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lundi 16 janvier 2017

Maison Blanche, Terre Noire

Les comptoirs phéniciens d’Alger et de Kabylie – Définition.
 

Quand Alger se regarde en face. Mon Dieu que c’est triste… Mon Dieu que c’est triste de prendre pleinement conscience de l’état de soumission des consciences de ceux qui normalement sont tes prochains. Il y a du pain sur la planche, nobles citoyens, et beaucoup d’encre (de temps) coulera avant que cette masse asservie ne se rende compte que ses ennemis et faux amis ont abusé d’elle, qu’on lui a volé sa mémoire pour faire d’elle une nation arriérée qui navigue à vue et toujours dans le sens contraire de la marche de l’histoire. Autant tirer la sonne d’alarme et espérer que se trouve un vrai capitaine pour redresser la barre.

Je n’ai pas le pied marin, mais je suis prêt à mouiller ma marinière pour casser ces mentalités d’esclaves, car le mal de mer n’est rien par rapport au mal qui ronge cette terre. Notre terre que cela soit dit ! Tous au front de mer donc :) Les mots nous serviront de vague, nous affrontons l’horizon obscur d’Alger et l’on doit bien trouver un moyen de toucher terre et d’arriver à bon port si je puis dire…

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LA DEBANDADE
Faut se regarder en face, les gars ! Alger by night, en ces temps numériques et de GPS, elle est invisible, au sens figuré. Elle l’était au sens propre, jadis, pour le navigateur ou le pêcheur qui devait trouver le moyen de rentrer à la maison. Le port jadis usait d’aide, d’un moyen connu pour faire rentrer au bercail les navigateurs comme des papillons : le feu, la lumière d’un aiguilleur-guide sur terre. Un phare tout simplement. Cet impératif constitue en réalité un autre artefact historique authentique pour comprendre l’histoire du pays Algérois et du pays Kabyle voisin. L’histoire des phares d’Alger, de Kabylie et de tout le littoral nordaf serait par excellence l’histoire punique ou dite des « navigateurs phéniciens » de l’antiquité, et des dits « corsaires barbaresques » d’Alger médiévale et des dits « pirates » des Iflissen en Kabylie maritime. 

Vous voulez que je vous dise ce que je pense de cette histoire ? Alger et la Kabylie constitueraient sans doute un des plus anciens bastions de ce métier, càd des premiers marins, et cette étiquette de corsaires et pirates (phéniciens, puniques puis barbaresques) est le plus gros mensonge de l’histoire, et il vient de ceux qui nous ont vaincus et chassés de la mer Méditerranée, un prélude avant l’invasion de nos terres en 1830 par l’armée française. Les pirates anglois, Sir Francis Drake & Co, sont de gentils pirates et même anoblis ; les corsaires français, comme Surcouf dont une belle plage porte toujours le nom à l’est d’Alger, est un pirate gentil (quoique par sympathie pour les Bretons, en bon Kab je suis prêt à lui trouver des excuses), que dire alors de Lapérouse. Donc des pirates explorateurs tous ces Français et Anglois – le maillon intermédiaire dans ce domaine, à savoir les Hollandais et encore plus tôt les Espagnols ayant été laminés par les Anglois –, par contre ceux d’Alger et du Pays Kabyle de l’époque médiévale, tout comme les légendaires navigateurs « phéniciens » nordafs ou puniques de la haute antiquité sont, selon ces motherfuckers, des « barbares », de nos jours ils les auraient taxés de « terroristes » je présume, meilleure façon d’éliminer un concurrent. Et cette version de l’histoire est acceptée par nos esprits serviles pour ne pas dire esclaves, brisés par la défaite et résignés à assumer leur statut de « sous-hommes » imposé par les « seigneurs du nouvel ordre mondial ». Quelle tragédie ! On en reparlera plus loin dans le texte…

Bref, le débarquement de 1830 à Sidi Ferruch est une conséquence directe d’une défaite sur le font de mer, un calme plat trompeur qui détourna le peuple et les élites de la mer qui ne fut qu’un prélude à la tempête de 1830, la chute d’Alger entrainant celle de la Kabylie, puis du Constantinois, des Aurès, de l’Oranie, jusqu’au Sahara. Ceux qui ont détourné le peuple (d’Alger et de Kabylie, au moins) de la mer sont les premiers responsables de ce débarquement qui nous a valu plus de 100 ans de solitude et d’humiliation, avec des millions de victimes, d’apatrides, de blessés graves et surtout d’esclaves, toujours aussi nombreux plus de soixante ans après la dite indépendance. Un peuple méditerranéen ne peut tourner le dos à la mer, sauf s’il est prêt à céder sa terre, sa dignité, son âme. Les usurpateurs qui aujourd’hui détournent le regard du peuple de la réalité en remplaçant celle-ci par les « sables mouvants de la sublimation », avec une identité camelote et une histoire non-vérifiée – sources de maux sans remèdes et premières pondeuses de tangos qui servent de chair à canon pour les ennemis de cette terre, de son peuple et du Créateur – sont les seuls responsables de l’état des lieux actuel ô combien désastreux qui pourrait avoir comme conséquence un autre débarquement encore plus désastreux que celui de 1830. Alors vivement que s’arrête la fuite la fuite en avant, la débandade, la médiocrité endémique. La Kabylie l’a compris et intégré, autour d’Alger de le faire sinon elle décrochera d’elle-même de la Kabylie au vu du retard qu’elle accuse sur celle-ci en termes de prise de conscience nationale et de nif tout simplement. Continuer à mariner les citoyens dans la saumure arabo-islamiste est de facto un bon de sortie pour la Kabylie, qui est déjà à ses marques pour sortir la tête de ce marais pour aller dans le sens de la marche de l’histoire, et ce ne sont pas les responsables qui assument la lâcheté, que ce soit la débandade d’avant-hier sur le font de mer, l’humiliation d’hier sur terre ou encore de l’usurpation actuelle, qui vont l’empêcher de renouer avec son identité authentique, avec la Méditerranée d’abord, par la grâce du Créateur.


LES EXPLORATEURS
Non, l’histoire d’Alger ne se résume pas à l’histoire de mercenaires. Marque française ou turque, c’est de la peinture fraîche tout ça. La connotation arabe de l’identité algéroise, imposée par une certaine classe, est aussi une couche de peinture fine qui ne saura résister à un coup de torchon d’historiens clean. Les références sont ailleurs, rien à foutre de la peinture fraîche arabe, turque, latine, romane (française), qui manipulent le pinceau comme une vipère sa langue quand il s’agit de l’histoire, notre histoire. A vrai dire, l’Algérois comme la Kabylie n’auraient subi d’influence substantielle que de l’Egypte ancienne, surtout celle des Lagides (durant le règne de Juba II sur la Maurétanie Césarienne), et le roumi serait avant tout un Grec ou au minimum d’origine greco-romaine et pas du tout de Rome, et auraient des interférences à l’ouest avec l’Ibérie – depuis les temps dits puniques peut-être ?, bien différentes de celles qu’a, par exemple, le Maroc avec l’Andalousie musulmane. Vous en voulez la preuve ? D’ailleurs, avez-vous lu le billet précédent au sujet de Bologhine ? Voici une toute petite preuve, 100% marine.
Je reviens vers les pirates et autres corsaires. Il faut impérativement comprendre que tout le lexique relatif à la navigation maritime constitue pour nous un artefact indéniable, qui pourrait nous aider à comprendre la vraie histoire des corsaires d’Alger et de la Kabylie. Les noms de navires, les phares, etc. doivent être analysés à la loupe. Vous voulez mes premières conclusions ? La voici :
- Il y a corrélation parfaite ente l’histoire des célèbres navigateurs phéniciens de l’antiquité (selon l’histoire officielle écrite par les autres) avec celle des corsaires d’Alger médiévale : ces corsaires algérois, kabyles, nordafs était des navigateurs EXPLORATEURS des mers et océans, les pionniers dans ce domaine ! Ce qui devait constituer un motif de fierté est devenue, grâce aux manips des vainqueurs et nouveaux-venus qui ont mis en forme cette réputation très humiliante, une source de honte pour Alger et en partie pour la Kabylie. Ils ont réussi leur coup, on n’a plus le pied marin, on est devenus des pieds plats, bras cassés ;
- Le titre des capitaines de navire Raïs n’a rien d’arabe, à part la connotation (rais = tête, président), c’est une calque (capitaine de caput = tête en latin) et je parie que jadis il aurait eu une autre forme durant l’antiquité, avec un K/C (Krais, Crais) car QR, QRY est une tête en kab. Mais l’intérêt est ailleurs, ce Rais (capitaine) qui part de la Marsa (port) nous donne l’indice de la divinité Mercure (Hermès en grec), donc la notion de Mercenaire, un « titre » souvent évoqué par les dits historiens des guerres puniques. Les Corses, Albanais, Hollandais corsaires du Dey d’Alger médiévale seraient peut-être des mercenaires = capitaines ou explorateurs. Par ailleurs, je l’ai déjà signalé, ce que le latin désigne par Punica, punique (antiquité normalement) serait ce que le kabyle désigne par beylik (Etat, pouvoirs publics, d’Alger forcément), donc le beylicat en version turque. Pour moi le doute ne subsiste plus : les fameux navigateurs explorateurs phéniciens de l’antiquité, c’est simplement une autre histoire des corsaires taxés de « barbaresques », d’ailleurs l’étiquette « berbère » s’est imposée à peu près à ce moment crucial dans l’histoire de la Méditerranée grâce à la propagande de leurs bigots. Ainsi, on peut dès à présent essayer de faire un parallèle entre une histoire punique ancienne avec une histoire corsaire algéroise médiévale, par exemple trouver l’équivalent algérois médiéval de l’histoire punique du périple du navigateur-explorateur Hannon ;
- Le lien, punique je dirais, dans ce domaine est qlq peu surprenant : il lie la Kabylie + Alger à… l’Espagne, plus exactement à l’Ibérie. Démonstration. BHR, Bahara pour les marins/pêcheurs en algérois, de l’arabe al-bahr vous dites ? Mais voyons, c’est une langue toute jeune et les vrais Arabes habitent loin, dans d’autres contrées :)) Pourquoi, à votre avis, le même terme VHR est utilisé par le kabyle pour levhar (la mer, le littoral), où les bahara (marins) algérois sont en kab les légendaires ivehriyen, avec à la clé, un indice très important : i-vehriyen (bahara en algérois) en kabyle se décline en deux versions : ceux de la mer, et ceux de la montagne. Je suis à peu prêt sûr que ces i-vehriyen (ibehrien) seraient ibérien, les Ibères quoi. Pour éviter les erreurs, supposons que c’est un nom commun : bahara en algérois et surtout ivehriyen en kabyle, outre les Ibères, désignerait d’autres excellents marins, les Bretons, et même les Brits, insulaires eux-aussi et excellents marins (enfin, les Anglois !). Notons que l’histoire officielle nous dit que cette partie de l’Espagne était sous domination phénicienne ou punique durant l’antiquité. Perso, je ne crois pas à la thèse de « Phéniciens du Levant », ça ne tient pas la route comme l’histoire des « conquérants arabes de l’Andalousie » (festi puissance dix !) ;
- La cerise sur le gâteau maintenant. Le plus illustre de ces capitaines « barbaresques », c’est Raïs Hamidou (il est parti où le suffixe diminutif « -ouche » ?), tué par les Ricains à la bataille de Gata (Espagne). Mais il y a un Raïs mondialement connu, dont le patronyme est facile à dézinguer, c’est au tour de son prénom maintenant : Christophe Colomb ou Cristobal Colon en esp. Eh bien, ce Cristobal serait un Raïs (Cris, Crist ?) en algérois médiéval, titre de capitaine de navire, corsaire et explorateur. Et ce Raïs génois puis espagnol aurait découvert le Nouveau Monde, les Amériques… C’est relativement facile de dézinguer la légende de cet explorateur au vu de son nom qui trahit une légende trop parfaite. Et avant cette découverte, un Raïs punique ou algérois l’aurait fait avant lui ? Le chemin menant aux Amériques passe par les Îles Canaries, dont la population autochtone, dont la langue serait proche de la nôtre, a été presque entièrement décimée par les pirates-conquérants espagnols et français comme Jean de Béthencourt (therva yemmas !) qui ne voulaient pas laisser de témoins de leurs « miracles » probablement. La réponse se trouverait peut-être entre nos îles : les îles d’Alger (pour son nom) et les îles Canaries. Ces îles Canaries étaient un pont vers les Amériques. On y reviendra le moment venu.
Vous me direz qu’il faut des preuves palpables pour prouver ce savoir-faire des anciens. Je dirai que la réponse est prête : le système de toponymie nordaf (en Kabylie à fortiori) est ingénieux, c’est d’ailleurs ce qui lui a assuré sa survie, et c’est un indice d’une très bonne maîtrise de la géométrie, de l’astronomie, donc d’orientation, et de l’irrigation, au minimum. Des compétences que doit impérativement avoir… un navigateur, on commence par l’irrigation avant de comprendre les courants marins, sans parler de la météo. Donc, les cartes de nos adversaires – plus riches et maintenant nettement plus avancés que nous, mais ce ne fut pas toujours le cas –  contre la toponymie des humbles gens de Kabylie et de la Nordafe en général. Cartographie vs toponymie. Et ce n’est pas le seul argument, car il y a aussi parmi nous et avec nous l’immense Egypte ancienne, c'est-à-dire un vent favorable, tout le contraire de l’Egypte moderne soumise même si un homme est enfin intervenu pour déposer leurs cosmopolites. Je ne sais pas comment ça se passe pour vous, mais moi je suis prêt à en découdre pour en finir avec la diffamation en rendant coup pour coup, sans animosité, froidement, pour faire chuter les icônes de ceux qui ont écrasé les nôtres, le but étant de désacraliser l’image de ces mentors aux yeux de nos esprits serviles accablés, d’un côté, et des bigots cosmopolites, de l’autre.


LA MAISON BLANCHE
Alger d’antan la nuit vue du large puis de sa baie. Ou Alger by night d’aujourd’hui tous feux éteints, blackout total. Comment y arriver ? On a besoin d’un guide, d’une lumière qui nous indique l’entrée. Un phare tout simplement. Il faut dès à présent piocher dans la mémoire et les archives pour faire remonter toute l’histoire des phares nordafs et accessoirement ceux de la péninsule ibérique depuis l’antiquité, en plus du répertoire complet de tout le vocabulaire touchant aux phares, ports et à la marine en différentes langues depuis l’antiquité. Sinon, les amis, on a de nos jours la possibilité d’atterrir à Alger de jour comme de nuit par voie aérienne, à la Maison Blanche (Dar-el-Beida)…L’aérogare avec sa tour de contrôle diffère à peine de ce que les navigateurs connaissaient durant l’antiquité. Le phare du port devrait être le seul bâtiment de l’amirauté des temps anciens. Et il devrait avoir aussi une autre fonction : monétaire. Numismates, à vous de ramasser le maximum d’infos sur ce sujet depuis les temps anciens, depuis les dits « phéniciens » nordafs. Voici ce que j’en déduis logiquement :
Les comptoirs phéniciens en Nordafe décrits par les historiens latins seraient ces phares ou bâtiments de l’amirauté, brillante par définition, avec son phare et sa monnaie (atelier monétaire).
Le phare de l’amirauté d’Alger devait être forcément une maison blanche. Un temple plus exactement. Placé sur une hauteur, une colline. Si les auteurs latins étaient crédibles, ils auraient fait le parallèle avec ce qu’ils avaient chez eux : Le Temple de Jupiter capitolin de Rome. L’explication est simple : le phare pour le marin navigateur est un astre artificiel, un Jupiter artificiel (la planète Jupiter est la plus brillante après Vénus).
Cette maison blanche avec son phare et sa monnaie, ou « temple de Jupiter », devrait se trouver sur une hauteur bien précise, celle qui domine Bologhine (ex. Saint-Eugène), le brillant-beau Apollon (lire billet précédent), càd là où se trouve Notre-Dame d’Afrique, nana’s !  C’est lui le Phare DZ numéro un et les archéologues devraient s’intéresser de près à ce site. Alger la Blanche doit son nom à ce temple, à la Maison Blanche. NB : Haha ! ça tombe bien, les gens de Soustara et l’USMA sont sympas, pas comme ouled Bab-el-Oued et du Mouloudia, ennemi juré de l’équie kabyle JSK )))
A l’époque punique, ou « phénicienne » en Nordafe, cette Maison Blanche avec son phare et sa monnaie serait très probablement… la Maison des Barcides, dynastie des Barca (éclair, foudre), comme vous le voyez, c’est un nom de divinité (dieu de la foudre/éclair) et non de personnages historiques comment veulent nous le faire croire les historiens latins avec leurs histoires qui ne se recoupent pas avec les nôtres ni avec la réalité. Le Temple de Jupiter à Rome serait l’équivalent de cette Maison Blanche de Bologhine (Alger) ou Maison (Dynastie) des Barcides puniques, et probablement le Temple d’Athéna ou d’Apollon de Troie et d’un autre, très important, en Egypte ancienne.
On a besoin de la Kabylie pour porter l’estocade, et de l’Egypte ancienne pour confirmer, car cette Maison Blanche, en plus de son phare et de sa monnaie, devrait contenir un élément que les occidentaux ont découvert seulement après la prise de l’Egypte et de la Nordafe (Alger, Kabylie, Constantinois, etc.).


LE PHARE D’ALEXANDRIE
C’est, nous dit-on, la septième merveille du monde, soi-disant un phare détruit par un tremblement de terre. Ahlil ! yakhi, la naïveté, yakhi ! Ils croient dur comme fer au « miracle grec » et que le grec (la langue) a été autre chose qu’une langue de traduction de l’ancien égyptien. Les « Arabes » ont traduit les œuvres des Grecs anciens, tout le monde le dit – les romanes ont constitué le maillon suivant de cette chaîne de traduction –, mais les occidentaux ne veulent pas reconnaître que le grec ancien a aussi traduit les œuvres d’autrui, l’école d’Alexandrie s’étant révélée meilleure que celle (arabe) de Damas et Bagdad ))Malins, ces types, ils traduisent et confisquent les droits d’auteur !
Passons au vif. Per (maison) dans le nom de Pharaon aurait abouti au Dar (maison) utilisé en argot algérois, algérien, tunisien mais pas au Maroc et surtout pas chez les vrais Arabes d’orient (beït). Dar = Phare seraient de la même famille donc. De même, en kabyle, cette altération P, Ph-D explique étonnamment que tha-dart (village) serait aussi un fort et/ou une Porte, un port ! Vous l’aurez compris, le Phare d’Alexandrie pourrait être simplement une Maison, un bâtiment, un fort. Ensuite, j’en suis convaincu, Alexandre le Grand est une figure syncrétique, la version grecque aurait calque ce personnage sur, probablement, Ramsès II. Les archéologues qui cherchent en vain le phare d’Alexandrie sous les eaux ont trouvé beaucoup de blocs avec des blocs d’une autre époque que celle des Ptolémée et contenant des cartouches de Ramsès II. C’est peut-être une Maison Blanche, la Monnaie (atelier monétaire) et/ou une Amirauté avec son phare, sa monnaie et un élément très important, un outil très familier…


TERRE NOIRE
L’outil en question est la preuve d’un savoir. La réponse est en Kabylie, à peine deux heures de route de Bologhine jusqu’au temple de la Terre Noire (Akal Averkan) aux Ath-Dwala, à 20 minutes de route en sortant de la Nouvelle-Ville de Tizi par la sortie sud. Un lieu chanté par le maître Ccix L’Hasnaoui, son père étant des Hessanouen et sa mère des Ath Dwala justement. Ce nom Akal Verkan (Terre Noire, c’est le nom de l’Egypte en ancien égyptien – Kemet) serait très ancien, son image a été exprimé ou mise en scène, 21 ans la chute d’Alger et 6 ans avant celle de la Kabylie après la bataille d’Icheriden, soit en 1851 par Léon Foucault à l’observatoire du Panthéon de Paris :
- pendule de Foucault, qui met en scène la rotation de la Terre.
Une terre ronde qui tourne, on est loin des conneries de Terre plate des bigots de l’Europe moyenâgeuse ou de leurs collègues de l'Arabie malheureuse.
 

Cet instrument qui devrait se trouver dans la Maison Blanche de Bologhine, le Temple de Jupiter à Rome et dans le Phare d’Alexandrie, peut évidemment prendre deux autres formes :
 

- un MARTEAU : d’abord, le kabyle utilise la même racine FT pour marteau (afdhis), lumière (tha-fath), et étincelle, scintillement (afetiwej), celui d’un phare par exemple. Ce marteau dans un atelier monétaire et un phare, quoi de plus normal ! En plus, le marteau est l’outil de Thor chez les peuples nordiques, d’où ma ferme conviction que ce MARTEAU aurait aussi le sens de BOUSSOLE, inconnue des Européens, qui fait des Vikings et des Puniques (ou corsaires « barbaresques » d’Alger) les seuls véritables potentiels premiers conquérants du Nouveau-Monde, la « découverte » par C. Colomb signifierait seulement une conquête d’une autre échelle, une colonisation ;
 

- une AMULLETTE bien connue en Nordafe, Egypte et Turquie : la khamsa de Fatma, interdite en Arabie. Cette khamsa en argent serait, peut-être bien, le nom de Ramsès avec R en Kh (ou Gh, grasseyé donc) qui expliquerait la maison axam (akham) en kabyle. Il faudra chercher cette monnaie et outil (khamsa, pendule, marteau) de l’époque de Ramsès II pour confirmer ou infirmer.
 

AMIRAUTE
Non, il ne peut y avoir d’émir dans Amiral, tant l’amirauté est avant tout une Maison Blanche, ce qui fait du kabyle a-mellal, a-mellay (le blanc, au fém. tha-mellal-t = oeuf) une version plus plausible, son équivalent arabe beydh (blanc, au fém. beidha = œuf) collerait plutôt au… Bey en turc pour la Régence d’Alger, d’Alger la blanche = puissance maritime. En d’autres mots, une Carthage médiévale, Carthage 2.0.
Cette Maison Blanche de l’Amirauté avec son Phare, sa Monnaie et son Marteau (pendule, Khamsa) indique que la Monnaie est née ici, mais aussi que probablement Punica, punique = Banca, banque, donc le Beylek médiéval aussi serait une Banque. Bingo ! hein, les amis !!! Je me demande si le grec trapeza (banque) n’est pas le « Turc » d’Alger ou une traduction de « punique »… Toujours est-il que le Dinar, ou denarius en latin et deniers en français (dengui en russe) auraient une origine punique nordafe – tonnerre et phare étant apparentés, Alger étant en position de force pour revendiquer la paternité même s’il faut vérifier ce qu’il en est pour Carthage. Le Corso des corsaires d’Alger seraient une monnaie dure (QRT, QRY en kabyle) qui sera remplacé par sa traduction espagnole Duro pour la petite pièce de monnaie, la légendaire Douro (5 centimes),CINQ centimes remarquez bien. NB: c'est quoi la titre du roi espagnol qui voulait prendre Alger er Bougie ? Un cinquième : Carlos V ou Charles Quint ! On compte différemment des autres – en centimes, en multiples de 5, cette particularité appuie tout ce que l’on vient d’avancer plus haut. Le terme kabyle dunith (le monde) ou le masri-arabe dounia (monde connu) alors qu’ils disent souvent 3alem, serait, peut-être, punic/punique, une pièce de monnaie, un rond (dur forcément), un sou punique comme Douro des temps modernes. A propos, la seule existence d’Hannibal Barca est attestée dans les pièces de monnaie punique justement !

AMERIQUE
Très surprenant que celui qui aurait découvert l’Amérique, Christophe Colomb, ne lui ait pas donné son nom ! Pourquoi cet honneur à Amerigo Vespucci, un inconnu quasiment ? Amérique ne signifierait plutôt pas autre chose, par exemple Nouveau-Monde (en quelle langue ?), Les Îles (continents) ou simplement Les Phares ? Ou peut-être des maisons blanches -banques comme celles qu’on vient de voir ? Ou les Amériques seraient-elles des Amirautés ?
Etrange coïncidence, en russe le phare est appelé Mayak. Comme MLK de malik (roi, souverain) en sémitiques (arabe compris), qui corrobore notre hypothèse égyptienne de Per dans pharaon, phare et maison. Etrange coïncidence…
 

BEO NAVAL
Revenons à Alger maintenant avec un regard d’astronome. Les portes fermées de la Casbah (acropole) au nombre de 7, je crois, donc sept jours ?, celles de la médina (ville) sont plus nombreuses, mais quelle est leur fonction dans leur espace temps ? Il faudra aligner les portes (Bab-Azoun par ex.) sur les Phares et/ou temples (mosquées surtout) existants et un autre élément propre à la Casbah, à savoir les fontaines publiques voire même les puits (sources dans les deux cas), pour en tirer des éléments intéressants. C’est la Kabylie qui en termes de toponymie détient les clés d’Alger. Démonstration.
Allez, s’hab Bab el oued, hellou l’biban, mazal sah iban (ouvrez les portes, les choses sérieuses commencent pour vous !) La porte opposée à BEO, porte de la vallée/du bas donc, c’est Baba Ali à l’ouest d’Alger :
1)une porte Bab à Alger va devenir DR un village (tha-darth) en Haute-Kabylie : c’est le Daleth phénicien de Porte qui a donné le Delta en grec et en latin ;


2) Baba Ali est, vous dit-on, la Sublime Porte, soit Constantinople, la Turquie Ottomane qui est… à l’est, alors que Baba Ali indique la sortie/entrée ouest d’Alger. Baba Ali pou Porte ??? à Alger va devenir Thadarth Oufella (Village du haut/amont) en Haute-Kabylie, un toponyme attesté. Baba Ali est un sobriquet en kabyle, donc forcément issu de l’origine géographique (toponyme) de son détenteur. Par ailleurs, on l’a démontré sur ce blog, Baba Ali, porte occidentale, serait ce qui aurait donné Berbère. Le point final maintenant : Baba Ali, Berbère est la Porte Pourpre, couleur punique par définition. Le Berbère est Pourpre, rien à foutre des thèses de « Phéniciens partis d’Orient » ; 


3) Bab-el-Oued Porte du Bas/vallée va devenir le village du bas/en aval (thadarth b’wada), si jamais il est attesté en Kabylie. Faut trouver la couleur de Bab-El-Oued, normalement opposée à celle de Baba Ali, berbère, pourpre, probablement verte ou celle du limon car c’est el-oued en arabe signifie autre chose en kabyle l’oudha ou loudha (marais), donc un terrain inondable…
Souvenez-vous des tristes images des inondations de Bab-el-Oued en 2001, la chanson de Dda Yidhir est dédiée à ces victimes justement. Et dire que la connaissance de son patrimoine, ici c’est la toponymie, peut sauver des vies sans avoir recours à des études en hydrogéologie.


Bien qu’Alger ne soit pas sur l’Atlantique mais sur la mer Méditerranée où ce phénomène est peu perceptible, il serait logique néanmoins de ne pas exclure un regard d’astronome sur ces toponymes. Du point de vue de la mécanique céleste, Baba Ali (porte haute, sortie ouest) va être tout simplement une marée basse, Bab-el-Oued, à l’opposé, la marée haute. La Porte est l’inverse de la Marée en qlq sorte. Ceci marche car ça confirme que le toponyme Baba Ali est porteur, outre du sens Berbère, du sens de Pourpre : les murex d’où on tirait le pourpre à l’époque de Juba II sur les îles de Mogador (îles purpuraires = îles berbères ?) au Maroc actuel, d’après l’histoire officielle, rappelle on ne peut mieux comment les hommes et les oiseaux, des îles surtout, font la cueillette des mollusques à marées basses.
Je n’ai pas le pied marin, je l’ai déjà dis il me semble, mais ce el-oued en ar., outre loudha (marais) en kab, pourrait justement signifier que c’est à Bab-el-Oued que se trouveraient les cales de construction de bateaux (inondables pour la mise à l’eau ?) de la puissance maritime punique ancienne. Un chantier naval à BEO et une Maison Blanche (Amirauté, Monnaie) à Bologhine, n’est ce pas là des attributs d'un Etat moderne, longtemps avant Rome, et d’une puissance maritime avec ses comptoirs, une Carthage algéroise, kabylo-algéroise plus exactement :) Les chiffres modernes sont passés en Europe non pas d'Alger mais de Vgayeth-Bougie en Kabylie via l'italien Fibonacci. Tout s'imbrique ! La terre est noire car elle est tourne, cette fois la roue de la fortune semble au rendez-vous de l'histoire, soyons-y nous aussi !


A prochainement, nobles citoyens !


POST SCRIPTUM du 16.01.17
1. Cette Maison Blanche de Monnaie pourrait aussi être en relation avec les Impôts. Le bâtiment qui évoque le plus ce que nous recherchons est celui de Rouda ou Al-Rawdha en Egypte avec son nilomètre (le niveau d’eau/crue du Nil indiquait si la récolte serait bonne et le niveau des taxes à imposer), dont la vraie origine (pas celle des langues de traduction grecque, latine, arabe) probablement à l’époque de Ramsès II. Le terme roudha (roue) en kab, algérois, puis en esp., catalan (3adjala en arabe) serait peut-être en lien avec le nom de cette ville. Une chose en plus : le Corso ou la Douro (V, 5 centimes) moderne, outre le sens de monnaie, ou unité de monnaie, pourrait prendre le sens de Carte, et on comprendra que la charité (l’aumône) serait parente de la charte, carte venant du grec (kharita en ar.), le Corso ou la Douro serait simplement une Obole nordafe, kabylo-algéroise en tout cas.
2. A l’est de l’Egypte, les versions sémitiques confirment ce que nous disons. En arabe, le phare est el-manar, phonétiquement proche de luminaire mais de monnaie aussi. Plus intéressant encore est la version en hébreu, leur outil remplaçant le pendule, le marteau et le phare est très connu : Ménorah, chandelier ou candélabre à 7 branches outil du mythique Temple de Jérusalem. On comprend aisément la relation entre Chandelier et Alexandrie (et son phare donc), et cendrillon aussi. Il me semble raisonnable de supposer une lien entre le terme supposé sémitique (hébreu, arabe) Nour (lumière) et le Nil.
3. Ce chandelier va nous servir en Kabylie. D’abord, pour Vgayeth – Bougie, ce qui confirme l’indice d’Alexandrie (cire de bougie ?) dans le nom de Vgayeth-Bougie évoqué sur ce blog il y a longtemps. Ensuite il nous permet de comprend assez facilement cette corrélation entre la toponymie de la ville d’Alger et celle que l’on trouve en Kabylie. Rappel : la Porte à Alger va devenir DRT de tha-darth (village) dans le nom de lieu, c’est le phénicien Daleth (porte), et pas seulement apparemment.



.
Alger (nom de porte)
Kabylie (nom de village)
Remarque

Baba Hassan
Hasnoua à Tizi, 
Ihesnawen ?
Nouvelle Ville Tizi,
son sud
Bab Dzira (porte de l’île)
Thighzert ?
Ath Aïssi, vers AD
*Thigzirt étant l’île
Baba Ali (haute porte)

+



El-Alia (cimetière, Alger) 

1) Thadarth ou’fella (village en amont/haut) ???
*Il existe une version avec ou'Fellah (du fellah), à vérifier.


2) Ociidental, berbère, poupre, punique ? 
Ath Dwalla (AD), peu probable ?




2) Baba Ali étant un sobriquet attesté, issu d’un toponyme indiquant l’ouest, l’occident, le couchant et à proximité du cimetière (réf. Ighil-Mimoun, Ath-Dwala). El Alia (haute en ar.) ou Baba Ali (Bab el Ali sublime porte en ar.) serait une preuve de la marque égyptienne : Osiris, « celui qui est à la tête des occidentaux », càd les morts comme c’est généralement traduit, sachant que les anciens Egyptiens comptaient ces occidentaux comme leurs ancêtres et ça se comprend : les générations passées et mortes sont les aïeux. Reste à vérifier si le terme kab lejdud (les aïeux, les pères-fondateurs), voir Tikjda (les piliers/colonnes), interférant avec djed (grand-père, aïeul) en masri-arabe, ne serait pas de la même catégorie que cette définition égyptienne (mythe d’Osiris). 
Casbah et ses 7 portes
Ath Mesvah 
(aït Mesbah)
AD
*C’est le Chandelier (mesbah) ou le chapelet (svah en kab, misbaha en ar.). Le toponyme génère les patronymes et sobriquets, un nom Mesbahi est celui d'un habitant d'une Casbah. A vérifier
Thaguemout Azouz





Ath-Mahmud au SE des AD
*Mohammadia (ex.Lavigerie) à Alger comparable aux Ath Mahmud en kabyle ?
Azouz ou Azoune, où est la faute ?
Bab Jedid (Porte Nouvelle)
Thagemount Lejdid
Au sud des AD
*On note que ce n’est pas le délta, DRT de thadarth, dans ce nom de lieu ; il n’y a pas d’étymologie fiable expliquant le vrai sens du kabyle ag’mun et son féminin tha-guemunt
Ath Yidhir

*Toponyme Aït-Idir très répandu en Kabylie et même ailleurs en Nordafe.
AD
Les deux étant sur une hauteur dominante, probablement comme un agadir (grenier, forteresse) en kab et punico-berbère
i-wadhiyen, Ouadhia
 Sud des AD en allant vers le Djurjura



Chéraga, au sing.
i-Chardiwen, au pl.
CRD kabyle vs CRG algérois
AD
Entre Ait Mesbah (la Casbah)et T.Oukerrouche (El-Harrach) - vér


*kerrush en kab = chêne, quercus en latin. Le nom français Maison Carrée serait peut-être pour Maison du Chêne, et si l'on se réfère aux mythes et à la légende kabyle, ça donnera Maison du Chacal (ouchène en kab), le malin/rusé en kab moderne étant H'rech comme un Harrachi :)
Sud-Ouest ? des AD


Thalla Bounane, Tizi - AD
* Thalla (source, fontaine) en kab est équivalent au 3yn arabe ; je pense qu’il y a altération dans les deux cas (b’unan en kab et Bénian algérois)



La carte (division administratie) de la ville d'Alger rappelle la Kabylie !!! Il faudra sans doute élargir cette liste à d’autres régions de la Kabylie. Kouba - ath Yacoub (Ath Irathen) ?, Zéralda - Thazrart ou Azaghar ?, etc. Cette première tentative n’est qu’une hypothèse de travail, donc inutile d’en tirer des conclusions définitives pour le moment, l’intérêt étant de comprendre notre toponymie, notre « cartographie » et donc notre histoire. 

On peut ainsi vérifier l’histoire de l’Etat civil en faisant coïncider les noms de personnes ou leurs sobriquets (qui découlent de leur origine géographique) d’un lieu avec le même nom, ex. Ouadhias vs Bab-el-Oued ou Ait Mesbah vs Casbah, de leurs quartiers, etc. pour voir s’il y a corrélation entre les noms de famille et vérifier la thèse des noms zaama donnés par les Français aux « sauvages indigènes » qui ont attendu les « grands seigneurs » pour leur donner des noms ! Quelle arrogance ! Il faut les ramener à la réalité, ces types, et vite ! Le Djurdjura va nous aider à leur donner la première leçon, vous allez voir prochainement :)

Un grand bonjour aux enfants du pays via cette chanson emblématique.

samedi 14 janvier 2017

Bologhine

Apollo d'Alger.

Un autre regard sur les mots, sur l’histoire. Alger de nos jours, hélas, n’a plus rien d’authentique jusqu’à devenir hostile aux Kabyles. Pourtant, le doute demeure à peine sur qui est vraiment le vrai dépositaire de l’identité de ce pays, à commencer par Alger. 
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Mais l’histoire est le plus souvent manipulée au gré des plus forts militairement, économiquement, démographiquement, car intellectuellement parlant et au vu de son patrimoine immatériel, la Kabylie – et c’est pour moi une chose acquise – ne reconnaît qu’une seule et unique référence, LA référence par excellence – l’immense Egypte ancienne. Et on dispose d’un artiste, le plus grand maître kabyle tout simplement, le regretté et indétrônable Ccix L’Hasnaoui pour faire un saut dans le temps et en Egypte ancienne.
Le monde ancien, l’Egypte ancienne, celle d’avant les traducteurs – grecs, arabes puis latins (romains) – , qui ont puisé leur savoir-faire en Egypte ancienne en reniant à cette dernière tout droit à LA puissance par excellence, certains, les arabo-islamistes, ont le culot de traiter cette immense civilisation et son époque d’époque de l’ignorance – c’est le monde à l’envers ! Mais c’est généralement le même mode opératoire de tous les révolutionnaires, depuis les plus anciens jusqu’aux bolchéviques, qui pratiquent le déni de l’époque qui les a précédés, comme si le bon Dieu leur avait octroyé le droit de remettre le temps à zéro et d’imposer leur vision du monde au moyen de leur doctrine ou religion respective. 

Pour remonter jusqu’à l’original, égyptien ancien bien sûr, il faudra remonter le temps et cette chaîne de « fréros traducteurs » de différentes civilisations et donc dans différentes langues : français/espagnol/romanes (copie 4) – latin (copie 3) – arabe (copie 2) – grec ancien (copie 1) – original égyptien ancien (0). 
Bien entendu, le turc serait la copie 5 mais son impact étant faible sur notre paysage linguistique, je préfère l’ignorer pour le moment ; l’anglois serait la copie 6, mais comme il n’y a pas d’hostilité manifeste ni de menace directe des Anglois, qu’on dit perfides)), sur la Kabylie, on n’aurait tort de les inclure dans cette liste des « références à abattre ».
 

Pour convaincre un sceptique ou un esprit servile – de tels il y en a en quantité chez nous, chose compréhensible après tant d’années de domination des copies 4 et 2 surtout –, il faut d’abord éviter de le brutaliser car la vérité blesse, il faut plutôt « blesser », ou tout simplement désacraliser son ténor et maître à penser. Démonstration.

Le « Turc » de l’époque médiévale de la Régence d’Alger serait à mon sens, une autre forme, du Maure de l’époque dite antique, de la dite province romaine Maurétanie Césarienne. Dans les deux cas, j’insiste, il s’agirait d’un titre : duc, roi, prince, souverain, etc. Plus à l’ouest, on nous accepte la version la plus répandue que c’est Maroc, toujours un royaume, qui serait la copie la plus fraîche des royaumes maures et qui aurait le lien direct avec l’Andalousie des Maures. Mais qu’y avait-il avant ces Maures occidentaux de l’époque dite musulmane ? A priori, Alger et la Kabylie seraient éloignées de l’Andalousie des Maures, mais peut-être qu’il y avait d’autres Maures, par exemple ceux de l’époque dite punique ? 

Un seul mot va jeter le doute sur les thèses acquises : levdha « éternité, tout le temps » en kabyle, lebda « tout le temps » en algérois surtout (terme inexistant en masri-arabe) ; pour s’en assurer, y a qu’à vérifier les textes des bardes et poètes de cette région centrale nordafe et… faire un tour en Espagne ou écouter un mot espagnol, celui-ci par exemple. Exact, ce que le kabyle, où l’article (l’) est indissociable du nom, désigne par levdha (éternité) et idem pour l’algérois lebda (tout le temps) est ce que l’espagnol appelle La Vida, la vie. Cette petite interférence entre le centre (Alger + Kabylie) et l’Espagne suffirait pour fissurer le mur des dogmes et ouvrir une piste à des histoires sans doute intéressantes. 

Passons au concret au maintenant, au sujet de l’Espagne justement qui va être comparée à ses sœurs latines :
La Re-conquista espagnole fin 15 siècle a déposé les Maures musulmans ;
Le Re-naissance italienne fin14 siècle a mis fin au Moyen Âge ou l’âge sombre ;
La Ré-volution française fin 18 siècle a dépose la Monarchie.
 

Etrange corrélation n’est-ce pas entre ces histoires de « copie 4 » ? Outre l’an zéro de tous ces révolutionnaires, le bénéf, c’est que l’on comprend que le Maure (du grec mavro « noir, sombre ») serait forcément un monarque, ce qui corrobore ce qu’on disait plus haut su sujet du Maure d’Alger – ça serait un titre ! Un petit coup d’œil à le version de la « copie 2 », elle n’est pas historiques mais liturgique, comme d’hab, et c’est d’ailleurs le cas pour leurs collègues monothéistes, où l’Egypte ancienne est Ignorance (jahiliya), càd l’équivalent du Moyen Âge de la « copie 4 ». L’équivalent de Renaissance/Reconquête/Révolution pour ces camarades bigots de tous bords, c’est bien entendu l’Exode, la Hidjra. Je vous laisse tirer vos propres conclusions à ce sujet…

CLIP
On écoute maintenant le grand maître kabyle Ccix L’Hasnaoui. Cette chanson des années quarante, je le découvre, aurait été reprise par un chanteur tamacheq. Relisez, s’il vous plaît, le billet Apollon sur ce blog… C’est bon, vous êtes ça est, et je peux vas-y-re ?(« tout le monde est prêt, je peux commencer ? » en sabir franco-kabyle :) ). Let’s go, alors. Le plus beau des hommes, l’homme beau comme un dieu, c’est ça :
Vulayun en kabyle = Apollon en grec, Apollo en latin = Bologhine = Pharaon en égyptien ancien


Echec et mat, victoire de la mémoire du peuple (kabyle) sur les thèses acquises car écrites des camarades bigots pourfendeurs de la langue kabyle :


1) Préfixe Vu « maître/porteur de » (propriétaire/trait physique ou de caractère) en kabyle = Per en ancien égyptien = Bou en arabe populaire nordaf dans les patronymes = Abou en sémitique-arabe pour « père » : la différence est évident, la référence égyptienne est encore plus flagrante !


2) la3yun en kabyle ce sont les sourcils, noirs forcément (mavro « noir » en grec viendrait de là probablementt) et bien fournis, et dessinés (pas de broussaille svp !) – c’est la marque de beauté masculine par excellence chez les Kabyles. C’est la marque de monarque, le lien entre le Maure d’Alger et le Pharaon d’Egypte : Pharaon a évolué vers Bologhine (un Maure, ou prince maure) puis Vulayun. Quant aux camarades sémites ô combien prétentieux, le « âa » de Perâa (pharaon) date de l’Egypte ancienne, et on ne vous a strictement rien emprunté, pire encore, le « ayn » (oeil, source, fontaine) en sémitiques (arabe, hébreu) est une interprétation différente (œil) de celle du kabyle (sourcils). Pour les chiffres, le million (1 000 000) serait ce Vulayun-pharaon, miya (cent) en kab ou le mi1 (cent) en masri-arabe tiendraient de ce coup de glotte « â » égyptien ancien (alef ou alpha n’est donc pas sémitique mais repris sur l’ancien égyptien) dans le nom de per-âa (pharaon).Rien à foutre donc des allégations des cosmopolites invétérés et apologistes zélés de la langue liturgique, communément appelés les « khorotos »:), qui se sont pliés en 4x4 pour nous gâcher la fête de Yennayer ces derniers jours, seule l’immense Egypte ancienne des Lumières, qu’eux désignent par la Jahilya (l’ère de l’ignorance), constitue une VRAIE référence pour nous : seul l’original fait foi en cas de litige !
Y a un truc encore plus costaud et il concerne un pharaon bien précis –  vous le devinerez facilement d’ailleurs – qui va dézinguer les thèses des copies 1 et 2 confondues, mais je préfère en parler une autre fois. A prochainement !
 

P.S.
Il faut chercher maintenant le Phare d'Alger à Bologhine...

jeudi 12 janvier 2017

La Toile de Fond

Cro-Magnon Orchestra

Hier soir, j’ai vu un film qui se passait aux Etats-Unis, le héros voulait rentrer chez lui… En fait, c’était avant-hier, et le film en question est The Man from Earth (avec sous-titres en fr.), et le héros contemporain était né, figurez-vous, de la dernière pierre polie :). Un homme du néolithique, en somme. C’est l’occasion de parler du grand art et du Cro-Magnon pour célébrer l’humanité.


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On ne sera jamais reconnaissant envers la regrettée Nna Taos Amrouche pour son grand art, qui lorsqu’il sera vraiment compris, ouvrira grand les yeux à celui qui se considère comme partie intégrante de la culture kabyle. Ce jour là, la Kabylie aura son opéra avec ses divas sopranos et ses barytons. Pour le moment voici cette voix de femmes kabyles sous une enveloppe masculine, avec une voix d’homme au bendir et accompagnée d’un joueur de flûte. Regardez et écoutez attentivement ce chant kabyle avant notre voyage dans le temps, vers le néolithique.

Regardez bien cet image l’art rupestre de l’homme du néolithique qui nous vient du Tassili. On y voit une scène de chasse ? Assurément, mais pas seulement, car c’est toute l’histoire du Cro-Magnon que l’on peut y deviner, en comparant cette image à cette du chanteur baryton kabyle sur le clip. L’homme Cro-Magnon, après une partie de chasse, rentrait dans home sweet home ou son temple – sa grotte pour pratiquer un autre exercice, exclusivement spirituel : la création, les arts. Le chasseur range son arc et ses flèches, les fourrures et peaux d’animaux qu’il a chassés pour en faire des instruments de création et devenir un artiste, un chanteur, un peintre.


Je vais vous faciliter la tâche, même si le sujet en question sera traité de façon détaillée ultérieurement. Quand on parle des écritures, on devrait surtout prendre en compte des supports d’écriture. Ainsi, le mandarin (chinois) et le marocain-maroquin vont s’apparenter via le bendir (tambour), ou simplement la peau de bête séchée et tendu qui sert de support à la musique (aux sons) mais aussi aux lettres. Maroquinerie ou le CUIR évoque la peau de bête, utilisée pour les percussions, mais c’est aussi un support d’écriture. Je suppose que les gardiens de chèvres ou chasseurs de caprins sont devenus les premiers tanneurs le jour et premiers joueurs de bendir (des chamanes donc) et drabkis (percussionnistes) ou idebalen (tambourins) le soi dans la grotte-temple de l’homme du néolithique. 


La tension  est l’élément essentiel de cette évolution de l’homme vers la création de sons et d'images : le ligament (de taureau, vache ou autre animal) souple de l’arc améliorait les résultats de la chasse et la vitesse de la flèche qui siffle à travers l’air ; cette flèche deviendra la flûte le soir dans l’opéra du Cro-Magnon, l’arc un bendir ou une guitare, la peau tendue de l’animal chassé donnera un bendir ou autre instrument de percussion (tambour, tam-tam, batterie, caisse, etc.). Il a fallu aussi tendre son bras, sa main en pinceau pour peindre...

Que fait le chamane, sorcier ou magicien, de la tribu, qui en termes modernes, serait la star ou soliste d’un « Cro-Magnon band » ? C’est lui et lui seul qui prête sa voix (peut-être la voix est-elle l’arc…) pour faire de l’animation. Et ce n’est pas de l’animation - divertissement comme de nos jours )) Ces figures peintes, comme les écritures d’ailleurs, sont plates, le chamane joue de son instrument et chante pour les animer. Ce bendir nordaf, dit a-vendayer ou a-mendayer en kabyle, existe partout : la mandole, pandura en grec, pandora chez les Romains, bandura (guitare ou mandole) en ukrainien, etc. 

Le chamane ou le soliste Cro-Magnon qui donne de la voix pour mettre des notes sur les couleurs rupestres et tape de la paume de sa main sur le bendir, veut simplement les animer, leur donner une âme pour que se déroule le récit de ses congénères. C’est l’explication même de l’art, des instruments de musique : Bendir ou amendayer/avendayer ont un lien direct avec l’âme, le chant, la musique, l’art - imen est le « soi » en kab, en masri-arabe, et l’âme en chaoui. La flûte de notre flûtiste kabyle ou cro-magnon serait liée à la flèche, oui, mais aussi cet instrument à vent serait à l’âme et à la matière dont il consiste, le roseau :
aghanim (roseau) en kab ~ gheni (chanter) en kab et masri-arabe, anima (âme) en latin
anubish (roseau) en berbère de Siwa (Egypte) est quasiment le nom d’Anubis, le chacal peseur d’âme. Donc le shnu (chant) en kab est peut-être issu de ushen, ouchène (chacal, renard/canidé). Le nefs (le soi, âme, esprit, souffle, respirer, aspirer, inspirer) en masri-arabe et en kab ne serait-il pas dérivé de NBS du nom de la divinité Anubis ?
 

Vous pouvez à présent visionner et écouter de nouveau le clip kabyle en haut de la page pour ressentir ce lien à travers les âges entre le culte du Cro-Magnon du néolithique et la culture de l’homme moderne, et comprendre que feu Nna Taos Amrouche a célébré l’humanité dans ses chants sortis droit du fond de son âme kabyle, un véritable hymne au Cro-Magnon.

Une chose très banale : la peinture rupestre, la peinture tout court, sort droit de ce bendi et/ou de la paume de la main, ou des cinq doigts. La khamsa des Nordafs et qlq autres Méditerranéens orientaux (Turquie, Levant), mais qui ne fait pas partie du patrimoine des « autres » (elle est d’ailleurs interdite par leurs religieux comme symbole de magie et contraire à leur religion). Etrangement, cette khamsa (V, penta en grec) rappelle le roseau en russe – kamysh

Chez les peuples asiatiques, les Japs ou Chinois par ex., cette penta ou palme  de peinture se retrouverait dans … un éventail, outil à vent aussi :)). 
La peau de la bête ou son cuir tendu constitue la TOILE du Cro-Magnon, qui lui a servi non seulement à se couvrir, mais à se cultiver, à peindre, à chanter, à tambouriner (tval, tobal en kab).  C'est la toile de fond de notre évolution, un fond commun de tous les humains modernes !
Toujours est-il que la Peinture serait probablement issu de l’impression de la (paume de la) main du Cro-Magnon, la Penta en grec, le chant de Quinté en latin, etc. Les Anglois, I guess, ont vu dans cette quinte-penta spirituelle ou khamsa dite de Fatma, une empreinte tout simplement, un… fantôme, le fantôme de l'opéra du Cro-Magnon !

Hasard du calendrier, nous sommes un jeudi, le « jour de Dieu » depuis l’époque romaine, lekhmis en kab et al-khamis (5ème jour) en masri-arabe : l’opéra du Cro-Magnon se jouait sans doute une fois par semaine, le 5 jour – le jour de la foi, le jour de la muse : afus (main) en kabyle serait le terme kab qui conviendrait à ce lexique (muse, musée, etc.).
Et puis non, ce n’est pas Diego, ou San Diego pour certains, qui aurait inventé la « main de Dieu » - le peintre Cro-Magnon du néolithique l’a devancé ! Les Français non plus ne sont pas les premiers impressionnistes de l’histoire – les Cro-Magnons, nettement moins arrogants, je présume :), les ont devancés ! Pour ce qui est de nature morte, faut voir du côté des Néandertaliens, de vrais légumes ceux-là :))

Laissez-moi vous dire que c’est à la manière de chanter, de jouer de la flûte, des percussions et d’autres instruments de musique par tel ou tel peuple (folklore populaire) peut nous raconter beaucoup de choses sur leur passé. Ainsi, les Celtes avec leurs druides d’antan et les Kabyles et autres Berbères avec leurs prêtres d’antan démontrent mieux qu’ils ont préservé mieux que quiconque ce patrimoine à son état naturel (la cornemuse par ex.) attestant ainsi cette relation ininterrompue avec leurs ancêtres Cro-Magnon du néolithique ; ailleurs ces traces ont été laminées pour raison d’Etat et par les élites avec leurs cours et ses « arts monnayables et perfectionnistes » donc prémédités. Est-ce étonnant que le style celte et le style kabyle, berbère s’allient si bien et nous plaisent tant ? Démonstration avec ce morceau kabylo-breton u groupe de musique berbéro-celte Mugar sur fond de paysages kabyles, perso j’adore !


Cette sortie au musée du néolithique – remarquez, il n’y a pas de « chaîne » (queue) ici à la différence des musées « monnayables et prémédités » de notre époque – est ma façon à moi de vous souhaiter un Joyeux Yennayer : Assugas amegaz (Bonne Année) et bonne fête à tous les Cro-Magnons !

La Suisse Sauvage

Adrar - La montagne à l’heure kabyle
 

La Kabylie évoque la montagne par excellence, et l’inverse est vrai. Aujourd’hui, je le sens, vous allez, chers amis, regarder autrement la montagne kabyle. La Kabylie et ses montagnes a toujours été adorée et chantée par ses enfants. L’étranger, ou à fortiori l’importun, ne lui trouva jamais de traits adorables, et même lorsque tel fut le cas, l’étranger, tombé sous le charme de la Kabylie, n’omettait jamais de mettre un peu de fiel dans sa description de miel du Pays Kabyle avec, comme il le pense, une comparaison valorisante à une culture de référence : pour qui la Kabylie rappelle la Grèce, oui, mais en haillons ; pour qui la Suisse, oui, mais sauvage. On peut s’en indigner, c’est vrai. Quoique leur opinion nous importe peu, à vrai dire, car il n’est point d’opinion favorable venant d’un oppresseur. Il est surtout impératif que les Kabyles comprennent leur pays, ses montagnes, ses vallées, son littoral, ses arbres, ses traditions, sa langue, etc. Il devient urgent de replacer le Kabyle dans son système de valeurs, son système de coordonnées, dans son espace-temps kabyle surtout que le revival du Pays Kabyle tape à nos portes depuis un bon moment pour sonner l’heure de la Renaissance kabyle 

La plus importante ressource du Pays Kabyle (Thamurth leqvayel) est, bien entendu, humaine, mais la montagne prend une place prépondérante dans ce qui constitue la richesse de ce pays, c’est même la pierre angulaire de l’édifice kabyle. Tout est relatif à la montagne, une protection contre l’invasion du désert et une source d’eau par excellence. Le montagnard kabyle n’use pas des points cardinaux usuels (N-S, E-W), il utilise la dualité a-sammer (l’adret ou le versant ensoleillé de la vallée de sa montagne) vs a-malou (l’ubac ou le versant ombragé de la vallée de sa montagne), comme il se fait ailleurs (Alpes, Pyrénées), mais aussi de la dualité WD wada (bas, aval) vs FL fella (haut, amont) qui en plus d’être une notion d’espace (relief), est aussi une notion de temps : swada (bas : dès le début), s'ya dha sawen (haut : (dorénavant, à partir de maintenant, càd après). Aval vs amont pour l’espace, avant vs après pour le temps. Ainsi le Kabyle montagnard a tracé son système de coordonnées. Si par exemple, il était venu d’Egypte avec son grand fleuve, il aurait tracé le chemin ou l’artère principale de son village (avridh) en l’apparentant à un fleuve et donc la circulation à la navigation. Aller vers le haut (fella) ou monter, c’est all’i dha-sawen, (pente montante) à contre-courant donc il faut mettre les voiles ; allers vers le bas (wada) ou descendre, c’est sub sa kussar (pente descendante) – sans voiles, en suivant le courant d’eau qui coule en gravitaire. Voici donc une brève description du système de coordonnées kabyles ou des « cardinaux kabyles » : Ubac vs Adret (par rapport au soleil) + Bas vs Haut (par rapport à l’eau et à la gravitation). C’est bon, l’espace-temps kabyle est désormais clair, il ne reste plus qu’à y positionner l’élément dominant et déterminant de cet espace-temps kabyle, la montagne, bien sûr !
adhrar = le mont, la montagne ; au pluriel idhurar = montagnes
NB : ce terme adhrar, adrar (mont, montagne) est commun à toutes les langues dites « berbères ». Il pourrait avoir un rapport avec le grec hydra ou hudor (eau). Montagne = clepsydre, pourquoi pas !
Et voici ce que signifient ces montagnes, dans l’espace-temps kabyle du moins :.

idurar (les montagnes) en kab = les horaires, heures, montres en fr.

Ben oui, la Kabylie avec ses montagnes est bien une Suisse, mais pas une sauvage. D’ailleurs, le temps peut-il être sauvage même si certains pensent l’avoir domestiqué ? Non, il est indomptable comme la montagne. Les Suisses, à la différence des Kabyles, ont réussi à le monnayer en reproduisant leurs montagnes sous une forme miniature : les horloges et les montres suisses ! La montagne kabyle s’appelle adrar et non pas djebel (montagne en masri-arabe), et la Kabylie n’est pas une Suisse sauvage, comme aimait le dire le général Daumas (thevra yemmas !), mais une Suisse désintéressée et sans horloges ni trains d'ailleurs :)), non-mercantile avec des montagnes-temps non-monnayables, peut-être à cause d’une conviction (religieuse ?) qui définit ce rapport désintéressé au temps surtout que la Kabylie n’a pas eu son Calvin ni un quelconque autre réformateur ))  Du reste, il n’y a aucune honte à s’inspirer de l’exemple suisse pour faire prospérer le Pays Kabyle.


La montagne kabyle, c’est l’heure kabyle. Les noms de monts culminants du massif du Djurdjura tels que Tamgout ou Lalla Khedidja (ou Khlidja) seraient des notions de temps (et pourquoi pas, une future marque de « montres kabyles » à l’image du Mont-Blanc dans les Alpes), des repères dans le temps et dans l’espace. Ainsi, j’espère, votre regard sur le Pays Kabyle et ses montagnes sera tout autre désormais, un regard neuf d’un observateur attentif surtout si vous êtes amateurs de belles montres :))

Les « chemins qui montent »(et ils descendent aussi grâce à la gravité !) du Pays Kabyle sont aussi une notion de temps, et un artefact très judicieux du point de vue de notre histoire, de notre identité.
Une notion d’espace s’applique pour le temps, comme pour avridh (chemin, voie, route) qui est aussi « fois, times en anglois, multiple ».Le nombre de fois se dit en kabyle soit avridh, iverdhan au pl., soit thikelt, thikwal au pl. C’est donc soit le chemin/la voie/la route avridh, abrid sachant que VR-VRN atteste la rotation (vren), soit la circulation/marche/mouvement thikli, ou akli (esclave, boucher/bourreau), akal (sol, terre), pour thikelt qui atteste le nombre de fois, le nombre de cycles. En réalité, ce sont deux boucles, une petite et une grande : un jour ou 24H (rotation de la Terre autour de son axe) et une année (révolution ou un tour de la terre autour du soleil). NB : Par ailleurs, le terme iverdhan (chemins/voies/routes, fois) est utilisé pour désigner le « droit chemin », qui n’est pas une ligne droite, mais un tracé bien précis, une orbite. Sortir du droit chemin (ts-fegh iverdhan), c’est sortir de l’orbite assignée.


Donc VRD ou BRD de avridh et KL de thikelt sont des notions de temps également, reste à déterminer qui est le « petit cercle » et qui le « grand cercle ». Le chemin/voie (avridh) semble être un axe de circulation donc le « chemin qui monte » (et descend car il est en pente, incliné) en Kabylie ferait bien l’axe incliné de rotation de la Terre, son tour complet fait 24h, soit un jour. KL de thikelt (fois) et thikli (circulation, marche, mouvement) a tout d’un cycle et semble proche de KL de akal (sol, terre), sauf que l’on ne peut exclure sa relation avec le soleil et/ou avec l’orbite de notre planète autour du soleil, une ceinture en qlq sorte. Regardez maintenant ces interférences avec notamment les langues germaniques :
VRD - avridh (chemin/voie, fois) et KL de thikelt (fois)-thikli (circulation, marche, mouvement) en kab.
Volta (fois, tour) en italien, vuelta en espagnol ;
WLT – welt (monde) en allemand ;
WRLD – world (monde), vault (saut, pivotement), belt (centure) en anglois qui par century désigne un « siècle », appelé qarn en masri-arabe.
 

Ce couple Jour-Année, « petit cercle » vs « grand cercle » dans avridh vs thikli en kab, se présente comme un engrenage de deux roues d’une horloge. Le système solaire serait comme une horloge ou à un train d’engrenages, et dans notre cas, le Jour apparenté à avridh (chemin, route, voie) en kab serait la petite roue, le pignon. Avoir pignon sur rue, c’est français, et pourtant ça épouse la logique suisse sauvage, kabyle quoi :))

Une surprise pour boucler ce billet, avec cet engrenage KL de thikelt (fois) - thikli (circulation) + VRD de avridh (chemin, fois) dans une version grecque (les noms sont en grec) d’un espace-temps très ancien :

Photo
Thikli et Avridh en kabyle ~ Tigre et Euphrate, respectivement.
NB : Il ne s’agit pas de banale proximité phonétique (d’ailleurs les noms des fleuves sont en grec), mais d’une corrélation de deux logiques d’origines différentes. Ainsi le terrible Akli pourrait être un tigre ))
 

Les fleuves du temps. D’un temps bien précis : celui des Sumériens de la Mésopotamie (pays entre 2 fleuves). Etrange coïncidence surtout que le sumérien, la première écriture de l’histoire, est un isolat, càd qu’il est inclassable et n’a rien à voir avec les langues sémitiques voisines - tiens, tiens, ça me rappelle qlq chose ça ! - et que, et ça je l’ai découvert depuis un bon moment, le dieu Anzar des Kabyles (et des Berbères d’une façon générale), un mythe fondateur, est quasiment le même que le dieu Enki ou Ea des Sumériens. Ceci, je l’avoue, me laisse perplexe, car il est bien plus simple de calculer le rapport de transmission entre la roue et le pignon, entre le petit cycle et le grand, le jour et l’année (~1/365) ou même celui des fleuves Tigre et Euphrate, que d’y voir et d’essayer de comprendre le rapport en l’espace-temps kabyle et l’espace-temps sumérien …
 

Il est évident que celui qui a vécu entre deux fleuves – les Sumériens, ou sur un fleuve – les Egyptiens, quoique le Nil était aussi divisé en deux : le Nil blanc et le Nil bleu, une fois exilé dans un pays coincé entre la montagne (blanche) et la mer (bleue) – mer méditerranée (entre terres, dite « mer blanche du milieu » en masri-arabe), comme c’est le cas pour la Kabylie, devra sauvegarder son savoir-faire qui va se manifester très clairement dans son rapport à la terre, à l’eau (aux sources) et à l’espace-temps. Autrement dit, il doit avoir des connaissances remarquables dans des domaines bien précis : Irrigation, Astronomie, et être détenteur d’un mythe fondateur évocateur de son identité, celui d’Anzar et celui d’Enki (Ea) ayant rapport à la divinité des eaux, donc du temps, sont un excellent exemple en la matière.
Je vous laisse avec l’énigme sumérienne qui s’est invitée dans l’espace-temps kabyle.

A prochainement !

mardi 10 janvier 2017

La Langue Intime

Grand oral kabyle, petit plat latin.

Le kabyle quitte son intimité des chemins qui montent lorsqu’elle se retrouve dans le plat-pays. Pourquoi est-ce la langue kabyle n’a longtemps pas eu d’écriture et les Kabyles ont usé de langues et d’écritures étrangères pour palier à ce manque ? En réalité, il y a une explication toute prête, vous la trouverez à la fin de ce message. Mais d’abord, une épreuve nous attend…


AVANT-PROPOS
On ne le dit pas, on ne le pense peut-être pas assez, mais l’écrivain public est plus qu’un scribe, c’est aussi un traducteur qui fonctionne en mode récepteur-émetteur ! Je vais me livrer à cet exercice pour tenter de saisir la nature du passage de l’oralité à l’écrit, du kabyle au latin (français), et par la même occasion, j’en profite pour rendre hommage au chantre kabyle, Dda Lounis Ait-Menguellet, et essayer de comprendre sa dimension sur une échelle autre que capable, autrement dit à qui est-il comparable dans ce registre bien précis. Bon, le kabyle quitte son intimité en entrant dans le plat pays des écrivains publics, càd le quartier latin.

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LES TROIS MISSIVES
CLIP
Prends ton stylo,
A moi le verbe haut, à toi les belles lettres !
Prépares-en assez de papier,
Je veux vider mon sac.

Je te parlerai en kabyle,
Tu écriras dans la langue qui te convient,
Fais en sorte que chaque destinataire comprenne mon message,
Après tout, c’est ton métier.

Tu les rédigeras comme les lettres doivent l’être,
Des missives qui tu porteras toi-même aux destinataires,
C’est toi qui leur annonceras mes adieux.

Tu diras à ma chère maman,
Que j’implore son pardon,
Moi qui suis parti si loin,
En ce moment même où elle prend connaissance de mon message.

Moi et la vie, ça fait deux !
On ne s’est jamais rencontrés,
Elle se joue de moi comme d’un osselet,
A mon grand désarroi.
Ah si seulement je pouvais lui jouer un tour,
Ah si seulement j’étais courageux pour la quitter,
Pour échapper à son emprise,
Tant j’en ai bavé.

Mais comme le courage nous fait défaut,
La course à la survie nous l’ayant enlevé,
La peur au ventre à la simple idée que ce monde/la vie ne soit, après tout, rien de plus que la mort,
Vivement que je m’en extirpe !
«
Chère mère, le temps de mon exode est venu,
Mon périple vers nulle part,
Mon saut dans l’inconnu.

Tu sauras me comprendre, je sais
Qui saurait prétendre me connaître mieux que toi ?
Moi qui t’ai causée tant de soucis depuis que tu m’as donné la vie.

Né je suis sous la mauvaise étoile,
Et à peine si tu pouvais y remédier,
Tu l’auras compris le jour où tu m’as mis au monde,
Tu ne m’en voudras donc pas.

J’ai grandi dans la privation,
Sous le signe indien,
Qui sèche mes espoirs,
C’est ainsi, c’est la fatalité !

Adulte, je pensais vaincre la poisse,
Mais, mère, ça allait de mal en pire,
J’ai enterré mes espoirs, point final.

Je te laisse en paix et te dis adieu, mère
Cela ne te surprendra point,
Tu sauras déchirer cette lettre une fois lue,
Résigne-toi à m’oublier !
 »

Passons à la lettre destinée à ma fiancée,
Elle qui peut désormais enlever son alliance,
Tu lui rapporteras mon message mot par mot,
Apporte-lui la bonne nouvelle !
«
Cette lettre tu la liras, tu t’en réjouiras,
C’est ton grand jour,
Libre à toi, désormais, de choisir l’élu de ton cœur.

Le jour où ton père m’accorda ta main,
Après avoir forcé la tienne, je le sais,
Ton cœur fut brisé.

Aujourd’hui je t’ai affranchie,
Et t’ai rendu ton cœur tout neuf,
En t’espérant tout le bien du monde sur le chemin de ta vie.

Je ne suis sans doute pas ton homme,
Je fais partie des maudits et ma place est parmi les marginaux,
Moi qui n’ai jamais su être à ta hauteur.

Trouve-toi un garçon de ton rang,
Instruit, toubib ou commissaire,
Ou une lumière,
A ton image.

Cette lettre que tes yeux ont lue,
Tu essuies tes larmes de joie avec,
Puis tu l’écraseras sous ton pied,
En guise de point final de notre rupture consommée.
 »

Le tour est maintenant venu aux amis et à toutes mes connaissances,
Je te parlerai et tu sauras rapporter mes dires à chacun d’eux.
«
Adieu, compagnons de lutte ! Adieu les idéaux !
Nos chemins se séparent ici,
Je reviens sur mon serment qui nous lie,
De peur de ne plus pouvoir promesse tenir.

Vous qui aspirez à rendre le monde meilleur,
Vous qui aspirez que d’entre vous émerge le meilleur des hommes,
Vous qui avez juré de mener à bien votre mission,
Puisse-t-il en être ainsi !
Vous avez juré de vaincre l’injustice,
Et d’enterrer les pratiques douteuses,
Vous portez les espoirs de tout le pays,
Puissent vos efforts aboutir !

J’ai laissé la flamme de mon serment s’éteindre,
Je l’ai étouffée de peur que vous ne l’étrangliez,
Fidélité et amitié à la vie, à la mort, vous avez juré,
Mais ô combien je suis taraudé par le doute de vous voir un jour parjurer :
Peur que vous y renonciez le jour où la réalité, avec ses plaisirs et aléas, vous rattrapera,
Lorsque gagner sa croûte vous fera oublier tout le reste (spirituel),
Et le je jour où vous serez de repus gentilshommes,
Le monde vous paraitra ô combien parfait,
Malheur au bougre qui vous rappellera votre serment d’antan,
A mort ! vous crierez à celui qui viendra bousculer votre nouvelle morale.

Mes paroles vous indignent ? Pardon !
Mais il n’y a que la vérité qui blesse.
Une vérité qui dérange, nous apprend l’histoire,
Mes paroles ne sont qu’une leçon du passé, du déjà-vu :
Au final, chacun devient un papa aux petits soins avec sa progéniture,
Un clerc angoissé par son travail,
Un égoïste avec des amis à la mode,
Pour qui le monde n’est finalement pas si mauvais que ça,
Pour qui les idéaux d’antan ne sont que des lointains souvenirs,
Des idéaux naïfs, une regrettable erreur de jeunesse militante sans (bons) repères.
Mais personne n’est dupe, que cela soit dit : finis les sacrifices !
Personne ne veut aller au charbon pour que d’autres se chauffent les mains !

Voici des exemples pertinents,
Qui prouvent le bien-fondé de mes doutes,
Corrigez-moi si j’ai tort.
Faut-il rappeler notre légendaire jalousie (kabyle) ?
(véritable panier de crabes Kabs !)
Qui fait que si l’un d’entre nous émerge du lot,
Nous le sommes les premiers à vouloir sa disgrâce.

Chaque fois que le meilleur des hommes émerge parmi nous,
On fait comme s’il nous était soudain devenu étranger,
Nous sommes les premiers à le vouer aux gémonies :
On le condamne au bannissement sinon à mort,
Une fois chassé de notre milieu,
Ingrats, nous effaçons sa mémoire,
Et oublions vite que c’est lui qui nous a affranchis et nous a fait franchir des caps…
(Nul n’est prophète en son pays, pas kabyle ça ?)

A contrario, nous accueillons l’étranger comme un innocent, à bras ouverts !
Hospitaliers à cœurs ouverts, on s’empresse de lui inventer des vertus,
Pour le rendre parfait, irréprochable et intouchable parmi nous.
Mais malheur à notre frère de sang une fois déchu :
On ne lui accorde aucun pardon,
On le piétine sans pitié.
Les guerres intestines nous rongent,
Nous aveuglent et nous divisent,
Au point de laisser nos ennemis nous envahir,
Au « noble » prétexte de faire régner la paix entre nous.

Il n’y a pas de mots pour décrire,
Les légendaires guéguerres entre nos clans d’antan,
(NB : les partis politiques de nos jours ont repris ce flambeau)
Combien ont-elles emporté de nos vaillants hommes,
Tombés pour des motifs futiles ?

Tout ce que nos ancêtres ont semé et fait pousser hier,
A traversé les siècles pour nous parvenir,
Nous le récoltons aujourd’hui comme une leçon, une morale :
Nos aïeux n’ont pas vu que le loup était déjà dans leur bergerie,
Trop occupés qu’ils étaient à se chamailler et s’entretuer.

Il serait fatal de retomber dans le même piège que nos ancêtres,
De tourner autour du pot, de refaire les mêmes erreurs,
Erreurs fatales qui nous condamnent à ne jamais avancer.
Les aïeux étaient dans le tort,
Mais une faute avouée est à moitié pardonnée,
Regardons vers l’avenir compte tenu des leçons du passé !

Retenons ce qui nous unit, nobles citoyens !
Notre patrimoine, notre trait d’union : la langue kabyle,
Sortie du sein de la Mère Patrie,
Qui nous a allaitées tous,
Elle prévaut sur toute autre,
Prenons-en soin, il est grand temps !
Jadis cantonnée dans l’oralité,
Aujourd’hui elle a besoin de s’épanouir et de se pérenniser par l’écriture,
Pour allaiter les générations futures…



POST-SCRIPTUM
 

1. La traduction est très modeste, l'essentiel était de saisir ce passage du kab au latin (français). Une fois passée cette épreuve, j’ai saisi combien Dda Lounis a, plus que qui ce soit parmi les nôtres, développé le thème d’Etat et de Pouvoir. Toutes proportions gardées, bien sûr, mais ce que Shakespeare destinait ou soufflait à ces rois au travers de ses pièces, est d’une certaine façon fait par Dda Lounis pour ses congénères et concitoyens.
 

2. Alors pourquoi la langue kabyle s’est-elle contentée de l’oralité sans jamais oser adopter les écritures ? En fait, c’est très simple : passer de l’oralité au langage écrit revient, en langage moderne, à passer du 3D au 2D. Autrement dit, l’écriture est par définition PLATE, y compris le Latin. Adrar (mont) en kab/berbère serait le parfait Oral. La différence ? L’oral suppose une réponse comme l’écho d’une montagne, l’écriture sur support (ex.papier) ne répond pas, du moins pas sur-le-champ, c’est un support muet, plat, du 2D. C’est un sujet que je développerai séparément dans un prochain billet, mais il est quasi établir que l’Ecriture rime avec la Plaine, le Plat, la Table (de l’écrivain public) ou tablette du scribe d’antan, ou le parchemin, papyrus et papier servant de support à l’écriture. Le quartier latin est aussi un quartier plat, et l’écrivain public ou « nègre » devrait être un pied-plat. Il n’y qu’à retrouver les notions « plates » dans notre lexique kab pour les faire coïncider avec les noms de langues écrites ou des écritures (grec, phénicien, latin, masri-arabe, etc.). 

A prochainement !