Nous allons reprendre notre chemin vers le couchant, vers le pays des Maures, pour aller dans une ville pas comme les autres, souvent décrite comme « l’Athènes de l’Afrique » : Fès au Maroc. Et l’on aura comme compagnon le prodigieux Hassan Al-Wazzan dit Léon l’Africain dont on a déjà parlé précédemment (lire « La chute de Grenade » et « Andarussie »), et qui était lui-même un Fassi car il y a passé sa jeunesse. Ce que nous allons découvrir va vous surprendre et nous allons trouver la très probable raison qui expliquerait la méfiance légendaire des Nordafs du centre-est, Kabyles en premier, des élites et souverains des Maures occidentaux…
Un « arrêt sur cliché », l’image de la ville de Fès, donnerait ceci : Fès ou Fez, dont le nom serait lié à fas « pioche » en arabe, foyer de savoir et héritière de la civilisation andalouse maure-musulmane ; Fès avec sa première université du monde des Qarawiyine, c’est aussi une mosquée avec son incontournable zaouiya ; Fès la cosmopolite et foyer de haute culture, où les arts étaient tout particulièrement développés. Le Fassi est un intellectuel raffiné par définition. Enfin bref, Fès c’est plutôt la Florence nordafe. C’est là que se serait passée la jeunesse de Léon l’Africain, c’est là que l'Andalous de naissance a pris le chemin de l’école puis de l’université pour devenir un Fassi, qui voyagera plus tard en Egypte et, contre sa volonté, à Rome pour y rédiger sa fameuse description de l’Afrique. C’est « Le livre de Fès » dans le roman « Léon l’Africain » de l’excellent Amin Maalouf. Mais il y aurait un autre livre, une toute autre histoire non-racontée encore de cet illustre personnage qu’est Hassan Al-Wazzan « le peseur » dit Léon l’Africain ; pour tout vous dire, il constitue un équivalent de « pierre de Rosette » pour moi, et vous comprendrez plus loin pourquoi…
Un petit rappel : On a supposé, à juste titre, que l’Andalousie serait une « terre de Lumières », foyer de culture et de savoir, une autre Alexandrie, tout comme notre Vgayeth-Bougie en Kabylie. Si vous voulez, Andalousie pourrait prendre la forme de Chandelier aussi :). C’est sous l’angle kabyle que nous allons maintenant regarder l’histoire du jeune fassi Hassan Al-Wazzan. Que nous montre la Kabylie ? Tout simplement que les Cités, sans exception, sont exclusivement sur le littoral depuis les temps puniques (les fameux comptoirs phéniciens) : Alger-Boumerdes-Dellys-Tigzirt-Azzefoun-Vgayeth/Bougie, tout ce qui est à l’intérieur est Thamurth « le pays, la campagne, etc. » : Tizi ou Bouira sont des villes relativement jeunes et leur apparition est due à l’époque « turque » et française. On verra pourquoi la cité kabyle (ou punique) est exclusivement une ville portuaire qui donne accès sur la Méditerranée.
Le monde kabyle est sans doute plus ancien que l’andalous ou celui des Maures. Si l’oralité kabyle – intacte car populaire et non manipulée comme l’est tout ce qui est écrit, donc prémédité (par une élite) – fait toujours usage de la fable, c’est qu’il doit y avoir une raison, et c’est d’ailleurs le meilleur moyen pour comprendre le monde ancien, celui des anciens Egyptiens en premier lieu. Par définition, les nobles dans la tradition kabyle sont des pénates nobles, des oiseaux de proie. Et si l’on prenait maintenant le chemin de l’école nous aussi, mais en Kabylie cette fois ? Là on comprend facilement que la noble tha-sekur-th (taskourt) « la perdrix » a un lien avec « école » (l’école des femmes !), que son rejeton mais noble ihiquel « le perdreau » serait un « écolier », que afferudj « jeune oiseau, perdreau » serait soit un « érudit », soit un « apprenti » (un stagiaire quoi !). Que deviendrait L’Vaz, une créature probablement imaginaire, que l’on dit être le mari de la noble thanina « femelle de faucon » ? Il me semble que Lvaz, que l’on retrouve aussi ne masri/arabe Al-Baz mais sans cette dimension imaginaire comme dans le kab, conviendrait on ne peut mieux au… Fassi, à l’intellectuel, à un homme de lettres, peut-être à un professeur. Lvaz ne serait-il un phénix avec un lien avec « phénicien » pour l’écriture ? Morale des fables et de la tradition kabyle : l’école, l’apprentissage ou la formation, ou bien le savoir permet à l’homme de voler de ses propres ailes, de s’élever au-dessus de soi (tiens, quasiment un slogan de l’époque soviétique) donc de se culturaliser, de mieux se connaître pour être mieux armé et préparé à affronter le monde, c’est simplement le moyen de se libérer de sa condition humaine, le chemin de la liberté…
Savez-vous que le Maroc, un nom qui découle du nom de la ville de Marrakech, est appelé autrement en persan ? C’est Fès pour désigner le Maroc en persan. Fez, c’est une coiffe, le fameux couvre-chef rouge répandu en Nordaf et en Turquie. Vous le voyez sur l’image, le monde n’a pas changé, c’est le couvre-chef des diplômés d’universités américaines par exemple. Autrement dit, Fès ou Fez aurait le même sens pour notre personnage, le fassi Hassan Al Wazzan qui serait un diplômé (sa biographie indique qu’il est « diplomate »). Si l’on retourne à l’époque de l’Egypte antique, on verra quasiment la même chose mais pour les coiffes de pharaons : la coiffe Fez rouge ressemble étrangement à la couronne rouge Deschret de la Basse-Egypte (le Nord), étroitement associée au dieu faucon (tiens, tiens !) Horus. Qui sait, peut-être que la calotte ou chachia blanche des hadjis (pèlerin, vieux sage, un « chibani » ayant fait le pèlerinage) est une version moderne de la couronne blanche Hedjet des anciens Egyptiens. La double couronne des deux Egyptes, le Pschent, serait peut-être à l’origine de la notion de 3alem « monde »et 3ilm « savoir » en masri/arabe, une balance symbolisant l’équilibre des deux pays-mondes ?
Nous voilà arrivés au point fort de ce billet : l’interprétation du nom de notre personnage Hassan Al Wazzan dit Léon l’Africain. Hassan fils de Mohammed : la tradition est en tout cas perpétuée par les rois maures (Mohamed 6 est fils de Hassan 2, lui-même héritier de Mohamed 5). Le patronyme Al-Wazzan « le peseur » en masri/arabe nous intéresse plus particulièrement. Son interprétation maure ou arabe, ou bien arabo-musulmane me laisse penser que les intéressés ont un talent particulier de passer à côté de l’essentiel (il a suffi de faire voyager Léon l’Africain en Angleterre pour le rapprocher de Newton, lire le billet « La chute de Grenade »), et me fait dire ce qui suit : la civilisation arabo-musulmane n’a, à aucun moment, réussi à décoller véritablement et entrer dans la modernité, comme c’est le cas pour sa concurrente occidentale, car elle a échoué dans sa tentative de capitaliser son immense héritage laissé par l’immense Egypte ancienne ; les Arabes ou Maures-Arabes ont tout simplement dilapidé la fortune égyptienne comme le font des arrivistes. Il ne suffit pas de traduire et de domestiquer le savoir reçu en héritage de l’Egypte ancienne en le faisant passer pour du savoir « arabe », non, il fallait le préserver et le décupler. La responsabilité incombe à leurs élites, à leur « clergé » en premier lieu dont la faillite a encouragé l’obscurantisme de la « rue arabe » (des vrais Arabes cette fois) ces dernières années. Se réfugier dans sa « zaouiya » et répudier le progrès est avant tout un acte de lâcheté devant les hommes et le Créateur. Enfin bon ! Mais alors que signifie Al Wazzan « le peseur » en masri/arabe ?
Eh bien, il ne suffit pas de se limiter à l’interprétation littérale de « peseur », il faut voir plus large, plus grand. Ce Wazzan « peseur » est, dans une école/université, tout simplement un physicien, celui qui pèse. C’est la notion de Physique en général, de poids en particulier que l’on trouve dans Al Wazzan « le peseur » de Fès. C’est aussi la Gravitation. Ou plutôt son inverse. Lorsqu’il ne reste que la masse qui échappe au poids, à la gravitation : c’est ça la liberté que donne le savoir, les ailes dont on parlait plus haut. L’école, l’université de Fès, le savoir, c’est ça : la lévitation. C’est la transcendance de l’esprit sur le corps, le summum de la sagesse. Al-Wazzan sorti de l’université de Fès n’est pas un « peseur » mais il est sans poids, léger et libre car en apesanteur, libre de voyager car il a surmonté son poids (à Fès), la gravitation (Grenade en l’occurrence, son lieu de naissance). C’est là que l’on comprend que l’histoire et le nom de Hassan Al-Wazzan dit Léon l’Africain n’ont rien de fortuit ni d’original. On ne va pas entrer dans le détail, mais c’est clairement une piste vers le mythe de la résurrection d’Osiris en ancienne Egypte, et plus proche de nous, cette étape ou le « livre de Fès » de Hassan Al Wazzan donnerait ceci dans la tradition chrétienne : l’Ascension (du Christ). Oui, Fès marque l’ascension de notre personnage. NB : ça doit exppliquer aussi les tapis volants dans la tradition arabe :) Donc le nom-même de Fès devrait être lié à « ascension », « léger », « lumière », voire aussi la « foi » : en la matière c’est plutôt le berbère fessas « léger », tha-fath (tafat) « la lumière », tha-fug-th (tafugt) « le soleil » (syn. idTij) ou même l’anglois faith « foi », ou le russe ves, vessy « poids, balance » plus à même de s’apparenter au nom de Fès : si le nom de Fès devait être sémitique-arabe, alors il aurait été Al Qods (Jérusalem)…
Cette image de l’homme en lévitation ou de l’esprit libre illustre on ne peut mieux la vocation de la ville de Fès, où la Foi et la Science ne faisaient qu’un, où Dieu était la Science. C’est ce pouvoir de naviguer, dans les airs ou sur les eaux, qui serait la définition même de la science, et ce n’est pas par hasard que le russe/slave désigne la science par Nauka (naouka), sans doute proche de navis, navigare en latin, que les Phéniciens étaient de grands navigateurs et auraient inventé l’alphabet (le navire ou voilier associé au livre ?), que notre personnage Al Wazzan devint après Fès un infatigable voyageur, parfois pèlerin, témoin d’événements historiques, un assoiffé de savoir et curieux de connaître le monde en explorateur qu’il est. Les voyages forment la jeunesse peut-être, mais Voyage rime avec Poids ou absence de celui-ci (apesanteur, lévitation, ascension). Un voyage dont Fès serait le point de départ (ce n’est pas un port, mais un tremplin), l’étape de l’Exode aussi peut-être. NB : Les cités sont exclusivement sur le littoral en Kabylie depuis les temps puniques car ce sont des ports d’attache, des points de sortie et d’entrée, le chemin vers la Méditerranée et le monde, le chemin du voyage et des pèlerinages, le chemin vers le savoir aussi. L’arrière-pays, la campagne (tamurt), est réservé aux telluriques sédentaires paysans qui ne voyagent pas. La réalité du terrain conforte cette hypothèse.
Hassan Al Wazzan dit Léon l’Africain, ses noms sont comme une « pierre de Rosette » pour moi, car ils contiennent plusieurs indices intéressants en langues différentes. D’abord, que ce soit dit sur le champ, Hassan Al Wazzan né en Andalousie (une autre Alexandrie) serait comparable à un autre illustre personnage, sans doute imaginaire à mon avis : Alexandre le Grand, à la différence près que l’un est un conquérant actif et l’autre un simple témoin de conquêtes et prises de grandes cités. C’est dans leur « transcendance » et leurs périples que se trouvent des similitudes frappantes. Voici un bref comparatif :
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Hassan Al Wazzan
dit Léon l’Africain
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Alexandre le Grand
de Macédoine
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Naissance
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Grenade
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Macédoine
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Conquête
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Fès, Egypte, Rome
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Perse, Asie, Egypte
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Voyage-baptême
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Toumbouctou dans le sahara
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Siwa oasis dans le désert
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Et ce n’est pas fini ! Je pars du principe que le nom latin de notre personnage, Léon l’Africain, serait une traduction du patronyme Al Wazzan ou du nom complet en arabe Hassan Al Wazzan, et puis il serait comparable au nom d’Alexandre le Grand. Et là, c’est un boulevard qui s’ouvre pour nous, car on peut y trouver différentes pistes intéressantes, par exemple pour expliquer le terme « africain » dont l’origine demeure toujours obscure et inexpliquée. A première vue, je pense qu’il serait juste de supposer ce qui suit : si l’on devait donner un nom kabyle à Fès, j’aurais opté pour Thassa « le foie » ; et si je devais choisir une profession à Hassan El Wazzan dit Léon l’Africain, je dirais qu’il serait un Professeur de nos temps et un amghar a-zemni « le vieux sage » càd « le grand oracle » d’antan, tout bonnement un « prophète, oracle » mais n’importe lequel car il serait le « grand oracle », probablement le « grand prêtre » (en Egypte ancienne c’était aussi le vizir « conseiller, ministre » du souverain, son peseur quoi !). On verra ce que donnera cette hypothèse avec un peu de recul. Hassan serait Léo, le lion, donc izem en kabyle que l’on retrouve dans a-zemni de l’oracle ; Africain serait alors comparé à Wazzan « le peseur » ou plus probablement au « sage, savant », « grand voyageur (par l’esprit) donc fin connaisseur », etc.
On y reviendra plus tard, pour le moment cette comparaison de Léon l’Africain à Alexandre le Grand m’incite à faire un parallèle entre une ville conquise par le premier, Fès, et une autre conquise par le second, Persepolis (la Perse et l’Asie en général). Comme si Fès était l’Asie, ou la Perse, ou bien Persepolis et, juste pour l'humour, le moulay Idriss à Darius défait par Alexandre :) Là je comprends mieux la méfiance légendaire des Nordafs, les Kabyles avec leur république en premier, vis-à-vis du « perfide maure », des rois maures puis marocains, à cause de Bocchus peut-être ; pourquoi l’empire turc ottoman (sunnite), empire musulman implanté en Nordaf jusqu’aux frontières avec le Maroc, n’est pas venu au secours des Maures d’Andalousie durant la prise de Grenade par les chrétiens catholiques : la même chose se reproduit en Orient où les vrais Arabes sunnites entretiennent des relations difficiles avec les « belliqueux » Perses (Iraniens) chiites, ces derniers étaient déjà mal aimés des Grecs et d’Alexandre le Grand. Et puis, cette tradition de Hassan fils de Mohamed pour les rois du Maroc ne renvoie-t-elle pas au sujet de discorde entre sunnites et chiites que représente la dimension de Hussein petit-fils du prophète ? C’est peut-être l’opposition de deux systèmes qui expliquerait tout : monarchie pour les uns et république pour les autres ? J’ignore si ce parallèle a un quelconque fondement, surtout qu’en termes de religion les Maures, Andalous sont de même rite que les autres Nordafs (et les rois maures sont soutenus par les monarchies arabes sunnites du Golfe), il n’en demeure pas moins qu’il explique curieusement cette méfiance instinctive des Nordafs du centre et de l’est vis-à-vis des Maures et Andalous, de leurs « vaniteux et belliqueux » rois plus exactement, une animosité héréditaire qui explique les brouilles permanentes entre le Maroc et l’Algérie. Et on a l’impression qu’aucun camp ne veut que les choses bougent dans ce domaine, preuve, s’il en fallait encore une, de l’absence d’hommes d’envergure de la trempe de Léon l’Africain ou d'Alexandre le Grand dans cette partie du monde...
Pour conclure ce billet, le « livre de Fès » devrait se terminer et s’expliquer par le « livre de Rome », ultime étape du voyage de Hassan Al-Wazzan dit Léon l’Africain. Qui était le véritable auteur de la « Description de l’Afrique », texte écrit en toscan/italien à Rome et attribué à Hassan Al-Wazzan dit Léon l'Africain ? L’histoire de ce personnage telle qu’elle nous est rapportée peut être vraie ou fausse. Dans le deuxième cas de figure, il faudrait trouver le « vrai » Léon l’Africain. Peut-être que c’est le pape Léon X lui-même Léon l’Africain, ou bien son « nègre » ou homme de l’hombre. Né à Grenade pourrait renvoyer à une parabole d’une naissance (douloureuse ?) ou carrément à Rome : la grenade est « romaine » ou raman en langues nordafs, y compris en arabe. L’étape de Fès pourrait être liée à la Foi ou à l’obtention d’un diplôme (universitaire) par le « vrai » Léon l’Africain. Ainsi de suite. Le « vrai » Léon l’Africain, auteur de la « Description de l’Afrique » (livre traduit assez récemment de l’italien à l’arabe), serait alors un Cardinal italien, historien et géographe africaniste d’où son sobriquet « Léon l’Africain ».
Voici de qui interpelle dans ce « livre de Rome », une histoire datant de l’époque du pape Léon X à la fin du 15ème – début du 16ème siècle : le pape en question Léon X encourageait les arts et la culture, Michel-Ange et surtout Raphaël étaient sous sa protection, mais le plus grand génie italien de tous les temps qui vivait pourtant à la même époque à peu près, en l’occurrence Léonard de Vinci (un prénom de Lion là aussi !), est royalement ignoré par ce pape mécène Léon X et par l’histoire de Léon l’Africain. NB : Leonardo pourrait être un « cœur de lion », tout comme Cardinal d’ailleurs qui sait, le cas échéant, il serait comparable à Al-Wazzan « le peseur » en arabe, qui sera techniquement ul-g-izem « cœur de lion » en kabyle qui curieusement se rapproche de a-gelzim « la pioche » en kab, soit fas « pioche » en masri/arabe dont serait issu le nom de la ville de Fès ! Revenons à notre question. Le « vrai » Léon l’Africain serait-il un Leonardo ? Ou une Leonarda, une femme mystérieuse, ce qui expliquerait qu’elle soit tenue à l’ombre ? La vraie personnalité de Hassan Al-Wazzan dit Léon l’Africain intrigue autant que Mona Lisa, la Joconde de Leonardo da Vinci : l'image de Léon l'Africain serait une « joconde africaine »…