Translate

mardi 20 décembre 2016

La Claque Punique

Beylicat – La Banque Egyptienne(A)
 

Durant toutes ces années, que ce soit sur ce blog ou sur l’ancien, des notions récurrentes sont apparues me laissant penser qu’elles devraient mener à qlq chose de bien concret : île, échelle, balance. A plusieurs reprises, il m’a été donné de dénicher un tout petit détail de cette « balance » sans pour autant avoir un plan d’ensemble de qu’elle cacherait vraiment. Aujourd’hui est un jour de grâce, du moins pour ce qui est de la balance ! Il suffit en effet de regarder le monde, une ville ou un village kabyle sous un autre jour, avec un œil de peseur-archi, càd en coupe. Le profil kabyle ainsi obtenue ressemble à une balançoire ô combien intéressante…

On l’évoque souvent en kabyle même de nos jours : Baylek, terme générique qui désigne le Domaine publique, le Trésor public et par extension l’Etat, le gouvernement. On dit aussi en kabyle y-ečak baylik [yétchak beïlèque] littéralement « le Baylik t’as bouffé » au sens de « l’Etat t’as spolié/exproprié/saisi ou confisqué tes biens ». En langue populaire on remplace le Baylek par un chien au nom de renard anglois : y-ečak Fox en kabyle et kl-ak Fox en derdja ou « arabe » algérois. Vous pensez vraiment que ce sont les Turcs ottomans qui on inventé ce Beylik ? Voici la surprise de votre vie :
Baylek en kabyle, Beylik en arabe/turc = Punique, Punica en latin
Et ce n’est pas tout :
- ce Baylek = Punique est une Balance ;
- ce Baylek = Punique est une Banque (d'épargne), un Bureau, une Berge aussi - on y reviendra ;
- et le plus important, Baylek et Punique sont une version plus récente de… Per-Ank (maison de vie) en ancien égyptien (voir Le livre des Maures).
 

NB : L’autre version de Beylik, celle du Maroc, le Makhzen en l’occurrence, ferait référence au Mizan (balance) en masri-arabe, idem en kab.

Vous imaginez maintenant comment va être bousculé l’histoire de la Nordafe, lorsque Punique (antiquité) rejoint le Beylik (moyen âge) et le tout nous renvoie à l’immense Egypte ancienne (très haute antiquité) ? Mais vous n’êtes pas au bout de vos surprise aujourd’hui…  

http://www.babzman.com/wp-content/uploads/2014/04/ev.jpg
HUSSEIN-DEY
Le Dey qui commande le Beylicat serait notre Peseur, en l’occurrence un canidé (renard, chacal, chien) : Dey s’apparente au Dib (chacal, renard) en argot arabe nordaf seulement qui est un calque du kabyle Ushen (Ouchène), lui-même apparenté au terme wazan, al-wazani (le peseur) en masri-arabe, un patronyme nordaf et andalous  surtout. Le nom du dernier « Turc » de la Régence d’Alger, Hussein Dey, serait un pléonasme en sabir kabyle-arabe algérois :
 

Hussein-Dey = Ouchène-Dib (Chachal/renard en kab+en arabe algérois)
 

NB : Le Dey Hussein aurait pu prendre la forme populaire Dda L’Ho (Dda Lhoucine, Dda Ouchenen voire Mhand Ouchène le maître-renard – personnage rusé dans la tradition orale kabyle, ex. Belyazid), on ne peut l’exclure.
 

C’est une véritable claque (punique !) que l'on vient d'infliger à tous les doctes de zaouiyas et douctours de madrassas, ainsi qu’à leurs alliés, les « immortels » de la Métropole qui nous saoulent avec leurs histoires « arabes », « turques » de la Nordafe qui ne tiennent pas debout.

A prochainement !