Le probable soldat
L’information est probablement fiable si elle se recoupe. Il en va de même pour l’histoire. Voici une histoire kabyle pas comme les autres en guise de démonstration.
Paris, le pont de l’Alma et son inévitable zouave. Il y a du kabyle dedans, bien entendu. Le zouave a été pris par la langue française sur le kabyle durant la conquête de la Kabylie par l’empire français pour désigner un corps d’armée, l’infanterie légère. Le zouave en français serait probablement issu du kabyle azwaw que chacun interprète comme il veut, certains vont même jusqu’à leur affecter une origine géographique qlq part en Kabylie, alors que c’est la dimension spirituelle qu’il faut chercher dans le temps pour azwawa, igawawen, ideflawen, ivahriyen, sans doute des ordres religieux ou militaires. En fait, d’où vient le terme kabyle azwaw et que signifie-t-il vraiment ?
On suppose, à juste titre, que ce nom azwaw peut avoir un lien avec le terme zawiya « angle, école scholastique/religieuse nordafe » en masri-arabe ; et aussi que azwaw ou agawa (pl. igawawen) seraient liés. Mais c’est une image céleste qui nous aidera à percer le secret du « zouave ».
Egypte ancienne, l’immense Egypte et LA référence par excellence, à fortiori pour la Kabylie. Jetez un coup d’œil au billet précédent pour revoir les images de la constellation d’Orion et de Sirius. Retenons que le chasseur Orion est l’heure, l’étoile Sirius A « le grand chien » (chien, retenez bien) la minute et l’invisible à l’œil nu Sirius B serait un lièvre/lapin furtif – comme on l’a supposé dans le billet précédent en établissant le lien avec les lapins de Fibonacci, lui-même relié à Bougie (Kabylie) par ses suites – serait la seconde. La Canicule, période de chaleurs torrides, est associée au Chien pour cause de Sirius A dont le lever héliaque se passait en juillet et coïncidait avec la crue du Nil, c’était le nouvel an sur calendrier égyptien ancien. On a l’image de Sirius (et d’Orion), et il faut juste y placer notre vaillant zouave…
Bien entendu, le zouave serait Sirius A ou, plus probablement Sirius B, invisible donc insaisissable. Curieusement – ne me demandez pas des explications car j’en ai pas pour le moment ! –, le « zouave » et « Sirius » (ou Sothis, version grecque de l’égyptien Sopdet) peuvent être, d’abord, un « lapin » même en slaves : zaïts, zayec « lièvre » en russe par ex., et, ensuite, apparentés à d’autres animaux, miniatures surtout : outre le Sybus « roitelet » en kab, le zouave serait aussi comparable au Moineau, dit ziwesh en kab et en argot nordaf zwawesh « moineaux, oiseaux ». C’est la piste du Zouave-Moineau qui s’ouvre : on peut, dans un premier temps, supposer que le zouave kabyle aurait été à une époque reculée (des Zirides ou durant la période d’influence de l’Egypte lagide) ce qui deviendra plus tard Imravdhen (classe sacerdotale kabyle), chez les autres Berbères, les « mourabitounes » dits Almoravides qui sont des moines-soldats de facto, idem aux Templiers chez nos voisins du nord de la Méditerranée ou voire même la Garde pontificale suisse. Ensuite, il y a un petit truc qui me préoccupe : pourquoi associer la canicule et les grandes chaleurs au chien (pour Sirius A) alors qu’il serait plus juste à nos latitudes d’opter pour … la cigale (warzagen, zdesh en kab), la même cigale (chanteuse) qui, à mon sens, aurait engendré le nom de « gitan », « tsygan » (bons chanteurs aussi) en russe qui n’est peut-être rien d’autre que le terme « chien » altéré : c’est désormais l’énigme de la Cigale-Chien qu’il faudra élucider.
Retour sur terre maintenant, à Vgayeth – Bougie plus exactement. On sait que la Kabylie est étroitement associée à l’olivier et à l’huile d’olive dit « huile kabyle » en algérois. Idem pour Bougie associée à la cire d’abeille, à la bougie. On connait aussi le lien étroit des suites de Fibonacci avec la capitale kabyle Bougie. Maintenant il suffit d’y placer notre vaillant zouave…
Vgayeth capitale du pays kabyle, Bougie (Saldae durant l’antiquité) la capitale de la cire de bougie. La cire donc. La cire qui serait aussi associée au soldat, on l’a dit dans Saint-Cire de Kabylie. La cire d’abeille peut être comparée à quoi ? Pourquoi thizizwa « abeilles » en kabyle ? Simplement c’est à cause de iZi « bile, vésicule biliaire ». La cire serait apparentée la bile, tout comme le souffre ou l’encre par exemple. La bile, ce n’est seulement les goûts (Zidh « doux », rZag « amer » d’où warzagen « cigale » ?) mais les couleurs aussi, le Jaune en premier lieu. Ainsi, je suppose que le terme kabyle awragh « jaune » qui en plus généralement en berbère désigne « jaune, Or » serait le nom… Orion le chasseur, et l’Ordre en général probablement. Le terme « vésicule », outre la relation avec « bascule », serait en lien avec le mousquet dit a-veshkidh en kab, tout comme avec 3askar « soldat, armée » en masri-arabe ou la3skar en kab . On y reviendra. Le jaune (or) serait une couleur belliqueuse, c’est d’ailleurs celle du zouave (azwaw su mendil awragh). On est sur la trace du « soldat jaune » qui serait valable pour le zouave, voire même pour le janissaire, le soldat-moine, etc. On étudiera cette piste ultérieurement. Passons à l’essentiel de ce billet.
Jetez un coup d’œil sur Saint-Cire de Kabylie. Regardez autrement le sacrifice du taureau durant timeshret en Kabylie pour y voir de la « cire à canon » dans chair à canon, et des « soldats de cire » au lieu de soldats de plomb. Ce n’est pas un Jeu comme dans le billet précédent qu’il s’agit, mais d’une science exacte que jadis j’aimais beaucoup. C’est que le jeu des soldats de plombs, ou des soldats de cire dans le cas kabyle, en ordre de bataille est bien plus qu’un jeu de stratégie, c’est une discipline à part entière. C’est là que les informations sur la relation indéniable qu’ont les chiffres, les suites de Fibonacci (2) à Bougie, à la Kabylie et au zouave kabyle (2), car il y a une troisième histoire qui va dans le même sens qui nous parle des Kutama de Basse-Kabylie (Bougie donc) partis à la conquête de l’Egypte.
Je sais, c’est compliqué, mais voici ce que vous attendiez le moins :
Les Fatimides = Les Mathématiques
Mathéma en grec serait la Fadhma, Fatma ou Fatima dont le symbole est la khamsa (5, V). La mère du zouave est une Fadhma ou Fatma, comme d’ailleurs le prouve une autre histoire, la bataille d’Icheriden (ou i-jeridhen pour « traits », « rangs » ?) durant laquelle une certaine Fadhma (N’Soummeur) conduisit les soldats kabyles, les vrais zouaves, pour livrer bataille à l’armée coloniale française. La main de Fatma, symbole nordaf et égyptien, un peu chez les Turcs et levantins, et interdit chez les vrais arabes d’Arabie, est un indice d’une science exacte, de la mère de toutes les sciences : les mathématiques. Le terme équivalent masri-arabe riyadiayat « mathématiques », proche de riyada « sport » dans cette même langue, renverrait plus à la notion de « rang » et/ou de « concours, concurrence », qui sait. Par ailleurs, les Fatimides partis de Kabylie peuvent être comparés aux Ptolémée de l’Egypte lagide (grecque), une seule et même histoire racontée à deux reprises dans le temps. Il est probable qu'un Prolémée soit un Mathématicien (puis astronome, etc.), tout comme un Fatimide. Les probabilités, c'est des maths aussi :))) Il ne serait pas inutile de rappeler que nous avons relevé des indices faisant de Vgayeth – Bougie l’Alexandrie kabyle.
L’on dit que les Fatimides, les Kutama de Basse-Kabylie, seraient originaires de la localité ikujan ou i-qujan, càd « les chiens » en kab. On revient vers le grand chien, vers Sirius A si important pour les anciens Egyptiens et la boucle est bouclée ! Les premiers mathématiciens dateraient de l'Egypte ancienne et ils devaient bien aimer la constellation d'Orion et Sirius :)
Le zouave pourrait être à l’origine un soldat de cire kabyle et, qui sait, le symbole du zéro en mathématiques et tout simplement... un Ranger ou soldat mobile : un soldat probable. En tout cas, les chiffres dits à tort « chiffres arabes » sont entrés en Europe via la porte kabyle, en l’occurrence via Vgayeth-Bougie tout comme le calcul et les suites, ce dont témoigne l’histoire de Fibonacci. Et c’est bien cet indice fatimide et mathématique qui atteste la relation indéniable entre la Kabylie et l’Egypte musulmane et/ou lagide. Comme quoi l’histoire des zouaves est une suite kabyle sans fin…