Tiziri – Gouraya,
Les Lagides en Kabylie
La Kabylie est aujourd’hui unie, mais ce ne
fut pas toujours le cas administrativement. Opération « jumelles » de
triste mémoire en Kabylie, car à l’époque il y a avait une « Grande-Kabylie »
(Tizi-Ouzou et dépendances ou Haute-Kabylie) et une « Petite Kabylie » (Vgayeth-Bougie
et dépendances, ou Basse-Kabylie). Ces deux Kabylie jumelles auraient, je suis
enclin à le penser, depuis l’antiquité comme nous le montrent les termes
correspondants.
Entrons dans le vif du sujet. On a sur ce blog expliqué
le « binaire kabyle » Tizi-Agadir, notamment sur un tableau de multiplication
où Agadir serait la ligne et Tizi la colonne. Petite réctif : Tizi serait
sur la colonne pour sûr, c’est une partie de la colonne, c’est plus exactement
une Intersection entre la diagonale (échelle, escalier des carrés sur la table
de multiplication par ex.) ou côté de triangle, la colonne et la ligne (points
E et D sur cette figure). Donc Tizi serait en hauteur, sur un plan incliné et
un côté de triangle. C’est peut-être l’idée d’une troisième dimension (à
vérifier). C’est comme ça que l’on pourrait classer les toponymes kabyles avec
un préfixe Tizi (Tizi-Ouzou, Tizi-Hibel, Tizi-Rached, etc.).
Tizi, on le sait, est un passage obligé, un
relais, le croisement des chemins, un étape. Là on peut ajouter ce qui suit par
rapport à Tizi :
thizi (tizi) = montre : notion de temps, division de
temps (journée solaire) ;
thizi (tizi) = âge : notion de temps. Le
terme thizyiwin « de même âge » = d’égale hauteur (FD = GE sur ce
croquis). De plus, thizi devrait aussi avoir la signification de (jour d’) anniversaire ;
thizi (tizi) = étage d’un bâtiment ; la
marche, la contre-marche d’un escalier ou bien sa hauteur, etc.
EGYPTOLOGIE 2.0
C’est culotté, je sais, néanmoins je suis à
prendre ce risque. Donc, nous sommes le 16.07.2016 et j’affirme que l’on peut
désormais lancer une autre Egyptologie, baptisons-la « Egyptologie 2.0 »
dont le principe de base repose sur la lecture des écritures égyptiennes
antéislamiques (hiératique, démotique, voire même hiéroglyphes) non pas comme
convenu de gauche à droite (hiéroglyphes) mais dans le sens opposé, de droite à
gauche. Le fait d’avoir plusieurs indices démontrant que la langue dite « arabe »,
que j’appelle masri-arabe et qui s’écrit de droite à gauche, tient de l’égyptien
nous suggère qu’à un certain moment le sens de l’écriture en Egypte a changé.
Et cette inversion des termes égyptiens anciens va être symbolisée par un terme
kabyle :
Tizi (thizi) de g.à.d.~ Odyssée (Homère);
Thizi (tizi) inversé = Exit (Sortie) en latin,
Exode dans les textes des religions monothéistes qui sont une réplique de l'Odyssée d'Homère et plus loin, des textes égyptiens sans doute.
C’est le principe de l’échelle vs
contre-échelle. Et c’est sans appel ! On aura l’occasion de venir sur
cette inversion lors des prochains billets.
TIZIRI
Attachez vos ceintures, car là ça va secouer !
On prend le terme kabyle thiziri « clair de lune » (et peut-être
aussi « nouvelle lune » pour une nouvelle époque) qui est aussi un
prénom féminin Tiziri pour découvrir ses équivalents dans les autres langues :
Tiziri est étroitement associé au nom d’Alger
la « radieuse », donc à la Césarée, on l’a démontré ;
Tiziri « clair de lune » en kabyle
(prén.fém.) ~ Resurreccion
« résurrection » en espagnol ;
Thiziri = Renaissance (logiquement), Siècle des Lumières ;
(notion de temps, calendrier )
Tiziri « clair de lune » en kabyle ~ Hégire « exil »
ou an zéro du calendrier musulman.
Cela veut dire que l’an zéro, l’Exode des uns,
calendrier Césarien (Julien) des autres ou Hégire des derniers arrivés, ce sont
des versions ultérieures de ce qui a toujours existé chez les anciens
Egyptiens, sorte de remise à zéro du calendrier (ex. changement de millénaire,
d’ère ou de signe du zodiaque pour le soleil (tous les 2200 ans). Le terme
Tiziri existerait depuis l’antiquité, depuis l’époque dite Romaine de la
Maurétanie Céarienne (Algérois), le Hégire arabo-musulman est apparu en 622 !
Et ce Hégire, an zéro du calendrier musulman, serait aussi comme Thiziri, la
Renaissance, le début de l’âge/du siècle des Lumières, enfin en théorie vu tous
les obscurantistes enfantés par les camarades religieux :))
ISEUM
On l’a dit à plusieurs reprises sur ce blog, c’est
bien l’Egypte des Fatimides et des Lagides qui auraient pesé le plus sur la
Kabylie. Mon hypothèse est relativement simple : les Kabylies jumelles de
l’antiquité s’appelaient ou faisaient partie administrativement parlant et
respectivement :
Haute-Kabylie (Tizi) à la Maurétanie
Césarienne (Tizi-Alger-Tipasa) : Tiziri ;
Basse-Kabylie (Bougie) à la Maurétanie
Sétifienne (et Constantinois ?) : Gouraya.
Tiziri et Gouraya seraient des (déesses
lunaires) jumelles.
De plus, cette époque dite Romaine que l’on comprend comme
une référence à Rome, serait à mon sens fausse, car de romain il ne devait y
avoir que le calendrier (julien), et ce Romain (aroumi) chez les Kabs serait le
Romain d’Orient, càd les Héllènes ou les Grecs (lire le billet Notre-Dame d’Afrique)
qui, chose étrange, vont être désignés par le terme Byzantins par les
historiens modernes (ces Byzantins ont prise le relais des Romains pour la
période intermédiaire en Nordafe avant de céder aux pseudo conquêtes musulmanes,
toujours selon les historiens). J’ai déjà émis des doutes sur ces « histoires »
et je suis plutôt de deux qui pensent qu’il serait opportun de comparer
Fatimides vs Ptolémée (Lagides) d’Egypte, voire Phéniciens aussi. Le « tombeau
de la chrétienne » abriterait la fille de Cléopatre, une Ptolémée…
La déesse de la lune ou du clair de lune,
Gouraya ou Tiziri chez les Kabyles, serait à coup sûr celle évoquée par Apulée
de Madaure dans son « Âne d’or » durant la prière de Lucius : la
déesse de la lune Isis, ou Aset en ancien égyptien, celle-là même qui a eu son
Iseum du temps des Lagides, comme à Rome d’ailleurs. Les Lagides eux-mêmes auraient
leur trace en kab : dans le terme ZDG de a-zedjig « fleur », d’où
le prénom féminin Zédjiga (Gigi, Djidi) qui serait une Lucie ou Louise en
fr.probablement, un terme issu de ZGG de zadjadj « verre » en
masri-arabe, altéré en l’djadj « verre » en kabyle. La plus
prometteuse piste lagide en Kabylie est dans le toponyme Tizi Rached (Col cardinal ?), à
supposer que le Lagide ait donné par la suite Rached, rachid, (califes) rachidoune
« bien guidés », càd de Cardinaux. Bref, Tiziri et Gouraya vs Isis
(Aset) et Lagides « lucides, califes et cardinaux », dont la langue
était le grec, sont des pistes à exploiter qui vont certainement nous expliquer
l’implication des Ptolémée dans l’histoire de la Kabylie et de l’Algérois et
donc notre histoire avant les dites « conquêtes arabo-musulmanes ».
Les Lagides premiers califes... grecs d’Egypte ?
Bien entendu, j’aurais aimé comprendre ce qu’était
cette déesse de la Lune, la déesse des Lumières du temps des phéniciens de
Carthage. Peut-être est-ce Elissa (Didon) la déesse Iset (Aset), Tiziri ou
Gouraya. Peut-être que HDST (nouvelle) dans QRT.HDST ville nouvelle, Neuf, 9, Néo-/Néa- pour Carthage - est l'actuelle Tizi en kabyle, je ne sais pas. On essayera de voir çà une autre fois. Alger n’est pas arabe mais bien
kabyle (berbère pour ne pas paraître chauviniste), sinon elle aurait eu Hidjra
(hégire) et non pas Tiziri comme déesse et les Ziri (Zirides) comme fondateurs.
Je vous laisse sur cet excellent morceau de D.Allam intitulé « Thiziri »,
la chant kabyle sur un air de Renaissance…