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mercredi 27 mai 2015

LA FILLE DE RÊVE

La beauté sauvera la Kabylie

Vous avez entendu les dernières nouvelles du pays voisin de la Kabylie, à savoir l'Algérie ? La mocheté hilalienne contre la femme, voilà ce qui se passe. Plus largement, dans leur cartel-ouma, un sondage montre combien ils sont "civilisés". Comme il n'y a pas encore de frontières entre la Kabylie et son voisinage, on peut s'inquiéter que notre pays soit touché aussi par ce fléau surtout que les émissaires hilaliens circulent librement en Kabylie sans qu'aucun Kabyle indigné n'ait le droit de les canarder pour les faire déguerpir. Restons fermes et dans nos valeurs, c'est une course contre la montre et contre ces monstres qui s'engage pour sauver la Kabylie.
La Kabylie, un joyau de la civilisation méditerranéenne authentique, aujourd'hui menacée d'extinction par son voisinage immédiat aussi corrosif qu'obscurantiste, qui mène une guerre sans merci contre notre peuple. Le Kabyle doit réagir par tous les moyens pour éradiquer cette menace et redonner à la Kabylie son espace vital et sa liberté. L'usurpateur hilalien, une foule de nomades sans repères et sans socle ni patrimoine identitaire aucun sauf celui d'être les esclaves endoctrinés de la sawdia arabia , se plaît à offrir une image dégradante de la Kabylie à son ghachi (la foule-peuple) en folklorisant notamment tout ce qui est kabyle, sans parler du terrorisme identitaire arabo-islamiste dans toute sa mocheté qui bat son plein actuellement. Pauvre Kabylie ! Pauvre Méditerranée ! Pauvres cro-magnons ! Mais on ne va pas se laisser faire, hein nobles citoyens ?! Vous le savez de qu'il advient d'un peuple qui ne sait pas interpréter ses mythes..., Or le patrimoine immatériel kabyle, la culture kabyle sont un trésor que seul un Kabyle-kabyle sain d'esprit, càd épargné par le virus hilalien - un Kabyle clean quoi ! - est en mesure de comprendre et d'interpréter. Démonstration.

L'été, anevdhu, est par excellence la période nuptiale en Kabylie qui vit au rythme des fêtes et mariages. Vous avez eu l'occasion d'assister à une telle tameghra avec son ambiance fantastique ? Pendant que certains fêtent leurs noces, d'autres préparent la saison prochaine des mariages. C'est tout le monde qui danse et fait la fête ! C'est l'occasion pour la fille kabyle de montrer elle est capable. Regardez cette vidéo, ou plutôt les 20 premières secondes du clip, et plus précisément il faut visionner à répétition les 6 secondes très particulières (chrono de 00:14 à 00:20 s) de cette danseuse kabyle qui nous renvoie à la Méditerranée antique, voire même aux "Blondes libyennes de Cyrène" de Calimaque (Hymne à Apollon). Regardez bien cette fille, même si la qualité de la photo n'est pas terrible (c'est une capture d'écran) :
La danse du faucon
Il faut replonger dans l'ambiance des années fin 70's-début 80's, avec cette excellente chanson de Dda Cherif, très sollicité à l'époque pour animer les fêtes. Qu'est ce que chante Dda Cherif ? La femme, le fille qui s'apprête à devenir femme plus exactement ! Lqed usaru, afalku utilisés par Dda Cherif sont évocateurs justement de cette fille qui foule la piste de danse pour préparer son futur mariage : qlqs minutes sur la piste pour terrasser son futur élu. C'est l'heure de gloire de la jeune fille qui doit montrer qu'elle n'est plus une gamine mais une femme en faisant étaler toute sa féminité. En réalité, c'est un concours de beauté à la kabyle ancienne ces danses, sauf que personne ne le dit !

Et La voici, la Prima qui foule la piste de danse une ceinture à la taille (assarou), un foulard (amendil) sur le bassin et un autre au-dessus de la tête. Cette fille qui respire la vie à pleins poumons, elle semble aérienne, sauf que c'est au garçon de faire gare au décollage sous le charme de ce faucon qui semble lui dire Are you ready ti fly, Together we'll reach for the sky, mais sans prononcer un mot, seulement en se déhanchant sur la piste et en faisait vibrer son corps ... et les âmes des garçons :) C'est la fille de rêve, elle est de celles qui font pousser des ailes aux garçons, à ceux qui les méritent et les vénèrent bien sûr. Quand une fille pareille entame sa danse aérienne de faucon, elle survole ses concurrentes ; le garçon qu'on est ne comprend pas s'il fait partie du jury ou des élus, ou plus exactement de l'élu de ce faucon qui baissera son foulard à la fin de sa danse pour dévoiler ses joues roses, ses yeux fardés braqués droit vers la foule cherchant du regard celui pour qui elle a dansé : c'est lui l'heureux Lvaz, l'oiseau rare, le prince charmant ! Les autres garçons, c'est des loosers certes, mais bons perdants quand même (grands seigneurs adin qesam !). C'est toute la beauté de la Kabylie et de SES propres traditions ancestrales non-polluées.

Cette fille de rêve,  jeune faucon (femelle), c'est une Princesse.
Elle est triomphatrice d'un concours non pas de beauté, mais d'Elégance.
Elle a dansé certes pour les noces d'une autre, mais surtout pour ses Fiançailles, elle a fêté son Triomphe. Le triomphe de la femme, le triomphe de la vie. 
Cette tradition kabyle daterait très probablement de l'antiquité, elle est Punique pour ne pas dire Phénicienne (au sens de Phoenix-faucon) nord-africaine.

La beauté féminine kabyle, la femme kabyle, est assimilée à Thanina (faucon femelle adulte) qui est aussi la Reine des Oiseaux. Logiquement, a-falku (faucon) serait a-ferku avec fer (aile, feuille) de afrux (oiseau). D'ailleurs on dit d'une fille belle et aérienne tsa fruxt : ce n'est pas un oiseau mais une Princesse dans /FR-X/. Les Kabyles adorent les fables où les oiseaux et les fauves sont des nobles ; et la danse de la fille de rêve, c'est simplement comme une parade nuptiale aviaire. Le roi des oiseaux étant l'aigle, en kab ighuidher (igider) - avec la même racine /GD/ que le phénicien gad dans  agadir/cadix -, on suppose que le beau L'vaz serait l'oiseau rare ou un aiglon et prince aussi.

Les noces, le mariage, la fille est une mariée th-isly-th (tislit) avec son arc de triomphe à part : celui du dieu Anzar, l'arc-en-ciel. Il semble apparaître que le Triomphe (Victoire) soit  apparenté aux Noces, au mariage, à la fête ; tout comme le foulard porté sur la tête serait peut-être un Arc. A vérifier.

Quand on dit lqed en kabyle pour le tour de taille et la taille, on évoque en réalité :
- l'élégance : lqed serait comme luqid (le feu) associé à lux (lumière), lucide en latin ; probablement le faucon serait associé non seulement au feu (focus en latin) mais à la taille fine aussi
- l'qed pour stature/taille est le critère N°1 de l'élégance féminine, soit c'est lqed u'ghanim en référence au roseau, soit lqed u'saru en référence au assarou (ceinture de femme en laine portée à la taille). Mais est-ce qu'on comprend ce qu'est vraiment assarou ?

Comme je ne suis pas un spécialiste en la matière (ethnologie, etc.), je ne vais n'aventurer à avancer qlq hypothèse que ce soit ; néanmoins, je me permettrai de dire que cette ceinture assaru de femme kabyle pourrait symboliser :
- une fille fiancée ;
- la femme (mariée) fidèle et/ou la chasteté (en l'absence du mari).
Si tel est le cas, on est en droit de rigoler un bon coup de nos voisins du nord arrogants qui auraient interprété à la lettre cette ceinture en faisant construire des ceintures de chasteté métalliques pour leurs femmes (mais c'était des barbares BDSMistes ces bûcherons plus ou moins fraîchement romanisés :))), et ça date d'à peine qlqs siècles ; aujourd'hui c'est le hilalien qui a pris le relais dans ce domaine. Serons-nous un jour enfin débarrassés de tous ces malades ?!

Mais asaru (assarou), la ceinture de femme kabyle, en lien avec la racine de Clef, tha-saruts, nous donne une autre notion qui explique d'ailleurs où les hilaliens sont allés piquer leur terme correspondant :
Clef, /CLF/ en romanes ~ Kitab, /CTB/ "livre" en arabe.
Remarquez que dans le kabyle asaru (assarou) il y a aru (arou) pour "écrire". 
On comrend qu'il y aurait une relation Lumière-Clef-Ecriture et pourquoi le kabyle utilise aussi a-ghanim (le roseau) - pourquoi pas le papyrus - pour lqed (taille, stature). Ici je pense que notre asaru serait ça :
asaru (ceinture de femme) ~ Chapitre
Vous voulez une petite démonstration ? (comme quoi il faut une nouvelle école de traduction kabyle !). Ecoutons ce que dit Dda Lounis ici (chrono 2:00), que je transcris en kabyle conventionnel :
Ur yi-ttağğa ul-iw yuɣal d asaru, Deg-s a twaliḍ s kra yellan d asefru.
Remarquez que le traducteur (à qui on dit merci au passage) a zappé le terme assarou, car il n'a pas su lui trouver la bonne traduction. Voici la trad :
asaru = livre (chapitre) ouvert
Évidemment, la racine /QR/ de tête/grand en kab serait la même que celle de clé /SR/. On vient de lever le voile sur qlq chose d'extrêmement intéressant, ce sera le sujet d'un autre billet.

On termine ce billet par la fille de rêve. On souhaite à notre Kabylie autant de princesses-faucons que possible, libres et épanouies, et capables de donner des ailes à leurs élus respectifs qui dénoueront leurs ceintures (asaru) et se battront comme des chevaliers (imnayen) pour que notre Pays Kabyle renaisse de ses cendres et retrouve le chemin de la Renaissance. La beauté sauvera le monde disait le maître, qu'elle commence par la Kabylie alors !