de l'ignorance, paganisme) donc l'Antiquité pré-islamique forcément, donc l'Egypte ancienne. L'hypothèse officielle de grandes chevauchées d'arabes ommeyades pour conquérir l'Andalousie, tout comme l'histoire de Tarek Ibn Ziayd le conquérant ne tiennent pas trop la route à mon sens. 
Souvent les historiens officiels (jadis tous issus de la cour du roi ou du clergé) nous donnent une version feutrée et contestable de l'histoire des conquêtes, parfois le même scénario se répète dans plusieurs histoires de conquêtes différentes. Parfois je me dis qu'il y a des problèmes de calendrier sans être pour autant un récentiste ou machin. Le Maure musulman a eu son El Andalus, l'Italien sa Renaissance, l'Espagnol sa Conquista du Nouveau-Monde. Et l'Anglois ? Lui aussi en a, ou plutôt ce sont les Normands qui les ont eus :) Saviez-vous qu'Alexandre le Grand, porteur de Lumières normalement, est exclusivement resté associé au diable (avec des cornes) chez les Perses pour avoir détruit leur capitale Persepolis et leur pays ? (Perso, je pense que c'est un indice que Persepolis a été détruite par un cataclysme, un tremblement de terre, Alexandre n'y serait pour rien personnage imaginaire qu'il est). Vous connaissez la légende biblique du 666 le nombre de la bête donc du diable. On fait une expansion et hop 10.66 au lieu de 666 et l'on aura ce que vous voyez sur l'illustration de la conquête (et de la comète !) de Guillaume plus haut marquant la Conquête de l'Angleterre.  

Une autre conquête, une autre comète. Cette fois c'est la conquête d'un autre nouveau monde, les Amériques par les Conquistadores (conquérants) espagnols. Le souverain aztèque Moctezuma II observe la comète maléfique, symbole d'une conquête imminente.
La Comète ne serait-elle pas le Cheval, et la Grande Chevauchée de l'équidé ou de la comète ne serait-elle pas un symbole de Conquête ?
Ainsi va l'histoire...Et on est là pour la bousculer !