Querelle de voisinage aux Balkans.
A en croire les journaux, les Grecs seraient exaspérés par leurs voisins slaves « parvenus, vulgaires, imposteurs » de la République de Macédoine. La raison de la discorde ? Le nom Macédoine justement. C’est du vol de mémoire, disent les Grecs paternalistes et jaloux de leur héritage, car il ne doit y avoir qu’une seule Macédoine, et elle est forcément grecque. Tout ça sur fond de condescendance et de mépris qui n’honorent point ce peuple méditerranéen de grande culture.
Haro sur le baudet en Grèce moderne en raison de la Macédoine aurait fait sourire, je présume, les sages anciens Grecs, lesquels considéraient clairement les Macédoniens comme des non-Grecs ou carrément comme des Barbares, d’ailleurs l’hellénisation de l’Orient et la dynastie Lagide ont eu pour base l’Egypte et non pas la Grèce. Qui étaient vraiment les Macédoniens, et qui était vraiment le plus éminent d’entre eux, Alexandre le Grand de Macédoine ?
Pour rappel, on a déjà montré du doigt, sur l’ancien blog, l’étrange corrélation des territoires conquis par Alexandre le Grand de Macédoine et ceux qui le seront bien plus tard (1000 ans séparent ces deux conquêtes d’après les historiens) durant les conquêtes musulmanes. Là, je pense que les choses vont encore se compliquer à la lumière de la nouvelle hypothèse que voici et qui veut que la Macédoine, le Macédonien soient des noms communs, sans attache à un (seul) territoire ou à un (seul) peuple. La voici cette hypothèse :
Macédonien ~ Mah’di (messie) en masri-arabe ~ le Messie
Alexandre le Grand de Macédoine, général d’armées divinisé (fils de dieu depuis son voyage à Siwa), prendrait ainsi la dimension divine qui lui sied et qu’on lui prête d’ailleurs : un Messie auquel personne ne résiste.
Inutile de vous dire que c’est une argument de plus en faveur de l’hypothèse à laquelle j’adhère depuis qlqs années : ce « personnage historique » qui serait un personnage syncrétique à mon sens.
La Macédoine pourrait être une Mahdiya (comme en Tunisie) ou tout autre berceau du Messie ou capitale du Messianisme (à l’origine de l’hellénisation ?). Raison de plus de s’intéresser plus profondément au nom d’Alexandrie (Egypte).
Les Macédoniens seraient à mon avis des Missionnaires tout simplement.
Y en a des crédules convaincus et abusés qui attendent le retour du Messie même de nos jours…
Par le passé, un Mah’di (Messie) est même passé en Kabylie : Ubayd Allah al-Mahdi (le Messie), à l’origine du califat des Fatimides, conquérants d’Egypte, comme les Lagides descendants des Macédoniens.
Au final, c’est bien que le patrimoine grec soit protégé, que la φέτα (fêta) grecque soit protégée, mais s’entêter à dire que la Macédoine est une marque déposée grecque est faux, et c’est d’autant plus moche d’imposer la position du missionnaire aux voisins macédoniens, ces si mal nommés et si mal tombés )))
A prochainement !
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dimanche 18 février 2018
LE ROY VASSAL
JUBA II
La légende du grand vizir – suite.
Le rapprochement fait dans le billet précédent, qui fait du terrible Akli w’zal et de Jules César de grands vizirs, offre en réalité d’autres indices très intéressants qui vont nous permettre de procéder à une interprétation rationnelle des noms mythiques de personnages considérés comme historiques ayant réellement existé, ce dont je suis sceptique. Voici qlqs surprises.
L’hypothèse du Verseau
JC pour Jules César et pour Jésus Christ avec Aquarius ou le Verseau comme indice qui nous renverrait à un mythe bien plus ancien que le calendrier julien ou chrétien, celui d’Osiris (lire le billet « Aquarius » sur ce blog où il est clairement établi que Christos en grec pour le Christe et Aquarius en latin pour Verseau ne font qu’un étymologiquement parlant). Cet indice du Verseau (Aquarius) est un élément clé, qui une fois déchiffré, nous permettra de mettre à plat les dogmes des bigots et de mieux comprendre les origines et le sens de tous ces mythes, c’est peut-être le zéro chronologique des anciens Egyptiens.
Plus proche de nous, ce Verseau (Aquarius) pourrait être à l’origine du mot Aggelos (Angelos) pour Ange, introduit en grec par Apulée de Madaure. D’ailleurs, en tamacheq (touareg) ange est dit aneghlus, et le verbe nghel signifie « renverser, déverser ». Autre piste concernant ce signe aquatique, qui s’aligne droit sur le mythe d’Osiris (wsjr), c’est le probable lien entre ce Verseau (Aquarius) et le nom de la divinité des eaux (justement !) Anzar (nzr) du mythe fondateur kabyle et berbère en général. Piste connexe, il y aurait un lien avec NSR/NZR des Nasrides d’Andalousie et du nasr « victoire » en masri-arabe. Et enfin, ce signe Verseau (Aquarius) aurait peut-être un lien avec une notion plus récente ou plutôt un titre fraichement apparu et réservé à la caste sacerdotale (imravdhen en Kabylie) : chorafa « nobles » ou Chérif comme prénom (Patrice ? chérifien = patricien ?), ailleurs en asie achraf, musharaf, etc. Mais ça, c’est pour les hypothèses plus ou moins raisonnables, passons maintenant à l’irraisonnable !
L’irraisonnable consiste à supposer que dans le Verseau (Aquarius), on aurait 1. un indice ardent/brillant, l’indice de l’Argent métal (fort symbole kabyle, berbère, nordaf), 2. un indice de cerveau et/ou d’esprit. Accessoirement, l’irraisonnable consiste à supposer également que le terme Aggelos/Angelos ou Ange introduit par Apulée serait plutôt à lier avec… MGR de amghar « vieux, patriarche, sage, beau-père » et thameghra « noces » comme celles du mythe thameghra b’wshen « noces du chacal » pour l’arc-en-ciel. En perspective, ces pistes aussi naïves qu’irraisonnables seraient susceptibles de nous donner des explications du mythe d’Osiris, de Sirius « ardent » ou Sothis (Sopdet en égyptien ancien), un élément du calendrier égyptien ancien, et par conséquent, nous expliquer les origines et le sens de nos propres mythes.
Le Roi Vassal
Retour à Alger, ou plutôt à la Césarée ou Maurétanie Césarienne. On a vu le Grand Vizir dans le billet précédent, place maintenant à un autre titre, à un autre personnage : le Roi. Là, on a deux pistes, deux hypothèses contradictoires ou complémentaires qui se présentent :
1. Basileus
J’ignore pourquoi la linguistique classique ou les historiens conventionnels n’ont pas établi le lien qui va suivre, alors qu’il paraît très, très logique :
Basileus/Vassileus « roi » en grec ~ Vizir en turc, persan, Wazir « ministre » en masri-arabe
2. Roi vassal
Le terme vizir/wazir pourrait être un adjectif : vassal.
Et dans les deux cas, on aurait à faire à un adjectif numéral : premier, deuxième. Autrement dit, le roi père (Basileus) pour le premier roi et le roi fils (vassal) pour le deuxième roi. Dans le cas de la Maurétanie Césarienne, Juba I, le roi père ou premier roi, aurait combattu Rome, selon les historiens, tandis que son héritier/dauphin, le très érudit Juba II, le roi fils ou deuxième roi, aurait été le vassal de Rome, selon ces mêmes historiens : Vassal serait simplement II (deuxième), reste à comprendre le vrai sens de « Rome » dans ce contexte. De façon identique, on déduit que le Fils au sens religieux (chrétien) viendrait d’un ordinal (2ème après le Père), le Fils du Père, voir Envoyé de Dieu, peut-être est-ce le fameux Verseau.
Pour le cas de l’Egypte ancienne, il faut désormais supposer que le numéro 2 de la hiérarchie ou dans l’ordre chronologique, le Premier Prêtre (premier conseiller ou grand vizir, éminence grise pour le cerveau du roi ?) serait peut-être le fils biologique e/ou remplaçant du numéro 1, le Pharaon. Autre exemple, le cas de Ramsès II fils de Sethi I (ordinaux attribués par les égyptologues pour leur classement). L’ordinal II (2ème) évoquerait le contraire de ce que l’on peut supposer : le roi vassal ou Roii avec deux « i » (Roi II) serait un Grand Roi, un Roi Conquérant ou un Roi Réformateur.
Bref, à peine si Juba II était un roi vassal (interprétation au premier degré), un roi érudit, visionnaire et donc réformateur, synonyme d’ouverture ou de conquêtes, un roi célèbre (interprétation au second degré) lui conviendrait mieux. Idem pour Ramsès II dit le Grand.
L’indice de Ptah
Brièvement sur une autre divinité égyptienne qui s’immisce dans notre débat : Ptah « celui qui ouvre » (ordinal 1er ou 2nd ?), qui a donné le nom de l’Egypte (Ka de Ptah = Aegyptos en grec ancien). Voir la notion de Grand Prêtre de Ptah justement.
On l’a dit depuis longtemps, Ptah aurait pu donner en masri-arabe ftah, meftah « ouvrir, clé » ; là, et j’en ai la certitude quasiment, Ptah aurait donné fedha, l’fetta « argent métal » (coucou aux orfèvres kabyles des Ath Yenni), qui n’est donc pas un emprunt à l’arabe al-fadha(t). C’est l’indice d’argent de Ptah. Mais le plus étonnant encore, uzzal « fer, métal » en kabyle serait peut-être en lien avec tous ces termes (vassal, vizir, verseau, etc) et un indice temporel et/ou historique d’une ère nouvelle, qui marquerait l’avènement d’une nouvelle civilisation, nouvelle ville : fondation de Carthage vs apogée de l’âge du fer (étain ?) en ligne de mire. On y reviendra le cas échéant.
La figure du Verseau
Pour conclure ce billet bourré d’indices et difficile pour la lecture (désolé !), voici une illustration, une preuve physique de notre Vassal-Verseau-Vizir, et c’est une dame, une dame de fer plus exactement :
La Dame ou Reine, Queen en anglois, Ferz’ en russe du persan Ferzin « vizir, conseiller » du jeu d’échecs.
C’est la figure la plus puissante, la pièce maîtresse du jeu d’échecs. Un argument de fer et une jolie illustration de notre personnage central, tantôt vizir, tantôt verseau, tantôt vassal. Je ne sais pour quelle raison, je verrais plus la figure de Juba II, roi savant sous une autre forme : un roi de cire, symbole d’un règne des Lumières.
A prochainement !
La légende du grand vizir – suite.
Le rapprochement fait dans le billet précédent, qui fait du terrible Akli w’zal et de Jules César de grands vizirs, offre en réalité d’autres indices très intéressants qui vont nous permettre de procéder à une interprétation rationnelle des noms mythiques de personnages considérés comme historiques ayant réellement existé, ce dont je suis sceptique. Voici qlqs surprises.
L’hypothèse du Verseau
JC pour Jules César et pour Jésus Christ avec Aquarius ou le Verseau comme indice qui nous renverrait à un mythe bien plus ancien que le calendrier julien ou chrétien, celui d’Osiris (lire le billet « Aquarius » sur ce blog où il est clairement établi que Christos en grec pour le Christe et Aquarius en latin pour Verseau ne font qu’un étymologiquement parlant). Cet indice du Verseau (Aquarius) est un élément clé, qui une fois déchiffré, nous permettra de mettre à plat les dogmes des bigots et de mieux comprendre les origines et le sens de tous ces mythes, c’est peut-être le zéro chronologique des anciens Egyptiens.
Plus proche de nous, ce Verseau (Aquarius) pourrait être à l’origine du mot Aggelos (Angelos) pour Ange, introduit en grec par Apulée de Madaure. D’ailleurs, en tamacheq (touareg) ange est dit aneghlus, et le verbe nghel signifie « renverser, déverser ». Autre piste concernant ce signe aquatique, qui s’aligne droit sur le mythe d’Osiris (wsjr), c’est le probable lien entre ce Verseau (Aquarius) et le nom de la divinité des eaux (justement !) Anzar (nzr) du mythe fondateur kabyle et berbère en général. Piste connexe, il y aurait un lien avec NSR/NZR des Nasrides d’Andalousie et du nasr « victoire » en masri-arabe. Et enfin, ce signe Verseau (Aquarius) aurait peut-être un lien avec une notion plus récente ou plutôt un titre fraichement apparu et réservé à la caste sacerdotale (imravdhen en Kabylie) : chorafa « nobles » ou Chérif comme prénom (Patrice ? chérifien = patricien ?), ailleurs en asie achraf, musharaf, etc. Mais ça, c’est pour les hypothèses plus ou moins raisonnables, passons maintenant à l’irraisonnable !
L’irraisonnable consiste à supposer que dans le Verseau (Aquarius), on aurait 1. un indice ardent/brillant, l’indice de l’Argent métal (fort symbole kabyle, berbère, nordaf), 2. un indice de cerveau et/ou d’esprit. Accessoirement, l’irraisonnable consiste à supposer également que le terme Aggelos/Angelos ou Ange introduit par Apulée serait plutôt à lier avec… MGR de amghar « vieux, patriarche, sage, beau-père » et thameghra « noces » comme celles du mythe thameghra b’wshen « noces du chacal » pour l’arc-en-ciel. En perspective, ces pistes aussi naïves qu’irraisonnables seraient susceptibles de nous donner des explications du mythe d’Osiris, de Sirius « ardent » ou Sothis (Sopdet en égyptien ancien), un élément du calendrier égyptien ancien, et par conséquent, nous expliquer les origines et le sens de nos propres mythes.
Le Roi Vassal
Retour à Alger, ou plutôt à la Césarée ou Maurétanie Césarienne. On a vu le Grand Vizir dans le billet précédent, place maintenant à un autre titre, à un autre personnage : le Roi. Là, on a deux pistes, deux hypothèses contradictoires ou complémentaires qui se présentent :
1. Basileus
J’ignore pourquoi la linguistique classique ou les historiens conventionnels n’ont pas établi le lien qui va suivre, alors qu’il paraît très, très logique :
Basileus/Vassileus « roi » en grec ~ Vizir en turc, persan, Wazir « ministre » en masri-arabe
2. Roi vassal
Le terme vizir/wazir pourrait être un adjectif : vassal.
Et dans les deux cas, on aurait à faire à un adjectif numéral : premier, deuxième. Autrement dit, le roi père (Basileus) pour le premier roi et le roi fils (vassal) pour le deuxième roi. Dans le cas de la Maurétanie Césarienne, Juba I, le roi père ou premier roi, aurait combattu Rome, selon les historiens, tandis que son héritier/dauphin, le très érudit Juba II, le roi fils ou deuxième roi, aurait été le vassal de Rome, selon ces mêmes historiens : Vassal serait simplement II (deuxième), reste à comprendre le vrai sens de « Rome » dans ce contexte. De façon identique, on déduit que le Fils au sens religieux (chrétien) viendrait d’un ordinal (2ème après le Père), le Fils du Père, voir Envoyé de Dieu, peut-être est-ce le fameux Verseau.
Pour le cas de l’Egypte ancienne, il faut désormais supposer que le numéro 2 de la hiérarchie ou dans l’ordre chronologique, le Premier Prêtre (premier conseiller ou grand vizir, éminence grise pour le cerveau du roi ?) serait peut-être le fils biologique e/ou remplaçant du numéro 1, le Pharaon. Autre exemple, le cas de Ramsès II fils de Sethi I (ordinaux attribués par les égyptologues pour leur classement). L’ordinal II (2ème) évoquerait le contraire de ce que l’on peut supposer : le roi vassal ou Roii avec deux « i » (Roi II) serait un Grand Roi, un Roi Conquérant ou un Roi Réformateur.
Bref, à peine si Juba II était un roi vassal (interprétation au premier degré), un roi érudit, visionnaire et donc réformateur, synonyme d’ouverture ou de conquêtes, un roi célèbre (interprétation au second degré) lui conviendrait mieux. Idem pour Ramsès II dit le Grand.
L’indice de Ptah
Brièvement sur une autre divinité égyptienne qui s’immisce dans notre débat : Ptah « celui qui ouvre » (ordinal 1er ou 2nd ?), qui a donné le nom de l’Egypte (Ka de Ptah = Aegyptos en grec ancien). Voir la notion de Grand Prêtre de Ptah justement.
On l’a dit depuis longtemps, Ptah aurait pu donner en masri-arabe ftah, meftah « ouvrir, clé » ; là, et j’en ai la certitude quasiment, Ptah aurait donné fedha, l’fetta « argent métal » (coucou aux orfèvres kabyles des Ath Yenni), qui n’est donc pas un emprunt à l’arabe al-fadha(t). C’est l’indice d’argent de Ptah. Mais le plus étonnant encore, uzzal « fer, métal » en kabyle serait peut-être en lien avec tous ces termes (vassal, vizir, verseau, etc) et un indice temporel et/ou historique d’une ère nouvelle, qui marquerait l’avènement d’une nouvelle civilisation, nouvelle ville : fondation de Carthage vs apogée de l’âge du fer (étain ?) en ligne de mire. On y reviendra le cas échéant.
La figure du Verseau
Pour conclure ce billet bourré d’indices et difficile pour la lecture (désolé !), voici une illustration, une preuve physique de notre Vassal-Verseau-Vizir, et c’est une dame, une dame de fer plus exactement :
La Dame ou Reine, Queen en anglois, Ferz’ en russe du persan Ferzin « vizir, conseiller » du jeu d’échecs.
C’est la figure la plus puissante, la pièce maîtresse du jeu d’échecs. Un argument de fer et une jolie illustration de notre personnage central, tantôt vizir, tantôt verseau, tantôt vassal. Je ne sais pour quelle raison, je verrais plus la figure de Juba II, roi savant sous une autre forme : un roi de cire, symbole d’un règne des Lumières.
A prochainement !
samedi 17 février 2018
LA LÉGENDE DU GRAND VIZIR
A la recherche du code source DZ perdu…
Le terrible Akli. Voilà un personnage imaginaire qui hantait jadis la marmaille aux quatre coins du Pays Kabyle : Akli w’zal « bourreau de midi » ou le terrible Akli, épouvantail et personnification du midi solaire et du soleil de plomb. On l’a apparenté, ou du moins essayé de l’apparenter à d’autres personnages d’ailleurs tout aussi imaginaires : Hephaistos ou Ptah, par exemple. Mais, chose curieuse, le plus proche parent du terrible Akli kabyle est un personnage présumé historique de l’autre côté du Grand Bleu, et pas seulement…
RAPPEL
Akli est un prénom masculin kabyle, qui prend parfois un préfixe Mohand, Muh pour donner un prénom composé : Mohand-Akli dit familièrement Muh’dh’Akli. Ce prénom kabyle Akli, avec deux autres noms kabyles, Thiziri (fém.) et Idir (mas.) auraient très probablement un lien direct avec la Césarée (Maurétanie Césarienne) et donc Alger. Voici les rapprochements faits précédemment (hypothèses) :
Akli : Jules, Charles ; Idir : Victor ; Thiziri : Victoria, Résurrection.
Le nom commun akli, iklan au pluriel, contiendrait la racine /KL/ (k aspiré) de mouvement, désignait jadis une caste de la société kabyle et on est d’ailleurs dans le même cas de figure chez les Kel Tamacheq dits Touaregs : caste des iklan (esclaves). De nos jours, en Kabylie, le terme akli désigne surtout un métier : boucher ; enfin bref, akli est boucher (c’est lui qui, selon la tradition kabyle, doit opérer au sacrifice de l’agneau de l’Aïd) ou bourreau, boucher, esclave/serf et, on sous-entend, un homme de couleur, un noir. A l’opposé, certains n’excluent pas une relation entre /KL/ (k fortement aspiré) et /GL/ (k/g légèrement aspiré), soit un lien entre Akli et ag’lidh « roi, prince » en kabyle.
La racine /KL/ ou /KhL/ éclatée, associée à un suffixe diminutif (us/ouche) a donné aklush/aklouche « bâtard » en kabyle et akahlus/kahlouche « nègre » en kabyle et en derdja nordafe. Signalons que notre Kahlouche serait peut-être simplement l’équivalent de Carlos, Charles chez les voisins d’en face. Il faut retenir que cette racine /KL/ indique en kabyle le mouvement, la marche (thikli) et le sol, la terre (akal).
JC AKLI
Le rapprochement suivant aurait pu être fait bien avant, mais chaque chose en son temps, l’intérêt étant d’en tirer de nouveaux indices, de nouvelles pistes qui nous permettront de déchiffrer la vraie symbolique de ces noms mythiques que les « grandes écoles de traducteurs », qui s’en revendiquent !, n’arrivent pas à nous expliquer. Voici le parent proche du terrible Akli, un autre épouvantail mais plus soft et « personnage historique » en plus !
Akli w'zal des mythes kabyles ~ Jules César présumé empereur et général romain
Pas étonnant que l’on marche au calendrier julien au pays du terrible Akli )) Si vous saviez combien de portes nous ouvre ce rapprochement Caius Iulius Caesar vs Akli w’zal… En voici une, bien illustration :
Oui, s’il fallait mettre un visage sur un nom, en l’occurrence sur Akli w’zal, on doit prendre celui de l’actuel PM à Alger, Hmedh U’Yahia (Ahmed Ouyahia). Le nom du terrible Akli, Akli w’zal, serait non pas un nom propre, mais le nom d’une fonction précise : chef de l’exécutif. Bref, Akli prendrait le sens de « premier » ou plutôt « général » et WZL kabyle dans w’zal/u’zal « diurne, de midi sonnant (soleil au zénith)» serait l’équivalent du WZR de vizir, wazir « ministre ». En somme, Akli – général, Akli w’zal « ministre général », grand vizir ou premier ministre.
On ouvre une parenthèse maintenant. WSR serait sans doute un peseur (WZN) voire même un argentier, et c’est la figure d’Osiris qui se profile d’abord pour nous donner des explications, car disons-le clairement, seule l’Egypte ancienne peut être une, LA vraie référence pour nous. Ensuite, on vient de voir que le nom Akli est digne d’un Général, un meneur d’hommes, un décideur, direct et très droit ! Géométriquement, ça nous renverrait aux notions de rayon (radius) et/ou arc, on y reviendra plus tard. On ferme la parenthèse.
Alger justement, sa Redjla (Thirugza en kabyle), sa Régence « turque » médiévale, la Maurétanie Césarienne de l’antiquité… Maure serait venu du grec mavro « noir, sombre », mais quel serait l’équivalent local de Maure en kabyle, en berbère en général, voire même en arabe ou derdja nordafe ? idem pour Maurétanie Césarienne ? Il n’y a aucune réponse officielle, c’est simplement une honte. On va y remédier, si vous permettez.
La légende du terrible Akli w’zal nous renvoie à un temps de la journée bien précis : soleil au zénith. C’est le 1er indice. Ensuite voici une belle perle, je suis convaincu que vous n’y avez jamais pensé :
Argaz « 1.Homme ; 2. Mari » en kabyle et en berbère en général = 1. Archer ; 2. Eros
Idem d’ailleurs pour Radjel (homme, mari) en arabe ou Raja des hindous : c’est un titre aussi, Régent, Roi, Arkhô « mener, gouverner » en grec (d’où Archi-) ou organisateur tout simplement. Argaz = Archer est notre 2ème indice.
Dans une famille patriarcale traditionnelle, Argaz ne doit obéissance qu’à son père, l’argaz-prédécesseur, Amghar « 1. Vieux, grand-père, patriarche, chef de famille/clan ; 2. Beau-père (pour la bru) ». Le titre Amghar présent chez tous les Berbères ou presque (Kabyles, Chaouis, Kel Tamacheq, Rif) serait comparable au titre Cheïkh chez les Arabes ou arabophones nordafs. Logiquement, Argaz serait le chef de l’exécutif (gouvernement) et/ou de l’armée (le glaive), tandis que Amghar serait le chef spirituel (sage, prêtre, guide) et/ou serait aux commandes du pouvoir législatif (assemblée, parlement).
Tranches d’âge, divisions du temps (journée), succession – on y est presque ! Voici, par exemple, ce qui différencie Alger du Maroc – tout est question d’âge et de vocation :
Argaz « exécutif, martial » du soleil au zénith pour Alger : époque Médiévale, voire Moyen Âge
Amghar « législatif » pour Maurétanie (Césarienne, Tingitane, Sétifienne), Maroc, Maghreb « soleil couchant » : anciens, antiquité.
Mavro « noir » en grec pour le Maure, donc pour la Maurétanie Césarienne antique (un royaume normalement) aussi, pourrait-il être issu de Amghar en berbère (voire MQR de amuqran « legrand »), lui-même ayant une interférence avec le masri-arabe gharb/maghrib « occident, soleil couchant » ? On va marquer une pause avant de tirer les bonnes conclusions, on se contentera pour le moment du « nuage » d’indices (Amghar-Argaz, Akli, Idir, Thiziri) susceptibles de nous apporter des éléments de réponse concernant l’histoire et l’interprétation authentique des noms d’Alger, Césarée ou Maurétanie Césarienne, Maure, etc. NB : Intuitivement, je comprends que l’argent métal, symbole très important pour les Kabyles notamment, serait un autre indice qui expliquerait le « code source » d’Alger, Césarée ou Maurétanie Césarienne, cependant je n’arrive pas à faire lien pour le moment, à part l'hypothèse qui veut que le Grand Vizir soit un peseur et un argentier, ou carrément de foi ardente (du maure !), patience donc.
LA référence reste, bien évidemment, l’immense Egypte ancienne. Cette histoire du terrible Akli, de la comparaison Argaz-Amghar au sens de soleil au zénith (Akli w’zal désormais Grand Vizir) vs soleil couchant ou vieux (amghar) me semble venir droit d’un système très ancien de l’Egypte ancienne : la triade d’Heliopolis, avec Khepri le nom du soleil naissant (levant), la divinité Rê ou Râ pour le soleil au zénith et Atoum pour le soleil couchant. Bref, il faut maintenant vérifier si la légende kabyle du terrible Akli w’zal ne serait pas venu du mythe égyptien ancien du dieu Rê/Râ…
A prochainement !
Le terrible Akli. Voilà un personnage imaginaire qui hantait jadis la marmaille aux quatre coins du Pays Kabyle : Akli w’zal « bourreau de midi » ou le terrible Akli, épouvantail et personnification du midi solaire et du soleil de plomb. On l’a apparenté, ou du moins essayé de l’apparenter à d’autres personnages d’ailleurs tout aussi imaginaires : Hephaistos ou Ptah, par exemple. Mais, chose curieuse, le plus proche parent du terrible Akli kabyle est un personnage présumé historique de l’autre côté du Grand Bleu, et pas seulement…
RAPPEL
Akli est un prénom masculin kabyle, qui prend parfois un préfixe Mohand, Muh pour donner un prénom composé : Mohand-Akli dit familièrement Muh’dh’Akli. Ce prénom kabyle Akli, avec deux autres noms kabyles, Thiziri (fém.) et Idir (mas.) auraient très probablement un lien direct avec la Césarée (Maurétanie Césarienne) et donc Alger. Voici les rapprochements faits précédemment (hypothèses) :
Akli : Jules, Charles ; Idir : Victor ; Thiziri : Victoria, Résurrection.
Le nom commun akli, iklan au pluriel, contiendrait la racine /KL/ (k aspiré) de mouvement, désignait jadis une caste de la société kabyle et on est d’ailleurs dans le même cas de figure chez les Kel Tamacheq dits Touaregs : caste des iklan (esclaves). De nos jours, en Kabylie, le terme akli désigne surtout un métier : boucher ; enfin bref, akli est boucher (c’est lui qui, selon la tradition kabyle, doit opérer au sacrifice de l’agneau de l’Aïd) ou bourreau, boucher, esclave/serf et, on sous-entend, un homme de couleur, un noir. A l’opposé, certains n’excluent pas une relation entre /KL/ (k fortement aspiré) et /GL/ (k/g légèrement aspiré), soit un lien entre Akli et ag’lidh « roi, prince » en kabyle.
La racine /KL/ ou /KhL/ éclatée, associée à un suffixe diminutif (us/ouche) a donné aklush/aklouche « bâtard » en kabyle et akahlus/kahlouche « nègre » en kabyle et en derdja nordafe. Signalons que notre Kahlouche serait peut-être simplement l’équivalent de Carlos, Charles chez les voisins d’en face. Il faut retenir que cette racine /KL/ indique en kabyle le mouvement, la marche (thikli) et le sol, la terre (akal).
JC AKLI
Le rapprochement suivant aurait pu être fait bien avant, mais chaque chose en son temps, l’intérêt étant d’en tirer de nouveaux indices, de nouvelles pistes qui nous permettront de déchiffrer la vraie symbolique de ces noms mythiques que les « grandes écoles de traducteurs », qui s’en revendiquent !, n’arrivent pas à nous expliquer. Voici le parent proche du terrible Akli, un autre épouvantail mais plus soft et « personnage historique » en plus !
Akli w'zal des mythes kabyles ~ Jules César présumé empereur et général romain
Pas étonnant que l’on marche au calendrier julien au pays du terrible Akli )) Si vous saviez combien de portes nous ouvre ce rapprochement Caius Iulius Caesar vs Akli w’zal… En voici une, bien illustration :
Oui, s’il fallait mettre un visage sur un nom, en l’occurrence sur Akli w’zal, on doit prendre celui de l’actuel PM à Alger, Hmedh U’Yahia (Ahmed Ouyahia). Le nom du terrible Akli, Akli w’zal, serait non pas un nom propre, mais le nom d’une fonction précise : chef de l’exécutif. Bref, Akli prendrait le sens de « premier » ou plutôt « général » et WZL kabyle dans w’zal/u’zal « diurne, de midi sonnant (soleil au zénith)» serait l’équivalent du WZR de vizir, wazir « ministre ». En somme, Akli – général, Akli w’zal « ministre général », grand vizir ou premier ministre.
On ouvre une parenthèse maintenant. WSR serait sans doute un peseur (WZN) voire même un argentier, et c’est la figure d’Osiris qui se profile d’abord pour nous donner des explications, car disons-le clairement, seule l’Egypte ancienne peut être une, LA vraie référence pour nous. Ensuite, on vient de voir que le nom Akli est digne d’un Général, un meneur d’hommes, un décideur, direct et très droit ! Géométriquement, ça nous renverrait aux notions de rayon (radius) et/ou arc, on y reviendra plus tard. On ferme la parenthèse.
Alger justement, sa Redjla (Thirugza en kabyle), sa Régence « turque » médiévale, la Maurétanie Césarienne de l’antiquité… Maure serait venu du grec mavro « noir, sombre », mais quel serait l’équivalent local de Maure en kabyle, en berbère en général, voire même en arabe ou derdja nordafe ? idem pour Maurétanie Césarienne ? Il n’y a aucune réponse officielle, c’est simplement une honte. On va y remédier, si vous permettez.
La légende du terrible Akli w’zal nous renvoie à un temps de la journée bien précis : soleil au zénith. C’est le 1er indice. Ensuite voici une belle perle, je suis convaincu que vous n’y avez jamais pensé :
Argaz « 1.Homme ; 2. Mari » en kabyle et en berbère en général = 1. Archer ; 2. Eros
Idem d’ailleurs pour Radjel (homme, mari) en arabe ou Raja des hindous : c’est un titre aussi, Régent, Roi, Arkhô « mener, gouverner » en grec (d’où Archi-) ou organisateur tout simplement. Argaz = Archer est notre 2ème indice.
Dans une famille patriarcale traditionnelle, Argaz ne doit obéissance qu’à son père, l’argaz-prédécesseur, Amghar « 1. Vieux, grand-père, patriarche, chef de famille/clan ; 2. Beau-père (pour la bru) ». Le titre Amghar présent chez tous les Berbères ou presque (Kabyles, Chaouis, Kel Tamacheq, Rif) serait comparable au titre Cheïkh chez les Arabes ou arabophones nordafs. Logiquement, Argaz serait le chef de l’exécutif (gouvernement) et/ou de l’armée (le glaive), tandis que Amghar serait le chef spirituel (sage, prêtre, guide) et/ou serait aux commandes du pouvoir législatif (assemblée, parlement).
Tranches d’âge, divisions du temps (journée), succession – on y est presque ! Voici, par exemple, ce qui différencie Alger du Maroc – tout est question d’âge et de vocation :
Argaz « exécutif, martial » du soleil au zénith pour Alger : époque Médiévale, voire Moyen Âge
Amghar « législatif » pour Maurétanie (Césarienne, Tingitane, Sétifienne), Maroc, Maghreb « soleil couchant » : anciens, antiquité.
Mavro « noir » en grec pour le Maure, donc pour la Maurétanie Césarienne antique (un royaume normalement) aussi, pourrait-il être issu de Amghar en berbère (voire MQR de amuqran « legrand »), lui-même ayant une interférence avec le masri-arabe gharb/maghrib « occident, soleil couchant » ? On va marquer une pause avant de tirer les bonnes conclusions, on se contentera pour le moment du « nuage » d’indices (Amghar-Argaz, Akli, Idir, Thiziri) susceptibles de nous apporter des éléments de réponse concernant l’histoire et l’interprétation authentique des noms d’Alger, Césarée ou Maurétanie Césarienne, Maure, etc. NB : Intuitivement, je comprends que l’argent métal, symbole très important pour les Kabyles notamment, serait un autre indice qui expliquerait le « code source » d’Alger, Césarée ou Maurétanie Césarienne, cependant je n’arrive pas à faire lien pour le moment, à part l'hypothèse qui veut que le Grand Vizir soit un peseur et un argentier, ou carrément de foi ardente (du maure !), patience donc.
LA référence reste, bien évidemment, l’immense Egypte ancienne. Cette histoire du terrible Akli, de la comparaison Argaz-Amghar au sens de soleil au zénith (Akli w’zal désormais Grand Vizir) vs soleil couchant ou vieux (amghar) me semble venir droit d’un système très ancien de l’Egypte ancienne : la triade d’Heliopolis, avec Khepri le nom du soleil naissant (levant), la divinité Rê ou Râ pour le soleil au zénith et Atoum pour le soleil couchant. Bref, il faut maintenant vérifier si la légende kabyle du terrible Akli w’zal ne serait pas venu du mythe égyptien ancien du dieu Rê/Râ…
A prochainement !
samedi 10 février 2018
Les Gaulois
De Gaule et d’Anglois : les racines du (premier) mâle.
Il a l’air de quoi le tout premier moujik anglois ? Il y a photo : d’après les dernières nouvelles, dans la rubrique « Nos ancêtres les Anglois », d’après une reconstitution scientifiquement fondée, cet inattendu insulaire, baptisé « Cheddar man », aurait les yeux bleus, la peau noire et les cheveux frisés. Métis avant l’heure cet étrange Anglois pigmenté ? En tout cas, cette découverte nous apprend, outre que les perfides sont capables de tout, y compris de blanchiment ))), que rien n’est acquis, rien n’est simple donc, dans ce domaine de « remontada » généalogique jusqu’au premier aïeul, si un seul premier aïeul il y a. Y en a qui doivent se demander si ce 10 000 y-o moujik anglois n’a pas fait la manche avec une majuscule …
Justement, qu’en est-il pour le « Camembert man » ))) de l’autre côté de la Manche ? Là y a pas photos : « Nos ancêtres les Gaulois » explique tout et ne saurait être remis en cause, d’après les « immortels » bien sûr. Et pourtant !..
L’ancêtre gaulois a été relativement récemment réhabilité dans l’imaginaire collectif français, après la Révolution, ou au début du 19ème siècle, si je ne m’abuse. Auparavant, seuls les Francs (apparus à partir de la fin du 5ème siècle, soit à la fin de l’Antiquité, et donc rupture avec le passé gaulois, et qui coïncide avec le début du Moyen Âge) étaient revendiqués par la France, son élite plus exactement. La France réconciliée avec son histoire, la France qui assume, ne fait pas l’unanimité : y en a de nos jours (Eric Zeïtoune par ex.) qui n’assument que la partie « Francs », càd la grandeur de la France seulement, les Gaulois étant trop encombrants pour ces « immortels ». On peut observer même processus aujourd’hui jusque chez nous avec la réhabilitation des origines amazighes (berbères) de la Nordafe. Remarquons que pour le cas de la France, il y a plus une cohabitation qu’une opposition Gaulois – Francs dans les manuels d’histoire, dans le roman national français.
TANIT
J’ai précédemment poste sur Facebook les éléments principaux de la nouvelle piste qui veut que la déesse carthaginoise Tanit soit interprétée autrement, comme une notion de temps :
Tanit ~ Balance (Libra en latin)
Bien entendu, en tant que divinité, Tanit pourrait signifier autre chose : fertilité, prospérité, opulence, providence, et que sais-je encore. Là n’est pas le sujet. Ce qui m’intéresse pour le moment, c’est le sens rationnel contenu probablement dans ce symbole, cette divinité. Ainsi, Tanit pourrait indiquer une Balance (Libra en latin), un repère chronologique, ou aussi bien signifier Univers (indice de monothéisme ?), voire indiquer une notion chronologique : le Présent, une appellation d’un jour de la semaine, d’un mois de l’année, etc. Vous le savez tous, je suis de ceux qui pensent que Jules César est une figure syncrétique, et son nom n’est qu’un indice calendaire. C’est cette idée de Tanit-Balance que l’on va appliquer au cas français, évoqué plus haut.
GAULE
Les Francs indiqueraient le point de bascule, ou plutôt le point de rupture avec le passé gaulois. Trois éléments essentiels : Gaule (avant) – Jules César (basculement : réforme, révolution, rupture) – Francs (après). Le même algorithme se vérifie pour tous les révolutionnaires, y compris les religions monothéistes : Païens – messager de Dieu (exode, nativité) – Croyants. La corrélation crève les yeux, n’est-ce pas ? Je suppose qu’il faudrait aller chercher en Egypte ancienne les origines de ce basculement d’un âge à un autre (d’un calendrier à un autre), de cette métamorphose de païens en croyants, de Gaulois en Francs, etc. En termes de notions de temps, ce point de basculement, à l’échelle d’une semaine, serait le jour du milieu, soit le mercredi.
Alors de quoi la Gaule est-elle le nom ? Est-ce un isolat d’abord ? Non, ce nom possède un ami au moins et le voici :
Gaule fr., Gallia en lat. ~ Gahilia en masri ou djahilia « (ère de l’) ignorance » en arabe.
C’est d’autant plus intéressant que les Francs et les Musulmans d’Europe (Espagne) sont apparus dans l’histoire à peu près à la même époque. Ainsi, au sen arabe musulman, les Gaulois stricto sensu seraient des Ignorants, comme les ancien Egyptiens et bien beaucoup d’autres. En argot arabe nordaf, le Gawri (Européen) serait peut-être en relation avec ce Gaulois.
Hégire, le 0 sur le calendrier musulman, serait qlq part comparable à l’Exode dans la tradition juive, un moment de libération (Libra est une balance, je rappelle !), la sortie de l’Egypte (le pharaon de l’Exode dans le cas français, à mi-chemin entre Gaulois et Francs, est bien connu, lui : Jules César).
Bref, De Gaule aurait tout d’un Abou Gahl en masri (Abu Jahl en arabe classique). Cette idée naïve nécessite certes une argumentation rigoureuse dans les règles de l’art, mais il n’en demeure pas moins qu’elle nous interpelle : on ne peut plus accepter toutes ces chronologies imposées par des élites d’un moment comme étant des dogmes indiscutables tant qu’ils ne seront pas scientifiquement démontrés. La science nous réserve des surprises pouvant bouleverser notre vision du monde, de l’histoire, de nos origines, comme vient nous le rappeler cet « étrange cas du premier moujik anglois (God send him victorious, happy and glorious!) », évoqué dans le préambule )))
A prochainement !
Il a l’air de quoi le tout premier moujik anglois ? Il y a photo : d’après les dernières nouvelles, dans la rubrique « Nos ancêtres les Anglois », d’après une reconstitution scientifiquement fondée, cet inattendu insulaire, baptisé « Cheddar man », aurait les yeux bleus, la peau noire et les cheveux frisés. Métis avant l’heure cet étrange Anglois pigmenté ? En tout cas, cette découverte nous apprend, outre que les perfides sont capables de tout, y compris de blanchiment ))), que rien n’est acquis, rien n’est simple donc, dans ce domaine de « remontada » généalogique jusqu’au premier aïeul, si un seul premier aïeul il y a. Y en a qui doivent se demander si ce 10 000 y-o moujik anglois n’a pas fait la manche avec une majuscule …
Justement, qu’en est-il pour le « Camembert man » ))) de l’autre côté de la Manche ? Là y a pas photos : « Nos ancêtres les Gaulois » explique tout et ne saurait être remis en cause, d’après les « immortels » bien sûr. Et pourtant !..
L’ancêtre gaulois a été relativement récemment réhabilité dans l’imaginaire collectif français, après la Révolution, ou au début du 19ème siècle, si je ne m’abuse. Auparavant, seuls les Francs (apparus à partir de la fin du 5ème siècle, soit à la fin de l’Antiquité, et donc rupture avec le passé gaulois, et qui coïncide avec le début du Moyen Âge) étaient revendiqués par la France, son élite plus exactement. La France réconciliée avec son histoire, la France qui assume, ne fait pas l’unanimité : y en a de nos jours (Eric Zeïtoune par ex.) qui n’assument que la partie « Francs », càd la grandeur de la France seulement, les Gaulois étant trop encombrants pour ces « immortels ». On peut observer même processus aujourd’hui jusque chez nous avec la réhabilitation des origines amazighes (berbères) de la Nordafe. Remarquons que pour le cas de la France, il y a plus une cohabitation qu’une opposition Gaulois – Francs dans les manuels d’histoire, dans le roman national français.
TANIT
J’ai précédemment poste sur Facebook les éléments principaux de la nouvelle piste qui veut que la déesse carthaginoise Tanit soit interprétée autrement, comme une notion de temps :
Tanit ~ Balance (Libra en latin)
Bien entendu, en tant que divinité, Tanit pourrait signifier autre chose : fertilité, prospérité, opulence, providence, et que sais-je encore. Là n’est pas le sujet. Ce qui m’intéresse pour le moment, c’est le sens rationnel contenu probablement dans ce symbole, cette divinité. Ainsi, Tanit pourrait indiquer une Balance (Libra en latin), un repère chronologique, ou aussi bien signifier Univers (indice de monothéisme ?), voire indiquer une notion chronologique : le Présent, une appellation d’un jour de la semaine, d’un mois de l’année, etc. Vous le savez tous, je suis de ceux qui pensent que Jules César est une figure syncrétique, et son nom n’est qu’un indice calendaire. C’est cette idée de Tanit-Balance que l’on va appliquer au cas français, évoqué plus haut.
GAULE
Les Francs indiqueraient le point de bascule, ou plutôt le point de rupture avec le passé gaulois. Trois éléments essentiels : Gaule (avant) – Jules César (basculement : réforme, révolution, rupture) – Francs (après). Le même algorithme se vérifie pour tous les révolutionnaires, y compris les religions monothéistes : Païens – messager de Dieu (exode, nativité) – Croyants. La corrélation crève les yeux, n’est-ce pas ? Je suppose qu’il faudrait aller chercher en Egypte ancienne les origines de ce basculement d’un âge à un autre (d’un calendrier à un autre), de cette métamorphose de païens en croyants, de Gaulois en Francs, etc. En termes de notions de temps, ce point de basculement, à l’échelle d’une semaine, serait le jour du milieu, soit le mercredi.
Alors de quoi la Gaule est-elle le nom ? Est-ce un isolat d’abord ? Non, ce nom possède un ami au moins et le voici :
Gaule fr., Gallia en lat. ~ Gahilia en masri ou djahilia « (ère de l’) ignorance » en arabe.
C’est d’autant plus intéressant que les Francs et les Musulmans d’Europe (Espagne) sont apparus dans l’histoire à peu près à la même époque. Ainsi, au sen arabe musulman, les Gaulois stricto sensu seraient des Ignorants, comme les ancien Egyptiens et bien beaucoup d’autres. En argot arabe nordaf, le Gawri (Européen) serait peut-être en relation avec ce Gaulois.
Hégire, le 0 sur le calendrier musulman, serait qlq part comparable à l’Exode dans la tradition juive, un moment de libération (Libra est une balance, je rappelle !), la sortie de l’Egypte (le pharaon de l’Exode dans le cas français, à mi-chemin entre Gaulois et Francs, est bien connu, lui : Jules César).
Bref, De Gaule aurait tout d’un Abou Gahl en masri (Abu Jahl en arabe classique). Cette idée naïve nécessite certes une argumentation rigoureuse dans les règles de l’art, mais il n’en demeure pas moins qu’elle nous interpelle : on ne peut plus accepter toutes ces chronologies imposées par des élites d’un moment comme étant des dogmes indiscutables tant qu’ils ne seront pas scientifiquement démontrés. La science nous réserve des surprises pouvant bouleverser notre vision du monde, de l’histoire, de nos origines, comme vient nous le rappeler cet « étrange cas du premier moujik anglois (God send him victorious, happy and glorious!) », évoqué dans le préambule )))
A prochainement !
vendredi 22 décembre 2017
Les Chemins Qui Montent
Parties 1 et 2 – L'Exode
Le temps pris dans l’espace kabyle, où les inévitables chemins qui montent – quoi de plus normal pour le Kabyle selon le regretté Dda Lmuludh Feraoun – sont des sentiers lumineux pour celui qui saurait les voir. A vrai dire, Les chemins qui montent serait un concept universel, qui s’applique à tous les êtres de notre planète.
Introduction
L’idée d’un plan incliné (un chemin qui monte !), pris entre le Haut (Amont) – FL de fella/phella et le Bas (Aval) – WD de wada (ou KT/GD de la même racine kath, weth « battre, voire chute »), a pris forme depuis un bon moment. Seulement voilà, il faut vraiment être dans son jour de grâce pour analyser, filtrer et en tirer les conclusions, puis les publier ! On se limitera donc à une version succincte des premières conclusions avec d’étonnantes découvertes.
Pour rappel, l’analyse de la racine FL de fella/phella « haut, amont » nous a donné l’hypothèse de Philadelphia pour Thadarth Ou’fella ; la racine WD de wada « bas », weth/kath « battre » a été maintes fois analysée sur ce blog avec les suppositions intermédiaires que l’on connaît. Maintenant passons à notre plan incliné ou chemin qui monte… et descend.
Regardons notre plan incliné du bas vers le haut – comme un chemin qui monte, puis en sens inverse – en pente descendante. On monte, on descend, puis on remonte, on redescend… Un cycle se trouve entre FL de fella « haut » et WD de wada « bas » : c’est le temps pris dans l’espace. C’est le cycle de la vie tout simplement, lequel terme Cycle va s’apparenter à un Escalier au sens propre comme au figuré.
Cette configuration, ici kabyle, serait en réalité universelle et aurait existé depuis le temps de l’Egypte ancienne, au moins. Et chose importante, elle nous permet de trouver des éléments de réponse à des questions abordées mais jamais expliquées par les différentes religions monothéistes et par les mythes des anciens grecs.
Partie 1 – L’Exode
Il me semble l’avoir déjà dit : une bonne idée ne meurt jamais, elle se manifeste sous des formes diverses, dans différentes langues, à des époques diverses. En d’autres mots, si une idée, sous forme d’une question ou même d’une réponse, m’a effleuré, moi, ici et maintenant, elle aurait sans doute effleuré un autre, sous une autre forme, à une autre époque, à condition qu’elle soit bonne ))) Pour faire simple, l’idée qui a abouti à l’hypothèse scientifique de l’époque moderne sur la théorie du Big-Bang, elle aurait germé également, il y a très longtemps, dans l’esprit (ou le cerveau) d’autres chasseurs de lumières.
Le /WD/ du wada « bas » est très certainement ce que les textes religieux appellent l’Exode, en l’occurrence « l’exode des juifs de la terre d’Egypte », un mythe pris au premier degré par les fanatiques religieux.
En réalité, ce terme Exode (Exit « sortie ») ne serait rien d’autre que le point de départ, le Big-Bang version naïve des temps anciens pour le moment zéro du commencement de tout (en kabyle s’wada « du bas » veut dire « depuis le commencement »), si l’on parle à grande échelle du temps. Par contre, à échelle humaine du temps, Exode, Exit en latin ou le kabyle WD de wada « bas » veut dire entre autre ce qui suit (notions de temps, calendrier) :
Huit, Auguste, Octo en grec pour le huitième mois d’Août – on y reviendra une autre fois pour le détail ;
Dimanche ou L’hed (dimanche) en masri-arabe, repris en kabyle moderne.
Bouadda « du bas » en kabyle explique justement l’origine du nom David, l’explication d’origine se trouverait en Egypte ancienne. Idem, le nom d’Augustin, sa ville Thagaste trouvent leur explication ici. On y reviendra.
Partie 2 – Les Deux Terres
On revient à notre chemin qui monte kabyle. De WD (bas) à FL (haut), il faut monter : al’i, c’est la pente montante : a-sawen ; le chemin inverse, de FL (haut) vers le WD (bas), il faut descendre : suwb, c’est la pente descendante. A votre avis, comment devrait-on appeler un ressort en kabyle ? Ce ressort (ou un escalier en escargot) aurait pu être inventé, la première fois, par un montagnard (kabyle, par ex.) forcément ? Ou bien par un navigateur, qui, lui aussi, va de chute en ascension, ou simplement d’amont en aval (en gravitaire) et d’aval en amont (à contre-courant) sur son fleuve du Nil ? Les deux seraient de bons candidats ))
Question banale : si vous connaissez l’histoire du saumon (ou de la truite) et de sa légendaire « remontada » du retour aux sources pour frayer, qui illustre impeccablement le cycle de la vie, comment devrait-on désigner le saumon en kabyle, espèce inexistante chez nous, si ce n’est par a-sawen « pente montante » ? Le nom de l’oasis de Siwa (Egypte) serait probablement la version d’origine qui sera par la suite déplacée vers le mont Sion sur le Sinaï (mythe de Moïse). On y reviendra.
Toujours notre plan incliné et chemin qui monte kabyle, mais sous un œil de mathématicien et physicien (kabylophone quand même !) cette fois. Ce qu’on désigne par thazla « course », az’el/azzel « courir » serait comparable aux notions d’« angle » ou/et « incliné ». La pente descendante, KSR - a-kussar, ne serait rien d’autre que l’« accélération », d’un côté, et GZR de thigzirth « île », dajzira en masri-arabe, et surtout DZR de Dechret « terre rouge » en égyptien ancien, le désert simplement (Ténéré en tamacheq-touareg). Cette pente descendante (course ou accélération, voire même la chute libre) serait à mon sens la première idée de l’accélération gravitationnelle (de l’apesanteur de la Terre)
Constante du zéro (0) ayant pris forme dans la tête d’un chasseur de lumière des temps très anciens… pair impair monter descendre alternés
Si la pente descendante a-kussar est Dechret la « terre rouge », une des deux terres du « Double pays » d’Egypte, logiquement la pente montante a-sawen devrait être comparé à l’autre terre, Kemet la « terre noire », autre nom de l’Egypte antique, mais ce n’est étymologiquement pas le cas, à moins que le terme kabyle a-sawen « pente montante » ait une quelconque relation, directe ou via un tiers, avec le aswad/sawd « noir » en masri-arabe…
A vrai dire, si l’on passe de la « modeste » Kabylie à l’immense Egypte ancienne, notre chemin qui monte ou plan incliné va être tout simplement… une pyramide. Franchement, une pause s’impose )))
Mais avant de fermer ce billet, il serait quand même plus juste de partager avec vous un soupçon d’hypothèse, qui découle de ce qui vient d’être dit plus haut (je vous épargne le détail) : le signe du Sagittaire va prendre une tout autre dimension avec une interprétation hors contexte zodiacal, et l’une des interprétations possibles voudrait que le Sagittaire nous donne le Sacré-Cœur. Peut-être bien que les chemins qui montent ne seraient rien d’autre que les chemins du temps ou même les chemins vers le temple )))
A prochainement !
Le temps pris dans l’espace kabyle, où les inévitables chemins qui montent – quoi de plus normal pour le Kabyle selon le regretté Dda Lmuludh Feraoun – sont des sentiers lumineux pour celui qui saurait les voir. A vrai dire, Les chemins qui montent serait un concept universel, qui s’applique à tous les êtres de notre planète.
Introduction
L’idée d’un plan incliné (un chemin qui monte !), pris entre le Haut (Amont) – FL de fella/phella et le Bas (Aval) – WD de wada (ou KT/GD de la même racine kath, weth « battre, voire chute »), a pris forme depuis un bon moment. Seulement voilà, il faut vraiment être dans son jour de grâce pour analyser, filtrer et en tirer les conclusions, puis les publier ! On se limitera donc à une version succincte des premières conclusions avec d’étonnantes découvertes.
Pour rappel, l’analyse de la racine FL de fella/phella « haut, amont » nous a donné l’hypothèse de Philadelphia pour Thadarth Ou’fella ; la racine WD de wada « bas », weth/kath « battre » a été maintes fois analysée sur ce blog avec les suppositions intermédiaires que l’on connaît. Maintenant passons à notre plan incliné ou chemin qui monte… et descend.
Regardons notre plan incliné du bas vers le haut – comme un chemin qui monte, puis en sens inverse – en pente descendante. On monte, on descend, puis on remonte, on redescend… Un cycle se trouve entre FL de fella « haut » et WD de wada « bas » : c’est le temps pris dans l’espace. C’est le cycle de la vie tout simplement, lequel terme Cycle va s’apparenter à un Escalier au sens propre comme au figuré.
Cette configuration, ici kabyle, serait en réalité universelle et aurait existé depuis le temps de l’Egypte ancienne, au moins. Et chose importante, elle nous permet de trouver des éléments de réponse à des questions abordées mais jamais expliquées par les différentes religions monothéistes et par les mythes des anciens grecs.
Partie 1 – L’Exode
Il me semble l’avoir déjà dit : une bonne idée ne meurt jamais, elle se manifeste sous des formes diverses, dans différentes langues, à des époques diverses. En d’autres mots, si une idée, sous forme d’une question ou même d’une réponse, m’a effleuré, moi, ici et maintenant, elle aurait sans doute effleuré un autre, sous une autre forme, à une autre époque, à condition qu’elle soit bonne ))) Pour faire simple, l’idée qui a abouti à l’hypothèse scientifique de l’époque moderne sur la théorie du Big-Bang, elle aurait germé également, il y a très longtemps, dans l’esprit (ou le cerveau) d’autres chasseurs de lumières.
Le /WD/ du wada « bas » est très certainement ce que les textes religieux appellent l’Exode, en l’occurrence « l’exode des juifs de la terre d’Egypte », un mythe pris au premier degré par les fanatiques religieux.
En réalité, ce terme Exode (Exit « sortie ») ne serait rien d’autre que le point de départ, le Big-Bang version naïve des temps anciens pour le moment zéro du commencement de tout (en kabyle s’wada « du bas » veut dire « depuis le commencement »), si l’on parle à grande échelle du temps. Par contre, à échelle humaine du temps, Exode, Exit en latin ou le kabyle WD de wada « bas » veut dire entre autre ce qui suit (notions de temps, calendrier) :
Huit, Auguste, Octo en grec pour le huitième mois d’Août – on y reviendra une autre fois pour le détail ;
Dimanche ou L’hed (dimanche) en masri-arabe, repris en kabyle moderne.
Bouadda « du bas » en kabyle explique justement l’origine du nom David, l’explication d’origine se trouverait en Egypte ancienne. Idem, le nom d’Augustin, sa ville Thagaste trouvent leur explication ici. On y reviendra.
Partie 2 – Les Deux Terres
On revient à notre chemin qui monte kabyle. De WD (bas) à FL (haut), il faut monter : al’i, c’est la pente montante : a-sawen ; le chemin inverse, de FL (haut) vers le WD (bas), il faut descendre : suwb, c’est la pente descendante. A votre avis, comment devrait-on appeler un ressort en kabyle ? Ce ressort (ou un escalier en escargot) aurait pu être inventé, la première fois, par un montagnard (kabyle, par ex.) forcément ? Ou bien par un navigateur, qui, lui aussi, va de chute en ascension, ou simplement d’amont en aval (en gravitaire) et d’aval en amont (à contre-courant) sur son fleuve du Nil ? Les deux seraient de bons candidats ))
Question banale : si vous connaissez l’histoire du saumon (ou de la truite) et de sa légendaire « remontada » du retour aux sources pour frayer, qui illustre impeccablement le cycle de la vie, comment devrait-on désigner le saumon en kabyle, espèce inexistante chez nous, si ce n’est par a-sawen « pente montante » ? Le nom de l’oasis de Siwa (Egypte) serait probablement la version d’origine qui sera par la suite déplacée vers le mont Sion sur le Sinaï (mythe de Moïse). On y reviendra.
Toujours notre plan incliné et chemin qui monte kabyle, mais sous un œil de mathématicien et physicien (kabylophone quand même !) cette fois. Ce qu’on désigne par thazla « course », az’el/azzel « courir » serait comparable aux notions d’« angle » ou/et « incliné ». La pente descendante, KSR - a-kussar, ne serait rien d’autre que l’« accélération », d’un côté, et GZR de thigzirth « île », dajzira en masri-arabe, et surtout DZR de Dechret « terre rouge » en égyptien ancien, le désert simplement (Ténéré en tamacheq-touareg). Cette pente descendante (course ou accélération, voire même la chute libre) serait à mon sens la première idée de l’accélération gravitationnelle (de l’apesanteur de la Terre)
Constante du zéro (0) ayant pris forme dans la tête d’un chasseur de lumière des temps très anciens… pair impair monter descendre alternés
Si la pente descendante a-kussar est Dechret la « terre rouge », une des deux terres du « Double pays » d’Egypte, logiquement la pente montante a-sawen devrait être comparé à l’autre terre, Kemet la « terre noire », autre nom de l’Egypte antique, mais ce n’est étymologiquement pas le cas, à moins que le terme kabyle a-sawen « pente montante » ait une quelconque relation, directe ou via un tiers, avec le aswad/sawd « noir » en masri-arabe…
A vrai dire, si l’on passe de la « modeste » Kabylie à l’immense Egypte ancienne, notre chemin qui monte ou plan incliné va être tout simplement… une pyramide. Franchement, une pause s’impose )))
Mais avant de fermer ce billet, il serait quand même plus juste de partager avec vous un soupçon d’hypothèse, qui découle de ce qui vient d’être dit plus haut (je vous épargne le détail) : le signe du Sagittaire va prendre une tout autre dimension avec une interprétation hors contexte zodiacal, et l’une des interprétations possibles voudrait que le Sagittaire nous donne le Sacré-Cœur. Peut-être bien que les chemins qui montent ne seraient rien d’autre que les chemins du temps ou même les chemins vers le temple )))
A prochainement !
mardi 28 novembre 2017
Adieu, ma jolie !
Shakespeare à Tipaza.
Celui-là mérite un Oscar, c’est moi qui vous le dis !
Dernièrement je suis tombé, pour la énième fois, sur une interprétation zaouïatocentriste des patronymes nordafs, où, entre autre, il se disait que tous les préfixes Bou- seraient forcément des abou- tout droit parachutés du royaume des sables émouvants. Même rengaine pour opérer à un vol de mémoire, par exemple en domestiquant Shakespeare devenu Cheikh Zoubir en un tour de passe-passe. Laisser l’interprétation de l’histoire et du patrimoine aux doctes de zaouïas et autres douktours de madrassas, ou à leurs alter-egos soi-disant modernes mais toujours parmi les esprits les plus serviles, est un grand gâchis, pour le vrai peuple bien sûr.
Voyons ce que ça donne en Kabylie. Prenons, par exemple, cette chanson de Malika Domrane où elle évoque Boubrit. On nous donne la version zaouïatocentriste, ou populaire ?, de l’étymologie de ce nom : Boubrit ne serait que Beauprêtre (encore un soudard franchouillard cruel du 19ème siècle), alors que ce n’est certainement pas le cas comme on le verra plus loin. En somme, l’horizon du peuple s’arrête au 19ème siècle de l’invasion française et à l’inévitable zaouiya. Triste, n’est ce pas ?
Shakespeare à propos. Y a-t-il un élément du patrimoine kabyle, DZ ou nordaf qui, d’une façon ou d’une autre, aurait une relation avec Shakespeare ou du moins à son œuvre ou à son métier ? Affirmatif ! Et cela fait des mois que je l’ai compris, voici l’élément en question sur l’image. Oui, c’est le Mausolée royal de Maurétanie dit « tombeau de la Chrétienne » (Qbar a-Roumia en arabe DZ), on suppose que c’est le tombeau de Cléopâtre Séléné, fille de Cléopâtre et épouse de Juba II. Alors, pourquoi Shakespeare à Tipaza ? Elémentaire, chers amis :
Roméo et Juliette
A la différence près que les rôles sont inversés : le Roméo de Vérone (de Shakespeare) passe au féminin à Tipaza : la Roumia justement ; la Juliette de Vérone (de Shakespeare) passe au masculin à Tipaza : Jules.
Jules ou son équivalent kabyle Akli (voir les billets précédents à ce sujet), qui est un nom propre mais aussi un nom commun pour « esclave, boucher, voire artisan, etc. ». Juliette est en kabyle tout simplement le féminin de akli, soit tha-klith (taklit) « esclave, servante », donc une origine roturière, la plèbe au moins.
Le plus intéressant vient de ce que j’ai récemment compris, à savoir l’équivalence du suffixe L (el, al, il) kab au TR ou DR en grec et en latin. En d’autres mots :
Akli en kabyle = Acteur en fr.
Akli – acteur, Juliette – tha-klith serait une Actrice et Rôle. Shakespeare aurait apprécié, I guess ))
Maintenant la question se pose pour le partenaire : Roméo (masc.) ou Roumia (fém.). Il/Elle serait, par opposition, noble et/ou de profession opposée à celle de l’acteur/actrice ? Pour le moment, je n’ai qu’une seule hypothèse de travail pour a-Romi : le mythique chasseur Orion (voir billets précédents). On y reviendra le moment venu.
Akli en kabyle pour le nom Jules et pour la profession d’Acteur (voire pantin), c’est aussi la possibilité d’expliquer un certain personnage des mythes des voisins nordafs arabophones : leurs personnages Ghoul (ogre – waghzen en kabyle) et Ghoula (ogresse – tsériel en kabyle) sont, prenez l’accent espagnol !, Julio et Julia. Jules et Juliette en somme. Lunja, conte kabyle par excellence mais pas exclusivement : la belle Loundja bent l’ghoula (fille de l’ogresse) existe chez ces mêmes voisins arabisés. On a ici un indice intéressant : Lunja ou Loundja serait la fille de Julia. A la louche, Cléopâtre conviendrait parfaitement ou presque au rôle de Ghoula (Julia), sa fille et épousé de Juba II, Séléné pourrait être cette Lunja, Loundja, mais c’est à prendre avec des pincettes. On y reviendra le moment venu.
A vous de méditer sur le parallèle troublant entre la tombe de la Roumia qui serait bâti (et donc visité) par son époux Juba II (même histoire ailleurs pour le Taj Mahal) et celle de Juliette, tuée par le chagrin, sur laquelle se prosterne le pris-pour-mort puis ressuscité Roméo avant de prendre du poison à son tour (comme une certaine Cléopâtre, à propos). A peine si Roméo et Juliette est une histoire italienne récente et encore moins angloise, ce serait une histoire vielle comme le monde… égyptien ancien, je pense. « Adieu ma jolie ! » serait une tragédie antique qui aurait traversé les siècles.
Sinon, le Mausolée royal de Maurétanie, une fois entre de bonnes mains, deviendra aussi célèbre et fréquenté que le Taj Mahal et Vérone pris ensemble )) Ok, on est d’accord pour une affluence égale ))
A prochainement !
P.S.
Pour Boubrit de Malika Domrane maintenant. D’abord, le nom Malika serait très probablement l’équivalent (outre Angélique supposé depuis des années) du nom très familier dans le monde dit judéo-chrétien : Marie, Maria. Quant au nom Boubrit, disons que le préfixe Vu- en kabyle ou Bou- en kabyle et en nordaf aurait comme équivalent, entre autres, un préfixe grec hippo (cheval) : Vu/Bou- désigne souvent un trait physique très prononcé en kab, par exemple vu-qadhum (Boukadoum) pour un visage grand, vu-idharen (Boudarène) pour « grand pied » ou vu-qamum (grand museau, voir grande gueule), on remplace grand par cheval et les choses deviennent compréhensibles : Hippopotame ferait bien un vu-qamum (il en a la gueule !), Boudarène « pied de cheval », « long pas » donc « pas de course » : Hippodrome ne serait pas loin. Le paradoxe est que c’est la langue kabyle qui est la seule langue méditerranéenne en mesure de donner un sens réel à ces affixes grecs anciens prémédités, hippo- par exemple, largement utilisés y compris par les « immortels » qui croyaient (et croient toujours) pouvoir nous laminer intellectuellement. Que nenni !
Pour Boubrit, à peine s’il est issu du Beauprêtre français, il évoquerait le domaine médical peut-être : Hippocrate, voire même Hippolite ou la profession de cocher. Tout ça nécessite des vérifications, bien entendu. Ces hypothèses « naïves » nous permettent au moins d’aller dans le bon sens et plus loin dans le passé, au plus proche de la vérité et aussi loin que possible de la « peinture fraîche » française et arabe des soi-disant élites intellectuels qui dominent la scène et raflent la mise comme de vrais Cheikhs Zoubirs )))
Celui-là mérite un Oscar, c’est moi qui vous le dis !
Dernièrement je suis tombé, pour la énième fois, sur une interprétation zaouïatocentriste des patronymes nordafs, où, entre autre, il se disait que tous les préfixes Bou- seraient forcément des abou- tout droit parachutés du royaume des sables émouvants. Même rengaine pour opérer à un vol de mémoire, par exemple en domestiquant Shakespeare devenu Cheikh Zoubir en un tour de passe-passe. Laisser l’interprétation de l’histoire et du patrimoine aux doctes de zaouïas et autres douktours de madrassas, ou à leurs alter-egos soi-disant modernes mais toujours parmi les esprits les plus serviles, est un grand gâchis, pour le vrai peuple bien sûr.
Voyons ce que ça donne en Kabylie. Prenons, par exemple, cette chanson de Malika Domrane où elle évoque Boubrit. On nous donne la version zaouïatocentriste, ou populaire ?, de l’étymologie de ce nom : Boubrit ne serait que Beauprêtre (encore un soudard franchouillard cruel du 19ème siècle), alors que ce n’est certainement pas le cas comme on le verra plus loin. En somme, l’horizon du peuple s’arrête au 19ème siècle de l’invasion française et à l’inévitable zaouiya. Triste, n’est ce pas ?
Shakespeare à propos. Y a-t-il un élément du patrimoine kabyle, DZ ou nordaf qui, d’une façon ou d’une autre, aurait une relation avec Shakespeare ou du moins à son œuvre ou à son métier ? Affirmatif ! Et cela fait des mois que je l’ai compris, voici l’élément en question sur l’image. Oui, c’est le Mausolée royal de Maurétanie dit « tombeau de la Chrétienne » (Qbar a-Roumia en arabe DZ), on suppose que c’est le tombeau de Cléopâtre Séléné, fille de Cléopâtre et épouse de Juba II. Alors, pourquoi Shakespeare à Tipaza ? Elémentaire, chers amis :
Roméo et Juliette
A la différence près que les rôles sont inversés : le Roméo de Vérone (de Shakespeare) passe au féminin à Tipaza : la Roumia justement ; la Juliette de Vérone (de Shakespeare) passe au masculin à Tipaza : Jules.
Jules ou son équivalent kabyle Akli (voir les billets précédents à ce sujet), qui est un nom propre mais aussi un nom commun pour « esclave, boucher, voire artisan, etc. ». Juliette est en kabyle tout simplement le féminin de akli, soit tha-klith (taklit) « esclave, servante », donc une origine roturière, la plèbe au moins.
Le plus intéressant vient de ce que j’ai récemment compris, à savoir l’équivalence du suffixe L (el, al, il) kab au TR ou DR en grec et en latin. En d’autres mots :
Akli en kabyle = Acteur en fr.
Akli – acteur, Juliette – tha-klith serait une Actrice et Rôle. Shakespeare aurait apprécié, I guess ))
Maintenant la question se pose pour le partenaire : Roméo (masc.) ou Roumia (fém.). Il/Elle serait, par opposition, noble et/ou de profession opposée à celle de l’acteur/actrice ? Pour le moment, je n’ai qu’une seule hypothèse de travail pour a-Romi : le mythique chasseur Orion (voir billets précédents). On y reviendra le moment venu.
Akli en kabyle pour le nom Jules et pour la profession d’Acteur (voire pantin), c’est aussi la possibilité d’expliquer un certain personnage des mythes des voisins nordafs arabophones : leurs personnages Ghoul (ogre – waghzen en kabyle) et Ghoula (ogresse – tsériel en kabyle) sont, prenez l’accent espagnol !, Julio et Julia. Jules et Juliette en somme. Lunja, conte kabyle par excellence mais pas exclusivement : la belle Loundja bent l’ghoula (fille de l’ogresse) existe chez ces mêmes voisins arabisés. On a ici un indice intéressant : Lunja ou Loundja serait la fille de Julia. A la louche, Cléopâtre conviendrait parfaitement ou presque au rôle de Ghoula (Julia), sa fille et épousé de Juba II, Séléné pourrait être cette Lunja, Loundja, mais c’est à prendre avec des pincettes. On y reviendra le moment venu.
A vous de méditer sur le parallèle troublant entre la tombe de la Roumia qui serait bâti (et donc visité) par son époux Juba II (même histoire ailleurs pour le Taj Mahal) et celle de Juliette, tuée par le chagrin, sur laquelle se prosterne le pris-pour-mort puis ressuscité Roméo avant de prendre du poison à son tour (comme une certaine Cléopâtre, à propos). A peine si Roméo et Juliette est une histoire italienne récente et encore moins angloise, ce serait une histoire vielle comme le monde… égyptien ancien, je pense. « Adieu ma jolie ! » serait une tragédie antique qui aurait traversé les siècles.
Sinon, le Mausolée royal de Maurétanie, une fois entre de bonnes mains, deviendra aussi célèbre et fréquenté que le Taj Mahal et Vérone pris ensemble )) Ok, on est d’accord pour une affluence égale ))
A prochainement !
P.S.
Pour Boubrit de Malika Domrane maintenant. D’abord, le nom Malika serait très probablement l’équivalent (outre Angélique supposé depuis des années) du nom très familier dans le monde dit judéo-chrétien : Marie, Maria. Quant au nom Boubrit, disons que le préfixe Vu- en kabyle ou Bou- en kabyle et en nordaf aurait comme équivalent, entre autres, un préfixe grec hippo (cheval) : Vu/Bou- désigne souvent un trait physique très prononcé en kab, par exemple vu-qadhum (Boukadoum) pour un visage grand, vu-idharen (Boudarène) pour « grand pied » ou vu-qamum (grand museau, voir grande gueule), on remplace grand par cheval et les choses deviennent compréhensibles : Hippopotame ferait bien un vu-qamum (il en a la gueule !), Boudarène « pied de cheval », « long pas » donc « pas de course » : Hippodrome ne serait pas loin. Le paradoxe est que c’est la langue kabyle qui est la seule langue méditerranéenne en mesure de donner un sens réel à ces affixes grecs anciens prémédités, hippo- par exemple, largement utilisés y compris par les « immortels » qui croyaient (et croient toujours) pouvoir nous laminer intellectuellement. Que nenni !
Pour Boubrit, à peine s’il est issu du Beauprêtre français, il évoquerait le domaine médical peut-être : Hippocrate, voire même Hippolite ou la profession de cocher. Tout ça nécessite des vérifications, bien entendu. Ces hypothèses « naïves » nous permettent au moins d’aller dans le bon sens et plus loin dans le passé, au plus proche de la vérité et aussi loin que possible de la « peinture fraîche » française et arabe des soi-disant élites intellectuels qui dominent la scène et raflent la mise comme de vrais Cheikhs Zoubirs )))
lundi 6 novembre 2017
CASANOVA
Le Chant des Sirènes.
Alger n’est qu’une escale, un passage obligé pour entrer en Kabylie, du moins pour un Kab. Alger n’est qu’un prélude, un prétexte pour parler du légendaire Pays Kabyle. A vrai dire, sans les légendes kabyles – à commencer par celle du saint patron d’Alger, Sidi Abderrahmane –, tout ce que contient Alger comme patrimoine ne serait qu’un amas de vieilles pierres sans âme et le plus souvent, malheureusement, ces monuments sont dans un état de vétusté avancé, chose normale vu le désert intellectuel qui sévit dans le pays. Néanmoins, il existe des exceptions à la règle du « dzert », et c’est tant mieux ! En voici un exemple.
CASANOVA
Un bel exemple, une bâtisse classée au patrimoine et restaurée, en attendant sa valorisation et la sensibilisation au patrimoine pour qu’enfin une prise de conscience s’opère au sein des masses populaires. Il s’agit de Dar Hassan Pacha dans la Casbah d’Alger. Le palais de Hassan Pache, khaznadji (trésorier) du Dey de la Régence d’Alger, avec une empreinte ottomane, bien entendu. Le travail de ceux qui ont contribué de loin ou de près à la restauration de ce palais est à saluer, bien sûr, mais c’est surtout le maître des lieux, son nom et sa fonction plus exactement, qui m’ont interpellé : Hassan Pacha, el-khaznadji (le trésorier). Tiens, tiens…
Sa fonction d’abord. Trésorier est dit khaznadji car c’est la version turque, également à l’origine du terme russe correspondant : казначей [kaznatcheï] de kazna (trésor public/du roi), on le constate également dans le terme Makhzen pour le Royaume du Maroc. Je considère que ce terme n’est apparu en langue turque qu’à un moment récent de l’histoire, durant la domination de l’empire ottoman, et qu’il aurait un équivalent très probablement de l’autre côté du Grand Bleu, càd en Europe du sud. Voici maintenant une belle surprise, car l’équivalent européen/latin de ce « trésorier » est notoirement connu :
Khaznadji « trésorier » en argot DZ, turc, arabe ~ Casanova (Giacomo Casanova)
C’est le nom d’un illustre personnage, un Vénitien de la fin du 18ème siècle, dont le nom est devenu synonyme de séducteur. Il s’est exercé entre autres au métier de la finance, mais c’est plutôt sa réputation de séducteur qui lui a valu sa notoriété et une place dans l’histoire.
Maintenant le nom du maître du lieu : Hassan Pacha. On sait que Pacha est un titre (époque ottomane), mais est-ce la seule explication de ce nom ? A vrai dire, on voit, sans difficulté aucune, une étrange corrélation entre Hassan Pacha El-Khaznadji (le trésorier), personnage de la fin du 18ème siècle, et un personnage d’une autre époque (16ème siècle), lui aussi lié à l’Italie et à la Nordafe, dont a déjà parlé sur ce blog :
Hassan el-Fassi (de Fès) El-Wazzan (le peseur) dit Léon l’Africain.
Dans le détail, ça donne à peu près ce qui suit :
Hassan vs Hassan dans les deux cas ;
Pacha (chef ?) vs El-Fassi (de Fès) ;
Khaznadji (trésorier) vs Wazan (peseur) : c’est probablement une même fonction au sein de l’appareil d’un Etat ;
Léon, Africain sont également des indices pouvant nous aider à comprendre l’origine de ces noms et les étranges coïncidences entre ces personnages.
Ainsi, Hassan Pache el-Khaznadji (le trésorier) est comparable autant à un illustre séducteur – Casanova qu’à un illustre intellectuel raffiné – Hassan el-Wazzan dit Léon l’Africain. Simple coïncidence ? Rien n’est moins sûr…
LE CHANT DES SIRÈNES
L’escale algéroise n’est maintenant qu’une parenthèse, passons au vif du sujet et entrons dans les légendes qui font de la Kabylie ce qu’elle a toujours été : une Kabylie fabuleuse.
Hassan Pache el-Khaznadji (le trésorier), alias Casanova ou même sosie de Hassan el-Wazan (le peseur), son nom ou son titre devrait avoir un équivalent en kabyle. Je suis persuadé que la fonction de trésorier et de peseur serait certainement un rôle assumé par une créature sortie droit du panthéon des monstres de la mythologie kabyle, et dans notre cas précis, il s’agit de Waghzen, l’ogre.
Waghzen ou Ouaghzen est un ogre, donc un cannibale mais également un véritable dandy et séducteur – il vise toujours les filles, naïves de préférence (comme le loup le chaperon rouge), et ce prédateur est riche (sa tanière est remplie de richesses) et passe maître de la métamorphose en se faisant passer pour un homme ordinaire (joli masque !) afin de mieux piéger ses victimes, vite abusées et à sa merci (on dirait un usurier et non pas un trésorier !).
L’intérêt maintenant est de trouver l’équivalent égyptien ancien – LA référence par excellence –, de ce personnage pour trouver l’origine de tous ces noms et une explication rationnelle à toutes ces histoires. Quoiqu’il existe déjà des pistes à ce sujet sans faire intervenir l’élément clé égyptien, ou sa version intermédiaire en grec (je pense au Centaure et, sur l’échiquier, au Cavalier ou au Vizir/Dame notamment).
Je m’empresse de vous rassurer avant de divulguer la piste en question : pas de singlemalt à l’horizon, n’ayez pas de doutes quant à ma sobriété)) C’est parti !
Waghzen (ogre) en kabyle conviendrait également pour désigner… un Ecossais ! (tiens, tiens, Scrooge est richissime justement !). L’Ecossais avec son kilt en tartan, comme un damier. Ou plutôt un échiquier. Justement, l’explication rationnelle de l’origine de Waghzen l’ogre kabyle et autres Khaznadji (trésorier)-Casanova, el-Wazan (le peseur) veut que cette créature ou personnage soit une figure sur l’échiquier, reste à trouver de quelle figure il s’agit (cavalier ?). Et il se trouve que l’Ecosse en anglois et autres langues se dit Scotland (Shotlandia en russe), un terme qui rappelle car phonétiquement très proche le terme persan Chatrang/Shatranj pour le jeu d’échecs comme par hasard. NB : L’Ecosse, anciennement Calédonie, n’est qu’une option parmi d’autres pour tenir ce rôle, on a normalement, outre les Celtes, l’Irlande en particulier, des contrées plus proches de nous qui conviennent : Sardaigne, Crète et voire même Croatie. On y reviendra le moment venu.
Le moment est venu d’écouter un conte grivois (un tout petit peu !) kabyle avec comme (excellent) narrateur Hace Mess : thadyant n vu-thsardhunt « La légende de l’homme à la mule », ainsi que de lire un contre kabyle traditionnel qui relate l’incroyable exploit de l’héroïque Ali a-sardhun « le mulet » qui a vaincu l’ogre Waghzen.
Pas grave si vous ne comprenez pas le kabyle, la légende de l’homme à la mule parle d’un homme avec qui la nature a été trop généreuse (virilité à faire pâlir une âne))) à tel point qu’il a été banni de la société et s’est vu obligé d’habiter loin des hommes (et des femmes surtout !), dans un no man’s land et de cohabiter avec… une mule, la seule créature pouvant le « recevoir » en toute sécurité ))) Et ce jusqu’au jour où un pèlerin passa par là et apprit la triste histoire de cet homme pieux d’un certain âge, lequel pèlerin reviendra une année plus tard avec sa deuxième et jeune épouse, en chaleur depuis qu’elle a entendu l’étrange histoire de ce curieux personnage de la bouche de son époux. La suite vous la devinez – l’homme à la mule trouva enfin une femme-adversaire (complice plutôt !) à sa mesure )))
Morale de l’histoire, si morale il y a déjà )) ?
On se limitera à cette conclusion qui crève les yeux :
tha-sardhunt « la mule » en kabyle serait très probablement notre équivalent d’une créature sortie des mythes européens, à savoir la Sirène. Notre héros, l’homme à la mule, deviendrait autrement dit l’homme à la sirène. Logiquement un a-sardhun (un mulet) est celui qui fait littéralement chanter les sirènes ))). La mule-sirène serait-elle une rousse nymphomane ?
Une question maintenant : l’histoire écrite nordafe connait un autre « homme à la mule », en l’occurrence Cherif Boubaghla, bou-baghla étant en arabe nordaf le maître/propriétaire de mule ou l’homme à la mule. Le nom de ce (prétendu ou vrai) personnage historique nous interpelle d’autant plus qu’il fut compagnon d’une femme pas comme les autres : Lala Fadhma N’Soumeur, surnommée la Jeanne d’Arc du Djurdjura par les Français auxquels elle a livré bataille.
Chose curieuse, un parallèle peut être effectuer entre, d’un côté, 3 noms latins, espagnols et italiens surtout : Casanova (maison neuve), Casagrande (grande maison) et Casablanca (maison blanche) et, de l’autre, 3 noms ou sobriquets nordafs : Boubeghla (homme à la mule), Boubegra (homme à la vache) et Boumaaza (homme à la chèvre), curieusement très utilisés en kabyle alors que ces termes sont en arabe à la base. Une hiérarchie peut-être ?
La connotation sexuelle est-elle due au hasard dans le contexte des hommes d’Etat, donc d’office hommes à femmes ? On ne sait pas si Hassan Pacha el-Khaznadji était comme Casanova un homme à femmes, mais on ne s’en étonnerait point lorsqu’on sait qu’en langage algérois moderne, on dit de quelqu’un haut-placé dans les sphères du pouvoir, un quelqu’un tout simplement, Qelwa (testicule/bourse en kab, berbère et argot nordaf). On dirait une phallocratie au pays des Maures.
Balance ton Maure, d’aucun.e.s diraient. Les cigales, bien sûr, pas les sirènes, féminisme oblige (elles interdiront bientôt la pénicilline et pour cause !). Eh oui, Dieu créa la femme ! et l’homme doit se la réinventer pour ne pas répéter le triste sort (au début de l’histoire du moins) de l’homme à la mule-sirène )))
A prochainement !
Alger n’est qu’une escale, un passage obligé pour entrer en Kabylie, du moins pour un Kab. Alger n’est qu’un prélude, un prétexte pour parler du légendaire Pays Kabyle. A vrai dire, sans les légendes kabyles – à commencer par celle du saint patron d’Alger, Sidi Abderrahmane –, tout ce que contient Alger comme patrimoine ne serait qu’un amas de vieilles pierres sans âme et le plus souvent, malheureusement, ces monuments sont dans un état de vétusté avancé, chose normale vu le désert intellectuel qui sévit dans le pays. Néanmoins, il existe des exceptions à la règle du « dzert », et c’est tant mieux ! En voici un exemple.
CASANOVA
Un bel exemple, une bâtisse classée au patrimoine et restaurée, en attendant sa valorisation et la sensibilisation au patrimoine pour qu’enfin une prise de conscience s’opère au sein des masses populaires. Il s’agit de Dar Hassan Pacha dans la Casbah d’Alger. Le palais de Hassan Pache, khaznadji (trésorier) du Dey de la Régence d’Alger, avec une empreinte ottomane, bien entendu. Le travail de ceux qui ont contribué de loin ou de près à la restauration de ce palais est à saluer, bien sûr, mais c’est surtout le maître des lieux, son nom et sa fonction plus exactement, qui m’ont interpellé : Hassan Pacha, el-khaznadji (le trésorier). Tiens, tiens…
Sa fonction d’abord. Trésorier est dit khaznadji car c’est la version turque, également à l’origine du terme russe correspondant : казначей [kaznatcheï] de kazna (trésor public/du roi), on le constate également dans le terme Makhzen pour le Royaume du Maroc. Je considère que ce terme n’est apparu en langue turque qu’à un moment récent de l’histoire, durant la domination de l’empire ottoman, et qu’il aurait un équivalent très probablement de l’autre côté du Grand Bleu, càd en Europe du sud. Voici maintenant une belle surprise, car l’équivalent européen/latin de ce « trésorier » est notoirement connu :
Khaznadji « trésorier » en argot DZ, turc, arabe ~ Casanova (Giacomo Casanova)
C’est le nom d’un illustre personnage, un Vénitien de la fin du 18ème siècle, dont le nom est devenu synonyme de séducteur. Il s’est exercé entre autres au métier de la finance, mais c’est plutôt sa réputation de séducteur qui lui a valu sa notoriété et une place dans l’histoire.
Maintenant le nom du maître du lieu : Hassan Pacha. On sait que Pacha est un titre (époque ottomane), mais est-ce la seule explication de ce nom ? A vrai dire, on voit, sans difficulté aucune, une étrange corrélation entre Hassan Pacha El-Khaznadji (le trésorier), personnage de la fin du 18ème siècle, et un personnage d’une autre époque (16ème siècle), lui aussi lié à l’Italie et à la Nordafe, dont a déjà parlé sur ce blog :
Hassan el-Fassi (de Fès) El-Wazzan (le peseur) dit Léon l’Africain.
Dans le détail, ça donne à peu près ce qui suit :
Hassan vs Hassan dans les deux cas ;
Pacha (chef ?) vs El-Fassi (de Fès) ;
Khaznadji (trésorier) vs Wazan (peseur) : c’est probablement une même fonction au sein de l’appareil d’un Etat ;
Léon, Africain sont également des indices pouvant nous aider à comprendre l’origine de ces noms et les étranges coïncidences entre ces personnages.
Ainsi, Hassan Pache el-Khaznadji (le trésorier) est comparable autant à un illustre séducteur – Casanova qu’à un illustre intellectuel raffiné – Hassan el-Wazzan dit Léon l’Africain. Simple coïncidence ? Rien n’est moins sûr…
LE CHANT DES SIRÈNES
L’escale algéroise n’est maintenant qu’une parenthèse, passons au vif du sujet et entrons dans les légendes qui font de la Kabylie ce qu’elle a toujours été : une Kabylie fabuleuse.
Hassan Pache el-Khaznadji (le trésorier), alias Casanova ou même sosie de Hassan el-Wazan (le peseur), son nom ou son titre devrait avoir un équivalent en kabyle. Je suis persuadé que la fonction de trésorier et de peseur serait certainement un rôle assumé par une créature sortie droit du panthéon des monstres de la mythologie kabyle, et dans notre cas précis, il s’agit de Waghzen, l’ogre.
Waghzen ou Ouaghzen est un ogre, donc un cannibale mais également un véritable dandy et séducteur – il vise toujours les filles, naïves de préférence (comme le loup le chaperon rouge), et ce prédateur est riche (sa tanière est remplie de richesses) et passe maître de la métamorphose en se faisant passer pour un homme ordinaire (joli masque !) afin de mieux piéger ses victimes, vite abusées et à sa merci (on dirait un usurier et non pas un trésorier !).
L’intérêt maintenant est de trouver l’équivalent égyptien ancien – LA référence par excellence –, de ce personnage pour trouver l’origine de tous ces noms et une explication rationnelle à toutes ces histoires. Quoiqu’il existe déjà des pistes à ce sujet sans faire intervenir l’élément clé égyptien, ou sa version intermédiaire en grec (je pense au Centaure et, sur l’échiquier, au Cavalier ou au Vizir/Dame notamment).
Je m’empresse de vous rassurer avant de divulguer la piste en question : pas de singlemalt à l’horizon, n’ayez pas de doutes quant à ma sobriété)) C’est parti !
Waghzen (ogre) en kabyle conviendrait également pour désigner… un Ecossais ! (tiens, tiens, Scrooge est richissime justement !). L’Ecossais avec son kilt en tartan, comme un damier. Ou plutôt un échiquier. Justement, l’explication rationnelle de l’origine de Waghzen l’ogre kabyle et autres Khaznadji (trésorier)-Casanova, el-Wazan (le peseur) veut que cette créature ou personnage soit une figure sur l’échiquier, reste à trouver de quelle figure il s’agit (cavalier ?). Et il se trouve que l’Ecosse en anglois et autres langues se dit Scotland (Shotlandia en russe), un terme qui rappelle car phonétiquement très proche le terme persan Chatrang/Shatranj pour le jeu d’échecs comme par hasard. NB : L’Ecosse, anciennement Calédonie, n’est qu’une option parmi d’autres pour tenir ce rôle, on a normalement, outre les Celtes, l’Irlande en particulier, des contrées plus proches de nous qui conviennent : Sardaigne, Crète et voire même Croatie. On y reviendra le moment venu.
Le moment est venu d’écouter un conte grivois (un tout petit peu !) kabyle avec comme (excellent) narrateur Hace Mess : thadyant n vu-thsardhunt « La légende de l’homme à la mule », ainsi que de lire un contre kabyle traditionnel qui relate l’incroyable exploit de l’héroïque Ali a-sardhun « le mulet » qui a vaincu l’ogre Waghzen.
Pas grave si vous ne comprenez pas le kabyle, la légende de l’homme à la mule parle d’un homme avec qui la nature a été trop généreuse (virilité à faire pâlir une âne))) à tel point qu’il a été banni de la société et s’est vu obligé d’habiter loin des hommes (et des femmes surtout !), dans un no man’s land et de cohabiter avec… une mule, la seule créature pouvant le « recevoir » en toute sécurité ))) Et ce jusqu’au jour où un pèlerin passa par là et apprit la triste histoire de cet homme pieux d’un certain âge, lequel pèlerin reviendra une année plus tard avec sa deuxième et jeune épouse, en chaleur depuis qu’elle a entendu l’étrange histoire de ce curieux personnage de la bouche de son époux. La suite vous la devinez – l’homme à la mule trouva enfin une femme-adversaire (complice plutôt !) à sa mesure )))
Morale de l’histoire, si morale il y a déjà )) ?
On se limitera à cette conclusion qui crève les yeux :
tha-sardhunt « la mule » en kabyle serait très probablement notre équivalent d’une créature sortie des mythes européens, à savoir la Sirène. Notre héros, l’homme à la mule, deviendrait autrement dit l’homme à la sirène. Logiquement un a-sardhun (un mulet) est celui qui fait littéralement chanter les sirènes ))). La mule-sirène serait-elle une rousse nymphomane ?
Une question maintenant : l’histoire écrite nordafe connait un autre « homme à la mule », en l’occurrence Cherif Boubaghla, bou-baghla étant en arabe nordaf le maître/propriétaire de mule ou l’homme à la mule. Le nom de ce (prétendu ou vrai) personnage historique nous interpelle d’autant plus qu’il fut compagnon d’une femme pas comme les autres : Lala Fadhma N’Soumeur, surnommée la Jeanne d’Arc du Djurdjura par les Français auxquels elle a livré bataille.
Chose curieuse, un parallèle peut être effectuer entre, d’un côté, 3 noms latins, espagnols et italiens surtout : Casanova (maison neuve), Casagrande (grande maison) et Casablanca (maison blanche) et, de l’autre, 3 noms ou sobriquets nordafs : Boubeghla (homme à la mule), Boubegra (homme à la vache) et Boumaaza (homme à la chèvre), curieusement très utilisés en kabyle alors que ces termes sont en arabe à la base. Une hiérarchie peut-être ?
La connotation sexuelle est-elle due au hasard dans le contexte des hommes d’Etat, donc d’office hommes à femmes ? On ne sait pas si Hassan Pacha el-Khaznadji était comme Casanova un homme à femmes, mais on ne s’en étonnerait point lorsqu’on sait qu’en langage algérois moderne, on dit de quelqu’un haut-placé dans les sphères du pouvoir, un quelqu’un tout simplement, Qelwa (testicule/bourse en kab, berbère et argot nordaf). On dirait une phallocratie au pays des Maures.
Balance ton Maure, d’aucun.e.s diraient. Les cigales, bien sûr, pas les sirènes, féminisme oblige (elles interdiront bientôt la pénicilline et pour cause !). Eh oui, Dieu créa la femme ! et l’homme doit se la réinventer pour ne pas répéter le triste sort (au début de l’histoire du moins) de l’homme à la mule-sirène )))
A prochainement !
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