La Bourse Punique
Au début, les colons anglosaxons ont érigé un mur, un rempart pour se protéger des Indiens, les indigènes de Manhattan, en Amérique. De nous jours, la rue de ce mur, Wall Street, la Bourse de NY, est devenue la plaque tournante de la finance mondiale, un outil très précieux pour l'économie mais les abus et les arnaques des escrocs de la finance de ces dernières années font que Wall Street a désormais une très mauvaise réputation de par le monde auprès des "simples gens" de la "vie réelle", càd de l'économie réelle manipulée par la spéculation (le seul rôle désormais de la bourse) et devenue ôtage de l'oligarchie financière mondiale que l'on peut à peine soupçonner d'être honnête au mois un jour sur l'année :) Cette race de "saigneurs", cette caste d'usuriers sans scrupules, de spéculateurs mégaparasites et autres escrocs de haut vol qui se croient plus malins que les autres, et surtout intouchables, constituent une menace réelle non seulement pour l'économie mondiale mais tout simplement pour la vie normale qui suppose des commerçants normaux, des banquiers respectueux de la loi, la richesse à ce celui qui en crée et non pas à celui qui spécule et pille, etc. Vu de Kabylie, Wall Street paraît loin, très loin : c'est nous, notre économie avec, qui sommes en retard, très en retard sur le train de la modernité, sur les pays industriels développés. Et pourtant, savez-vous au moins d'où vient ce terme (économique) Bourse ?
Retour en Afrique du Nord, à commencer par l'Egypte ancienne avec son hiéroglyphe de Plan, Cité, ville (voir figure ci-dessus). Cette croix-cercle constitue, à mon avis, un symbole tout simplement exceptionnel. On l'a vu dans le billet précédent, cet hieroglyphe nous renvoie au pion, mais aussi à la tour et plus largement à une figure d'échecs qui, j'espère, m'aidera à déchiffrer l'échiquier égyptien ancien. Pour le moment, on va se contenter de la supposition rationnelle qui veut que cet hieroglyphe de Ville, Cité soit symbole de croissance : c'est la forteresse de la ville qui va se multiplier, de développer, en somme c'est l'expansion continue, une cité qui se reproduit N fois. C'est l'idée d'une Suite, notion étroitement liée à la cité-capitale kabyle, Végayeth (Bougie). Bien, on va partir du Caïre vers le couchant : Carthage, la Kabylie , Alger et jusqu'aux Îles Purpuraires, précisément à Mogador.
Aquarelle (s/photo) du peintre kabyle Lyazid Chikdène
Nous voici en Kabylie, dans un modeste village kabyle, loin de Wall Street en somme :)
Que voyons-nous sur cette image ? Une muraille sur la gauche, idem à droite avec une porte et une maison, et au milieu, la rue avec ses marches. Vous y voyez Wall Street ? Probablement pas :) Et pourtant ! Imaginez quelqu'un, un passant ressemblant à s'y méprendre à, disons, Adam Smith ou Karl Marx, descendre ou monter cette ruelle de ce modeste village kabyle...
KL de marche/mouvement/action en kabyle thikli serait comparable à la marche de l'aiguille d'une montre (visionner l'image) : thikli en kab est comparable à degré en français. On peut avoir aussi un soupçon de chiffres là aussi. Cette même racine de marche/mouvement KL en kabyle indique aussi Fois (nombre de fois), repensez à l'hiéroglyphe égyptien de Plan/Ville/Cité : thikelt = une fois, par ex. Et son synonyme en kab, c'esr VRD de avridh = 1.rue, chemin ; 2. fois (nombre de fois). On peut supposer qu'il s'agit de multiplication pour l'hiéroglyphe égyptien (croix-cercle) de Cité/Ville. Mais la surprise viendra du terme kabyle avridh (rue, fois).
Le village kabyle est ainsi structurée, son architecture aussi : la maison avec sa cour est séparée de façon opaque par un mur plein ou une muraille (sour) avec un porte (thawurth, thaburth) d'accès.
Rue (avridh) vs Cour (hara, lhara)
Public vs Privé
BRUT vs NET (ex. poids)
avridh (rue, fois) serait synonyme de brut.
La cour ou le sérail, hara ou lhara en kab (sans doute QR altérée en HR), possède une conotation économique aussi : har (occuper, conquérir (un pays, la liberté), gagner sa vie.
La rue de la cour ou le Brut du Net est séparé par le Sour (muraille, rempart, voile), terme idem au masri/arabe mais le fond est kab, avec sa porte. C'est ce mur aveugle (et sourd !) qui nous intéresse à plusieurs égards, notamment :
- le Zéro ou/et les Chiffres s'y trouveraient probablement, il suffit de démolir ce Wall pour tirer les briques une à une pour comprendre l'origine des chiffres et.... de l'algèbre ;
- la notion d'Etat, de Cité-Etat s'y trouverait aussi : The Wall (le mur) symboliserait l'Etat (tiens, il serait intéressant de connaître la vraie origine de dewla en kab + dawla en masri/arabe pour Etat), voir la Réserve d'Etat, le Trésor ou Fisc, la Cour monétaire ou sa Monnaie qui symobliserait l'Etat. La Monnaie (dinar, dollar, etc.) est soit ce Mur (avec sa porte), soit la Cour derrière ce mur, là où se déroule l'échange (à quoui sert la monnaie justement) : le Mark allemand donnererait la réponse qui voudrait que Marché = Marge (bénéfice, donc Net) = Marché. De ce fait, l'origine étymologique du Dollar, soi-disant issu du Thaler, ne serait-elle pas à mettre en lien avec Etat (State) ou à un autre atribut ou symbole de l'Etat ? J'estime que l'on ne peut pas exclure la relation entre Dollar (et thaler) avec Adler (aigle) en allemand, on verra plus loins pourquoi ;
- le Sour (rempart, muraille, mur) en kab et en masri/arabe serait comparable aux termes Sordi (argent, monnaie) en kab, Solde et Soldat en français/romanes.
Et ce n'est pas terminé, on y reviendra une autre fois.
Revenons à notre mur (muraille, rempart) que nous désignons par Sour en kab moderne avec interférence avec le masri/arabe. Si l'on revenait aux temps anciens, à l'époque de l'Afrique du Nord punique, notre mur sera constitué de la racine GD du gad (rempart) en phénicien :
- agadhir = hauteur dominante, grenier collectif fortifié : agadhir est une institution économique berbère très intéressante à étudier car elle témoigne d'un très bonne organisation économique et sociale chez les Berbères/Puniques nordafs. Si économie vient du grec oikos (maison), dans le cas des Kabs, des Berbères en général, il faudra chercher ce même terme économie/stock/échanges économiques/réserves dans Agadhir (réserve collective) et dans la réserve privée de chaque maison a-Koufi (pl. ikufan) "stock sec" : silo ou jarres de stockage de céréales, figues sèches, etc surplombé en architecture kabyle du petit agadhir (grenier) ou thaarisht en kab pour le "stock liquide" : jarre d'huiles, etc. En termes de monnaie, de nos jours, akoufi sera le billet de banque, taarisht ou agadir les pièces de monnaie :). C'était juste pour vous montrer combien l'économie existe chez les Berbères, elle n'a besoin que d'être modernisée ;
- iguidher = aigle, souvent un symbole d'Etat (justement à propose de la monnaie, du Dollar !) ;
- GD est dans thagadT (chèvre), agadh (bouc, goat en anglais) : sans doute pour le sens de Cuir, Ourte mais aussi Bouclier (d'où le rempart/mur). Très probablement, cette racine GD aurait un lien avec égide (aigis = peau de chèvre en grec) symbole de puissance souveraine.
Alors, la Bourse, d'où vient-elle ? De Carthage ! C'est la colline de Byrsa à Carthage qui a donné ce terme Bourse en fr., Byrja en russe, voire même la variante arabe Bordj (forteresse) (au lieu de Agadir ?) en Afrique du Nord durant la domination turque. Etymologiquement, chose étrange, Byrsa viendrait du grec byrsa/vyrsa (cuir, outre) : pourquoi pas un nom punique, Agadir/Cadix par exemple ? Il faut le chercher probablement chez nous, en kab ou en berbère plus généralement. La Bourse est peut-être l'Outre en peau de chèvre. Le lien de Bourse avec le Cuir (byrsa en grec) doit nous rappeler que le Maure, le Marocain a donné en français maroquin, maroquinerie, pour le cuir de chèvre justement, et ce n'est pas un hasard. Il faut donc chercher des explications pour Byrsa - la Bourse punique, la colline de Carthage, avec étrangement un nom grec. Pas facile. C'est comme chercher la toison d'or... néanmoins, deux débuts d'explication peuvent être avancés dès à présent.
D'abord, cette notion de Bourse, donc d'échanges commerciaux et de valeurs, en relation avec les Puniques ou Phéniciens nordafs, n'a rien d'exceptionnel, et la réalité du terrain la confirme jusqu'à nos jours chez les Berbères notamment pour Agadir. Il se trouve que les Phéniciens nordafs ou les Puniques sont associés au pourpre, dit pourpre de Tyr. Or, on sait qu'un autre GDR, l'île de Mogador (avec GD de "mur, muraille, rempart" comme Agadir) arabisée en Essaouira : comparable à Sour "muraille" : Sour est sans doute une variante plus récente de Tyr), le pourpre de Tyr = poupre de Sour (au Liban) /d'Essaouira (Mogador) au Maroc ; Mogador était connue sous le nom des Îles Purpuraires que l'on produisait à partir du murex sous le règne de Juba II, de la Maurétanie antique. Ensuite, il y a cette notion récurrente d'Île (Césarée-Alger esten lien avec les îles) et de Colline pour Byrsa de Carthage. C'est peut-être là que se trouverait l'explication de Byrsa la punique, la Bourse punique, la Wall Street nordaf antique. On y reviendra dès que l'on aura plus d'éléments de réponse.