Maghreb Undergound
Maghrébin, mot dit arabe, faits divers. Et combien de non-dits à son sujet! Cette appellation d’origine contrôlée arabe - avec des conséquences fâcheuses pour ceux à qui ont fait porter (à tort) ce label - est synonyme de (très) mauvaise réputation en Europe, inutile de vous expliquer pourquoi. Bien entendu, cette appellation de « Maghreb » (couchant, occident) et le label « maghrébin » à connotation arabe pour ne pas dire arabo-islamiste sont rejetés en bloc par les Kabyles pour des raisons claires : le Kabyle est méditerranéen et nord-africain, ce n’est pas un Maure ou un Maghrébin ni par la langue, ni par la culture. Le maghrébin est plus un modus vivendi religieux, ce qui explique d’ailleurs leur fanatisme et leur prosélytisme quitte à servir, en bon esclaves qu’ils sont, d’artificiers ou de baroudeurs à leurs maîtres misanthropes du « machrek » (levant, orient). Cependant, l’objectif de ce billet est tout autre : quid du « maghrébin » antique, plus exactement en Egypte ancienne.
L’Egypte ancienne étant le centre du monde et le pays des Lumières, on peut légitimement supposer que l’Afrique du Nord était considérée comme « province arriérée » ; le maghrébin de cette époque de l’Egypte antique serait comparable à ce qu’était le Béotien pour les Athéniens, les intellectuels d’Athènes. Mais le plus juste serait de prendre en considération la réalité égyptienne de l’antiquité. D’abord, je suppose que « maghreb, maghrébin » ne serait que la version la plus récente d’un terme ayant existé depuis les temps anciens ; probablement, ça serait une altération ou une adaptation masri/arabe récente de l’ancien égyptien Lebou qui désignait le Libyen, la Libye, tout ce qui était du côté du couchant par rapport à l’Egypte. Ensuite, on peut tout aussi logiquement supposer que tous ceux qui étaient du côté du couchant étaient des « fils d’Osiris » car Osiris n’est rien d’autre que « celui qui est à la tête des occidentaux », càd des morts. On va procéder de la même façon que pour « Les oreilles du juif » pour déterminer surtout le statut social et les professions du « maghrébin » de l’Egypte ancienne. Et là, cet « antique maghrébin » va se mettre sous deux enseignes possibles : soit son dieu était Osiris (c’est plutôt positif), soit c’était le chacal Anubis (négatif à priori).
L’astuce réside aussi dans notre outil du « binaire kabyle » Tizi-Agadir (Alger), qui donne notamment le Son avec Emphase (« souterrain ») pour Agadir, l’occlusif pour Tizi, qui fait que le même terme change de sens, par exemple azeka « demain » vs aZeka « tombe » (Z emphatique) en kabyle. Les sons emphatiques étant nombreux en Nordaf, y compris en kabyle, il n’est pas exclu que cette désignation « maghrébin » soit due à un accent))
Cet « antique maghrébin » (un statut social, pas une origine ethnique) pouvait exercer des métiers déshonorants (Anubis) comme des métiers valorisants (Osisris). Il franchit une « ligne », un « horizon », une « loi » qu’aucun d’autre n’oserait violer. La liste non-exhaustive des métiers qu’il pouvait exercer en Egypte ancienne commence, bien entendu, par les métiers funèbres et les métiers de l’ombre (en sous-sol, souterrains) en général car le « maghrébin » est résolument Underground :
- fossoyeur ou creuseur de tombes : l’bara wel fas « pelle et pioche », ya H’madache )) ;
- gardien de nuit (de cimetières ?) ;
- creuseur de tunnels : une vraie taupe :) ;
- homme de l'ombre ;
- un tomb raider ou grave robber : un vrai rôdeur (chacal Anubis ?), un pilleur de tombes.
Ramenés à l’époque moderne, ces métiers de « maghrébin antique » seraient comme suit : fossoyeur (rien n’a changé depuis !), opérateur de pelleteuse, mineur (dans une mine d’or ou de charbon) ; un veilleur ou tout travailleur de nuit (ou éclairé à la torche) ou carrément travailleur au noir :) ; un creuseur de tunnel de Métro ou l’Underground comme disent les Anglois, et… un espion (une taupe) tout simplement ; un homme qui travaille à l'ombre, càd une éminence grise comme Machiavel qui ne fait que creuser des tombes pour les autres ; et pour le « tomb raider », c’est simplement le métier d’archéologue qui pille les tombes pour fouiller dans le passé, ou bien le géologue qui fait quasiment la même chose dans le même but : donner un âge aux pierres et remonter le temps. C’est encore plus vrai pour un astronome.
L’«antique maghrébin » serait un chercheur, un astronome (+Osiris) ou astrologue-mage-magicien (-Anubis) qui fouille dans le passé pour voir l’avenir. Nous voyons les étoiles au passé car la lumière met un certain temps pour parvenir jusqu’à nous : on voit (à notre présent) le Soleil comme il y a 8 minutes, Andromède est éloignée de nous de plus de 2 millions d’années-lumière. C’est une machine à remonter le temps. L’astronome américain Edwin Hubble était donc un « maghrébin »:), mais c'est l'oeil du maghrébin qui scrute le ciel que l'on pourrait comparer au téléscope Hubble. Le terme azeka « demain » (avenir) vs aZeka (emphase sur Z) « tombe » en kabyle est une preuve irréfutable. Le Tomb Raider « pilleur de tombes » est aussi un Time Reader celui qui est capable de Lire (dans) le Temps pour prédire l’avenir. Autrement dit un Prophète. Avec à la clé, le parallèle entre le Temps et la Tombe. Idem entre le nom égyptien ancien Anubis et le « nabi » (prophète) en masri/arabe, et voire même Lebou (Libyen) en égyptien ancien.
A peinde si le destin du maghrébin moderne peut être enviable, il n’a rien de fabuleux. Le terme « maghreb » (couchant), « gharb » (ouest), « gharib » (étrange, immigré/ étranger), « ghurba » (exil) ont qlq part voué le maghrébin à l’exil et à rôder dans les pays étrangers. Et c’est normal : quand on est « maghrébin », càd « prophète », on n’a plus de chez-soi car nul n’est prophète en son pays, alors autant tenter sa chance ailleurs :) Ceci (métier de l’antique maghrébin) explique cela : immigration massive issue du Maghreb en Europe contemporaine :). Au vu de ce qui se passe ces derniers temps, on n’est pas sorti de l’auberge Underground du maure-maghrébin.
Cette hypothèse de travail est très prometteuse mais il y a un truc encore plus fort qui nous montre justement le lien entre la tombe et le temps. Grosso modo, le « maghrébin » est celui va à contre-sens, qui voit de nuit (en infrarouge !), qui descend sous le ground (sol), qui va beyond au-delà des limutes, il dépasse l’horizon, etc. Pas comme les autres quoi :))) En clair, il est comme le scarabée ou le crabe qui vont marche-arrière ; le signe du zodiaque correspondant serait le Crabe (Cancer), et le « maghrébin » serait un vrai « crabe ». (C'est aussi un thème marin : il peut aller à contre-courant comme un navire, donc il serait un Navigateur.) Son nom actuel maghrébin en masri/arabe pourrait dater d’une époque plus récente et documentée par les historiens : depuis l’explosion de la supernova dans la nébuleuse du Crabe, observée en 1054 par les astronomes chinois entre autres. Cette nébuleuse est un vestige d’étoile supernova ayant explosé à al fin de sa vie, c’est une tombe et au même temps une machine à remonter le temps (vue de la Terre). Elle sied on ne peut mieux au maghrébin, le creuseur de tombe qui lit dans le ciel à la nuit tombée pour remonter le temps, car le jour il s’amuse à tuer le temps et à défrayer la chronique. C'est le monde des Lumières et des naïfs à l'ombre du maure machiavélique...