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mercredi 25 mai 2016

Canaux Riches

Relativité, mon Général !
Relatives, Sir !

Pour remonter ses origines, on a recours à l'arbre généalogique. Peut-on s’y prendre autrement, ou bien cette image ennuyeuse d’arbre-organigramme est la seule possible ? Affirmatif ! Voici une relativité particulière kabyle en phase« naïve » :)

Il faut donc établir la relation avec chaque membre de sa famille, de son clan en amont (ascendance), et en aval (descendance) le cas échéant. Et si l’on essayait de mobiliser tous nos sens pour voir comment flairer un proche et le distinguer d’un étranger ? D’abord, on a dès le départ deux lignes parallèles à cause du genre (masculin, féminin). Bon, on déboise le paysage pour laisser place à un simple cours d’eau au milieu d'un champ. C’est une rupture, un obstacle sur la route. En fonction de sa taille (largeur, profondeur), on peut : 1) enjamber ce cours d’eau (canal d’irrigation, ruisseau, ravine) « à mains nues », 2) ou l’on doit recourir à des techniques (nage) et des moyens immobiles (pont) ou mobiles (radeau, barque, vaisseau) pour traverser un cours ou plan d’eau important (rivière, fleuve, lac, mer). Question : à quel moment, ou à partir de quelle taille du cours d’eau, apparaît la notion de rives ou berges (2, gauche et droite) ? Question importante car c’est à ce moment que la « relation » apparaît entre un couple de rives, un lien entres les deux berges ? Tout est fonction de l’eau (de la taille du cours ou plan d’eau), mais aussi de la terre (le paysage traversé, le relief et la taille des rivages eux-mêmes). Lorsque la taille du cours d’eau est importante (fleuve, mer), on voit apparaître des frontières naturelles, l’eau (la masse d’eau, le courant, les vagues) se conduit comme un Etat qui délimite son territoire et établit des points de passage (des ponts) contrôlés. C’est à ce moment que nait la notion de territoire et qu’apparaissent les Affaites étrangères, le Ministère de l’Intérieur », l’Armée, la Poste, la Bourse, etc.


Logiquement, les berges vont représenter la lignée maternelle, d’un côté, et la lignée paternelle à l’opposé. Tout pont reliant deux rives est une union de deux êtres, deux clans, une bride reliant deux personnes de sexes opposés et de clans différents. C’est banal, mais le bridge « pont » en anglois est la bride en français ; et le zwadj « mariage » en kab et en masri-arabe serait un joug (et non un pont ou une bride). C’est vous dire toute l’importance que l’on doit accorder aux notions de « berge », « rive », « pont », « arc », « fleuve (cours d’eau en général) », etc. Plaçons-nous dans l’espace et dans l’espace-temps pour mieux saisir l’algorithme auquel obéit la langue kabyle, et le langage humain en général. Il suffit d’imaginer un simple Canal ou un Fleuve et d’établir l’énoncé du problème à résoudre, càd l’usage à faire de ce canal et comment s’y prendre pour joindre une berge à l’autre, donc faire de ce canal/fleuve un atout lorsque d’autres y voient un obstacle. C’est un peu ce qu’on fait les Hollandais comme sur cette illustration montrant un canal à sept ponts à  Amsterdam (Reguliersgrahct) :

a) Le canal ou fleuve vu en longitude est un atout « linéaire » à sens positif (gravitaire) qui vous pousse, ou négatif (contre-courant) lorsque c’est vous qui poussez (nagez) pour avancer ;
 

b) Le canal ou fleuve vu de travers est un obstacle car c’est une rupture de l’espace (terre, terrain de déplacement), une déformation du plan, un vide qu’il faut combler. Comment créer ce passage que l’on ne peut pas enjamber comme une banale clôture/cloison (n’fel a-frag en kabyle) ? Lorsque les pieds sont impuissants, c’est le cerveau humain qui met en marche l’imagination pour frayer un chemin à celui qui regarde en face et voit loin, à celui qui chercher à se reproduire et créer de la richesse, donc à celui qui poursuit un but précis. Imaginons un décor romantique et supposons que vous êtes un jeune homme sur la rive gauche et que vous voulez communiquer d’abord puis rejoindre la jeune femme campée sur la rive droite, seule, en danger peut-être (la pauvre !), en train de vous attendre. Quels sont vos moyens intrinsèques et imaginaires (donc mécaniques) pour réaliser vos plans qui consistent à arracher votre Dulcinée à sa berge et à la ramener vers la vôtre, ou plus rarement à la rejoindre sur sa berge en quittant la vôtre ? Il y a plusieurs solutions, mauvaises et bonnes, batolis (gratis) et chères en efforts. 

Que peut-on conseiller à un tel garçon ? Ceci :
 

- faire du surplace : ça ne coûte rien et ça ne rapporte strictement rien de rester figé sur une rive en train de chanter des sérénades comme Si Rano de Badjarah, gesticuler comme un arbitre de basket ou hurler à tue-tête « hemel-egh kem ! Je t’aime, a din qesam » (I really fucking love you), espérant que le vent emportera tes paroles à destination (le vent n’est pas un facteur, même pas un pigeon !). C’est qu’en face tu as une Lounja, et ce n’est pas toujours Pénélope !, à un moment donné elle te dira alhif-ik + qush-ik « Pauvre de toi, Casse-toi ! » et cherchera un autre « passeur » plus audacieux et plus intelligent ;
 

- ne sois pas un pêcheur : tu crois qu’en tendant ta canne à pêche (désolé d’être vulgaire:) )  tu auras la femme de tes rêves ? No way, dude ! C’est celle de ton lit, pas plus : une « sardine » ; quoique vas-y si les poissardes te font rêver :) ;
 

- avoir l’esprit sportif : fais-toi une perche et saute comme un berger guanché des Canaries ou Sergueï Bubka ou Lavillenie, mais dis-toi bien que tu dois battre le record du monde en la matière, et ça demande du temps, pas sûr que la Lounja va t’attendre tout ce temps là ;
 

- avoir l’esprit de la jungle (sauvage, va !) : tu peux essayer de jeter des cordes jusqu’à la rive d’en face, mais t’es sûr de vouloir vraiment faire de Lounja une Jane et que t’es capable de jouer à Tarzan ? Même pas Georges de la jungle ? Et en plus t’as le vertige ! Alors laisse tomber, ne joue pas au funanmbule, c'est pas ton truc ;

- faire preuve d’ingéniosité et de romantisme : arrête de hurler comme un singe ou Scoubidou !, et invente-toi une écriture, une signature, une image, un tableau, un rêve à partager. Fais-toi d’abord un arc et des flèches, et tel Cupidon, lance tes flèches pleines d’amour et d’espoir pour les planter sur la rive de ta fille de rêve. Tu verras comment elle va se métamorphoser ta Lounja : elle apprendra à nager comme une sirène (à crier aussi, mais ça tu le sauras lorsqu’il sera trop tard :) ) et c’est elle qui viendra vers toi, te rejoindre sur ta berge (on t’espère qu’elle sera seule, sans la belle-sirène :), sa maman) ;


- sois humble et intelligent, et aies l’esprit d’équipe : tu n’es pas le nombril du monde, ni dans le temps, ni dans l’espace. Tu n’es pas seul, Mohand, à braquer les yeux sur la rive de Lounja. Ne sois pas sourd et aveugle et tu verras et entendra qu’à tes côtés il y a Abou-Aladin, Gennaro, Michel, Ivan, John et même Siegfried von Schweinsteiger sur ta rive en train de viser la rive opposée, où se trouvent, outre Lounja, respectivement : Shérazade, Malena, Georgette, Natacha, Elisabeth et même Brigitte von Sachenbacher. Faut faire équipe pour bâtir, c’est le principe de base. Et là, t’as l’embarras du choix : Faire le « mécanicien » et construire un passage fixe, un pont permanent entre les deux rives, par exemple. Ou faire la « taupe » en creusant un tunnel sous l’eau (laisse-ça à Michel et John qui font la Manche :) ). Ou bien comme jadis au temps d’Hannibal et Sophonisbe (personnages imaginaires sans doute), sois léger comme le bois qui n’a pas besoin d’être jeté ou brûlé tant il peut te porter : fais le « phénicien », ou Noé si t'es vieux garçon :), c’est-à-dire construis avec ton équipe un radeau, une barque, un bateau en guise de « pont mobile » qui fera la navette entre les deux rives, et pas eulement : ton vaisseau voyagera de long en large sur le fleuve/canal, dans l’espace et dans le temps. La solution « phénicienne » est la meilleure pour réaliser tes rêves, te reproduire pour pérenniser ton peuple et l’humanité, pour créer de la richesse et fonder une famille, une cité de Lumières.
 

Revenons maintenant aux liens de parenté, aux relations et à la relativité. On comprend aisément que la Richesse est sur les berges (comptoirs phéniciens) sur lesquelles le voyageur (négociant) a mis pied. On comprend que Parents et Epargne sont quasiment synonymes, et qu’en kabyle M-WL de parents (imawlen), c’est le Capital (ras el-mal en masri-arabe et en kab), sans doute pour les enfants d’une femme (rive ou rivière, ou terre ?) féconde. Lorsque vous regardez cette image des 4 ponts de suite sur le même fleuve (Néva) à St-Pét, vous remontez le temps : vous regardez en arrière, et chaque pont est votre aïeul (un « nœud »), le premier pont est votre père, le deuxième votre grand-père, le troisième votre arrière-grand-père, le quatrième votre arrière-arrière-grand-père et ainsi de suite, c’est ça thajadith « les aïeux, les ancêtres » votre arbre généalogique est la barque qui vous transporte sur ce canal/fleuve du temps, c’est une Suite comme celle de Bougie expliquée et attribuée à Fibonacci. Vous regardez le passé en regardant cette suite de ponts, mais une seule lignée vous est accessible : la lignée paternelle. Si vous vous placez à la base d’une pyramide, à un angle précis (droit ou gauche), vous regarderez vers le sommet en escaladant un seul côté (arrête) du triangle (une face de pyramide). Idem lorsque pour les Suites de Fibonacci : vous êtes en bas à l’extrême et regardez vers le sommet, le début.

La Méditerranée est carrément dans la maison kabyle, la résidence kabyle (architecture) est un Zodiaque et même plus, et un élément essentiel indique la trace punique ou phénicienne : agadhir « forteresse, grenier collectif » ou en architecture kab tha-3arish-th (Ta3rict) la « sous-pente » en BOIS exclusivement au-dessus de l’étable et qui sert de petit grenier familial (non-collectif comme agadhir) pour stocker les réserves en huile, etc. Agadir et Ta3rict sont réservoir, épargne, stock et Richesse ! Cet élément d’architecture kabyle indique le pont mobile, le radeau ou la barque en bois de notre garçon avide de monter un foyer pour créer de la richesse et se reproduire pour perpétuer l’humanité. La Richesse est sur les berges, le pont (bridge, mariage aussi, donc échanges), le vaisseau et dans le canal lui-même. On y reviendra.
 

Relativité d’Einstein génialement expliquée par un Québécois. Merci, M.Durand.
 

Revenons à notre canal (ou fleuve) et aux relations. On le désigne en kabyle par tharga « 1.canal d’iirgation ; 2.rigole, fossé, canniveau ». Ce terme kabyle tharga s’apparente au mot Berge, mais c’est aussi l’équivalent du terme français…Cerveau, et du masri-arabe 3alaqa « relation », ce qui laisse penser que le kabyle alagh « cerveau » est aussi lié à cette « relation » en masri-arabe. Canal (+Berges)-Relations-Cerveau. La richesse commence par l’aménagement d’un réseau de canaux (relationnel) et une bonne irrigation (communication, échanges). Le cerveau humain serait comme un canal (un fleuve, une mer), càd une rupture dans le relief (continent), une déformation de l’espace qui forme ainsi l’espace-temps. Je l'ai dit depuis un bon moment, le Temps serait à mon sens une Intelligence artificielle. Le trou formé dans l’espace-temps par une masse (astre par exemple) qui explique la gravitation mieux que par la théorie de Newton, comme l’a génialement expliqué Einstein, est une fosse, une rupture, une anomalie : c’est comme un Cerveau. Un cerveau avec une suite de canaux riches en berges, un astre autour duquel le corps humain asservi tourne comme une planète. C'est LUI la masse divine qui fait tourner le monde.
A suivre…