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vendredi 22 mai 2015

Saldae, DAS KAPITAL

Quid du comptoir phénicien.

On va s'atteler à décrypter la forme de Table du mont de Yemma Gouraya afin de mieux comprendre le sens des noms de la ville de Vegayeth (Bougie), la capitale kabyle, la ville des Lumières apparentée à la bougie (cire d'abeille) et aux suites de l'Italien de Bougie Fibonacci.

Mercure
Le mont Gouraya serait très probablement en lien avec agour (ayour) "lune/mois" en kabyle. On a déjà avancé sur l'ancien blog que ce agour (lune) kabyle serait lié au terme grec agora. Ce qui a de neuf, c'est de dire que le terme kabyle agour ne désignerait pas seulement la Lune (et le mois), mais les autres astres semblables, la planète Mercure en premier lieu. Pourquoi ? D'abord, il y a la proximité phonétique entre agour en kab et mercurius (mercure) en latin. Ensuite, on aurait à peu près le même sens mercantile pour /GR/ de agour (lune) en kab, agora (place publique, place du marché) en grec et /CR/ de Mercure romain qui n'est rien d'autre que le dieu du commerce romain calqué sur 'Ermes (Hermès) des anciens Grecs. Et puis - vivons curieux ! - cette racine /GR/ ou /QR/ (ex. qar/gher "s'instruire, lire" en kab, en masri/arabe iqra se limite à "lire", un seul livre en plus :) en kab ou /CR/ en latin serait celle de la curiosité, de la cognition et du savoir. Le savoir et le commerce seraient étroitement liés étymologiquement :)

Hermès
Le nom du dieu grec 'Ermes transcrit en latin Hermès serait comme on l'a avancé il y a très longtemps sur l'ancien blog - et là aucun doute ne subsiste - au terme kabyle alemas "médian, du milieu, etc.".Ce terme kabyle alemas a tout kabyle, et pourtant il serait lié aux autres langues :
am, m (comme, semblable) : ce M kab est comme ailleurs ;
'as (jour) : notion de temps ;
amas (lombes, milieu du corps en qlq sorte) : on comprend pourquoi alemas est milieu ;
almi (jusqu'à), melmi (quand ?), si melmi (depuis quand) : notions de temps. 
ilem (vide) : son équivalent latin serait, à mon sens, le préfixe Im, In. 
Maintenant il faut savoir qu'en langues IE, MS ou mens signfie "mois".
Plus encore, alemas (médian, milieu) kabyle et Hermès en grec se retrouvent dans 3ilm (science, savoir), 3alem (monde, univers ?) en masri (arabe égyptien)/arabe.
Ce qui nous amène à dire que le terme kabyle alemas (médian, milieu) contiendrait, outre la notion de temps, la notion d'espace : ce serait l'Espace tout cours.
Je suppose que ce terme kabyle alemas (ou le nom grec du dieu Hermès) serait le plus approprié pour désigner, d'abord, les Suites (celle de Fibonacci apprises à Bougie) et ensuite, l'Univers comme une suite infinie de temps et d'espace : ilem-as, /LM/+/S/ (im/in+jour), soit temps infini, et milieu (donc espace) infini aussi. Une suite de Fibonacci presque. Ou bien L + MS, avec une logique grecque plus que kabyle et un sens de Tous (L) les Mois (MS) : cette logique est reprise en russe pour Vsélenaya (univers) qui ressemble trop à Vsé (tous) et Séléné (mois en grec) + Sélo, sélénie (bourgade, pays habité). Ce sont des explicationx nettement plus adaptées à la réalité que l'étymologie du terme Univers en français ou en langues IE.
Saldae
On sait que Mercure (Hermès chez les Grecs) aurait donné les notions de marché, marchandise (merci en italien) et mercredi (jour de marché), le milieu de la semaine. Il suffit de reproduire ces notions dans une langue plus jeune, et avec des termes évocateurs donc, en l'occurrence le russe très influencé par le grec byzantin, pour trouver les bonnes explications. Mercredi a donné SRD en russe pour Sreda (mercredi), la même racine que celle de moyen (sredniy) et sreténié chez les religeiux pour "le jour de la Chandeleur". Ce n'est pas pour rien que j'ai appris le russe Kabyle que je suis, ça vallait la chandelle rien que pour ce qui va suivre :), car c'est bien le russe - un autre grec, mais plus frais, en qlq sorte pour nous Kab - qui nous donne raison à la logique kabyle :
- alemas (médian, du milieu) serait aussi le Moyen, dans tous ses sens, et l'intermédiaire (messager pour le cas de divinité comme Hermès) ;
- la notion de Chandeleur dans le mercredi/moyen russe serait comparable à la réputation de la capitale kabyle Bougie pour la bougie, les lumières et la cire d'abeilles ;
- la racine russe /SRD/ de mercredi/moyen, peut-être héritée du grec byzantin qui sait, serait exactement la même (sauf que le L est altéré en R, une banalité) que celle du nom antique de Veyageth/Bougie, du temps des comptoirs phéniciens en Méditerranée : Saldae.
 Impressionnant, hein ?! Ce rapprochement signifierait tout simplement que cette notion de mercredi/moyen/lumière/bougie/chandelier existe depuis très longtemps car elle a fait son chemin dans ce monde, ce qui fait qu'on la retrouve aux quatre coins du monde.

On l'a déjà expliqué dans Saint-Cire de Kabylie sur l'ancien blog, la relation entre Bougie et son ancien nom Saldae s'expliquerait par le soldat... de cire. Le Soldat, ous dit-on, serait lié au Solde (d'où assordi en kab, swared en argot DZ pour "argent, monnaie" ; les masris et vrais arabes d'orient utilisent le terme flousse) qu'il precevait, bref c'est un mercenaire (le revoilà Mercure !). C'est de alemas (moyen) qu'il s'agit au sens de Moyen de transaction, de paiement : c'est la Monnaie, l'argent tout simplement. Here we are, les amis !

C'est à Vegayeth (Bougie) et sa sainte Yemma Gouraya que se trouverait la réponse quant à l'appellation et l'origine d'un des symboles identitaires kabyles : l'argent (métal) qu nous désignons en kab par l'fedTa, fedha, certes proche de tha-phat (tafat) "lumière", mais interfère avec le masri/arabe fadha (argent métal)... et avec l'espagnol Plata (argent métal). A l'époque punique, c'est peut-être par le terme saldae, comme le nom de la ville de Vegayeth (Bougie), que l'on désignait l'argent métal ainsi que la monnaie tout court ; ce symbole kabyle trouverait son explication à Vegayeth (Bougie). Curieuse coïncidence, ce terme espagnol plata pour l"argent métal se retrouve dans le russe pour oplata, platëj, platit' (paiement, payer). D'une manière générale, la forme plate (plat, table, banc et... la mer) seraient associé à la monnaie, à la banque, aux paiements, donc aux échanges commerciaux.

Merci
Mercure, dieu du commerce, aurait donné commerce, marché et marchandises (merci [mertchi] en italien). Et pas seulement, croyez-moi ! C'est une évidence : marsa ou marsat qui en masri/arabe -il n'y a pas un autre mot avec MRS en arabe, preuve que c'est un emprunt - désigne le Port (comme celui de Bougie ou de tout autre comptoir phénicien) serait lié à Mercure, marché (négoce). Le terme commerce en kabyle tejara tout comme tejra/tsejra (arbre) que l'on nous dit être des emprunts, respectivement, à l'arabe tidjara/tigara et shadjara (toz ! la belle blague) seraient très probablement une déformation de l'ancien égyptien deshret (terre rouge) - Mercure ? - que l'on a évoqué dans le billet précédent. Il suffit juste de trouver l'arbe rouge (pourpre) du commerce (dattier ? olivier ? figuier ? peuplier ? chêne ?).
Revons à la forme de Table du mont Gouraya qui protège la ville portuaire kabyle Vegayeth (Bougie). La notion de Table - c'est ce que je pensais dans un premier moment - pourrait contenir les notions de "compter", "abaque", voire "comptoir". Mais une autre notion émerge plus facilement, et vous la connaissez sans doute sans être un spécialiste de Karl Marx et sa formule de "marchandise-argent-marchandise". Il apparaît clairement que la Table serait la Marchandise, le produit : via le russe tovar (marchandise, produit), sans doute une altération du latin tabula (table). Le commerce ou négoce en anglois - je persiste à dire anglois car c'est du non-gaulois, je l'expliquerai un jour - qui se dit Trade serait probablement une altération de Table ; de même le russe Torgovlia (commerce, négoce), issu de torg (marchandage), dériverait du latin tabula (table) ou du grec trapeza (table, banque). Il serait logique de supposer le sens d'échanges (commerciaux) dans port + table (comptoir donc, ou marché). 
NB : Il existerait une piste qui nous aidera à remonter de Saldae (Bougie au temps punique) jusqu'au culte de Poseidon ; le nom de la ville contiendrait alors la notion de Savoir et la notion (religieuse) de Salut, the Salvation (solution quoi :)), on en reparlera. Il pourrait s'avérer aussi que merci (la grâce, efkharisto - merci en grec qui a donné eucharistie) en kabyle, enfin dans la langue de nos anciens, serait dans le milieu alemas et/ou dans Saldae qui serait alors grâce/douce/sucre. A vérifier.  
Tamacheq
La notion de commerce/négoce ainsi que celle de monnaie/argent seraient liées au plat, à une phase où l'astre est plein (Lune, Mercure ?), à la mer plate (lien entre plat et flotte) ou au désert. Par exemple, les deniers ou denarius en latin (d'où Dinar, la monnaie DZ, tunisienne, yougoslave) serait à comparer au désert ténéré version tamacheq (touarègue). La désignation de nos frères Imouchaghs, les Kel Tamacheq, par le terme étranger Targui, Touaregs serait lié au Commerce/Négoce, sans doute de sel ou d'or ; on ne peut même pas exclure que imuchaghs, tamacheq ne soient étrangers ou interférents avec le latin sauf que le R s'est perdu en kab et tamacheq : MRS/MRC de marché, marchandises est /MS/ en kab et tamacheq (mas en kab, amacheq en tamacheq). Nos frères Imouchaghs sont passés maîtres du commerce de Sel (de marchandises en général) et ont développé des routes du sel (comparez à la route de la soie ailleurs) et tissé un réseau commercial fantastique (plus de détails sur l'Azalaï), ce sont eux les "phéniciens du désert". La même logique aurait servi pour désigner les marchands puniques (phéniciens) qui ont développé d'autres routes du sel, sur la mer salée, notre chère Méditerranée. 

Le Sel serait peut-être à l'origine du nom de Bougie au temps puniques Saldae, en tout cas il serait la clé des désignations du commerce, de marchandises, d'échanges commerciaux pour le tamacheq et le phénicien. En Orient, le sel serait remplacé par la soie, et le phénicien par le chinois.Pourquoi le sel ? Car il fait fondre et se dissout dans l'eau comme une marchandise qui s'écoule ? Donc soluble. Sel apparenté à la Solution et au Salut, the salvation ? Serait-ce soluble l'explication de Saldae, solde, doldat, monnaie, commerce ou réseau commercial, marché (au sens d'écouler) et carrément compter + comptoir ? On serait bien inspirés d'aller chercher le lien entre commerce/négoces avec les épices aussi, mais cette piste serait très probablement liée aux orientaux, y compris les arabes, donc c'est à eux de piocher dans ce sens. Bref, on voit clairement qu'une fois la mémoire kabyle (Bougie avant tout) et la mémoire tamacheq (Azalaï avant tout) réunies, on sera en mesure de restituer notre histoire.

Clef
Bien entendu, rien ne peut se faire sans référence à l'éternelle Egypte ancienne ! C'est une piste qui reste à développer, mais il me semble que les notions évoquées plus haut relatives à la monnaie, à l'argent, aux marchandises, ainsi qu'au nom punique de Bougie, Saldae, pourraient être en lien avec la Clef, d'ailleurs la distance entre clef et esclave (marchandise) est nulle. Donc, on peut supposer que les noms égyptiens Ptah ou Ankh ou Per-Ankh y soient pour qlq chose. Mais j'ai encore une meilleure idée qui va nous faire voir ce que Karl Marx a écrit et expliqué dans son Capital : l'opposition Kemet (terre noire/fertile) vs Deshret (terre rouge/stérile) des anciens Egyptiens va s'interpréter comme étant un rapport commercial, une relation d'échange Marchandise (noire comme l'esclave jadis) troquée contre du Métal donc de la Monnaie (rouge, en cuivre). Voici Das Kapital (le capital) de Karl Marx chez les Pharaons, mein gott ! C'est la terre fertile, la Terre qui tourne qui aurait donné "marchandise" (tovar en russe serait lié au Tour, à la Terre en romanes). La monnaie, l'argent seraient associés aux astres stériles, ex. la Lune dont on ne voit que la face (pour pile, il faut être un astronaute sur Apollo :)).
Encore une fois, on se rend compte de tout le génie des anciens Égyptiens que malheureusement les camarades blasés de l'égyptologie officielle ne voient jamais en 3D : ils se limitent au seul sens propre des mots et notions, à la seule valeur phonétique des hiéroglyphes, et ne voient donc pas l'immense civilisation égyptienne dans toute sa splendeur, dans toutes ses dimensions. Enfin bon...

Veyageth (Bougie), la capitale kabyle, est la plus à même d'expliquer véritablement ce qu'étaient les comptoirs phéniciens de la Méditerranée, et là on va pouvoir se débarrasser des fausses légendes et des tas de mensonges qui entourent l'histoire phénicienne (et le vol de mémoire qui va avec), qui dans sa dimension nord-africaine (punique) aurait à coup sûr un lien avec la Kabylie moderne, il suffit juste de faire des recherches de façon honnête ; càd tout le contraire de ce qui se fait actuellement par les doctes de zaouiyas, les douktours de madrasas et leurs stipendiés de "l'office français des brevets arabes" dont le premier souci consiste à noyer la vérité pour faire disparaître tout ce qui est antérieur à la désastreuse époque hilalienne (arabe et islamiste). Qu'a-t-on à dire à ces fumiers véreux qui en plus se réclament de Dieu et/ou de la science ? We will defeat you - là je cite El hadj Obama (il s'appelle Hussein Barack après tout :) - car la vérité du peuple et du Créateur est toujours du côté des justes.