L’histoire traduite de l’antichambre de Rome.
L'histoire nous réserve des surprises et même des paradoxes...
Paradoxe N°1
Il a été déjà dit, sur ce blog, que la racine /DR/ kabyle, berbère de tha-darth « village (en kabyle), cour (en chenoui), maison (en chaoui) », tout comme le Dar « maison » en derdja ou arabe nordaf, serait directement en lien avec Daleth « porte ? » en phénicien conventionnel, les deux remonteraient ou auraient un lien avec l’égyptien ancien Per « maison ». On aura mentionné que le nom kabyle Idir serait comparable à Victor, entre autre. Le triomphe n’est pas loin dans tout ça… On a vu également, toujours sur ce blog, que le toponyme kabyle Tha-darth ou’fella (le village du haut/en amont, littéralement) pourrait être rapproché du grec ancien Philadelphia (amour fraternel, semble-t-il). Tha-darth dans le temps et dans l’espace, ce serait également une date et une adresse. Ce rappel n’a rien d’anodin, car ce qui va suivre a tout pour corroborer toutes ces hypothèses « naïves » faisant office d’indices intermédiaires.
Notre outil maintenant : la dualité WD vs FL ou bien l’opposition des antipodes wada « bas/aval » et fella « haut/amont ». Pour mieux les illustrer, comparons le village du haut Tha-Darth ou’fella versus le village du bas Tha-darth b’wada. Maintenant il vous faudra cesser de prendre les choses au premier degré et uniquement au premier degré. Voici ce que seraient ces villages kabyles – d’office Républiques parlementaires – opposés dans l’espace sous un autre angle de vue, dans un autre contexte :
tha-darth b’wada (village du bas/en aval) – Chambre basse (Assemblée, voire Congrès) ;
tha-darth ou’fella (village du haut/en amont) – Chambre haute (Sénat)
Oui, tha-darth village (kabyle), maison (chaoui), cour (chenoui) serait une Chambre, une chambre bicaméral apparemment ))) Et cet indice parlementaire est attesté dans la réalité de micro-République parlementaire que constitue par définition chaque village kabyle qui se respecte ! Alors, la démocratie, une invention occidentale, comme l’affirment « les immortels » ? Niet, camarades )))
Quid du premier paradoxe de Carthage ? D’abord, QRT « cité » dans QRT.HDST « ville nouvelle » ne porte pas le /DR/ nordaf (berbère ou derdja), donc le Daleth phénicien, mais se décline, à première vue, sous une forme plus proche des sémitiques : QRT comme qariyah « village » en masri-arabe, une langue trop récente (après le 9ème siècle après JC) pour s’appliquer à un toponyme antique (fondation au 8ème siècle avant JC) !
Logiquement, le nom Carthage serait une appellation récente et non pas antique et, par conséquent, l’histoire de Carthage aurait subi un rebranding à une époque récente si elle n’est pas intégralement fausse carrément. QRT ou qariyah en masri-arabe devrait également être comparé à Camera en latin pour chambre ; QRT.HDST de Carthage serait comparable au kabyle tha-darth b’wada « village du bas/en aval (voir du delta) » avec le sens d’Assemblée (populaire). Le paradoxe de Carthage se résume au fait que son nom Carthage, Carthagena, Cartago s’apparente à une chambre/assemblée et évoque le terme Parlement alors que l’on sait – c’est ce que nous disent les éminents historiens ! – que Carthage était une République oligarchique.
C’est histoire traduite de Carthage – un vrai supplice ! –, qui semble
être une supercherie de deux « écoles de traducteurs », de deux langues
qui ont dominé au même moment la Méditerranée : le latin au nord et le
masri-arabe au sud. Les premiers ont traduit l’histoire ou carrément
légitimé des mythes, les deuxièmes ont donné une consonance orientale,
sémitique ou arabe aux noms de lieux qui sont passés sous leur
domination – ils le font toujours d’ailleurs, même les personnages ne
leur échappent pas : William Shakespeare relooké en Boualam Cheikh
Zoubir - quel drôle et pertinent exemple de domestication et de
récupération !
Paradoxe N°2
Delende Carthago, disait un certain sénateur romain. SPQR – le sénat et le peuple de Rome. Rome qui fait la guerre à Carthage. Les guerres puniques, on dirait la guerre des deux roses plus tard chez les Anglois ))) Non, ce n’est pas Rome, mais le Sénat romain, soit la Chambre Haute, qui a fait la guerre à Carthage, qui pourrait être, selon notre hypothèse étalée plus haut, une simple Chambre Basse, le Parlement.
Et si « Delende Carthago » n’était qu’un appel d’un sénateur à faire sauter la pétaudière dans une lutte des classes qui ne dit pas son nom ?
Le deuxième paradoxe de Carthage, la présumée grande rivale de Rome, réside dans le fait qu’elle aurait pu être non seulement une chambre basse (assemblée) mais tout simplement l’antichambre (du Sénat) de Rome. Le grenier de Rome alors ? Grenier justement, agadhir en kabyle/berbère, tout droit venu du phénicien nordaf-ibérique Gad (ex: Cadix; Agadir), toujours là sous la forme KT (kath), WD (wada) « bas » en kabyle.
Plantons une dernière banderille pour « soigner » les deux compères traducteurs de l’histoire de Carthage : QRT dans le nom de Carthage aurait la même racine que QHR de Qahirah « (la) victorieuse » pour le sens de « éternelle ». Rome, la ville éternelle porte en elle-même la racine de Carthage !
Comme quoi, les amis, il faudra remonter à la source, chercher l’original de l’histoire nordafe histoire de raviver la flamme de Carthage… sans bûcher, vrai ou inventé par les compères traducteurs, bien entendu )))
A prochainement !
Translate
lundi 19 mars 2018
dimanche 18 mars 2018
Les Francs-Maçons
Le jour des roux.
Il a une réputation entachée lorsqu’il est franc, mais à l’origine, le maçon est un métier comme les autres sinon plus. Alors quelle est la vraie distance qui sépare un maçon de l’ombre (franc-maçon) d’un simple maçon et pourquoi le monde se méfie tant de ces francs-maçons aux multiples étiquettes : affairistes, secte diabolique ?
Le maçon tout court vs le maçon affublé, le maçon des échafaudages vs le maçon des arcanes – tout est dans la pesée, et parfois même dans la pensée. En clair, ils auraient en commun les indices de poids et mesure tels que « peser – poids – peseur, mesure – pensée – penseur, pont – menteur, pesée – monnaie » entre autres. On se limitera cette fois aux francs-maçons, et l’on verra certaines interférences très surprenantes entre des langues très différentes.
A l’origine, l’idée est de supposer que le peseur, personnifié par une divinité durant les temps anciens (Ptah en Egypte ancienne ou St Pierre chez les chrétiens, par exemple), serait à l’origine de maçon, franc-maçon. A vrai dire, le nom d’un certain illustre personnage, Léon l’Africain ou Hassan El Wazan serait un candidat idéal pour prendre un « nom maçonnique » : Wazzan (peseur en masri-arabe) serait un maçon ou franc-maçon dans le sens de « premier, pionnier, visionnaire, chercheur, penseur, messager, etc. ». Il en va de même pour Isaac Newton, ces deux personnages ayant été rapprochés précédemment, ici sur ce blog, lorsqu’il était question non pas de pesée mais de la pesanteur.
Voici une piste aboutie. Au départ, le personnage le mieux loti pour représenter le peseur et franc-maçon est celui que l’on désigne en kabyle par WSN : ushen pour chacal (au sens propre) et renard, rusé, malin, génial, intelligent (au sens figuré), d’où le nom de famille Ouchène. Un canidé roux, en somme. Pourquoi Ouchène alors ? Voyez-vous, j’ai acquis la certitude qu’ailleurs, en allemand si éloigné de nous, le terme de maçons Bau (construire) ne serait rien d’autre que le Bow (arc, arc-en-ciel) en anglais, autre langue germanique, et l’arc-en-ciel en kab évoque thameghra b’ouchène « noces/fête du chacal/renard » en kab (âars dib en argot algérois) et suggère le lien entre arc-fonder/maçon/construire et le chacal/renard.
Personne n’a fait le lien, mais moi j’insiste qu’il est recevable : WSN de chacal/renard kabyle interfère avec WZN « peser, poids » en masri-arabe, repris en kab, et avec le masri-arabe WDN de oudhen « oreille », et pas seulement comme on va le voir. Notre personnage est un oreillard ))) Cette piste nous amène à un autre illustre personnage de l’antiquité, romaine cette fois : Marc-Aurèle. Aurélien irait dans le sens de « jaune/doré » mais aussi de « brillant, ardent » donc intelligent et/ou visionnaire. Mais c’est un autre personnage, tout droit sorti des mythes, qui nous intéresse…
WSN de Ouchène « chacal, renard » en kabyle et WDN « oreille » en masri-arabe interfèrent à coup sûr avec… WDN de Wednesday « mercredi » en anglois, c’est-à-dire que notre chacal/renard est comparable à un personnage des mythes nordiques Odin et, bien entendu, à son équivalent romain Mercure, en grec c’est Hermès. Et ce ne sont pas les attributs qui manquent pour Hermès/Mercure/Odin et donc Ouchène !
- Messager (voire « envoyé, ambassadeur ») des dieux : il sied on ne peut mieux à tout homme de savoir à fortiori s’il est un génie, car c’est un don de la providence ;
- La connotation négative voire péjorative pourrait s’expliquer par une relation avec le dieu Hermès/Mercure – dieu du commerce et des voleurs. Pour rappel, on a supposé, sur ce blog, qu’un autre personnage mythique anglois, Robin Hood ou Robin des Bois ou l’Archer vert, « Chaavan ag isgharen » en kab paraît-il ))), le prince des voleurs, serait tiré du mythe d’Hermès/Mercure ;
- Mercredi ou le milieu de la semaine (mitwoch en allemand, sreda en russe) serait-il le jour du maçon voire du franc-maçon ? ))) Très probablement, il y aurait un lien avec Solde : salaire/paie, soldat, sou en fr., asordi (l’argent) en kab, etc. On peut supposer que c’est le jour du marchand/négociant, le jour du mercenaire, voire même le jour mercantile ou le jour des riches/cupides /comptables – le franc-maçon s’y retrouve dans les deux cas au vu du rapport de la société à son égard.
- C’est également l’occasion d’analyser l’origine du jour équivalent chez nous : Yarva/Larbaa (4-ème jour) dans les toponymes kabyles correspondants (Larba Nath Yirathen, ex. Fort-National, par exemple). Etrangement, c’est cette piste qui pourrait nous aider à débusquer des indices et des éléments de réponse pour expliquer l’origine étymologique de Saldae et Vegayeth ;
- La divinité nordique Odin, rapprochée de Mercure, serait encore plus proche d’une autre divinité ancienne : Anubis le chacal de l’ancienne Egypte. Dans la tradition angloise, à chaque jour de la semaine correspond un nom d’une divinité et/ou d’un astre (ex. Sunday « jour du soleil ») ; en masri-arabe c’est un adjectif numéral : premier (jour), deuxième, etc. ; dans notre cas, si le milieu de la semaine ou 4ème jour est vraiment lié à un animal, le chacal/renard en l’occurrence, on devrait trouver des confirmations, des noms d’animaux comme symbole d’un jour de la semaine, y compris dans les toponymes nordafs : Souk Ahras fait référence au lion (au fauve plus généralement) Ahar, c’est peut-être un jour précis de la semaine, le dimanche par ex. A vérifier.
Ainsi se termine cette première ébauche concernant les francs-maçons. Je n’ai pas déniché d’indices allant dans ce sens, mais je n’écarte pas pour autant la rousseur de la liste des explications de ce rapport négatif entretenu par la société à l’égard des francs-maçons : roux, rouquin, « rougi », l'homme aux cheveux de feul ou poil de carotte a longtemps été un souffre-douleur dans la société européenne médiévale; les rousses étaient tout simplement considérées comme des sorcières. Les Templiers, dit-on, étaient également des francs-maçons, mais dans quel sens exactement ? Enfin bon, le maçon est sur le chantier, c’est déjà ça )))
A prochainement !
Inscription à :
Articles (Atom)