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dimanche 17 septembre 2017

La Victorieuse

La cité du Sphinx. 
 

Rendre à César ce qui appartient à César. Mais au vrai, premier César seulement !

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L’histoire officielle nous apprend que les « Fatimides, partis de Kabylie de l’est, auraient conquis l’Egypte et donné le nom El-Qahira (La victorieuse), soit le Caire, à la capitale de l’Egypte ». Pas vraiment convaincu, néanmoins, en bon Kabyles, on ne marquera pas, aujourd’hui,  de rendre hommage et qlq part de « payer un tribut de reconnaissance » à l’immense et éternelle civilisation de l’Egypte ancienne.
A la lumière de ce que nous avons démontré au cours des derniers billets, à savoir le rapprochement suivant : Yidhir (Idir) nom masc. kabyle = 1.César, 2. Victor, vainqueur, victorieux, pour la forme latine (Thiziri, le féminin de Yidhir/Idir serait, elle, Victoria), d’un côté, et Akli (boucher, esclave) en kab = 1. Jules en fr./latin, 2. Le diminutif d’Akli ayant donné Kahlouche « négro » - Carlos en esp./port. et Carl/Charles ailleurs ;  Jules étant celui de César, personnage syncrétique à mon sens, on peut avancer les hypothèses suivantes, très probables à mon avis.


LE TERRIBLE AKLI
Personnage sorti des droit des mythes kabyles et qui fait flipper le plus les gamins kabs, c’est, bien entendu, Akli U’zal – le boucher diurne qui surgit le jour d’un soleil de plomb à midi solaire (rayons de soleil à la verticale) et qui fait cesser les jeux et vider la rue kabyle de ses galopins. C’est le « terrible Akli » ou Jules (ou Charles/Carl) le Terrible, si vous préférez. Hypothèse double :
1) Akli u’zal ou le terrible Akli kabyle ~ Jules César dans la tradition latine ;
2) Akli u’zal ou le terrible Akli kabyle ~ Abou al-Hôl « père de la terreur » en masri (arabe égyptien), nom par lequel est désigné le Sphinx de Gizeh.

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LE TERRIBLE VAINQUEUR
Et les prénoms kabyles Akli et Idir nous l’hypothèse kabyle sur l’origine du nom du Caire et pas seulement :
a) Le Sphinx de Gizeh a été repris et domestiqué par les Romains (disons les Latins) sous le nom de Jules César ;
b) Le Caïre ou Al-Qahira « la victorieuse » en masri-arabe doit son nom au Sphinx de Gizeh, c’est lui le Victorieux (Yidhir ou Idir en kab), c’est lui le vrai, le premier César.
Donc, sous la forme romane (latine disons), le Caïre serait une Césarée, comme Alger des Zirides contemporains des Fatimides d’Egypte.


Rationnellement, ces différents personnages – le terrible Akli kabyle, Jules César romain et le Sphinx de Gizeh égyptien –, auraient une symbolique ou une fonction bien précise : un indice de temps, un aiguilleur du temps, un passage obligé ou un repère (un zéro ou un « déluge » ? qui marque un cycle complet ? un nouveau millénaire ?) sur un calendrier (échelle d’une année), sur une horloge (échelle d’un jour ou 24H). Faudra donc essayer de trouver des éléments de réponse par la suite pour expliquer raisonnablement l’origine et la fonction du Sphinx de Gizeh. Pour le moment, on a rendu à César ce qui appartient à César, càd le nom de la cité du Caïre « la victorieuse » au Sphinx de Gizeh, le terrible vainqueur au corps de lion, lequel lion symboliserait très probablement le temps.


LA VILLE ETERNELLE
Si les Romains ont copié le Sphinx pour en faire leur Jules César, on doit bien trouver une corrélation entre la cité du Sphinx, le Caire, et celle de JC. J’insiste, le lion porterait la notion de « temps », un temps éternel ; izem (lion) en kabyle exclusivement ou ahar (lion) en berbère seraient des indices de temps également et du nom de la cité du Caire pour la racine berbère /HR/ (lion) dans Al-Qahira « la victorieuse » en masri-arabe. Voici ce que les Romains doivent à l’immense Egypte ancienne :
Sphinx de Gizeh repris comme Jules César ;
La cité du Sphinx, le Caire est la « Victorieuse »…ça ne vous dit rien si l’on compare à la cité de JC ?
Le Caire, cité « victorieuse », serait autrement dit, la Ville éternelle. Rome a hérité ce nom plus tard.
Tous les chemins mènent à Rome, dîtes-vous ? Eh bien non, dans la version d’origine, c’est « tous les chemins mènent au Caire ou au Sphinx ». 


A prochainement !

dimanche 10 septembre 2017

Jules César, contre-enquête

Les calendes kabyles.

Le secret de Victoria : à chacune son Jules :))


Cette fois, et sans hésitation aucune, on va marcher sur la tête des « immortels » – les « khorotos » on en parle même pas ! –, ne serait-ce que pour les faire descendre de leur nuage de festi (d’inepties), d’arrogance et de mensonges. Regardez un peu cette une datant d’il y a qlqs années : « JC – l’homme qui a fait la France », « JC a sauvé la civilisation gauloise ». Jules César, disent-ils, serait un personnage historique, et pas des moindres ! Voyons, voyons !!!

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LE TERRIBLE AKLI
On contre-attaque sur-le-champ, à quoi bon faire durer le suspens :
Jules César chez les Latins ~ Akli u’zal ou le « terrible Akli » dans la mythologie kabyle
L’imaginaire collectif kabyle sur la rive sud de la Méditerranée est resté confiné à sa place grâce à l’oralité ; l’imaginaire collectif romain/latin de la rive nord de la Méditerranée a quitté la place qui lui sied pour élire domicile dans une pseudo-réalité à cause de l’écriture et la raison d’Etat : ainsi des personnages syncrétiques, purement imaginaires, sont devenus des personnages historiques par la volonté d’une poignée dominante pour asservir les masses. Si idolâtrie des plus détestables il y a vraiment dans ce monde, alors ce passage prémédité de l’imaginaire au réel, du syncrétique à l’historique comme c’est le cas pour Jules César, en constitue l’exemple le plus éloquent.
Vous l’aurez peut-être compris, on a l’état civil kabyle de Jules César ))) Le prénom d’abord :
Akli en kabyle = Jules en fr./latin/romanes
A ma connaissance, il n’existe pas d’équivalent féminin d’Akli (nom qui pourrait être également en lien avec ag’lidh « prince, roi »), sauf si l’on prenait le féminin du nom commun akli « 1.boucher (bourreau), 2.esclave » – d’où l’ont tient akluc (aklouche) « bâtard, enfant illégal » et kahlouche « négro » en argot DZ, qui serait simplement Carlos, Charles, Carl sur la rive d’en face –, c’est thaklith « (fille/femme) esclave » qui serait la Juliette : là c’est le nom de Cléopâtre, et dans le contexte du thème JC, c’est plus que curieux !, qui fait surface, et le grec d’une façon générale : Kleos « gloire » dans le nom de Cléopâtre, voire même Clito (la potentiellement première Juliette de l’histoire !), la mortelle (esclave) épouse du dieu Poséidon et mère d’Atlas et des Atlantes selon la mythologie grecque.


Rappel : le terrible Akli, Akli u’zal « boucher de midi » en kabyle, est un monstre laid, un épouvantail évoqué par les adultes (parents) pour discipliner et rendre plus sages les gamins en été (les mettre à l’ombre quoi !), sur les coups de midi (solaire), par un soleil de plomb. Les jeux cessent et la marmaille rentre à la maison dès que le nom du terrible Akli est évoqué.
On récapitule. Le prénom kabyle (sud-méditerranéen) Akli aurait donc deux équivalents latins (nord-méditerranéens) : Jules et Carlos (Charles, Carl). A mon avis, les « immortels » feraient bien de voir si corrélation il y a entre deux de leurs plus illustres personnages « historiques », Jules pour la Gaule et Charles pour le Royaume des Francs. On n’est pas rancuniers, nous !, on les laisse désamorcer par leurs moyens propres avant que d’autres ne les fassent étriller sur ce sujet sensible qu’est l’histoire de la nation ou l’imaginaire collectif affiné et idolâtré. 


AVE CESAR !
C’est fait pour Jules, passons à César. On a d’abord u’zal  « de midi, diurne » du nom du terrible Akli. Ensuite on avait dit récemment que l’équivalent nom kabyle de César ne serait rien d’autre que Yidhir (Idir à l’état-civil francolonial) pour la « vitalité », dont le féminin est Thiziri « clair de lune ». Et la preuve la plus sûre que Idir = César nous est apportée par l’ingénieuse toponymie kabyle : le toponyme Ath Yidhir (Aït Idir) indique sur l’échelle de temps de 24H la midi solaire, et sur l’échelle de temps de 12 mois (une année) ou sur le zodiaque, le symbole du… Taureau ! C’est une certitude ! Le toponyme du village voisin Thadarth ou’Fella (Philadelphie version kab), lui, indique le Levant (entrée) et le signe du Lion et porte également l’indice de « éléphant » et Alpha (Aleph). Pour info, les points cardinaux sont dans les toponymes en kabyle, ce qui explique pourquoi, en rase campagne kabyle, on n’utilise que les versants (amalou, assamar) pour s’orienter. On reviendra vers ce sujet dès que possible.
Yidhir (Idir) = César : symbole Taureau, la vitalité par excellence (racine /DR/ en kab).
Et ce n’est pas tout ! Voici la véritable explication de ce symbole :
Yidhir (Idir) en kab = César = (symbole Taureau) = Victorieux (vainqueur), Victor
Le terme kabyle azgar « bœuf, taureau », voire afunas en berbère, pourrait prendre le sens de vainqueur !
On devine facilement ce qu’il en est pour le féminin de Yidhir (Idir), soit Thiziri :
Thiziri = Victoria
Ça se passe de tout commentaire… Et c’est sans appel !
Jules César = Akli u’zal (le terrible Akli) = en kab Akli Idir  = ? Gloire+Victoire ?
Victorious,...and glorious : il ne manque que le bonheur ajouté à JC, sinon on dirait le triptyque de l’hymne anglois, le « Veni, vedi, vici » de SM la Reine des Anglois :)))


JC – Jules César ? Oui, mais pas seulement, il y a un autre personnage syncrétique aux mêmes initiales, JC, survenu plus tard. A chaque civilisation son JC, à chacune son Jules ))) Mais on le sait, ces deux personnages ne sont que des répliques récentes d’un certain Osiris ; lire à ce sujet le récent billet Aquarius. Ce nom Verseau ou Aquarius serait, outre le Christ et la Croix, synonyme de labour (krez) en kabyle, le détail viendra dans le billet correspondant, bientôt j’espère.
Le coup de grâce maintenant, façon de boucler en beauté ce billet et de la boucler aux « immortels », nos pourfendeurs intimes qui,  cent ans durant, ont humilié, dénigré et poussé au bord du gouffre le dernier bastion de la civilisation méditerranéenne sud, l’identité kabyle. La Kabylie tribale, dîtes-vous ? La réalité est tout autre, et c’est vous qui confondez village-Etat (thadarth en kab, daleth en punique/phénicien) avec votre Tribu, et les villages-Etats kabyles aux « tribus kabyles ». Bolosses ! 


On vous fait la leçon maintenant (logique retour de manivelle ;) ) : le nom Jules César va prendre donc la forme kabyle Akli Idir. Alors, ça ne vous dit rien ? Si vous êtes dans l’impasse (pas sorcier pourtant !), on va éclairer votre lanterne : Jules César, votre « personnage historique », avec cette forme kabyle Akli Idir nous suggère la notion de Calendrier. Un calendrier julien, par exemple, Jules (Akli) devant être une notion (division) de temps ici : jour, mois ou qlq chose dans ce genre.
Ave César ? Non, c’est désormais Ave Idir )), plus précisément Ath Yidhir (Aît Idir). Un toponyme kabyle tout simplement. Faut arrêter votre cinéma, les gars, votre représentation du monde (méditerranéen ancien surtout) est un vaudeville de mauvais goût qui n’a que trop duré. 


A prochainement !

samedi 9 septembre 2017

Pentapolis

Les 5 portes de la Casbah. 
 La pierre de Rosette, ça s’invente ! Et voici comment.
https://azititou.files.wordpress.com/2013/04/casbah-alger.jpg
La Casbah nordafricaine (Alger et Bougie, Tunis, Rabat) est le plus souvent considérée comme étant un élément médiéval, sans aucun lien de parenté avec ce qui aurait pu être son ancêtre punique durant l’antiquité.  Et pourquoi d’ailleurs la Casbah est appelée Thighremt en berbère occidental alors que l’on possède le terme punico-berbère Agadhir ? Ce terme thighremt en kabyle figure seulement dans les toponymes, et je suppose même qu’il y a altération M-N, et thighremt serait en relation avec ighran par exemple.

Alger, c’est d’abord la Casbah. La Casbah et ses 5 portes.
Chaque porte en ville (DZ) équivaudrait à un village en Kabylie, lequel village est non seulement une unité administrative et politique de base une entité politique autonome avec son assemblée, ou tout simplement un Etat. Mon hypothèse est relativement simple :
Casbah médiévale ~ Pentapole antique, ex.Cyrénaïque
Du coup, je pense que le terme berbère Thighremth pourrait trouver son explication dans Pentapolis ou voire même dans Cyrène. En tout cas, c’est dans la langue grecque ancienne que l’on doit pêcher pour espérer avoir des explications à ce sujet.
La Casbah serait héritière ou simplement une réplique de l’antique Pentapole de Libye. Les noms des 5 portes d’Alger ou de sa Casbah comparés aux noms des 5 cités de la Pentapole de Libye vont peut-être nous servir de « pierre de Rosette synthétisée » pour expliquer le passage du grec au masri-arabe et pour comparer le kabyle, le berbère et même le punique au grec ancien.


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5 Portes vs
5 Cités-Etats
Casbah d’Alger
Pentapole de Libye, Cyrénaïque
Bab Djedid « Porte Neuve », S-O
Bab Azzoun « Porte ??? », S
Bab el Bahr « Porte de la mer », E ?
Bab el Djezira « Porte de l’île ? », E
Bab el-Oued « Porte de l’oued », N
Bérénice (Benghazi actuellement)
Ptolémais
Arsinoé
Apollonia
Cyrène


Si cette comparaison et notre hypothèse sont valables, on va pouvoir trouver un équivalent nordaf (surtout kab) au nom grec Ptolémais (Ptolémée) – l’épouse de Juba II était une Ptolémée – , et une explication à son usage grâce notamment à la toponymie kabyle. Et ce rapprochement entre la Casbah d’Alger et l’antique Cyrène est une sacrée occasion pour découvrir la « piste crétoise » ; jusque-là on n’avait que la lampe à huile d’olive de la mariée (crétoise vs kabyle) comme trait commun entre les deux rives de la Méditerranée ; désormais il nous faut une « pierre de Rosette artificielle » comme passerelle entre la Crète, l’Egypte et la Nordafe. De quoi Ptolémée est-il le nom ?..

A prochainement !

dimanche 6 août 2017

La Pomme de Chine

Le nom du dragon.

Il était une poire, il était une fois. Une poire DZ de Césarée, faut-il le souligner ))  Une pomme à ses antipodes et une autre pomme, douce celle-là, au milieu de cette confrontation poire vs pomme. Trois fruits ce jour juteux pour vous faire découvrir des relations inattendues entre la Méditerranée et l’Empire du milieu que l’on croyait isolé de notre monde depuis l’antiquité.

ST.PAUL & JUDAS
Tout a commencé avec Thadarth Oufella en kabyle qui se retrouve dans Philadelphie en grec ancien. La suite est un raisonnement intellectuel qui obéit strictement à la réalité kabyle (toponymie, etc.) et à l’algorithme de la langue kabyle.


La Kabylie profonde, c’est d’abord les chemins qui montent. C’est le plan incliné du montagnard qui prédéfinit d’ailleurs sa perception du monde en perpétuel mouvement : le plat est pour lui un ventre mou qui symbolise la stagnation, les marais (luwdha). Le monde kabyle est un monde qui coule en permanence, en gravitaire, de haut vers le bas, de l’amont vers l’aval, et il n’est point déplacé de dire que la vie de chacun de nous va à contre-courant pour remonter le fleuve du temps, un chemin qui monte en somme.


Voici maintenant une interprétation pour le moins inattendue d’un lexique kab ordinaire.
/FL/ de fella « haut, amont » vs /WD/ de wada « bas, aval » en kabyle :
    FL vs WD en kabyle
~ Pomme (Apple) vs Poire
~ Paul vs Judas
Ainsi, awdhay (de /WD/) en kab serait plus Judas que « juif, judéen », et la désignation bou-awida « poire » en derja DZ va dans ce sens également, le terme kab pour la poire étant ifires, proche du latin. Là on revient à l’« étrange histoire du cheval », maintes fois discutée sur ce blog ou sur l’ancien, qui donne le lien /WD/ pour cheval et poire. La logique du Haut vs Bas (FL vs WD en kab) s’interpréterait autrement :
FL vs WD ~ Victoire vs Défaite ~ Ferme, Brave vs Lâche, Peureux
La pomme (apple, apel en germaniques) serait associée, longtemps avant Newton et peut-être bien avant Adam, au nom de Paul (apôtre), St Paul. C’est tout simplement Fella « haut, amont » en kabyle et philein « aimer » en grec ancien. Que deviennent alors Thadarth oufella « village du haut/en amont » en kab et Philadelphia « amour fraternel » en grec ancien ? Il existe plusieurs réponses en réalité dont une sera relatée un peu plus loin dans ce texte.


LA CHINE
Maintenant on va mettre au tapis les linguistes (et historiens) officiels qui réfutent toute idée d’un lien quelconque, d’un côté, entre la langue kabyle moderne et le punique (ou phénicien nordaf) antique et, d’un autre côté, entre la Méditerranée et la Chine durant l’antiquité.
Gad est « rempart, mur, muraille » en punique (phénicien), reconnu officiellement. Il a donné, entre autres, les toponymes Cadix en Espagne et Agadir en berbère nordaf.  On en a parlé à plusieurs reprises, voici ce qu’il y a de neuf :
/DR/ racine kabyle dans tha-darth, taddart, taddert « village (unité politique de base) » qui atteste la vitalité (ou plutôt la renaissance ou la résurrection), la protection (abri). Tha-darth en kab serait également en lien avec le Daleth « porte » en phénicien je suppose. Mais il y a mieux que ça :
Agadhir « grenier, forteresse, citadelle » en kab et berbère est le masculin de Tha-darth « village » en kabyle, ailleurs en berbère il peut signifier « maison » ou « cours (d’une maison) », donc tout simplement notre équivalent kab, punique et berbère du terme Sérail (DR est ici /DZR/ de Césarée, Alger), et je présume, nous sommes en présence de la notion de Cité. En clair, le Gad « mur, muraille, rempart » phénicien de l’antiquité est dans agadhir (masc.) et dans tha-darth (fém.) en kabyle et en berbère modernes, à une différence près : /GD/ pour la racine punique antique vs /DR/ pour la racine kabyle moderne correspondante ;


Maintenant un allié de taille pour consolider ce qui vient d’être dit. Quel est l’équivalent de Agadhir qlq part en Asie ? La réponse vous surprendra :
Agadhir ~ Kitaï pour Chine en russe.
Et ce n’est pas un vulgaire raccourci, croyez-moi. La Chine possède plusieurs noms (Céleste Empire, Empire (Pays) du milieu, etc.), mais c’est bien à la Muraille de Chine que ce pays doit son nom (lien). La logique punique ou phénicienne antique en Nordafe et en Espagne du sud est la même : le mur, la muraille en guise de symbole d’un pays, d’un Etat. Donc la Chine ne diffère en rien de nous et elle n’était pas isolée du monde méditerranéen que les occidentaux désignent exclusivement par le monde grec et romain faisant fi volontairement de l’Egypte ancienne et de la Nordafe punique.
Linguistiquement, je pense que nous avons ici une notion commune à plusieurs pays/civilisations :
Gad « muraille », agadir « grenier, citadelle, forteresse » en punique et berbère ~ Ptolis, polis « cité » en grec durant l’antiquité ~ Kitaï pour la version russe moderne du nom de la Chine ~ Saray « sérail » en turc au moyen-âge ~ Césarée antique, DZR d’Alger médiévale ~ Petra antique « romaine », etc.
En d’autres termes, un Chinois ~ un Citadin, Citoyen, habitant de la cité. C’est aussi valable pour agadhir, thadarth, Petra, Saray, Ptolis (Polis), etc. Citizen K de thadarth en Kabylie ou de Césarée/Alger en Méditerranée n’est pas loin du Citizen C de Chine en termes d’origine étymologique du nom qui les désigne.


Voici un autre élément, une autre hypothèse pour démystifier la Chine pour la sortir de son isolation et la rendre plus proche de nous. En effet, l’hypothèse la plus reconnue pour expliquer l’origine étymologique du nom Chine nous renvoie au nom du premier empereur Qin (prononcer Tchinn). Je suis persuadé qu’il s’agit ici d’un nom commun qui marque le moment (zéro) de la fondation de ce pays (indice calendaire), et les Chinois ne se distinguent en rien des Méditerranéens :
Qin en Chine ~ César en Méditerranée pour le Zéro (an 0) qui marque la fondation d’un pays, d’une cité, d’un Etat. Le calendrier julien des Chinois serait un calendrier Qin logiquement. De même, cette fois sur le registre religieux, ce Qin chinois équivaudrait au nom qui marque la nouvelle ère pour les uns et les autres, plus précisément pour le cas du monde occidental chrétien, l’équivalent du Qin, 1er empereur chinois, serait probablement le 1er apôtre Pierre (PTR), voire même Jésus Christ (un autre César) qui marque l’an zéro sur le calendrier chrétien. 


LA CITE DES ETOILES
En kabyle, le petit agadhir (grenier) est désigné tha3rishth (ta3rict) « soupente » en architecture. Ce petit agadhir se trouve sous le toit forcément. Appliquons cette logique au pays de Lao Tseu – je rappelle que Chine ~ Agadhir –, et l’on comprendra assez facilement pourquoi la Chine est-elle affublée du nom Céleste Empire : c’est une muraille-grenier ou citadelle sous le toit (sous le ciel). Mais ce n’est pas tout !
C’est du chinois tout ça, diraient les mauvaises langues. Eh bien, voici une traduction du chinois vers la langue de ces derniers :
Céleste Empire en Chine = Saint Empire en Occident (ex. Saint Empire romain, germanique, etc.)
Echec et mat, camarades « immortels » qui disent avoir inventé le monde )))
Vous l’aurez compris, l’odeur de sainteté est à chercher dans le petit agadhir « grenier » sous le toit (aéré par une lucarne dans le mur) de la maison kabyle servant surtout à stocker les réserves d’huile d’olive (l’olivier constitue un socle identitaire pour les Kabyles), ou dans une certaine cité sous le ciel. L’on devine que la Cité et l’huile (d’olive) – zith (ou’zemmour) en kab, zeytoune « olives » en masri-arabe ou aceitunas en espagnol ont qlq chos en commun, en plus de renvoyer à Poseidon (eh oui !), à la notion d’universel, univers, université et, probablement, aux lumières, à la lumière. Du coup, je me demande si l’antique Gad punique/phénicien puis Agadhir en berbère ne serait pas la Cité des étoiles ou la Voie lactée, et si ce n’est pas le terme antique équivalent de ce que nous désignons de nos jours par azemmour « l’olivier » en kabyle…


Ce grenier, cette cité des étoiles auraient tout d’une… cité universitaire, un grenier du savoir si j’ose dire. Pourquoi s’étonner alors que dans la tradition musulmane, le croyant est incité à « chercher le savoir jusqu’en Chine ». Mais qui sont alors les étudiants de cette université céleste ?
Le terme agadhir en kabyle sous-entend toujours une hauteur dominante, et si un toponyme Agadir devait être associé à un jour de la semaine, ce serait un jour saint, sans doute le Dimanche (domenico, domingo) en romanes. Ce sont ces Dominicains nos étudiants, plus exactement en kabyle, ce sont athmathen « les frères » (gma au singulier), ou des frères au sens de moines pour ce qui relève du domaine religieux, ceux-là que nous désignons en kabyle moderne par lexwan, qui n’est pas un emprunt au masri-arabe akh, ikhwan « frère(s) », mais à l’ancien égyptien Ankh « vie ». Et la boucle est bouclée : la racine kabyle /DR/ de vie (voir renaissance, résurrection comme dans Idir) et de protection, abri (thaddarth, agadhir), trouverait son explication dans ce que j’appelle le « binaire égyptien (ancien) » Per-Ankh « maison de vie », qui pourrait prendre plusieurs sens/interprétations : univers, alphabet, guerre et paix, etc. Dès à présent, on peut ajourer une nouvelle notion à ce « binaire » Per-Ankh : université. Notre /DR/ de tha-darthg et agadhir serait plutôt ce Per égyptien ; le Ankh « vie » (une croix ansée) égyptien ancien se retrouverait dans le kabyle Ath, Aït – préfixe de clan/patronyme/toponyme ou dans les affixes féminins Th comme dans tha-dar-th (taddart). Pour info, ce Per égyptien ou le DR kabyle, punico-berbère aurait son équivalent latin/en romanes : Stare (constant, stable, fixe, stationnaire). Ces trois racines ou mots d’origines diverses indiqueraient, à mon sens, une position stable, donc un centre, dans notre cas il s’agit très probablement de notre astre : le Soleil. Héliocentrisme qui existerait depuis la nuit des temps !
 

Mais d’où diable nous vient ce gma ou athmathen pour frère(s) en kabyle ? Je pense, puisqu’on parle d’un ordre religieux (fratrie de moines), il est possible que ce soit un ordre égyptien, en l’occurrence Maat « ordre », même si je n’ai pour le moment aucune conviction à ce sujet. Athmathen (frères), ayethman ((mes) frères !) pourrait être un emprunt à l’égyptien ancien Ankh-Maat, pour les « prêtres de (la déesse de l’ordre) Maat », idem pour les Dominicains qui apparaîtront des siècles après en Europe. Ensuite, il y a /DM/ de sang idhamen en kab, emprunt présumé aux sémitiques dem « sang », voire Adam, qui pourrait expliquer les Dominicains autant que la fratrie en kab, athmathen.
En tout cas, cette fratrie se retrouve ailleurs  qu’en kabyle (athmathen, ayethma) : Ottoman (d’ailleurs le titre Atamane emprunté par les cosaques russophones aux Turcs indique le Chef, celui qui domine). La question qui m’intéresse maintenant est assez simple :
Empire ottoman ne voudrait-il pas dire Saint Empire ? Un peu comme le Céleste Empire chinois qui ne serait que la forme chinoise de la formule (Saint Empire) adoptée en occident et donc plus familière. Doit-on conclure que seuls les habitants d’un Saint Empire peuvent être considérés comme des Citoyens ? Autre version, plus récente, dans la tradition arabo-musulmane, cet ancien Saint Empire n’a-t-il pas été remplacé par la Oumma (nation) musulmane et les citoyens par  croyants ou musulmans  ?

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LA POMME DE CHINE
Revenons à nos fruits, et à nos Chinois !, si vous permettez. 
Les Chinois, on l’a dit sur ce blog ou sur l’ancien, n’ont rien à envier aux autres civilisations en termes d’estime de soi )) En effet, le nom ou plutôt les noms de la Chine pourraient cacher la notion de « peuple élu ». Mais cette allusion récurrente au milieu et au ciel (empire/pays du milieu, céleste empire) et ce que l’on prête à la Chine, comme la soie, la porcelaine ou bien l’orange douce dite apfelsin en allemand/néerlandais pour « pomme de Chine », nous suggèrent quelles conclusions ? Chose curieuse, en kabyle et en argot nordaf (derja), l’orange est désignée par le terme Tchina, un peu comme Qin (Tchinn) et Chine.


Je pense que l’on doit juger sous un angle bien précis : ce milieu serait un centre, et soit le Chinois est dans une logique géocentriste ou, plus probablement, dans une logique héliocentriste. C'est-à-dire que ce centre est simplement le Soleil, et que la Chine (ou ses souverains, surtout le premier Qin qui lui aurait donné son nom) serait associée à notre astre, le Soleil. Sans savoir pourquoi vraiment, je pense que le nombre de cent (100) pourrait être un autre attribut de la Chine. 


Apfelsin, la pomme de Chine ou l’orange, comment la retrouver en Chine ? L’orange ne serait-elle pas la pomme du Soleil, la pomme de feu plutôt ? En réalité, et ma supposition va vous bousculer, ce terme Apfelsin « pomme de Chine » pour l’orange serait simplement… le Dragon, quoi de plus chinois ! Pour quel usage donc ce dragon ? Justement pour marquer le temps (calendrier) car c’est un signe du zodiaque chinois, mais probablement aussi pour servir d’attribut ou titre du souverain de l’Empire du milieu : fils du soleil. 


Vous voulez connaître l’équivalent le plus ancien de cette pomme de Chine, Apfelsin – Dragon ? C’est simple, il faut piocher dans la mémoire punique et surtout dans celle de l’immense Egypte ancienne. Ce dragon chinois serait l’équivalent de notre aigle (ig’idher de la même racine que agadhir, thadarth), et de un. Ce dragon chinois, lié à apfelsin « pomme de Chine » (orange), colle comme un gant au pharaon d’Egypte ancienne, et plus précisément au premier nom dans la titulature des pharaons : Sa-Rê « fils de Rê » devant le cartouche des pharaons, Ra ou Rê étant le dieu soleil, et de deux donc. Ramsès II étant aussi un fils de Rê car son nom de naissance est Rê-mes-sou (Rê l’a engendré, donc fils de Rê). On ne  va pas nous dire qu’il n’y avait aucune relation entre la Chine et la Méditerranée, l’Egypte durant l’antiquité quand même ! Oui, les hiéroglyphes chinois diffèrent de ceux des Egyptiens anciens, mais l’idée est la même ! 


Sa-Rê  « fils de Rê » en égyptien ancien, on le devine, au Sérail que les « immortels » disent être une invention des Turcs, un terme d’origine turc (Saray) au moyen-âge )))) Cette trace égyptienne est chez nous DR ou DZR, notamment pour la Césarée antique de Juba II et surtout Alger des Zirides. Il n’y a pas à chercher des îles là où elles n’existent pas juste par volonté de faire passer une (fausse) version de l’origine arabe du nom d’Alger (djazira « île » en masri-arabe) ! C’est tout simplement con et ridicule ))) Ce DZR d’Alger ou ZR des Zirides, fondateurs d’Alger, descend du sérail égyptien ancien Sa-Rê ; et île ici prendrait un autre sens : l’insulaire (djaziri ou djzairi en masri-arabe, dzayri en kab) serait un Citoyen, voire citadin d’une cité-Etat, d’un royaume (Alger) – comme dit plus haut pour le citoyen d’un Saint Empire –, et voire même de Croyant. De même, Sa-Rê en égyptien ancien aurait abouti au César chez les Romains, puis à l’autre César, JC, fils de Dieu comme par hasard.


La racine kabyle /ZR/, souvent avec emphase comme dans azar, izuran « 1.racine(s), et par extension, race, 2.veines, vaisseaux sanguins », semble être en lien également avec cette notion de Sa-Rê « fils de Rê », qui dans le nom d’un pharaon, indiquerait soit une origine noble, légale d’un héritier légitime (issu de la cour royale) – on aurait dit autrement : Pur-sang, voire Etalon, c’est peut-être ici qu’il faut chercher le dragon chinois et apfelsin, la pomme de Chine –, ou bien Sa-Rê  « fils de Rê » serait carrément  « fils de dieu » au sens de prophète ou de messager des dieux, de Dieu (tiens, tiens ! ra-sul en masri-arabe signifie justement « messager »), le pharaon étant d’office le vicaire de Dieu sur terre (un pape ou patriarche en qlq sorte).  La racine ou terme équivalent punique de Sa-Rê devrait être plutôt  /GD/ ou /GDR/ de agadir, pourtant c’est /ZR/ que nous avons en kabyle.


Démystifions la Chine pour la rapprocher ! Le dragon chinois, qui ressemble plus à un cheval de mer, est peut-être leur équivalent d’un cheval pur-sang (étalon), un animal noble comme attribut d’un souverain. La pomme de Chine, l'orange, en serait donc le symbole ?

Le dragon chinois et asiatique, à la différence de la tradition occidentale où ça crache du feu !, est surtout associé à l’eau et il a plutôt bonne réputation. Je pense que c’est l’équivalent d’une divinité en Méditerranée : ce dragon chinois, asiatique a tout pour être comparé à la divinité du mythe fondateur kabyle et berbère nordafe Anzar, dieu des eaux douces. Le dragon est un signe du zodiaque et un repère calendaire, idem la fête traditionnelle d’Anzar, en période de canicule, atteste de l’usage calendaire de ce rite. Comme quoi la Chine n’a jamais été isolée de notre monde méditerranéen comme l’affirment les historiens officiels.

A prochainement !

lundi 10 juillet 2017

Le Prince d’Ighil Nezman

Le prince d’Ighil Nezman.
Partie 4 – Les Fatimides

L’histoire officielle nous apprend qu’une dynastie partie de (la « petite ») Kabylie, du lieu dit Ikjane (les chiens !), a conquis l’Egypte et fondé la ville du Caire. Il s’agit des Fatimides. Maintenant on va essayer de trouver un élément palpable sur le terrain kabyle pour expliquer ce nom de chien et le nom de cette dynastie.

 
Pour ce faire, on va utiliser notre village kabyle modèle (voir sa fiche dans la partie 1 de ce cycle). C’est le adhrum (quartier, clan) du haut, les Ath H’medh, équivalent à l’arc du solstice de l’été (voir billet précédent).
Ikjane (les chiens), voilà un drôle de nom de lieu ! Cependant, il existe bel et bien une explication à cet étrange toponyme de Fatimides. Les Ath Hmedh de notre exemple nous donnent trois indices cruciaux :
Le solstice d’été, donc période de chaleur ;
La racine /HM/ atteste le chaud, la chaleur, /hml/ l’inondation ;
La syllabe (mais sans voyelle, comme en punique) ou racine ZR (emphatiques) du patronyme dominant chez ces Ath H’medh, attesterait, outre le sens de izri (vue, œil ?), la notion de… crue.


Revenons aux chiens des Fatimides ) En fait, l’explication nous vient d’une tradition calendaire de l’Egypte ancienne. En effet, les chiens (ikjane), ou le chien symbolisait Sirius et coïncidait avec la canicule du 24 juillet au 24 août, période de grandes chaleurs, d’un côté, et le lever héliaque de Sirius qui coïncidait avec la crue du Nil vers le 25 juin. Le nom des Ath H’medh et celui des Fatimides seraient équivalents et trouveraient leur explication dans le calendrier (nom de mois ? ) égyptien ancien.


D’autre part, Ikjane (chiens) des Fatimides est toujours là, mais avec le Q altéré en T, et dans un patronyme appartenant probablement aux Ath Hmedh dans notre exemple : Tidjani. Un nom probablement lié au soleil (itij) et forcément un indicateur (espace-temps) intéressant. Ce patronyme est crucial pour élucider la question des Fatimides soulevée ici.


Partie 5 et fin – Idir, l’Ombre d’un Géant
Le village adjacent, les Ath Yidhir, lui, contiendrait aussi des patronymes (issus des toponymes correspondants) kabyles qui seraient des noms de dynasties berbères nordafes de l’époque musulmane, par exemple, Driss vs Idrissides. Mais on va se limiter au nom même de ce village, ou au nom Yidhir ou Idir.
On devine que Cherif est Patrick/Patrice. Que Kahina serait Catherine. On a aussi démontré l’équivalence, encore plus ancienne, entre les prénoms kabyles vs grecs : Wezna vs Eugénia, Thanina vs Héléna. Question égalitariste : la version masculine de ces prénoms existe-t-elle ? Je pense que oui, pour l’instant on va s’intéresser à l’équivalent féminin du prénom « vital » kabyle Yidhir (Idir). Le voici selon mon hypothèse :
Yidhir (Idir) masc. ~ Thiziri (Tiziri) fém.
C’est non pas un nom vital mais un nom de résurrection (voir sur ce blog les billets liés à Thiziri). Forcément, Yidhir (Idir) évoque Alger et La Maurétanie Césarienne, tout comme Thiziri. Il est clair que son équivalent romain, latin est :
Yidhir (Idir) en kab moderne ~ César en fr.
Mais ce qui m’intéresse vraiment, c’est de trouver son équivalent égyptien ancien, Osiris peut-être. Par ailleurs, un petit rappel s’impose : Z kab vs N en tamacheq (touareg) dans Thiziri (clair de lune) en kab ~ Tenere (désert) en tamacheq. Tout ça pour avancer une supposition un peu risquée : Idir prendra la forme Inir (anir = ange ?) voire Inil (Nil) en tamacheq, et curieusement, le Nil en grec est Iteru en ancien égyptien, proche de Idir en kab et hydro en grec. Si cela était le cas, le toponyme correspondant Ath Yidhir serait comme un fleuve sur la carte (comme le Nil ou un autre « fleuve » : la voie lactée ou autre objet céleste), un excellent repère. A vérifier.

Une chose est sûre : la toponymie kabyle et nordafe reflète l’agencement du ciel, donc c’est bien des astronomes qui seraient à l’origine de nos toponymes, d’où sont issus nos noms, donc notre identité. Plus j’avance dans mon questionnement de l’identité kabyle (toponymie surtout), plus je sens l’ombre d’un géant se profiler, celle de l’immense Egypte ancienne.

EPILOGUE 

Il faut regarder et comprendre donc le village kabyle (thaddarth, delta) comme une coordonnée dans l’espace temps. Thaddarth peut être l’Adresse et la Date/Présent en même temps. C’est la coordonné civilisationnelle kabyle si j’ose dire. On sait que l’hiéroglyphe égyptien ancien de l’urbanisme Niwt (croix dans un cercle) donne l’idée de « plan, cité ». Si j’étais à la place de ces anciens astronomes et bâtisseurs de cités, j’aurais pris ce Niwt de plan/cité (ou Thaddarth) comme… une planète, le temps dira si je n’ai pas tort. 
De la même façon, je suppose que l’on a affaire á de bons mathématiciens, et je me suis dit, pourquoi pas, le nombre de adhrum (idherman au pl.), soit quartiers/clans, serait de 3 normalement, comme dans notre exemple, ou bien ce nombre équivaudrait au nombre de zéros (adhrum) après l’entier ou le un (1) de thaddarth (village). Ainsi, pour notre exemple idéal à 3 adhrums, on aura 1000 pour ce village ; 4 adhrums donnera 10000, et je me suis dit s’il n’y aurait de relation entre le nombre d’habitants de tel village (au moment de sa fondation ou réorganisation) et le nombre d’adhrums et le nom du village. C’est que, chers amis, nous sommes en présence d’un système de poids et mesure ! Le préfixe Ighil dans notre toponyme est aussi un indice de mesure (ighil = coudée). 
La tâche est ardue mais le jeu vaut la chandelle, c’est un défi à relever.

Cette ébauche touche á sa fin. L’exemple de Ighil Nezman 2.0 incarné par un petit village, Ighil Mimoun, sorti de l’anonymat pour cette occasion, devrait servir d’exemple, j’espère, à tous les autres villages et cités kabyles, c’est un excellent moyen pour entreprendre l’étude de l’histoire de la toponymie kabyle, l’histoire de la langue kabyle, l’histoire kabyle racontée par des Kabyles.

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Pourquoi ai-je opté pour ce titre de « prince d’Ighil Nezman » ? En hommage à un vrai prince du village en question, un personnage chez qui l’humour côtoie la bravoure (vétéran de la 2GM, deux fois les camps nazis) et la grandeur d’âme qu’il m’a été donné de voir chez lui alors que j’étais encore gamin. Le temps faisant (plus de 30 ans ont passé !), j’ai oublié son vrai nom (il était des Ath Hmedh), mais je me rappelle de son sobriquet : idew (1.l’agile, 2.singe, macaque). C’est la mémoire de ce prince d’Ighil Nezman du Pays Kabyle que j’avais voulu honorer en élaborant ce cycle de village modèle.

 A prochainement !

dimanche 9 juillet 2017

Le Berceau des Princes

Le Prince d’Ighil Nezman.
Partie 2 – Le Berceau

 
Tout a un commencement. Chaque cité ou village a commencé par un point de départ, c’est le moment fondateur. Dans le cas de notre village kabyle pris pour modèle (voir sa fiche dans le billet précédent), on a la configuration suivante :

 
Le point de départ ou le lieu de fondation du village est constitué par la source/fontaine Thalla Dwalla ;
Le adhrum (clan/quartier) lui correspondant et donc les fondateurs, c’est les Ath Lewnis. Les familles de cet adhrum, patronymes commençant par F et T seraient les pionniers et fondateurs de ce village, chose attestée par leur foncier : les meilleures terres (autour de la source, le delta) leur appartiennent.
On va faire plus simple :
Linguistiquement parlant, Thalla (source, fontaine) devrait se transcrire TA-LG, TA-LW ou TA-LX (thallagh, thallaw, thallakh) et le Ath (Aït) est l’inversion du préfixe TA de Thalla, et pour notre exemple, Ath Lewnis dérive de Thalla ou Thalla Dwalla.
BERCEAU
La source est le berceau. C’est Thalla la marque des fondateurs, du point de départ, le mot clé. Ce « th » en kabyle, dans ce cas précis, équivaudrait au Q latin, européen. Ainsi, on aura la correspondance suivante :
Thalla en kabyle = Quelle (source) allemand = Aqua en latin, etc.
Ce rapprochement nous donne au moins 2 conclusions : primo, le Tha ou Ath kab = aqua latin attesterait l’égalité, donc l’équilibre et le juste milieu ; secundo, ce préfixe kab Tha ou Ath équivaudrait au suffixe -eau/-elle (ex. cerveau/cervelle) en fr.
CERVEAU
Je n’ai aucun doute sur le lien entre Thalla (source, fontaine) et Alagh (cerveau) en kab, et cette logique serait vrai pour berceau-cerveau en fr, et même plus :
VERSEAU
Il est important de situer ce point de départ (naissance d’un village) non seulement dans l’espace (ici Thalla Dwalla) mais dans le temps aussi. Le repère espace-temps de Thalla dans notre exemple serait probablement le Verseau (porteur d’eau) ou Aquarius en latin (on l’a rapproché de Osiris et Christ récemment).
Ce sont autant d’éléments tangibles qui laissent penser que le référent espace-temps (toponymie et calendrier) reposerait entièrement sur l’astronomie, l’aménagement de la vie kabyle (organisation sociale, politique, territoriale, us, arts, langue, etc.) en général porterait cette touche astronomique. L’Atlantide, ou plutôt son explication se trouverait dans Thalla-Berceau-Verseau-Cerveau. On y reviendra.
Compliqué ? Par exemple, le mot Duh, douh (berceau) en kabyle, idem en DZ (sarir en masri-arabe), ne serait rien d’autre que le dux/duc en latin dans aqueduc par exemple.
Thalla serait donc le point de départ et marquerait la naissance, la (date de) fondation d’un village, d’une cité. Qu’en est-il des fondateurs et maîtres de Thalla ?

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Partie 3 – ARC DES PRINCES
Un village kabyle modèle doit être constitué de 3 adhrums (idherman au pl.). Je vais vous épargner les détails, il suffit de regarder la photo d’illustration et l’appliquer à notre village modèle :
Ath H’medh – Solstice d’été
Ath Lewnis – Equinoxes (printemps, automne)
Ath H’fidh – Solstice d’hiver
Les maîtres de Thalla (thalla dwalla dans notre cas) sont les Ath Lewnis (patronymes F et T), vous les voyez sur l’arc du milieu, c’est l’arc des princes, celui des équinoxes, de l’équilibre (égalité, justice, raison). Ce sont eux les Princes, les patriciens fondateurs et les sages (l’3ouqal de nos jours), la « noblesse » de ce village. Des peseurs (justes) probablement, le prince est celui qui tient la balance peut-être. Cette logique est universelle d’ailleurs :
Equinoxe = KNG de king (roi), queen (reine) en anglois, Kniaz (duc) en russe.


En Kabylie de nos jours, le patricien est incarné par les chorfa, chorafa de la classe sacerdotale (imravdhen). Cherif équivaut à Patrice, Patrick. Chorafa n’est pas arabe, c’est une forme plus récente de Cerveau+Verseau+Berceau évoqués plus haut. Le 3aqel (sage, raisonnable, juste) n’est qu’une autre forme de Aquilani pas pour le nez mais pour la jugeote. Vous l’aurez peut-être compris, Thalla est synonyme d’intellectuel (en plus du cerveau), et si l’on devait désigner, traduire les termes Intelligence et Intelligentsia en kabyle, on devrait forcément opter pour Thalla et Ath Lewnis, les princes intelligents, instruits, lettrés. En langage clérical, par ailleurs volontairement vomis par les Kabs, les Ath Lewnis seraient les gens du livre, le peuple élu.


Ath Lewnis, en tant que nom de quartier, en kabyle, a été déjà comparé, sur ce blog, à la forme derja DZ, Hay Luz (cité des amandiers) et Santa Cruz en espagnol pour l’exemple de la ville d’Oran. Voici un nouveau rapprochement tout aussi probable mais sur le registre clérical :
(Quartier) Ath Lewnis en Kabylie ~ Qarawiyin à Fès, Kaïraouane en Tunisie (cité/quartier universitaire) ~ Vatican à Rome ? Quartier Latin à Paris ? Thalla et Ath Lewnis seraient probablement porteurs de notion d’universalisme, universel (katolikos en grec, catholique), université, univers. A vérifier.


Equinoxe, outre la marque de noblesse (kng), donne aussi la constante (sédentarisme), et sur le registre religieux, la Genèse (Thalla et Ath Lewnis), Constantin (premier empereur chrétien), la knesset (assemblée en hébreu) équivalent de Ekklesia en grec, église, et le terme kab tha-knisya (griotte, cerisier), les toponymes Constantine, Constantinople des Byzantins (peseurs ?), Stamboul ou Istanbul, etc.


Cependant, le plus intéressant pour nous, concernant toujours Thalla + Ath Lewnis, c’est plutôt un personnage de la Renaissance : Léon l’Africain, le Peseur, le fassi adopté par les princes (puis papes) florentins. Cette piste sera étudiée plus tard avec beaucoup d’attention tant elle peut nous apporter des réponses concernant la chronologie officielle et les grandes découvertes (gravitation, spectre de la lumière), des lois universelles (tiens, tiens !) attribuées à Newton : on est dans Thalla et Ath Lewnis, et l’éminent Anglois ne nous échappera pas, surtout que son nom, Newton, pourrait être une version de Neptune, divinité des eaux et version romaine de Poseidon et que celui qui porte l’eau (Verseau), càd un aqueduc symbolise on ne peut mieux la gravitation !


On devine l’ombre de l’immense Egypte ancienne derrière tout ça... Tenez, avant de boucler ce billet, intéressons-nous au grand arc du solstice d’été des Ath H’medh avec comme patronymes dominants ZR. Qui sont ces Ath H’medh sur l’échiquier égyptien ? Les Fatimides, partis de Kabylie et conquérants du Caire tout simplement. Dynastie des Fatimides, comme les Ziri fondateurs d’Alger. Les preuves et les explications viendront sans la prochaine partie.


A suivre...

samedi 8 juillet 2017

Les Anciens Grecs

Le Prince d’Ighil Nezman. 
Partie 1 – Les Anciens Grecs.

L’ingéniosité de la toponymie et de l’organisation sociopolitique et du patrimoine immatériel du Pays Kabyle est un trésor qui comble largement le manque de richesse matérielle de cette contrée méditerranéenne toute de chemins qui montent et de collines oubliées.
Aujourd’hui, le mythique Ighil Nezman, né de la plume de feu Dda Lmuludh Feraoun, va prendre forme sous un autre nom pour incarner la réalité kabyle. Il s’agit, ni plus ni moins, d’un village exemplaire, ou d’un village modèle – le premier exemple en la matière -, qui servira à expliquer la toponymue kabyle, ainsi que l’organisation sociopolitique, administrative et territoriale en Kabylie.


IGHIL NEZMAN 2.O
Des Ighil (coteau, coudée, etc.), il en existe plusieurs, mais c’est sans doute le moins connu et le plus petit des Ighil qui va nous servir de modèle numéro 1. Voici un abrégé de sa « fiche technique » :
Ighil Mimoun : thaddarth (village, unité politique et territoriale de base) avec sa thajmayth-assemblée à vocation politique (administration) ;
Composé de 3 adhrum (idherman au pl.) « quartiers/clans » (de haut en bas) et répartition des patronymes par adhrum (première lettre, syllabe), chaque adhrum devant avoir sa thajmayth-agora á vocation sociale (forum) :
Ath H’medh :  Z (ZD, ZN, ZR) + Y (YB), T (TJ) ?
Ath Lewnis : F (FD, FG ou FR ?), T (TB, TL, TM, TW)
Ath H’fidh : Y (YS, YK), Z (ZH, ZM)
Autre nom de lieu vital pour ce village : Thalla Dwalla, source partageée avec le (grand) village voisin Ath Yidhir, le nom de cette source évoque le nom même de cette région, Aarch (commune) des Ath Dwalla.
Autre (grand) village limitrophe : Thaddarth Ou’Fella (équivalent présumé en grec ancien : Philadelphia).


GERMAINS
Je pense que nous sommes bien placés avec ce modèle kabyle réel pour expliquer clairement le sens du terme « germain » qui a d’ailleurs donnée son nom à tout un pays : l’Allemagne (Germania). Adhrum ou idherman au pluriel en kabyle sont ces germains et Germains (Allemands), une entité sociale de familles proches mais non unis entre eux en Etat (thaddart), un groupe social avec une agora mais sans assemblée ou autre institution politique. Les peuples germains, kabylement parlant, sont des groupes de personnes proches (peuples) sans Etat, il ne s’agit pas forcément d’une particularité allemande comme le veut la version romaine (et catholique). Le nom slave donné aux Germains (Allemands), soit Nemets (Nemec) laisse penser à un indice de… Muet (némoï en russe), chose logique pour un groupe de gens sans assemblée, donc sans voix.
Avez-vous déjà deviné la version grecque ancienne de ce que l’on vient de dire et du terme germains notamment ? Ces germains muets ou sans voix (car sans assemblée/Etat) seraient très probablement les… Barbares, terme péjoratif pour les différencier des Grecs qui, eux, étaient des civilisés. Sur le système de coordonnées kabyles, ça donne ce qui suit :
Idherman (adhrum au singulier) seraient ces Germains et Barbares tant qu’ils n’ont pas évolué pour former une union, un village avec son assemblée (thaddarth en kab). Les Civilisés sont… des Villageois, ceux qui sont réunis en village-Etat comme c’est le cas de thaddarth (village) en kabyle. Ce dernier serait lié au Delta ou daleth en phénicien, mais aussi avec hadhara (civilisation) en masri-arabe. Bref, adhrum lui seul est « germain/barbare », plusieurs adhrum (idherman « germains/barbares ») réunis  village-Etat (thaddarth), c’est la Civilisation. Par opposition au Barbare (Germain), le Grec ancien (Romain) est un villageois (ou citadin), un civilisé avec une civilité, un citoyen tout simplement.

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LES ANCIENS GRECS
Les anciens Grecs ? Tout bonnement des anciens villageois ou citadins. Autrement dit, les citoyens de la ville ancienne. Par exemple, les citoyens d’Utique (Utica signifierait « colonie » en phénicien et « ville ancienne » par opposition à Carthage « ville nouvelle »). Les anciens Grecs ou anciens villageois/citadins/citoyens, seraient les citoyens des anciennes cités/colonies, càd… des colons.
Mais pas forcément des colons uniquement. Notre village modèle kab nous offre un patronyme asse évocateur justement : Tidjani sans doute de TJ de idtij (soleil), comme le punique Utica (colonie, ancienne ville), donc Utique = Heliopolis en grec = Antiquité ? Eh bien, ce patronyme Tidjani serait Antiquaire, Grec ancien, colon.
Voila une explication rationnelle des termes « germains, barbares, civilisés » et des anciens Grecs grâce au modèle civilisationnel kabyle, qui ne dénigre personne, au contraire des versions occidentale et orientale dominantes. 

N:B : Il n'est pas exclu que Tidjani soit... un Carthaginois.
 

Vous l’aurez compris, on vient de mettre à mal intellectuellement ceux qui se réclament de l’héritage des « anciens civilisés » et qui ont le culot de traiter les Kabyles de barbares non civilisés, de Berbères et j’en passe. Pour les sourds et arrogants : c’est bien le système civilisationnel (organisation sociopolitique, territoriale, etc.) toujours vivante, et non pas celle de vos livres et de votre imaginaire avec son lot de condescendance, de mépris et de déni de la réalité méditerranéenne. 

Ce n’est qu’une toute première leçon d’un tout petit village (modèle civilisationnel) kabyle, sorti de l’anonymat pour reprendre le flambeau du fabuleux Ighil Nezman et, en toute humilité, pour expliquer notre identité et accessoirement faire tomber de leur piédestal les arrivistes qui croient être les créateurs du monde, ignorant et stigmatisant á volonté la Kabylie, mais aussi la Méditerranée authentique.

A suivre…