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mercredi 30 mars 2016

La Chute de Grenade

L'étrange histoire de Hassan Al-Wazzani dit Léon l'Africain

On raconte qu’il y avait un illustre personnage, avec un cursus hors du commun, nommé Léon l’Africain ou Hassan El-Wazzan « le peseur ». Un personnage qui a assisté à la chute de Grenade, à celle du Caire, à l’incendie qui ravagea Tombouctou, au sac de Rome et au début de la Renaissance italienne, lorsque l’érudit fassi (de Fès) se reconnait dans le florentin, dans les Médicis. Son périple est magistralement repris dans le livre « Léon l’Africain » de l’excellent narrateur franco-libanais Amin Maalouf. Une question se pose cependant : ce personnage a-t-il vraiment existé ?

L’illustration ci-dessus sera expliquée plus loin, ne vous en faites pas. On sait que la Kabylie se tient à l’écart, en bien comme en mal, de cette épopée « arabo-musulmane » supposée glorieuse (au début) et tragique (à la fin) en Andalousie. Néanmoins, c’est bien en Kabylie que se trouve la trace punique, antérieure à la dernière strate « arabo-musulmane », qui pourrait nous éclairer y compris sur ce sujet. Nous allons tout simplement reprendre notre outil désigné « binaire kabyle » (punique et berbère), soit l’opposition Tizi-Agadir (Alger). S’il vous faut des dessins, j’en mettrai :)) Il suffit de regarder le cadran d’une horloge pour voir les « comptoirs phéniciens » qui sont tout simplement les Tizi (chiffres 1 à 12 par ex. sur le cadran). La relation « asservi-dominant » dans Tizi-Agadir se voit encore plus clairement en maths : Tizi est la colonne, Agadir la ligne d’un tableau, d’une table de multiplication, d’un abaque. Sur un autre tableau, càd une carte, Tizi va être la longitude et Agadir une latitude, un parallèle à l’équateur. En toponymie, et là on dit bonjour aux temps puniques !, Tizi va très probablement signifier la position du mesurée (k’thil) du soleil (idtij en kab) ou une lucarne (dtaq en kab), c'est-à-dire Heliopolis en grec et, bien entendu, Ithaque ou Utica « colonne » en phénicien par opposition à Carthage soi-disant la Nouvelle-Ville, qui serait en réalité la « Terre promise », et plus simplement Metropolis ou la Métropole.
On récapitule :

Critère
TIZI
AGADIR
Commentaires
Paramètre/Calcul
Colonne
Longitude
Méridien (Greenwich par ex., voir aussi Gibraltar)
Ligne
Altitude
Parallèle (Equateur, tropiques, pôles)
Leur croisement donne un Chiffre, une Coordonnée, et aussi l’heure exacte sur une horloge
Administration/Toponymie
Colonie
Heliopolis
Centre
Metropolis
Utica vs Carthage
Position/Nombre
Lucarne/Décimal
Porte/Entier
Sortie/Entrée
Lumière/Ombre
On voit clairement que c’est le kabyle plus à même de réanimer le punique, le phénicien nordaf : le toponymie kabyle va nous montrer ce système « GPS punique », et d’ailleurs KTL de k’thil « mesurer » en kabyle va naturellement prendre la forme latine CTL ou STL de Satellite :). Maintenant on va se concentrer exclusivement sur le terme Agadhir « grenier, forteresse » plus iguidher « l’aigle », Agadir/Cadix lié au gad « rempart, mur » phénicien, à GD de « peur », KT - kath, WD-wada en kabyle de « bas, battre ». Ce gad phénicien se retrouverait ailleurs en réalité, à commencer par le grec kata « bas », le latin et grec para « contre », etc.
Vous n’êtes jamais allé en Arctique ou en Antarctique ? Ben, moi non plus ! On y va ensemble alors, c'est tout proche :) Regardez l'image ci-dessus : in y voit l’axe d’Agadir et le sens de kath « battre » en kabyle de cette aiguille magnétique d’une boussole qui bouge constamment : c’est le principe d’une bascule, d’une balance. Kath « battre » c’est la définition même du mouvement au sens d’animation, de balancement, de basculement à la recherche de l’équilibre. Les gens, en Russie du moins, portent leurs mains brûlantes (après avoir touché une casserole chaude par exemple) à leurs oreilles histoire de les refroidir. Ben oui, les oreilles sont froides et pour cause ! Here we’re : les oreilles symbolisent one ne peut mieux les Pôles, froids forcément. Le terme oreille serait associé au pôle, et dans notre cas, au « bas », càd WD de wada « bas », KT de kath, GD de gad dans Agadir. Et là je me demande pourquoi le kabyle désigne l’oreille par a-meZugh : c’est la Masse plutôt que le poids ? Par contre, le masri/arabe donne WDN de oudhan « oreille » qui, d’abord, adhère à notre logique (kabyle, punique) mais aussi à WZN de wazn « poids, peser », mizan « balance, bascule » tout aussi usagés en kabyle. Cette racine WZ viendrait très probablement de l’ancien égyptien, du nom de WZR ou Osiris, en kabyle le « bas » est WD et non WZ. Le Poids est par définition ce qui tire vers le bas (gravitation), et « du bas » en kabyle dit B-WD ou P-WD (bu-wada ou pu-wada), soit Bouada ou Pouada est simplement le Poids. (A ne pas confondre avec s-wd de s’wada ou souada « du début »). Le « bas » est donc gravitaire, il symboliserait le poids.
Celui qui habité en « bas » (wada, kath, gad) est dit awdhay (d’où les noms Aoudia) en kabyle, qui par extension signifie aussi le juif, l’Hébreux, le Judéen. Un parallèle s’impose de lui-même :
Al-Wazzan ou El-Ouazzani « le peseur » en arabe = awdhay « le juif, le Judéen, l’Hébreux », « habitant d’en bas ».
Mais ce n’est que l’interprétation intermédiaire. Ce « juif peseur » aurait de grandes oreilles (lire le post récent « L’oreille du juif ») comme deux plateaux d’une balance pour peser, comme une divinité bien connue venue de l’Egypte ancienne : Anubis le chacal, le peseur d’âmes, le juge suprême donc : son équivalent serait Azraël l’ange de la mort (tiens, Israël serait aussi un « agadir » et une « terre promise » comme Carthage), repris comme aZRayen en kabyle. 

Suivez attentivement ce qui va suivre car il faut enchaîner très rapidement. Le mur ou le rempart Gad en phénicien dans Agadir ou bien Kath, gadh, wad en kabyle pour « bas, battre » va être sûrement un mur orienté sur un point cardinal précis : soit le Sud (Anubis serait alors en lié avec Nubie et ganub/djanoub »sud en arabe), soit l’Occident (comme le suggère le culte d’Osiris). Le nom égyptien Anubis existe en berbère de Siwa comme anoubish « roseau », ce même roseau pH de probité chez les Kabs est désigné par aghanim, ce qui me laisse penser que ce dernier serait en lien avec le latin anima « âme ». Il me paraît assez clair que les anciens auraient pris ça comme suit : l’aiguille magnétique Nord-Sud serait la bascule de l’âme et passerait sur la ligne des oreilles. L’oreillard serait très clairement le chacal (pour l’anedocte, ushen ou Ouchène « le chacal » en kab vs ouchi « les oreilles » en russe)) et l’on aura ça :
Al-Wazzan « le peseur » en masri/arabe ~ Ushen, Ouchène « le chacal, renard/rusé (au figuré) » en kabyle.
Donc El-Wazzan pourrait être aussi le peseur d’or (Anubis lié au nom Nubie pour l’or, d'heb de dhib "chacal" en arabe). Càd le gardien du Trésor de la communauté ou de l’Etat (agadir par exemple), du Makhzen par exemple chez les Maures arabisés. Ce personnage El-Wazzan ou El-Ouazzani « le peseur » en arabe pourrait être tour à tour awdhay « le juif », ushen « le chacal » mais aussi Waghzen « l’ogre » en kabyle. Il n’est pas simplement un Peseur, c’est lui qui tient la Caisse, le trésor. 

Mais alors pourquoi son nom Hassan ? Pourquoi Léon l’Africain, l’allusion au lion (Leo est le nom du pape qui l’a adopté à Rome), africain en plus ? C’est un peseur, donc il doit être en « bas », dans agadir, et ce serait iguidher « l’aigle » son attribut (comme pour Zeus). Peut-être que l’explication se trouverait en astronomie (voir cette vidéo chrono 1:27:30 -1:30:00) pour expliquer pourquoi le peseur est lié au lion et non à l’aigle…
Exact, ce personnage Hassan Al-Wazzan dit Léon l’Africain serait une divinité ou une légende nordafe, par exemple le Sphinx de Gizeh en Egypte : un guide. Le « peseur » doit être pris au sens le plus large : peseur, calculateur, penseur (avec un bon jugement), chercheur, guide-aiguilleur, gardien du savoir (savant), etc. Ou comme un aiguilleur du ciel ou des chemins de fer tout simplement : un aguilar (aigle en esp.), un aigle, iguider de Agadir qui définit les guidelines !


Maintenant je vous dois des explications quant à l’image en tête de ce billet. Vous savez, et je le dis sans gêne ni animosité, j’aime bien Amin Maalouf (ses origines "arabes" ne posent pas de problèmes !) car c’est un bon narrateur et s’exprime dans une langue familière non-agressive. Il se serait exprimé en arabe, langue que je considère liturgique, sans intérêt et agressive à notre égard (un peu comme était le latin pour les Allemands à l’époque de Martin Luther), que je l’aurais jamais lu sans doute. Pourquoi ? Parce que cette langue censure d’une façon ou d’une autre : elle dit tout sauf l’essentiel, on peut traduire des œuvres scientifiques d’autrui mais c’est un piètre instrument de création (la réalité le confirme), ce qui fait que ces locuteurs passent toujours à côté de l’essentiel. Vous voulez une démonstration ? La voici.

L’excellent Amin Maalouf nous raconte magistralement l’histoire imaginaire-vraie de Hassan El-Wazzan dit Léon l’Africain, et nous décrit avec moult détails la chute de Grenade (surtout) en appuyant surtout sur la « grandeur arabe » de cette cité jusqu’à oublier l’essentiel, la chute ou la prise du Caire par les Ottomans, la chute ou le sac de Rome, etc. Et il n’a à aucun moment essayé de faire voyager son personnage un peu plus loin dans le temps et dans l’espace pour assister à une autre chute. On va de chute en chute ! (Perso, le destin m’a aussi convoqué pour assister à une chute : la chute d’un grand empire, l’URSS). Bon, avec notre Agadir du « bas » et de « poids » et de kath « battre » (« tomber, chuter » aussi pour y kath u-gefur/udhfel « la pluie/neige tombe/chute »), on sait que l’on tient les fils de la Pesanteur, de la Gravitation. Un petit voyage à travers l'espace et les siècles quitte à faire la manche :) et le personnage en question aurait assisté à une autre chute, à la chute non pas d’une grenade mais d’une pomme. Et Hassan Al-Wazzan dit Léon l’Africain aurait pris un autre nom : Isaac Newton.
Et le gharnati (le Grenadin), puis fassi (de Fès) Hassan Al-Wazzan dit Léon l'Africain serait devenu un noble Anglois, un Sir :) On date la chute de Grenade de 1492, la chute de la pomme, elle, a eu lieu en 16XX (date exacte inconnue ?). Bon, on ne va pas écrire à Sa Majesté la Reine des Anglois, mais Isaac Newton tout comme Robin des Bois (le Mercure/Hermès anglois), comme Al-Wazzan, seraient des légendes. Tiens, le poids anglois, Weight, va naturellement s’apparenter au « bas » Wada kabyle et agadhir. Box et fox, bottle, battle, etc : tout passe dans l'agadir :)


Morale de l’histoire, surtout pour mes congénères kabyles : l’humilité est une condition sine qua non pour ne pas passer à côté de l’essentiel, au travers de l’histoire sans pour autant enterrer ses ambitions. Pour certains, c’est le premier pas pour se rapprocher du Créateur, soit, mais c’est surtout la pierre angulaire de la maison kabyle qui aspire à revenir dans l’histoire par la grande porte, et elle possède un allié de taille en la matière : l’Egypte ancienne. Il faudra un peu de temps pour mettre un nom égyptien ancien sur les auteurs des plus grandes découvertes, comme pour la loi universelle de la gravitation, histoire de rendre justice à l’humanité dans la mesure du possible. A première vue, humilité oblige ?, la mémoire n’a pas gardé les noms de ces « auteurs », les anciens Egyptiens auraient préféré des noms symboliques, des divinités pour que l’homme, même le plus grand chercheur, reste humble, histoire de ne pas se prendre pour un demi-dieu comme c’est souvent le cas de nos jours avec des « immortels », « sir », etc. ? Le sphinx de Gizeh ne serait-il pas la "photo" du tout premier "Newton" de l'histoire ?

La grandeur d’âme serait née en Egypte ancienne, alors un appel à la modestie est lancé à tous les concernés, à commencer par ceux qui croient à un « passé glorieux » de leurs « prestigieux ancêtres » surtout pour asservir plus faibles qu'eux numériquement et en termes de fausses légendes. La Kabylie en fait les frais et souhaite mettre fin à la supercherie agressive de son voisinage. Table rase quoi ! Come as you’re, folks !

mardi 29 mars 2016

Isly de Gouraya

Les calendes kabyles

Par où commence l'histoire de la Kabylie ? Par sa toponymie, sa mémoire, ses calendes. Par où commence le pays Kabyle ? Par ses portes sur la Méditerranée, par son âme, sa capitale : Vgayeth-Bougie, son nom, le nom de sa patronne. 
Si j'avais à choisir un monument pour le placer sur les hauteurs du mont Yemma Gouraya, j'aurais sans hésitation opté pour la statue de la Liberté, qui serait plus opportune à Bougie plus qu'à New-York car on n'est en Méditerranée. Tout repose sur l'interprétation du nom de Vgayeth (Bougie)  et de sa sainte patronne Yemma Gouraya (Notre-Dame de Gouraya), nom de la montagne tabulaire qui domine la baie de Bougie (ex. Saldae), elle est la gardienne de la mer (méditerranéenne). 

Il y a une interprétation à petite échelle si j'ose dire, qui voudrait que le nom de Gouraya soit lié au culte de la Lune ou de la déesse de la Lune vu que agur, ayur signifie "lune, mois" en kabyle. On suppose que le préfixe Yemma "mère" est proche du masri/arabe oum "mère" ; que signifie exactement Gouraya et plus largement Yemma Gouraya un haut-lieu de pèlerinage (sans fanatisme, bien entendu) ? Si les étrangers (arabes, espagnols) avaient compris le sens de Gouraya, ils l'auraient sans doute adapté à leur manière pou lui donner leur consonance, mais ils ne l'ont pas fait : ils n'ont jamais rien compris à la toponymie kabyle. Voici ce que serait la traduction de Gouraya :
- Gouraya en kab vs Houria en masri/arabe pour "liberté". Cet indice nous renvoie à la mer : levhar en kabyle qui est comme libra "balance" en latin, al bahr en masri/arabe. En kabyle thilleli "liberté" aussi s'apparente à ilel "mer, mer méditerranée" en berbère. La liberté est avant-tout question de libra (balance, bascule), équilibre et plus loin encore de milieu et blanc comme dans le nom masri/arabe de la Mer Méditerranée al-bahr al-abiadh al-mutawasit "la mère blanche du milieu". Donc une statue de Liberté à Yemma Gouraya, ça s'explique par son nom même ! ;
- Gouraya en kab vs Julia en latin/romanes : plus que la proximité phonétique, c'est le sens même de Gouraya et Julia ou Julius qui sont proches comme on le verra à "grande échelle" ;
- Chez les camarades religieux du nord, Yemma Gouraya aurait donné la Vierge Marie, la mère du seigneur (Jésus Christ).
L'histoire officielle dit que Vgayeth-Bougie est liée à la Cire de bougie, aux suites de Fibonacci, il y aurait eu aussi un évêché important. Sauf qu'une nouvelle interprétation de ces indices donne des choses plus concrètes, notamment le rapprochement de la ville des Lumières Bougie à Alexandrie (hypothèse étalée sur ce blog). Regardez attentivement la baie de Bougie depuis Yemma Gouraya, une vue plongeante sur le fameux Cap Carbon (un phare) - un phare allongé, on dirait :). 
Cette relation entre les noms de Yemma Gouraya, Vgayeth (Bougie) et le cap Carbon est une image que l'on devrait retrouver ailleurs, à une autre échelle. Que m'inspire cette image ? Isly (cap carbon) serait le fils de (la mère) Yemma Gouraya ! A grande échelle (plus loin dans le texte), cette comparaison sera encore plus compréhensible, mais à échelle "lunaire" aussi on y trouve des indices concordants. Yemme Gouraya, déesse de la Lune probablement, une mère, donc une femme soit tha-medtu-th (tametut) en kabyle, terme qui serait lié à 1) thimidt "nombril, cordon ombilical" et 2) à thamet, thamment "le miel" (en kab c'est au féminin), miel-cire sont justement les thèmes de Bougie. Et la presqu'île ou le cap Carbon en bas, c'est simplement un Isly "marié, fiancé" (thisylyth "la mariée") qui va s'aligner 1) sur le masri/arabe 3asel "le miel", 2) sur le latin/romanes Cire et 3) sur le latin Suite : on comprend mieux alors le lien entre Bougie et Fibonacci. Et c'est ce lien rationnel vers les chiffres et le calcul qui m'intéresse justement dans les légendes relatives à Bougie. Vous voulez voir ce fameux évêché de Saldae-Bougie d'antan ? Rien de plus simple, et d'ailleurs vous l'aurez sans doute vu à plusieurs reprises sur le dos de votre cahier d'écolier :
C'est la table de multiplication ou table de Pythagore (il passera à la trappe celui-là très prochainement). L'explication est simple grâce au "binaire kabyle" Tizi-Agadir (Alger) : vous voyez les Tizi sur les Colonnes et les Agadir (Alger) sur les Lignes, et le calcul ou le tableau est simplement l'Abaque de Bougie, c'est lui ce faux-évêché ! Remarquez bien le ighil "coudée" (lire "Le chiffre d'Amon" à ce sujet) des carrés qui forment un escalier, c'est la définition même de Echelle ! On reviendra vers ce fameux abaque, mais déjà vous devriez comprendre que le termer kabyle agur "lune, mois" est lié au grec agora, mais que la variante ayur est simplement ce que l'on désigne par Aire en français, area en anglois pour une superficie (un carré forcément), une place, un plat. La surface d'un disque (astre, étoile) est plate, car c'est un carré pour un mathématicien ou un astronome ! C'est d'ici que partira la théorie erronée de la "Terre plate" des camarades obscurantistes religieux comme j'essayerai de le montrer prochainement. 
Passons maintenant à LA référence par excellence : l'Egypte ancienne. Et sa grande échelle. Une échelle galactique ! Une image suffit pour vous faire tout comprendre, celle ci-dessus montrant Orion et Sirius. Le conjonction Soleil-Sirius ou le lever héliaque de Sirius début juillet signifiait la crue du Nil et le nouvel an. Les histoires des camarades religieux sur les 3 mages et la nativité et immaculée conception est calquée sur ce mythe des anciens Egyptiens, beaucoup l'ont d'ailleurs compris (voir image d'illustration). Et ce schéma céleste se serait reproduit jusqu'à Vgayeth-Bougie...
- Gouraya est Julie, je disais plu haut, c'est aussi le mois de Juillet : le calendrier julien est une "invention romaine" imaginaire comme Jules César (ou Jésus Christ) d'ailleurs, car elle est calquée sur le calendrier égyptien ;
- Vgayeth (Bougie en kab) est clairement associable au baudrier/ceinture (d'Orion) : agus "ceinture (de femme), baudrier (d'homme)", vges "mettre la ceinture/le baudrier" pour "s'armer, partir en guerre", et c'est le mois Auguste, le mois suivant juillet, soit Août. En d'autres mots, on est dans les calendes, dans un système de calendrier qui daterait de l'Egypte ancienne. Le nouvel an kabyle/berbère fêté selon le calendrier dit julien Yenayer ne serait-il pas Yen Ayur une autre forme de Yem Agur (Yemma Gouraya) ? 
- Sirius aurait peut-être donné cire, mais aussi Isly "marié", thislyth "la mariée" en kabyle, voire même la notion de ziyara "pèlerinage" en kabyle, en persan et en masri/arabe (syn.:  hadj). Mais une chose est claire : Sirius, une étoile brillante d'un blanc immaculé, serait la Vierge (Vierge Marie) des camarades religieux. Et cette vierge ou déesse égyptienne ancienne (Sirius) portait le nom de Sothis ou Sopdet en ancien égyptien, associée à la déesse maternelle Isis. L'étoile à cinq branches sur la tête de Sopdet ne signifierait pas seulement une étoile, Sirius en l'occurrence, mais aussi un plateau sur une tête de paysanne ou une déesse liée à un astre, car c'est une "table"(aire, surface, carré), une table de calcul s'entend, un abaque : ça serait Sopdet la déesse calendaire. On sait depuis le 20-ème siècle que l'étoile Sirius possède un compagnon: une naine blanche (Sirius B), et l'on dit que les Dogons le savaient, vraiment ? Des questions se posent sur la couleur de Sirius A : éclat bleu ou Azur (la Méditerranée :) de nos jours, tandis que les anciens (Pline, Ptolémée) parlent d'un éclat rougeâtre...

Finalement, on aura compris que Bougie contiendrait les clés des chiffres, du calcul et des calendes kabyles et pas seulement kabyles. A prochainement !

dimanche 27 mars 2016

Tomb Raider

Maghreb Undergound

Maghrébin, mot dit arabe, faits divers. Et combien de non-dits à son sujet! Cette appellation d’origine contrôlée arabe - avec des conséquences fâcheuses pour ceux à qui ont fait porter (à tort) ce label - est synonyme de (très) mauvaise réputation en Europe, inutile de vous expliquer pourquoi. Bien entendu, cette appellation de « Maghreb » (couchant, occident) et le label « maghrébin » à connotation arabe pour ne pas dire arabo-islamiste sont rejetés en bloc par les Kabyles pour des raisons claires : le Kabyle est méditerranéen et nord-africain, ce n’est pas un Maure ou un Maghrébin ni par la langue, ni par la culture. Le maghrébin est plus un modus vivendi religieux, ce qui explique d’ailleurs leur fanatisme et leur prosélytisme quitte à servir, en bon esclaves qu’ils sont, d’artificiers ou de baroudeurs à leurs maîtres misanthropes du « machrek » (levant, orient). Cependant, l’objectif de ce billet est tout autre : quid du « maghrébin » antique, plus exactement en Egypte ancienne.
L’Egypte ancienne étant le centre du monde et le pays des Lumières, on peut légitimement supposer que l’Afrique du Nord était considérée comme « province arriérée » ; le maghrébin de cette époque de l’Egypte antique serait comparable à ce qu’était le Béotien pour les Athéniens, les intellectuels d’Athènes. Mais le plus juste serait de prendre en considération la réalité égyptienne de l’antiquité. D’abord, je suppose que « maghreb, maghrébin » ne serait que la version la plus récente d’un terme ayant existé depuis les temps anciens ; probablement, ça serait une altération ou une adaptation masri/arabe récente de l’ancien égyptien Lebou qui désignait le Libyen, la Libye, tout ce qui était du côté du couchant par rapport à l’Egypte. Ensuite, on peut tout aussi logiquement supposer que tous ceux qui étaient du côté du couchant étaient des « fils d’Osiris » car Osiris n’est rien d’autre que « celui qui est à la tête des occidentaux », càd des morts. On va procéder de la même façon que pour « Les oreilles du juif » pour déterminer surtout le statut social et les professions du « maghrébin » de l’Egypte ancienne. Et là, cet « antique maghrébin » va se mettre sous deux enseignes possibles : soit son dieu était Osiris (c’est plutôt positif), soit c’était le chacal Anubis (négatif à priori). 
L’astuce réside aussi dans notre outil du « binaire kabyle » Tizi-Agadir (Alger), qui donne notamment le Son avec Emphase (« souterrain ») pour Agadir, l’occlusif pour Tizi, qui fait que le même terme change de sens, par exemple azeka « demain » vs aZeka « tombe » (Z emphatique) en kabyle. Les sons emphatiques étant nombreux en Nordaf, y compris en kabyle, il n’est pas exclu que cette désignation « maghrébin » soit due à un accent))

Cet « antique maghrébin » (un statut social, pas une origine ethnique) pouvait exercer des métiers déshonorants (Anubis) comme des métiers valorisants (Osisris). Il franchit une « ligne », un « horizon », une « loi » qu’aucun d’autre n’oserait violer. La liste non-exhaustive des métiers qu’il pouvait exercer en Egypte ancienne commence, bien entendu, par les métiers funèbres et les métiers de l’ombre (en sous-sol, souterrains) en général car le « maghrébin » est résolument Underground :
- fossoyeur ou creuseur de tombes : l’bara wel fas « pelle et pioche », ya H’madache )) ;
- gardien de nuit (de cimetières ?) ;
- creuseur de tunnels : une vraie taupe :) ;

- homme de l'ombre ;
- un tomb raider ou grave robber : un vrai rôdeur (chacal Anubis ?), un pilleur de tombes.
Ramenés à l’époque moderne, ces métiers de « maghrébin antique » seraient comme suit : fossoyeur (rien n’a changé depuis !), opérateur de pelleteuse, mineur (dans une mine d’or ou de charbon) ; un veilleur ou tout travailleur de nuit (ou éclairé à la torche) ou carrément travailleur au noir :) ; un creuseur de tunnel de Métro ou l’Underground comme disent les Anglois, et… un espion (une taupe) tout simplement ; un homme qui travaille à l'ombre, càd une éminence grise comme Machiavel qui ne fait que creuser des tombes pour les autres ; et pour le « tomb raider », c’est simplement le métier d’archéologue qui pille les tombes pour fouiller dans le passé, ou bien le géologue qui fait quasiment la même chose dans le même but : donner un âge aux pierres et remonter le temps. C’est encore plus vrai pour un astronome.

L’«antique  maghrébin » serait un chercheur, un astronome (+Osiris) ou astrologue-mage-magicien (-Anubis) qui fouille dans le passé pour voir l’avenir. Nous voyons les étoiles au passé car la lumière met un certain temps pour parvenir jusqu’à nous : on voit (à notre présent) le Soleil comme il y a 8 minutes, Andromède est éloignée de nous de plus de 2 millions d’années-lumière. C’est une machine à remonter le temps. L’astronome américain Edwin Hubble était donc un « maghrébin »:), mais c'est l'oeil du maghrébin qui scrute le ciel que l'on pourrait comparer au téléscope Hubble. Le terme azeka « demain » (avenir) vs aZeka (emphase sur Z) « tombe » en kabyle est une preuve irréfutable. Le Tomb Raider « pilleur de tombes » est aussi un Time Reader celui qui est capable de Lire (dans) le Temps pour prédire l’avenir. Autrement dit un Prophète. Avec à la clé, le parallèle entre le Temps et la Tombe. Idem entre le nom égyptien ancien Anubis et le « nabi » (prophète) en masri/arabe, et voire même Lebou (Libyen) en égyptien ancien.

A peinde si le destin du maghrébin moderne peut être enviable, il n’a rien de fabuleux. Le terme « maghreb » (couchant), « gharb » (ouest), « gharib » (étrange, immigré/ étranger), « ghurba » (exil) ont qlq part voué le maghrébin à l’exil et à rôder dans les pays étrangers. Et c’est normal : quand on est « maghrébin », càd « prophète », on n’a plus de chez-soi car nul n’est prophète en son pays, alors autant tenter sa chance ailleurs :) Ceci (métier de l’antique maghrébin) explique cela : immigration massive issue du Maghreb en Europe contemporaine :). Au vu de ce qui se passe ces derniers temps, on n’est pas sorti de l’auberge Underground du maure-maghrébin.

Cette hypothèse de travail est très prometteuse mais il y a un truc encore plus fort qui nous montre justement le lien entre la tombe et le temps. Grosso modo, le « maghrébin » est celui va à contre-sens, qui voit de nuit (en infrarouge !), qui descend sous le ground (sol), qui va beyond au-delà des limutes, il dépasse l’horizon, etc. Pas comme les autres quoi :))) En clair, il est comme le scarabée ou le crabe qui vont marche-arrière ; le signe du zodiaque correspondant serait le Crabe (Cancer), et le « maghrébin » serait un vrai « crabe ». (C'est aussi un thème marin : il peut aller à contre-courant comme un navire, donc il serait un Navigateur.) Son nom actuel maghrébin en masri/arabe pourrait dater d’une époque plus récente et documentée par les historiens : depuis l’explosion de la supernova dans la nébuleuse du Crabe, observée en 1054 par les astronomes chinois entre autres. Cette nébuleuse est un vestige d’étoile supernova ayant explosé à al fin de sa vie, c’est une tombe et au même temps une machine à remonter le temps (vue de la Terre). Elle sied on ne peut mieux au maghrébin, le creuseur de tombe qui lit dans le ciel à la nuit tombée pour remonter le temps, car le jour il s’amuse à tuer le temps et à défrayer la chronique. C'est le monde des Lumières et des naïfs à l'ombre du maure machiavélique...

mardi 22 mars 2016

Le Café Maure

Les Hilaliens vus par Getlato 

Croyez-vous vraiment tout ce que l’on vit dit et tout ce que l’on vous a appris à l’école et dans la vie ? A quel point êtes-vous crédule, vous avez une idée ? Etes-vous capables de vous remettre en cause et à remettre en cause les « vérités historiques » ou préférez vous prendre pour argent comptant l’histoire dite officielle, càd dogmatisée, racontée par d’autres ? Passons une de ces « vérités historiques » au roseau, qui en kabyle est le filtre par excellence et le pH de vérité.
Je commencerai par une citation d’Abraham Lincoln, reprise à un moment de notre histoire par le regretté Dda Lmuludh Nath Maamar (Mouloud Mammeri) : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ».
Un petit tour en Kabylie. Lorsque je prends le terme tha-lagh-th (talaght) « argile », en lien sûrement avec alagh « cerveau », quel serait le terme latin/français équivalent ? Intelekt, intelligence. L’indice de l’homme, un être intelligent qui le différencie des autres espèces. Maintenant regardez cette très brève vidéo de Kabylie. C’est un nuage d’étourneaux : on utiliserait plutôt le terme kabyle  positif ou sans connotation négative agulaf« essaim (d’abeilles, de guêpes) » Qu’est ce qu’il nous inspire ce terme ? Le rapprochement avec la notion de Galaxie, une nuée d'astres. La comparaison est frappante d’ailleurs.
Voici, aux antipodes, un autre nuage mais à connotation négative : la nuée de sauterelles, symbole de catastrophe et de perte de la récolte longtemps attendue. Le terme kabyle est ajradh « nuée de sauterelles ». Au figuré, ajrad désigne l’envahisseur. Ce terme serait comparable à quoi, étymologiquement et astronomiquement ? ajrad en kab serait comparable à Astéroïde. La comparaison est plus que frappante pour les effets désastreux d’une nuée de sauterelles qui s’abat sur une récolte ou d’un astéroïde qui tombe sur une planète.

Maintenant que l’on a ces parallèles, des expressions imagées, on va revoir sous un autre angle un événement présumé historique qui a frappé les esprits pour des siècles : Les invasions hilaliennes désastreuses pour la Nordaf, qui seraient l’équivalent des « invasions barbares », vraies et/ou imaginaires, pour ceux qui sont au nord de la Méditerranée. Nous, les Kabyles, on désigne par « hilalien » la nuée d’arabo-islamistes belliqueux, ce que les Européens appellent « terroristes islamistes ou djihadistes ». L’histoire officielle dit que ces terribles nomades arabes de la tribu des Banou Hilal auraient été envoyés par le souverain d’Egypte pour châtier les Berbères nordafs (les Zirides) qui ont refusé la soumission. Le pouvoir algérien actuel faite exactement la même chose avec l’insoumise Kabylie pour la châtier après le soulèvement de 2001 et l’empêcher de s’affranchir d’Alger en y envoyant semer la terreur les terroristes islamistes « repentis », domestiqués et stipendiés par le janissaire d’Alger. Comme quoi il serait normal de croire à une histoire qui se répète. Et Ibn Khaldoun a bien résumé le modus vivendi de ces Hilaliens : idha 3ouribet khouribet, wa idha 3ouribet la tubna : « si ça passe en mode « arabe », c’est le champ de ruines garanti !, de sorte qu’il devient impossible de bâtir quoi que ce soit (sur ce champ de ruines) ». C’est un Arabe qui l’a dit, pas un Kabyle, attention ! Et même après ça l’arabisation continue…

Et pourtant rien ne dit qu’il s’agit d’une parabole, une histoire imaginaire sur autre chose, qlqs autres pistes plus exactement. Explications. La première est astronomique : la comparaison de l’image en haut de la page et celle-ci-dessus plus la relation kawakib « astéroides » en arabe avec cacahuètes suffit. Le terme kabyle a-qewqaw « le bègue » (lire le billet « Les Gauloises ») s’y apparente, le sens de « barbare » (un bègue qui ne parle pas le grec) s’y trouverait aussi La forme d’un « hilalien » astéroïde est exactement comme celle d’une cacahuète. Les Hilaliens ayant été envoyés d’Egypte en Nordaf, on suppose que l’Egypte va être la planète Jupiter qui aurait expulsé ces astéroïdes de la ceinture de Kuiper à l’intérieur du système solaire, càd vers la planète Terre et le Soleil.
 

La deuxième, c’est de la physique : le « hilalien » est simplement un électron, un électron libre au mouvement chaotique, ou bien un quant car c'est un nomade qui n’a pas d’orbite constante ou prévisible et n’est donc pas sédentaire : on ne peut pas prévoir son emplacement car c’est une variable furtive qui n’obéit pas à une loi constante (sédentaire), c’est de la physique quantique quasiment. Et ce « hilalien » quantique s’oppose au sédentaire à qui il veut voler sa récolte, comme il y a contradiction entre la physique quantique et la relativité générale.
Troisièmement, ce « hilalien » et « cacahuète » est un anarchiste (ce qui colle au « barbare », nomade) et un vrai R’khis et l’antitype de Getlato :)), l'arachide symboliserait le Chaos. Il y a les hommes réguliers, droits (recto), argaz en kab et radjel en masri/arabe « homme, mari, mâle », réglos qui vont droit sur leur chemin, leur orbites stables comme les astres et, à l’opposé, il y a les « hilaliens » cacahuètes-astéroïdes avec leur chaos : R’khis « homme sans valeur (négligeable donc méprisable) et sans courage, couillon, femmelette, tarlouze », ultime injure pour un garçon algérois !, c’est aussi arachide (cacahuètes). Maintenant une comparaison assez simple :
Récolte = Valeur (marchande, produit comptabilisé, exact) = Cher = Recto (droit), Redjla (Getlato donc)
vs
Rebut sans valeur (non calculé, probable ou négligé), son de blé par exe. = Gratuit ou Cheap = Anarchie (tordu), R’khis « pas cher » (anti-Getlato) ou carrément Batolis )) de batel « gratuit » à lier avec bâtard probablement. Cette relation Récolte = Cher se voit dans le kabyle notamment : ghella ou l’ghela « récolte » = ghelay « cher » (ghali en masri /arabe) = (surtout) ighil « coudée » (étalon de mesure) et en avant-première, je vous l'annoce : ighil c’est aussi et surtout le Carré (m2), l’esquire de superficie, surface. Luqedh « récolter » ou aluqadh « pince » interfère certes avec le masri/arabe, mais aussi avec le latin recto (droit) et le russe lokot « coudée ». Et ce R’khis antitype de l’homme vrai, un anti-Getlato, sera mathématiquement l’opposé du carré, c'est-à-dire une racine carrée. C’est bon, ça y est, on a identifié ce R’khis anti-Getlato :))

Et enfin, cette histoire de hilaliens pourrait indiquer un produit arabe bien précis. Vous ne verrez jamais une femme dans un café maure, du moins jadis c’était comme ça. Pourquoi ? Ben d’abord c’est un café maure, un café pour hommes. Ensuite il y a, je présume, l’explication suivante. En Kabylie règne une pudeur comparable au « politiquement correct » des sociétés (occidentales) modernes. Ainsi, en kabyle, on ne dit jamais « fils de p*ute » mais on fait usage de l’expression mmis t’adjalt « fils de (femme) répudiée », de tha-djalt « la (femme) répudiée, divorcée », aussi hadjala en arabe nordaf. Et bien, ces « hilaliens » astéroïdes-cacahuètes grillées (ou pistaches, popcorn) sont aussi des « fils de répudiées » de leur a-rebbi « le giron (de la mère) » en kab (de leur orbite). Maintenant prenons le langage algérois. Là, point de pudeur, un hijo de puta madre s’appelle un fils de p*ute, weld el-qahba. Cette fille de joie ou femme à soldats, la qahba serait tout simplement liée par sa désignation à une baie bien précise et surtout d’origine arabe attestée : le Café désigné qah'wah en arabe ; ce terme aurait donné a-qahwi « marron »(couleur) en kabyle. Bref, ce « hilalien » fils de p*ute est une cacahuète fils de café/cacao :) Sérieusement, on imagine que toute femme qui osait traîner dans un café maure (réservé aux hommes exclusivement) était considérée comme une traînée et p*ute ; on imagine alors par quel nom on traitait jadis toute femme qui allait à Tverna « bar, taverne » ! On imagine le cas de la femme du salon de thé : une vraie Geïsha...si ce n'est pas une fiotte, bien sûr : chay, tay, latay de "thé" lié à 3atay "gay" ? et ce dernier à Geïsha ? Ce n'est peut-être pas poli ni marron d’en parler, mais c’est comme ça, il faut tirer les cacahuètes (marrons-maures) du feu !

Malheureusement cette opposition Berbères vs Hilaliens (nomades arabes) existe bel et bien et n'a rien de drôle, bien au contraire, au moins dans le pays du Mzab, où le conflit dure depuis des décennies et a fait des victimes surtout chez les Berbères Mzabs, victimes de pogroms et en plus désignés coupables. On traitera étymologiquement dans les jours qui viennent les termes Mzab et Ghardaïa, dont le nom inique un lien avec ighil « coudée » + « bras/force » et ghella « récolte », ajrad « nuée de sauterelles » (de souris pour Ghardaïa un nom de « rat, souris », avec Agadhir, Carthage, Crédit, etc.). Le Mzab est « cher, valeureux, calculé ». Globalement, cette opposition pour un Kabyle donnerait ceci : le Kabyle est sédentaire donc exact, tandis que aarav (l'Arabe nomade) serait probable ou improbable, imprévisible ; voici pourquoi le premier ne veut pas rencontrer le deuxième car il n'est pas convaincu que ce dernier vienne :)) Le premier est réglo : un vol régulier, le second est occasionnel, opportuniste : un charter. Ces deux-là ne se donneront jamais rendez-vous et ne s'entendront jamais :))

On termine ce billet par une tournée des bars et cafés maures d’Alger en compagnie de Djamel Allam et, bien entendu, de Getlato toujours en train de grignoter du kawkaw guermèje « cacahuètes grillées » que l’on vend à tous les coins de rue, dans chaque bar (lieu de rencontre par excellence et refuge de l'intelligentsia, les "argileux" kabylement parlant) et dans chaque café maure du pays, des établissements désertés par l’odeur d'argile et l'odeur de la femme. Refuges où Getlato va siroter son café ou sa bière Nouass chaude comme la pisse et fumer une clope Afras franchement mauvaise, histoire de tuer le temps et se donner un répit dans son monde exact, car dehors c'est le chaos, le royaume des probabilités torréfiées de la chaleur infernale du désert intellectuel 100% arabica qui fout un deep spleen à tout homme argileux et droit...

dimanche 20 mars 2016

ADIEU MA JOLIE

Alger argentine: La rupture
 

Alger la radieuse, Alger la blanche. Après une interprétation très hard, sulfureuse je dirais, du billet précédent « Kaiser Sosie », voici, aux antipodes, une interprétation soft, angélique je dirais, de la dimension cachée de la ville d’Alger qui va lui redonner son lustre des jours meilleurs.

Dernièrement je suis tombé sur un os. A la lumière du « binaire kabyle » ou « punico-berbère » Tizi vs Agadir (et Alger aussi), j’ai cru comprendre que le symbole de la ville « dominante » (Agadir, Alger) devait être forcément un oiseau noble, donc un oiseau de proie (i-ghuidher « aigle » dans Agadhir) comme le veut la mythologie, kabyle surtout. Et ça doit être une femelle. Mais comment s’appelle la femelle de l’aigle ? Si le mythique prince des oiseaux L’vaz, supposé être un « faucon », a comme femelle et épouse la légendaire Thanina « faucon femelle », i-guidher, agelidh ledhyur , l’aigle « roi des oiseaux » n’en a pas… ni en kabyle, ni en latin (français). Pourtant, c’est justement cette femelle d’aigle qui serait le symbole de la ville dominante Agadir, Alger.

Heureusement qu’on a des solutions. Cette opposition Tizi vs Agadir (Alger) va aussi se décliner sous la forme d’une autre dualité : (pouvoir) Temporel vs (pouvoir) Spirituel pour, respectivement, Tizi vs Alger. Le saint patron d’Alger, Sidi Abderahmane, étant un produit kabyle formé aux Ath Waghlis et à Vgayeth-Bougie. Ainsi, quand une femme kabyle allait jadis de Tizi à Alger, elle devait se mettre à la mode algéroise et vêtir un hayek ou haïk « voile blanc », et l’enlevait à son retour à Tizi. C’était la règle d’éthique de l’époque, mais depuis ça a changé. C’est-à-dire que le symbole d’Alger, l’oiseau rare (une femelle) que l’on cherche !, aurait une dimension spirituelle. La logique nous dit que ce serait une Colombe ou une Tourterelle pour sa symbolique (le Saint-Esprit chez les voisins du nord), sa couleur (blanche comme Alger) et son voile blanc comme le hayak algérois. La femme algéroise ressemble one ne peut mieux à une Tha-milla « tourterelle » en kab, à une H’mama « colombe » en argot arabe algérois. Le hayek serait probablement comparable au duvet blanc, tiède et doux d’une colombe. C’est un symbole d’angélisme probablement, avec une odeur de sainteté qui plane sur la ville d’Alger :)
Pari risqué mais je m'y aventure quand même : El-Bahdja (Alger la "radieuse") serait une altération ou une autre forme de Paix, Pax en latin/romanes. Ne parle-t-on pas d'ailleurs de religion de paix à Alger ?
La symbolique spirituelle de la ville d’Alger repose entièrement sur les frêles épaules d’une colombe, de la femme. C’est elle la femelle de l’aigle que l’on cherchait, une vierge et/ou une fidèle. On comprend qu’Alger soit appelée la Blanche, mais pourquoi la Radieuse (el-bahdja en arabe algérois) ? Et là on retombe sur les mythes anciens, kabyles en tout cas. La « radieuse » serait avant tout en relation avec la lumière, on est d’accord, et dans le cas de la « colombe » d’Alger, la « radieuse » serait l’arc-en-ciel, soit th-isly-th (Tislyt), la mariée/fiancée du dieu Anzar, une tradition toujours préservée en Kabylie et chez les autres Berbères dans une moindre mesure. La femme kabyle portait jadis le « voile » seulement à deux occasions : pour ses noces (le « voile de la vierge ») et lorsqu’elle allait à Alger.
Le nom d’Alger est un nom de oiseau noble et de haut vol, un Tyr (terme usagé tant en kabyle qu’en masri/arabe, et peut-être en grec Ptéro). C’est aussi un nom de femme, peut-être de Vierge Marie et d’Aphrodite en termes équivalents en usage chez les voisins du nord. Maintenant qu’Alger est toute de blancheur, de beauté et de finesse, revoyons la fabuleuse image du janissaire évoquée dans le billet précédent (viril, brutal, soudard) sous un angle de vue plus raffiné, càd qu’il faudra sortir le porteur de cuillère de la caserne et l’habiller en civil :). Ou bien donner carrément une version féminine à ce tableau, càd en remplaçant les hommes par le femmes, le chorbadji par son épouse.


Lorsque je mentionne le nom espagnol d’Alger, soir Argel [arkhel], ce n’est pas pour rien : l’espagnol est l’avant-dernière langue romane à avoir influencé les langues nordafes et elle colle à l’époque maure et « turque » médiévale. Donc RGL en espagnol serait proche du terme usagé par les maures, en masri/arabe ou en dialecte. Si le G de /RGL/ devient un « kh » en espagnol, il va être un « S » en arabe. Observez le chorbadji porteur de cuillère et chef-guide des janissaires sous un œil « civil », spirituel. Qui est-il vraiment ?
Un Messager.
RSL en masri/arabe pour Rassoul « le Messager » et rissala « le message ».
On voit clairement qu’il y a une double interprétation de cette image : civile ou martiale ?, temporelle (martiale, virile) qui donne un Roi (un Mari ?), un Janissaire, etc. et spirituelle (humaniste, féminine) qui donne un Messager, une vielle tradition chez les hommes amateurs de mythes sur les « messagers des dieux » (Hermès par exemple).
Mais quel est le message porté par ce messager ? La bonne nouvelle ou/et la paix, sans doute pour une nouvelle ère, et forcément la parole des dieux, le verbe tout simplement, les Lumières, les Ecritures.. Il suffit de changer d’ustensiles sur ce tableau pour en déduire des choses ô combien intéressantes. Une tasse (afendjal en kab et en masri/arabe) à la place de la cuillère du messager et un plateau (sniwa en kab, senwa ou siniya « chinoise » en daridja) à la place de la casserole portée par ses compagnons et l’on aura … les Evangiles, c’est presque le titre de la légendaire chanson de la regrettée Nna Cherifa : Sniwa dh'ifendjallen, dheg udhrar id ughalen « un plateau de tasses (remplies pour le cortège) de retour de la montagne (du Djurdjura) ». Les ustensiles - attributs du chorbadji sur ce tableau ou de tout autre message vont constituer des indices cruciaux pour déchiffrer les mythes élevés au rang de dogmes chez les religieux.


On disait dans le billet précédent que l’Algérie est en souffrance pour cause de fuite de cerveaux. Je vais le formuler autrement : Il y a de moins en moins de Chorba (soupe algérienne, nordafe) à Alger, en Algérie, reste plus que la hrira des maures :)) Explications. L'ustensile récipent c'est fait pour contenir. La casserole est le crâne. La Chorba est tout simplement le Cerveau. Et de un. Le Cerveau symbolise l’Homme, l’être humain par excellence. Et de deux. C’est aussi de l’Argile, l’homme est (de poussière et) d’argile selon les mythes et religions : en kabyle LG est dans allagh « le cerveau » et dans on féminin tha-llagh-th (talaght) « l’argile », c’est aussi dans argile, Argel [arkhel] pour Alger et Angel [ankhel] « ange » en espagnol, ce qui donne un nom feminine précis à Alger en masri/arabe: Malika « Angélique » (en grec, terme "ange" introduit par notre Apulée de Madaure ; de nos jours seule la langue tamacheq a conservé le sens aneghlus "ange", en kabyle nghel signifie "verser, déverser", on est dans le Verseau). Et de trois. Et finalement, c’est aussi la symbolique de l’Argent (métal), qui curieusement est le seul métal usagé (avec du corail incrusté) par les Kabyles, et dans une moindre mesure chez les autres Berbères, en bijouterie alors que l’entourage immédiat et lointain (les vrais arabes d’Orient et d’Arabie) préfère l’or. Un petit passage en revue du lexique correspondant dans différentes langues permet de conforter cette hypothèse de travail. Sauf que...


Non, cette fois, c’est fini. On va se limiter désormais à la Kabylie et à ses intérêts. Alger la blanche, la radieuse, l’angélique qui n'est plus argentine et refuse d'assumer son intelligence, sa féminité, sa kabylité devra dorénavant se débrouiller toute seule pour lire dans sa mémoire et se projeter dans le futur. On la quittera sur un message de paix tout en espérant que ses maîtres actuels laisseront en paix la Kabylie et ses Saints. Le divorce est consommé, alors... Enfin bref, un joli morceau de musique avec un titre évocateur leur permettra peut-être de méditer ce message de paix qui se veut être un message clair : l’âge d’argent - l’âge kabyle d’Alger est révolu. 
Hasta la vista, l’Angèle !

P-S
Plus de doutes, le nom Malika en sémitique-arabe (Angélique pour le nom d'Alger) serait comparable au nom de la vierge : Marie, Maria (Myriam en masri/arabe).
Hasta la vista, Maria !