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mardi 5 avril 2016

Le Modèle

La « Terre plate » & l’empan d’Eratosthène
 
Comment les anciens érudits voyaient le monde ? Pourquoi la majorité a-t-elle longtemps suivi la majorité dans l’erreur et non pas les esprits libres plus à même d’expliquer le monde qui nous entoure d’une façon rationnelle et surtout juste ? En la matière, la bataille des adeptes du concept de la « Terre plate » au centre de l’univers (géocentrisme) contre les adeptes de l’héliocentrisme constitue un exemple peu glorieux pour les humains. L’instinct grégaire l’emporte toujours sur la raison chez l’homme, enfin chez l’homme asservi, esclave. Et si l’on cherchait des explications ?
Eh bien, même si nous sommes au 21ème siècle des technologies de pointe, la notion de « Terre plate » n’a pas disparu, la preuve sur l’image ci-dessus ! Depuis que l’homme a commencé à observer le monde qui l’entoure depuis sa planète Terre, il a éprouvé le besoin de le comprendre, d’en prendre la mesure, de le calculer pour mieux se prémunir contre les phénomènes de la nature. A un moment donné, l’homme devait ramener le monde qui l’entoure à son échelle avec une unité de base. C’est-à-dire dessiner une carte. Une carte à une échelle saisissable, humaine. Une carte, une vue d’ensemble, un plan de masse. Une carte plate forcément. Plate car c’est une notion de surface mais aussi de puissance. Vous voulez mon avis ? Cette Carte, ou voire même l’unité de base de l’échelle, serait simplement la Terre. La notion de « Terre plate » aurait existé antérieurement sous une forme irrationnelle, dans les mythes sous le nom de « Terre-Mère », comme Gaïa par exemple chez les anciens Grecs. A votre avis, nous qui vivons à l’ère numérique, n’avons-nous pas en réalité conservé cette même idée ? Votre micro-ordinateur n’a-t-il pas un cœur (kardia en grec), une « carte mère » ? :)))

Nous voici arrivés à l’énigme du nom de Carthage et à l’urbanisme en général. On verra plus loin en détail, mais disons déjà que chez les anciens Egyptiens le nom de « cité, ville » est associé au « plan » donc au plat (hiéroglyphe NWT de croix dans un cercle). Concernant Carthage, on nous dit que le nom se déchiffrerait ainsi : QRT.HDST « ville nouvelle » en sémitiques pour QRT = cité, ville : c’est un cas isolé en sémitiques, seul qariat en arabe donne « village » (l’opposé de Ville), par contre on le retrouve en punique dans Cirta (Qirta, devenue Constantine) ; HDST = nouvelle : encore une fois, c’est une racine isolé, un nom introuvable ailleurs. Carthage est une « ville nouvelle » par opposition à Utique (Ithaque, Utica) « ville ancienne » alors qu’en punique Utica signifie « colonie ». Je suis plus que réticent sur le bien-fondé de cette étymologie officielle…
A vrai dire, je ne peux m’empêcher de penser à un jeu de stratégie, les échecs par exemple, lorsque j’aborde le sujet punique et Carthage. Je l’ai déjà dit et je le maintiens, Carthage serait une « Terre promise » et les « guerres puniques » ont tout l’air de parties stratégiques (échecs par exemple, les mots-croisés ça ne tient pas :) ), en plus ce sont des « croisades ». L’idée principale est de trouver dans le nom de Carthage un indice rationnel, un indice de mesure, une échelle de grandeur. Et on le trouve facilement. D’abord, et ça a été dit il y a sept ans sur l’ancien blog, HDST « nouvelle » (ville) dans QRT.HDST (Carthage) va indéniablement s’aligner sur le kabyle tha-ardas-th (tardast) « l’empan » et très probablement sur la notion de « paradis ». Ensuite, et c’est lui qui nous intéresse en ce moment, il y a le nom QRT de « ville, cité » soi-disant en sémitiques.


Voici ce que pourrait être QRT de Carthage :
- Carte et Terre comme on l’a vu plus haut : une cité, une ville, c’est d’abord un plan. Ensuite carte et Terre étant associées, QRT de Carthage va aussi être « Terre », d’ailleurs Terre est Ardh en arabe, Erd en hébreu, Earth en anglois, etc. ;
- Kardia « cœur » en grec : probablement pour la notion de « centre » ou de « cour » ;
- Crux, Cruz : c’est la « croix » tout simplement, ou un « nœud » de réseau ?;
- Capitale pour cause de Tête : le QR.T en punique est à associer au QR de a-qeru, a-qerruy « tête » en kabyle/berbère, mais aussi à la forme européenne avec P, soit Caput « tête », d’où capitale, mais aussi… Egypte ! Piste particulière, peut-être y a-t-il un lien entre « tête » ou « cœur » et « croix », à suivre donc ;
- QRT de Carthage n’a pas disparu depuis : il est dans les unités de mesure anciennes comme a-qerwi (mesure de volume de céréales je crois) dans tharyalt (unité de volume d’eau, de liquide) chez les Kabyles et les Chaouis (c'est la preuve d'un Etat ou d'un espace commercial commun à ces deux peuples frères), mais aussi dans ardhel « demi-kilo » en kab tout comme en masri/arabe, et dans… ritla « litre » en kab et en argot nordaf. Non, ritla n’est pas une verlanisation de Litre car on est toujours dans la demi-mesure, dans la notion de « moitié » si l’on compare la Méditerranée sud à celle du nord : le grec donne le kilo au nord (à comparer à a-kal « sol, terre » en kab ?) , au sud on parle de ardhel « demi-kilo » (lié à ardh « terre » en arabe) ; le greco-romain donne Litre, au sud on parle de ritla, taryalt sans doute un demi-litre ; et chose étrange, l’étalon de mesure de référence, la
coudée royale égyptienne est d’environ 52-54 cm, soit environ un demi-mètre, la moitié du Mètre du monde greco-romain. Voilà un énigme à élucider... ;
- QRT de Carthage va probablement s’apparenter, outre la « tête » en kab, au grec Kratos « pouvoir ». Justement, on se demande si Polis « cité » en grec n’est pas étranger à Pouvoir en fr./latin, power en anglois, etc. QRT doit être multiple, on peut le reproduire plusieurs « fois » : le Ras ou Raïs, Ra1s « tête, chef » en masri/arabe va s’aligner le plus normalement du monde sur le russe raz (rass) « fois » pour cause de krat « multiple, N fois » que le russe aurait pris probablement dans le grec Kratos « pouvoir ».
Voilà autant de pistes pour résoudre l’énigme du nom de Carthage pour prendre mesure de toute sa dimension, pas seulement sur le plan historique.

Maintenant passons à l’hiéroglyphe égyptien à valeur phonétique NIWT qui signifie « plan », « cité, ville », tout ce qui est urbain. C’est un symbole simple et génial. A peine si l’on peut l’expliquer entièrement de prime abord, mais personne ne nous empêche de dévoiler ce que ce symbole urbain égyptien « croix dans un cercle » peut nous inspirer en termes d’idées. On se limitera aux plus intéressantes d’entres elles.
- version « aquatique » ou « hydrique » : il n’y a en effet pas mieux que l’eau pour illustrer le plan (niveau bulle d’eau = équilibre) ; et dans le cas du kabyle aman (littéralement « les eaux ») pour l'eau, un rapprochement avec le terme « plan » s’impose (autrement dit, M=PL). Plus largement, c’est la notion de Planète que l’on peut y trouver, mais pas n’importe laquelle : à « ville ou cité idéale » dans Niwt, il faut une planète idéale, càd contenant de l’eau à l’état liquide et se trouvant donc dans la zone habitable comme c’est le cas pour notre planète Terre. Niwt pourrait être le niveau du puits d’eau d’une cité dont il serait le symbole ;
- ce symbole indiquerait une Unité de mesure de base qui doit se multiplier. C’est l’Unité à la base, de fondation, d’origine, à la source. Cela peut être une source d’eau, un puits d’eau (on aurait alors raison de comparer anou « puits » en berbère à ce Niwt). C'est peut-être aussi le fameux Eden que l'on retrouve peut-être bien dans Andalus, voire même dans Odin (en russe odin = 1, un) : bref, ça serait le symbole de la Cité de Dieu. Mais ça peut être aussi une source sur l’eau, càd une Onde qui va se propager en cercles (expansion de la cité). Se dessine alors la version de Noyau (naw en masri/arabe) pour Niwt, bien plus probable que celle d’un aimant tout aussi attractif ;
- et finalement, ce symbole de croix dans un cercle dit Newt pour « plan, cité, ville » va être tout simplement un Modèle qui se reproduit, c’est le principe modulaire. L’échelle humaine explique le Complexe en faisant simple, et commence par le Simple pour construire qlq chose de complexe : une cité, un Etat, une civilisation. La Terre-Mère, la Mère tout court est tout aussi un Modèle qui se reproduit ; la Carte de la « terre plate » est aussi un modèle, un modèle simplifié à l’échelle humaine. Le Mètre issu du grec pourrait être comparé au terme masri/arabe methel « exemple, illustration/représentation » que le kabyle utilise aussi. NB : On a souvent eu affaire au chiffre 40 pour QRT de Cirta mais de Carthage aussi ; c’est pas très sérieux ce que je vais dire, mais quand même : si je devais choisir une échelle pour ce modèle réduit, donc plat (la carte) de la Terre, j’aurais opté pour 1:40 vu que la circonférence de notre planète est d’environ 40 000 km (calculée depuis Eratosthène, le nom intrigue Eras (earth)…).

En règle générale, c’est l’opposition de deux villes-repères :« ville ancienne » vs « ville nouvelle » que l’histoire nous propose, comme dans le cas de l’antique Utique vs Carthage. Et si l’on regardait les choses autrement ? Ville en amont vs ville en aval (dans l’espace, pas seulement dans le temps), par exemple. Ou bien ville de résidence d’Hiver (trêve hivernale, paix) vs ville de résidence d’Eté (compagne d’été, travaux ou guerre, navigation), généralement Palais vs Château pour les rois. Le Niwt égyptien serait-il un symbole de paix, de palais ou de navigation carrément ? Dans le contexte égyptien ancien, tout est lié au Nil, à ses crues, mais aussi à la navigation. Le problème consiste à localiser deux cités égyptiennes comparables, ancienne vs nouvelle ville, à différentes époques de l’histoire.
Heliopolis ou « cité du soleil » en grec désigne la cité d’été (nouvelle-ville) ou la cité d’hiver ? Son nom arabe est ayn e-shmas « œil/source du soleil », son nom égyptien ancien Onou ou Iounou : c’est le Anou « puits » en berbère, il est dans le toponyme Nouakchot par exemple, mais aussi le Juin en latin. L’explication nous est donnée par l’histoire d’Eratosthène comme par hasard, et les deux villes opposables que l’on recherchait sont là : Syène vs Alexandrie. La distance de la ville en amont du Nil (ville ancienne ?) Syène où le jour du solstice d’été le soleil atteignait le fond des puits (tiens, tiens !), et la ville en aval (nouvelle) Alexandrie est une échelle, un rapport de 1/50ème de la circonférence de la Terre. C’est l’échelle sur la carte d’Eratosthène on va dire. Mais on va dire un peu plus : la distance entre Syène et Alexandrie ou ce rapport de 1/50 est ce que nous appelons en kabyle th-ardas-th (tardast) « Empan », il est dans HDST de Carthage mais aussi… dans le nom d’Eratosthène probablement.Cet empan pourrait aussi symboliser la Traction ou plutôt l'Attraction (pesanteur).


Maintenant que nous connaissons l’empan d’Eratosthène, regardons autrement ce passage, dans le temps et/ou dans l’espace, d’une vie ou ville ancienne à une vie ou ville nouvelle selon les versions mythiques ou religieuses les plus connues. La première est celle de l’expulsion du Paradis, de l’Eden vers la Terre pour cause de péché originel. La seconde est celle de l’Exode dans la tradition juive, sortie d’Egypte vers Israël « la terre promise ». La troisième est celle de l’Hégire dans la tradition musulmane, sortie de l’ancienne ville de la Mecque vers Médine « l’illuminée ». Y en a d’autres lorsqu’une cité change tout simplement de nom : Constantinople, ou plus près de nous, Cirta devenu Constantine. 

Partout, il serait probablement question de Calendrier, de distance dans l’espace ou dans le temps, d’échelle ou de rapport, d’un modèle. Pourtant, ce sont les religieux qui ont su tirer profit de cette légende opposant « ancienne ville » vs « nouvelle ville » ou ancienne époque vs la nouvelle époque, en y transformant les deux cités aux extrémités d’un empan en lieux de pèlerinage. Qui sait, peut-être dans un futur proche, d’autres « cités opposées » comme Utique vs Carthage, ou bien Cirta-Constantine, connaitront un essor en la matière... Pour ma part, je serais quand même curieux de connaître l’usage d’un autre modèle, d’un autre rapport 1/400 pour calculer la distance entre la Terre et le Soleil : la Lune est 400 fois plus petite que le Soleil (le disque) et 400 fois plus proche pour l’observateur sur Terre, d’où le phénomène de l’éclipse par exemple, ce qui devrait nous amener de nouveau en Alexandrie voir les travaux d’un autre « grec » : Aristarque, un héliocentriste justement à la différence de Claude Ptolémée avec son modèle géocentrique. A prochainement !