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dimanche 7 mai 2017

PAPYRUS

Sur la route de Séville – Le parchemin de Cadix.

Le porte-à-porte andalous et notre périple ibérique continuent, et nous irons de fort en fort, de ville en ville pour essayer de comprendre et d’interpréter ces indices impartiaux que sont les toponymes de l’Andalousie, les noms de lieux du « nouvel empire », de l’âge d’or (Andaluz), tous les noms de foyers de haute culture andalous, Cordoue, Grenade, Tolède, notamment, plus Séville, la capitale andalouse et d’autres toponymes moins connus. On consacrera un billet à part à Séville, mais déjà elle me paraît « blanche » et « sage » et aurait tout d’une réplique de Constantinople, la capitale byzantine, autre foyer de lumières. Mais c’est un tout autre toponyme andalous que l’on va s’intéresser cette fois, surtout qu’il daterait de l’époque punique (antique) et qu’il est le trait d’union avec notre toponymie nordafe…

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CADIX
Cadix ou Cadiz en espagnol est l’équivalent de la forme berbère Agadir (forteresse, citadelle, grenier colelctif), les deux étant issus du punique ou disons, phénicien nordaf de l’antiquité, plus précisément de gad « rempart, mur » en phénicien. C’est donc une forteresse, citadelle, un grenier-réservoir.
Paradoxalement, c’est ici, à Cadix, que je crois comprendre… un terme kabyle relatif à l’organisation sociale-politique-administrative de la Kabylie. Un petit rappel d’abord : ce terme Agadir (forteresse, grenier collectif) est un toponyme, mais surtout une institution, très bien sauvegardée surtout par les Berbères du couchant (Maroc). En Kabylie, ce grenier collectif Agadir possède une réplique miniature dans l’architecture de la maison traditionnelle kabyle : le « petit agadir » ou le grenier individuel/familial est appelé Tha-3arich-th (taaricht). Ce terme contiendrait, à mon avis, la même racine que le terme qui désigne un ensemble de villages (tha-darth en kabyle/berbère du phénicien daleth « porte » probablement), à savoir un 3arch ou au pluriel Les Aarchs kabyles.


Tha-darth « village » (daleth « porte » en phénicien) est l’Unité de base du système de division politique, social, administratif. 3aech, Aarch est un ensemble de villages, le nombre serait variable : N unités donc, ou plusieurs portes pour l’équivalent d’un comté, d’une commune du système moderne. Cet ensemble, Aarch, devrait prendre une signification politique ou sociale : Union, Association, etc. Plusieurs Aarchs forment la Confédération kabyle. (Hélas, il n’y a pas, pour le moment, un ouvrage de référence en la matière qui puisse nous servir de source ne serait-ce que pour les désignations des différentes divisions du peuple kabyle, les conneries genre « clans, tribus » des étrangers racontent tout sauf l’essentiel de cette organisation méditerranéenne de la société kabyle). Et comme le village, tha-darth, aurait une origine punique, il faudrait logiquement chercher les origines de 3arch et Ta3richt dans le punique ou phénicien nordaf de l’antiquité.


LES ARCHS
Cette forteresse-grenier punique Agadir (ou Cadix, Cadix) dans sa forme kabyle en miniature est donc Taaricht « petit grenier » qui est une soupente en bois (un plancher) dans l’architecture kabyle traditionnelle et qui, fonctionnellement, sert à stocker les provisisons liquides (huile d’olive, etc.) mais pas seulement. Le terme Aarch est parent de ce « petit agadir » dit Taaricht. A quoi pourrait être comparé l’Aarch kabyle ? Et là je vais vous prendre à contre-pied ))
Aarch kabyle ~ Papyrus
Ou  bien :
Aarch ~ Papyrus ~ Parchemin
Une simple vérif’ pour confirmer : le parchemin nous vient, dit l’étymologie reconnue, du latin Pergamena, du nom de la ville grecque antique de Pergame (aujourd’hui dans la région d’Izmir en Turquie), et ce nom Pergama en grec ancien signifiait « citadelle ». Autrement dit, un Agadir, Cadix en punique. Voilà maintenant que ce pose l’énigme du « parchemin de Cadix » (pour l’Analousie) ou celui d’Agadir pour la Nordafe. Mais si le parchemin renvoie à Agadir et à un support d’écriture en peau de chevreau (gad de agadir en berbère est aussi dans chèvre/caprin), le terme Aarch serait probablement plus récent (donc non-punique ?) que le terme Agadir et serait l’équivalent du Papyrus, ou bien du Papier plus récemment.


Les Archs seraient donc comparables à des Papyrus, mais pour quel sens ? Papyrus pour Population Peuple ? Là est toute la question pour le moment. Il est donc impératif d’élucider l’origine étymologique de 3arch dans Aarch (division politique et administrative) et Taaricht (architecture, toponymie). Cela revient à comprendre l’histoire de divers supports des écritures (parchemin, papyrus, papier), donc de plusieurs métiers. Et là, on est à la croisée des chemins :


- D’abord, le parchemin en peau/cuir de chevreau (ou d’autre animal) nous mène droit à la maroquinerie et… au Maroc, surtout que cela fait un bon moment que je soupçonnais dans Agadir (forteresse, grenier collectif/communautaire) et dans Ig’idher (aigle) le métier de tanneur maroquinier, un métier justement très bien conservé au Maroc (tanneries de Marrakech) ;


- Cette piste maroquine implique directement un autre métier, celui de teinturier (c’est lui le « basané » à mon sens !), donc la magie (des couleurs, pigments), l’alchimie ou simplement la Chimie. C’est le terme kabyle agulim « peau » (pigmentée ?) qui serait notre « chimie », et le Lac Noir (agulmin averkan) d’Akfadou en serait la meilleure illustration non pas pour le sens de « magie/chimie noire » mais pour… encre tout simplement. Peut-être une encre de chimie et pas de Chine )), en tout cas une « encre de chimie » qui sert à écrire, dessiner ;


- Toujours dans cette même logique de chimie/magie, et là je pense aux temps égyptiens anciens des papyrus, c’est un autre métier qui pointe son nez dans notre raisonnement : Embaumeur. On tient peut-être ici une piste qui voudrait mettre en lien le métier de momification et embaument avec celui de producteur de papyrus et tanneur-teinturier de peaux (maroquin). Piste très intéressante à mon avis car elle ferait le lien entre l’Egypte ancienne et la Nordfafe occidentale plus l’Ibérie et les Îles Canaries de nos frères Guanche qui pratiquaient justement la momification et leurs pyramides seraient aussi des Agadir/Cadix ;
 

- Ensuite, on peut quantifier Aarch – ensemble de villages/portes (combien ?) en prenant l’exemple sur le Papyrus qui serait un dossier de plusieurs feuilles/pages/couches. Un Portfolio, disons. L’idée peut paraître saugrenue, mais n’empêche que c’est le nom du Portugal qui se dessine comme réponse à cette énigme du « parchemin de Cadix » : Portugal pourrait être la Pergame occidentale pour le parchemin ou contenir un lieu équivalent à Pergame. Oui, il n’y a pas de momies au Portugal ; oui, on sait le nom Portugal lié à l’organe (portokali en grec, burtuqal en masri-arabe) ; oui, la maroquinerie est aussi bien développée chez eux (la technique de production de toiles pour voiliers ne serait-elle pas la même ?), mais les Portugais, à mon sens, sont beaucoup plus proche de nous qu’on ne le pense, du moins pour la période dite punique, car les Portugais sont les plus à même de tenir le rôle prêté aux Phéniciens antiques, très bons marins et infatigables explorateurs. Et c’est une « fatma portugaise » qui pourrait apporter la réponse à l’énigme du « parchemin de Cadix » et à notre question de savoir si le Portugal est ou contient la Pergame de la Méditerranée occidentale :
Fatima ville du Portugal ~ Pergame qui aurait donné le terme parchemin.


Une petite ville devenue célèbre récemment grâce au « miracle » de Notre-Dame de Fâtima. Je suis plus enclin à penser que Fâtima est la Pergame occidentale, la « dame du parchemin » ou peut-être simplement la où la cartographie aurait été révolutionnée, un préalable à la science nautique et aux grandes découvertes des grands navigateurs et explorateurs portugais. Les Portugais seraient à mon avis les plus probables premiers à avoir découvert le Nouveau Monde, plus exactement l’actuelle Amérique du Sud, que les Espagnols avec Christophe Colomb à leur tête en 1492. Peut-être qu’il subsiste qlq part, à l’abri des regards, un papyrus avec la carte correspondante attestant cette découverte. Après tout, une découverte (scientifique) n’est-elle pas toujours un miracle (pour les pieux) ?..
NB : Si la thèse de Fâtima s'avérait réel, l'Aarch kabyle prendrait probablement la valeur de 5, au sens martial c'est peut-être l'équivalent romain d'une manipule. A vérifier. 


A prochainement !