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dimanche 13 septembre 2015

LES DEUX BYZANCES

Les Peseurs de Lumières

Non, ce n'est pas Byzance, mais les Byzances ! Si vous avez lu ou parcouru le billet précèdent, vous aurez sans doute retenu la relation du kabyle Tizi avec la balance. La balance justement, c'est elle qui va nous permettre de jeter un autre regard sur l'histoire, et le résultat est tout simplement épatant !

Que voyons-nous sur la première illustration ci-dessus ?
Nous sommes aux portes de la Méditerranée orientale. 
Ici le pont portant le nom du conquérant Fatih Sultant Mehmet sur le détroit du Bosphore qui relie les deux rives, européenne et asiatique, de la ville d'Istanbul capitale des Turcs Ottomans, anciennement Constantinople, capitale des Byzantins.
Que voyons-nous sur la deuxième illustration ci-dessus ?
Nous sommes aux portes de la Méditerranée occidentale. 
Ici le détroit de Gibraltar, sans aucun pont physique pour relier les deux continents, les deux rives, européenne et africaine, à part le pont formé par la flotte du (soit- disant) conquérant de l'Andalousie, Tarek ibn Ziyad.  

Le parallèle est saisissant entre ces deux civilisations de Lumières, deux civilisations jumelles :
Byzance = Andaluz (Andalousie)
En réalité, l'impulsion du tout début est venu du très probable rapprochement du nom de Byzance (ville de Byzantion qui devint Constantinople puis Istanbul) de la notion de Balance (ou un Pont, un pied sur une rive, un autre pied sur l'autre), et peut-être même que ce type de brillante civilisation qui doit impérativement effectuer le lien entre deux continents, deux rives, serait synonyme de Renaissance. L'une, orientale, est d'expression grecque (langue) et de confession orthodoxe, l'autre, occidentale, est d'expression arabe (ou plutôt maure-arabe) et de confession musulmane.

Les capitales respectives de ces deux jumelles, de ces deux Byzances, ou deux Andalousies, à savoir Constantinople pour Byzance et Grenade pour l'Andaluz sont tombées aux mains des conquérants, turcs ottomans pour Constantinople et castillans/espagnols pour Grenade, quasimennt la même année : 1492 pour Grenade et 1493 pour Constantinople. 
Autre parallèle intéressant, et là on touche à la période punique (phénicienne) nordafe, le nom et les dates des capitales : QRT (nom punique) ou Cirta la capitale numide rebaptisée Constantine en 303 après JC par l'emprereur romain Constantin 1er vs Byzantion rebaptisée en Constantinople (et 2ème Rome !) en 330 après JC par le même personnage, à mon sens imaginaire. Il est légitime de vouloir comparer Grenade-Cirta/Constantine-Contrantinople : et si Grenade n'est que la forme tardive de QRT Cirta la numide, punique, surtout que les Phéniciens ou Puniques étaient présents dans la sud de l'Espagne bien avant sa "conquête" par les Berbères musulmans. On verra ultérieurement si la racine punique QR ou QRT de Cirta (et de Carthage aussi) n'est pas synonyme de Balance ou Pont.
Le mot clé dans ces civilisations brillantes de l'Andaluz (Alhambra de Grenade sur la photo) et de Byzance, c'est la balance ou plutôt le Peseur. Ce sera l'un de nos prochains sujets sur ce blog, mais déjà remarquons que le Peseur (on pense tout de suite à Osiris et à Anubis pour l'Egypte ancienne), arabisé durant la période andalouse en Al Wazzani (Al Ouazani) serait non pas seulement celui qui pèse mais celui qui pense, c'est à dire un scientifique, voire un théologien que les musulmans sunnites désignent en arabe par le terme oulémas. On peut supposer que Byzantin = Andalous = Peseur. D'autre part, et là il faut rappeler que tout est parti du rapprochement entre le kab Tizi et la balance, on va une autre fois retomber sur la notion d'Île, donc sur la Césarée-Algérie. On y reviendra.

On a donc deux civilisations méditerranéennes jumelles, deux Byzances, l'une orientale, l'autre occidentale ; l'une d'expression grecque, l'autre d'expression arabe ou masri/arabe mais les auteurs ne seraient pas des (vrais) arabes d'Arabie mais "occidentaux", donc des Maghrébins (maghreb = couchant, occident en arabe), la confusion serait venue de la proximité phonétique entre les termes masri/arabe gharb (couchant) et 3arab (arabe). La récupération de l'héritage andalous par les arabes d'Arabie serait la plus grosse supercherie de toute l'histoire. A bon entendeur.