Translate

samedi 17 juin 2017

Démocratie divine



Rassemblement, culture et démocratie en Kabylie.

On entend dire que les « Grecs anciens ont inventé la démocratie… ». Que les « Romains ont inventé le monde (moderne … ». Que n’a-t-on pas entendu dire ! En somme, la démocratie est brevetée, le monde aussi :)) Mais au-delà des institutions, des écrits et des vielles pierres comme témoins de la parenté de ces « inventions » (d’une nation ou d’un Etat, grec et romain en l’occurrence), il devrait y avoir des indices objectifs en dehors de ce cadre officiel. Autrement dit, la Démocratie doit avoir une mémoire populaire et se manifester dans l’organisation sociopolitique, les us et traditions d’un peuple (méditerranéen).
http://a407.idata.over-blog.com/4/59/65/56/Symbolisme-Traditions/Il-toro-Api-dipinto-su-sarcofago.jpg
Il existe sur la rive sud de la Méditerranée une contrée pas comme les autres appelée la Kabylie, dont le patrimoine immatériel est très probablement le plus sous-estimé et le moins bien compris et interprété. Les gens comprennent facilement qu’un hiéroglyphe (égyptien) ancien est un élément complexe (une écriture, un alphabet) qui doit être déchiffré, ce qui a été fait par le grand Champollion ; mais à peine s’ils accepteraient de loger à la même enseigne des éléments plus simples en apparence (familiers tout simplement) comme c’est le cas pour la tradition orale kabyle, qui de plus n’est pas assortie de richesse matérielle pouvant susciter l’intérêt des « grands cerveaux officiels ». Le pire dans notre cas, c’est que les Kabyles eux-mêmes ont un regard « scientifique » étranger (influence de l’école occidentale/française et orientale) sur leur patrimoine. Le meilleur est que les Kabyles ont perpétué et sauvegardé leurs traditions méditerranéennes mieux que beaucoup de leurs voisins, et cette mémoire populaire kab a de quoi secouer les thèses officielles notamment au sujet de la démocratie…

Transcrire l’oralité (la langue) et interpréter correctement le patrimoine immatériel ne serait-ce que pour mieux les comprendre, et aussi une façon de nous mettre à pied d’égalité des nations modernes, est un chemin semé d’embûches, et la majorité a tendance à tomber dans la facilité, surtout que ces « chercheurs » sont des casseurs impatients avec des objectifs politiques surtout, ce qui ne fait que dévaloriser notre patrimoine et affaiblir notre socle identitaire. Il n’y aura, à mon sens, jamais d’écriture kabyle authentique tant que l’on n’a pas décrypté notre oralité, notre organisation sociopolitique, notre toponymie, l’histoire de notre langue et de notre patrimoine immatériel. C’est un passage obligé qui requiert une approche globale et du temps.

Il existe une tradition purement kabyle dite Thi-meshre-dt (Timechret, Timecret), qui est organisé non pas annuellement mais occasionnellement, je crois, ou bien une fois tous les 3-4 ans (à vérifier). C’est la fête du partage, de l’égalité entre les concitoyens et membre de la même communauté (village-Etat). On procède au sacrifie solennel d’un taureau (bœuf) pour consolider les liens entres les citoyens. Mais c’est le rituel de partage qui consiste le fond de cette ancienne tradition kabyle : la viande est répartie de façon plus ou moins égale en plusieurs lots (un lot par famille) sur plusieurs rangées (Photo), chaque père de famille doit préparer, sculpter sa tige de bois en cachette (avec son décor, un blason familial en qlq sorte) pour la reconnaître au moment où l’arbitre (le sage) procédera à la répartition de thi-seqarin (courtepaille), les tiges de tous les pères de famille sur les lots de viande. C’est une leçon d’égalité, de fraternité, de partage et… de démocratie. C’est une preuve même de démocratie, car, chers amis, le nom même de cette tradition kabyle est, à mon sens, on ne peut plus évocateur :
Timechret (fête du partage kab) ~ Démocratie
C’est plus qu’une hypothèse, c’est une conviction d’autant plus que notre système sociopolitique est une démocratie méditerranéenne classique. Cette tradition populaire kabyle est un aussi un artefact, une alternative à la version officielle dominante de la rive nord du Grand Bleu qui attribue exclusivement aux anciens Grecs la paternité de la démocratie.

Techniquement, ou linguistiquement si vous préférez, ce sont les affiches du féminin (Th ou T) en kabyle qui doivent être étudiés puis comparés aux formes plus familières en grec/latin (façon de comparer notre patrimoine oral à leur patrimoine écrit) pour en tirer des enseignements enrichissants pour tous. Par exemple, le Th ou T kab en préfixe équivaudrait, dans certains cas, au D grec/latin : le terme kab tha-zeqa (TZQ : résidence, habitation), que l’on a dit être un Zodiaque, va prendre la forme grecque/latine DSQ, c’est-à-dire un Disque, ce qui corrobore la thèse de zodiaque sur la forme !  
RCD. Timechret est donc Démocratie. 
Autre tradition, tha-shemlith (Tachemlit, Tacemlit) « volontariat », on l’a dit il y a des mois déjà, serait simplement un Rassemblement. La Culture, elle, tout comme le culte d’ailleurs, est tout simplement un cycle, un tour : thi-kelt « fois, tour » (synonyme avridh) ou DR de der/thadart « village » (Daleth phénicien, le terme kab idles « culture » pourrait être un « enseignement), par exemple, voire même le nombre 10 (c’est lui le cycle, fois) qui est d’ailleurs le nom taachurt (Achoura) d’une autre tradition pas exclusivement mais surtout fêtée en Kabylie. 

Là nous avons des termes kabyles authentiques et ancrés dans nos traditions pour désigner les fondements de notre société, entre autres, le Rassemblement (du peuple), la Culture et la Démocratie : tacemlit, thaacurt (thikelt ?), timecret. Comparez-les maintenant aux néologismes berbéristes du RCD (agraw-yidles-tugdut) et vous verrez le gouffre qui sépare un travail de longue haleine et le bricolage de casseurs impatients. On doit être patients en démocratie :)) Ces traditions kabyles sont des institutions, et il ne faut pas les folkloriser pour la simple raison qu’elles ne sont pas personnalisées physiquement par des monuments de vielles pierres ou des établissements bourrés de mandarins « immortels », maîtres de l’écriture et de l’histoire donc, censés incarner la suprématie des uns sur les autres. On n’a pas dit notre dernier mot, ils sont prévenus :))

Etymologiquement, démocratie viendrait du grec demos « territoire, peuple » et kratein « commander », sauf qu’en grec ancien demos découle du terme… daiesthai «  partager ». La fête du partage kabyle thi-meshret (Timecret) est bien la meilleure illustration de la démocratie méditerranéenne authentique.

Deux questions restent à élucider :
1. Le taureau sacrifié pour le rituel de timechret-démocratie serait-il un indice calendaire (signe du taureau traversé par le soleil) ?
2. Apis, le taureau sacré des anciens égyptiens serait-il un indice-passerelle menant à une probable démocratie égyptienne ancienne ?

A prochainement !

samedi 20 mai 2017

SHANGRI LA

Le spectre du boiteux et les horizons perdus des Anglois.

I have a dream : comprendre ce monde ! Petit à petit, la légende de Newton (sur la gravitation et le spectre lumineux) semble s’étioler, et le monde me semble avoir été intelligent bien avant que ne survienne l’hégémonie anglosaxonne. Commençons par un petit tour en Andalousie, avant d’aller en Kabylie, puis on filera à l’anglaise pour aller loin, très loin, au plus près de l’Himalaya!

http://www.omalayatravel.com/fr/wp-content/uploads/2016/01/shambala-644x400.jpg
ALHAMBRA-1
On ne peut pas ne pas faire un tour à Grenade, à sa majestueuse Alhambra (soi-disant de hamra « rouge » en arabe). Y a un bon moment que je soupçonne un indice de « Renaissance » dans le nom Alhambra ; voici de nouveaux probables indices : Espagnol est formellement en lien avec une grande taille, comme l’Italien l’est avec l’« étalon ». L’indice de chandelier de la Casbah (Alger, Bougie) pourrait nous indiquer un lien entre Mesbahi (celui qui porte le chandelier, càd un éclaireur ou un gardien de phare ? un illuminé ? ou celui qui ouvre les portes tel un Chambellan ?), Spahi et Espagnol, et finalement, avec le nom d’Alexandrie (le phare pour la bougie/le chandelier).
Si Séville est probablement associée à la case blanche, Grenade le serait à une case (ou caméra/chambre) rouge pour Alhambra. La seule solution qui vient pour le moment, c’est de voir en Alhambra une Chancellerie. Et donc, notre chambellan serait probablement un chancelier aussi.
Je penche pour une hypothèse à priori cohérente, surtout qu’elle corrobore notre supposition du « Faux Macédonien » (voir ancien blog), qui veut qu’il y ait une corrélation intrigante entre les conquêtes d’Alexandre Le Grand et l’épopée de ses descendants, les Ptolémée d’Egypte dont le grec ancien était la langue véhiculaire avec les conquêtes musulmanes et les califes musulmans dont l’arabe, ou plutôt le masri-arabe, était la langue véhiculaire. Je présume que le grec ancien a traduit les textes anciens de l’égyptien ancien pour les faire siens, d’abord ; puis l’arabe, bien plus tard, a traduit du grec vers l’arabe pour faire siens les textes anciens mis à jour.
L’idée, aujourd’hui, est de voir dans ce possible chambellan, chancelier et gardien du phare un gardien du temple, le gardien de la foi. Il faut juste trouver le bon parallèle, la traduction autrement dit, entre le grec ancien et l’arabe ou plutôt le masri-arabe. Cela fait un bon moment que je cherche la traduction arabe, et le personnage ou titre arabe équivalent, d’Alexandre Le Grand de Macédoine… Je pense que j’ai peut-être la bonne réponse :
Alexandre en grec alex + andros pour « protecteur des hommes » = Commandeur des croyants ou amir al-mu’minin (émir des croyants) en arabe.
Pour confirmer cette hypothèse, il faut absolument identifier la version d’origine, l’équivalent égyptien ancien calqué par le grec ancien (époque des Lagides, Ptolémée) puis par l’arabe (époque musulmane). Qui faisait office de « commandeur des croyants » (en arabe) et de « protecteur des hommes/Alexandre » (en grec ancien) ou Chambellan/Chancelier chez les Egyptiens anciens et qu’elle était leur « Alexandrie » ? Un possible candidat :
Ptah, le démiurge de Memphis, dieu des artisans et architectes et « celui qui ouvre ».


ALHAMBRA-Bis
Voici maintenant une hypothèse plus fraiche, qui ne contredit d’ailleurs pas la précédente, étalée plus haut. Alors pourquoi Alhambra est supposé être en lien avec « la rouge » en arabe ? Le plus simple est de donner une forme kabyle et une forme latine (romance) à ce nom, et à la désignation de la couleur rouge en arabe (hamra) :
HMR en masri-arabe ~ GMR en kabyle ~ CMR en latin (romanes)
Hamra, Al-Hambra en m-ar. ~ Tha-ghmarth « coin, angle, coude » en kabyle ~ Caméra « chambre » en latin (romanes)
Le kabyle est celui qui nous donne un indice capital : il y a relation entre Angle et Couleur. Le latin nous donne la Chambre. Au final, on a ça : Rouge-Angle-Chambre.  C’est peut-être pas évident pour vous, mais avec cet « angle rouge », on a là un indice de Spectre (de la lumière, ses 7 couleurs). D’autre part, axxam, akham « maison » en kab/berbère tiendrait de la même racine GhN.
Maintenant on va convoquer les glorieux boiteux pour confirmer. Mais un préalable kabyle s’impose au sujet du boiteux justement, et surprise :
S’hidhel pour « boiter, claudiquer » en kab = Spectre ;
a-kawan pour « le boiteux » en kab et en algérois = Coin (angle), Chant… et préfixe latin Con- qui, j’insiste, est dans le terme Conquérant, Conquête.
Une chose est établie, pour moi du moins :
Angle = Onde
C’est une évidence qui explique d’ailleurs les indices de chant (son) et de couleurs, qui ne sont que des ondes. On y reviendra.
Revenons à Alhambra et à son supposé chancelier, chambellan. Ce dernier, le maître d’Alhambra, serait un Conquérant. Alhambra « la rouge » serait synonyme de Conquête (quid de la Reconquista, aurait-on envie de dire !). Le plus connu des boiteux dont le nom sied comme un gant à cette histoire d’Alhambra, est un conquérant d’Asie centrale :
Tamerlan ou Timour Lang « le boiteux de fer ».
Chamberlain en anglois, chambellan en fr. seraient une autre forme de Tamerlan.
Barberousse Aroudj (le boiteux en arabe) tiendrait sa couleur rouge de son métier : capitaine (kawan « boiteux ») de navire, pirate, voire explorateur et/ou conquérant.
Ainsi va Alhambra « la rouge »…

Ce qui va suivre n’est qu’une ébauche, je pointe du doigt les premiers indices prometteurs surtout, il faudra confirmer plus tard avec une argumentation normale.


LA CITÉ MÉDIÉVALE
Rappelez-vous, dans le billet précédent, on a compris la relation entre le H kabyle/berbère + le H en masri-arabe vs le CH grec. L’idée est de partir de l’antique Thagaste, ville natale de Sain-Augustin, aujourd’hui devenue Souk Ahras. Eh bien, ce Ahras, normalement pour ahar « lion » en berbère, va prendre la forme grecque achras et la forme latin de Merci : marchandise, la merci, la miséricorde (rahma en arabe de nos jours), la grâce. Saint-Augustin n’aurait-il pas été recyclé en Sidi Abderahmane ? Un autre toponyme avec un indice de lion, LNI (Larva Nath Irathen) nous indique clairement de quel jour de marché, de la semaine il s’agit : mercredi (4ème jour, jour de Mercure), milieu de la semaine . Je vous laisse imaginer combien d’enseignements on peut en tirer ! Pour le moment, on se limitera à ça :
Mittwoch « milieu de la semaine » pour mercredi en allemand ~ …Ath-Mesbah (chandelier) en toponymie kabyle, Casbah (cite medieval) en nordaf
Je sais que ces mots de langues différentes ne peuvent être comparés, néanmoins je suis persuadé qu’ils contiennent une image commune : le Chandelier, le lion aussi (Sbaa, 7), et comme on l’a dit dans les billets précédents, chandelier rime avec Alexandrie (phare). Voilà quelle étrange comparaison j’ai décidé de partage avec vous et ce dans un but précis que voici :
La Cité Médiévale (ex. Casbah nordafe) ne signifie pas obligatoirement que c’est une cité qui date de l’époque médiévale mais avant tout ceci (et d’ailleurs ce concept dit concept grec est connu de tous) :

 
Cité Médiévale (Casbah) nordafe ~ Cité-État en grec

La ville natale d’un autre célèbre enfant du pays, Apulée, en l’occurrence Mdaourouch en chawi (berbère) ou Madaure pourrait être justement par son nom une Cité-État (antique), une cité médiévale (casbah) version antique. C’est pour vous dire que l’État ou les cités-États ont toujours existé chez nous. Et puis, (cité) Médiévale ne vous dit rien d’étatique ? Bien sûr qu’il faut vérifier, mais je ne serais point étonné qu’un lien soit établi entre Médiévale et Dewla (État) en masri-arabe, et il est évident que nos toponymes attestent exactement le contraire de ce que disent les parvenus d’horizons différents qui veulent nous faire croire que ce sont eux, qui de son désert, qui de son marais, nous ont apporté la notion d’État. No way, folks ! Rien que nos toponymes suffisent pour battre en brèche votre édifice d’inepties historiques. (Larvaa n’) Ath Dwala serait peut-être une autre forme de « cité médiévale » ou de Cité-État ; mais l’exemple le plus éloquent est celui de Larvaa Nath Irathen (LNI) pou attester la Cité-État, voire la Nation en Kabylie, d’ailleurs LNI aurait traduit, je penses, en Fort-National par les Français après la prise de ce bastion suite à la bataille d’Icheriden en 1857. Il est quasi sûr que l’indice de « lion » et du « quatrième jour, milieu de la semaine, mercredi » est la marque de la « cité médiévale » nordafe au sens de Cité-État, donc un centre administratif. LNI, Larvaa Nath Dwala, Souk Ahras, Larba Sidi Moussa par ex., ou l’antique Thagaste, voire Madaure sont des exemples pertinents en la matière.


SHANGRI LA
Revenons aux Anglois, va ! On sait maintenant que Angle = Onde et Boiter = Spectre, et l’on comprend que la légende de Newton tombera à l’eau un jour ou l’autre, à Grenade précisément. Il y a une autre légende inventée par un (autre) Anglois : Shangri-La, inspiré du mythe hindo-bouddhiste Shambhalla, Shamballa. 


Attachez vos ceintures maintenant !
Le rêve américain n’est pas isolé en la matière, il y aurait eu toujours des rêves d’un monde meilleur, d’un âge d’or depuis les temps anciens.  Shangri Li, nom inventé et inspiré de Shambhalla est pourtant très proche de nous…


Shambhalla hindo-bouddhiste ~ Andaluz (l’âge d’or) chez les musulmans, les arabes-musulmans ;
 

Shambhalla serait une forme comparable à… Alexandrie (Iskandariya en masri-arabe) de l’Egypte des Lumières, l’Egypte grecque Ptolémaïque (Alexandrie qu’on a rapprochée de Andaluz) ;
 

Shambhalla serait aussi comparable à… Stamboul/Istanbul (ex. Constantinople de Byzance).
 

Un pays mythique devenu réalité à l’âge d’or de certaines civilisations. Mais le plus curieux est que certains linguistes affirment que Stamboul/Istanbul avait, à un certain moment de son histoire, pris le nom de Islam-Bul en turc « Islam en abondance », peut-être pour « Lumières en abondance » pour l’âge d’or, comme pour l’âge de la Renaissance. Si cette hypothèse d’Istanbul=IslamBul est vraie, cela voudrait dire que le terme « Islam » serait exclusivement un terme de Renaissance, de l’Âge d’or (un indice de temps, d’une époque), ou peut-être même un Pays mythique (comme Shamballa, Andaluz), un rêve d’un horizon (monde, âge) meilleur. Mais pourquoi alors seuls les obscurantistes les plus tordus s’en revendiquent ? Peut-être que les Anglois, avec leurs Horizons perdus, ont une réponse…

A prochainement ! 

jeudi 18 mai 2017

AQUARIUS

Le kabyle rationnel.

Nous allons revenir à une figure supposée historique (emblématique en tout cas !), déjà abordée sur ce blog l’année dernière (lire « La chute de Grenade », Hassan El-Wazzan dit Léon l’Africain en l’occurrence, et naturellement vers notre indice de « lion » dans les toponymes. Ce que nous allons découvrir est tout sauf fantaisiste…

https://navgrahmandir.com/wp-content/uploads/2015/01/aquarius-zodiac-sign-graphic.jpg
Préambule
Une petite mise au point… et au pas s’impose avant d’aller plus loin. Pas plus loin qu’hier, je suis tombé sur un article d’un bloggeur algérien, pourtant pas kabylophobe, qui nous ressert les mêmes salades, les mêmes clichés avec une affirmation aussi prétentieuse que ridicule : « … la langue kabyle a beaucoup emprunté à l’arabe… ». Non, ces interférences témoignent plutôt d’autre chose : un tiers, une 3ème langue-source (le punique ? ou punique + égyptien ancien ?) à servi à alimenter ces deux langues différentes (kabyle vs derija/arabe nordaf) sur un même espace, d’où ce lexique partagé ; seulement, l’arabe ou plutôt le masri-arabe, grâce à l’écriture, a enregistré ce vocabulaire, tandis que le kabyle, confiné à l’oralité, n’a pas déposé de « demande d’enregistrement de droits d’auteur ». Ce qui fait qu’aujourd’hui les locuteurs de la derija (arabe dialectal nordaf) et/ou du masri-arabe (une langue très jeune) pensent vraiment que leur langue est une langue source et que le kabyle lui aurait beaucoup emprunté (la belle blague !). 

La dernière fois que le kabyle a emprunté massivement, c’était durant les 100+ ans de colonisation française, lorsque la Kabylie fut sous domination d’une nation plus forte, plus avancée sur tous les plans, tout simplement plus moderne. Et c’est surtout le lexique de cette modernité que le kabyle a emprunté au français. Maintenant posez-vous la question : les voisins « arabes » ont-ils un jour occupé durablement la Kabylie et ont-ils été plus en avance que nous ? Non, bien sûr. Et cela veut dire qu’un emprunt massif du kabyle à leur langue est impossible, car les échanges commerciaux ne suffisent pas. Le seul sentier où ils ont réussi, ce fut sur le terrain religieux, mais ce lexique liturgique ne sert à rien dans la vie quotidienne et le kabyle n’a pas été véritablement altéré par le masri-arabe. Et dernière chose : à chaque interférence (ex. un terme commun entre le kab vs masri-arabe), il faut chercher un tiers, c’est la règle. Une petite démonstration dans ce billet justement.

Enoncé :
Hassan El-Wazzan (Le peseur) dit Léon l’Africain ;
Indice de « lion » (ahar, ired) dans les toponymes nordafs : LNI (Larvaa Nath Irathen) ex. Fort-National en Kabylie, Souk Ahras (antique Thagaste) à l’Est, Oran-Wahran et Tiaret-Tihert à l’Ouest ;
izem « lion » en kabyle est isolé, il ne se retrouve nulle part ailleurs dans les langues dites « berbères ».  

 
LE PESEUR
De qui el-wazzan ou el-wazzani (peseur) est-il vraiment le nom ? Nom de peseur, bien entendu, mais la liste est bien plus longue qu’on ne le croit :)) Il suffit de transcrire autrement les sons et ce nom pour le comprendre, et en la matière, l’alphabet latin est le plus efficace. Il faut en plus raisonner en d’autres termes, replacer ce terme dans d’autres contextes pour mieux le comprendre et l’interpréter.
Une interprétation logique s’impose à la lecture de ce nom de peseur El-Wazzan, et du WZN (peseur, peser, poids) en masri-arabe mais en kab également :
WZ-N de « poids, peseur, peser » ~ Raison de Ratio, razo « calcul, compte » en latin.
Ainsi, iredh (lion) des Irathen (LNI) va pouvoir être expliqué par ce Ratio latin, une excellente chose pour expliquer ultérieurement le nom de LNI ex. Fort-National.
Deux autres interprétations tout aussi logiques s’imposent :
WZN de wazzan (peseur) ~ Puissant ;
WZN de wazzan (peseur) ~ Visionnaire, voire prophète, témoin.
Ce peseur rationnel, visionnaire et puissant est personnifié… dans l’imaginaire kabyle, dans les mythes kabyles : amghar azemini (litter. « vieux sage ») un grand oracle en qlq sorte qui a solution à toute solution inextricable. El-Wazzan (le peseur) en masri-arabe serait comparable à azemni en kabyle. ZM de force/puissance (zmer) et de lion (izem) me confortent dans cette idée.


Pour ne rien vous cacher, je pense que cette histoire de « peseur » cacherait les mythes de divinités égyptiennes anciennes, notamment les peseurs Anubis et surtout Osiris. Ce sont eux qui me permettront de détrôner… Isaac Newton pour la loi universelle de la gravitation et son prisme. Là il s’agit de faire apparaître Osiris de façon argumentée, car je comprends déjà que ce peseur El Wazzani serait une forme récente de… César, lui-même une forme recyclée d’un nom égyptien plus ancien, Osiris (WSJR en ancien égyptien). 


LE LION
Le lion, c’est le temps, le jour. Tout de sagesse et de sainteté. Et sagesse est lumière. La racine de notre peseur /WZ/ se devine non pas en masri-arabe mais en kabyle : ’as, was « jour (jour lumineux)», son équivalent grec serait phos « lumière » (tha-fath en kab), et serait probablement dans le nom d’Osiris. Pour dézinguer définitivement les pourfendeurs de notre langue, disons que leur Youm « jour » n’est rien d’autre que leur forme (sémitique) de… Léo, Lion ; idem leur nahar « jour », nahr « fleuve navigable » comparé au NHR « conduire, guider » (soug en derja dz) indiquerait plus un « guidon », mais aussi un jour précis, le jour du marché. Mais ce sont les « immortels » qui nous intéressent le plus intellectuellement vu leur manque d’humilité et leur empressement à crier sur tous les toits qu’ils ont créé le monde, excusez du peu ))
Qui est notre peseur el-wazzan ? Que serait devenu Osiris avec le temps, dans la version moyen-orientale et européenne ? Vous l’aurez sans doute vu à sur votre gazette )) Et ce peseur est plus que saint, il est angélique (ange a été introduit en grec par Apulée de Madaure) :
 

El-Wazzan (le peseur) ~ Aquarius (Verseau)

Osiris a pris d’autres noms avec le temps, notamment César. Mais qui est cet Aquarius ? Tout simplement un autre César, son concurrent même :
 

Aquarius (verseau) en latin ~ Christos en grec
 

C'est-à-dire le Christ !
 

Ahras dans le nom actuel de la ville de Saint-Augustin, Souk Ahras, est notre équivalent du grec Christos ; par ailleurs Ahras pourrait être un indice de Char, carrosse. Le /HR-N/ nhar « conduire, guider » en kabyle ou même nahar « jour » en masri-arabe serait l’équivalent de /XR-N/ ou Chronos en grec pour chronologie. 

L’astrologie, c’est du divertissement, mais l’astronomie pourrait nous permettre de dater toute cette histoire, à commencer par le mythe d’Osiris. Chose intéressante, le Lion est l’opposé de ce Verseau, et ce n’est pas un hasard. Récap de cette opposition à travers les siècles et différentes cultures :




Aquarius (Verseau)
Lion
Christ
Antéchrist (anti-Christ chez certains), ou César ?
 Osiris
Crue du Nil = nouvel an égyptien
Char ?
Seth
Canicule : grand chien d’Orion
Anzar – dieu des eaux douces, mythe fondateur kab/berbère
Ange ?
Sécheresse : Canicule ? Ajrad (sauterelles) comme Banu-Hilal (voire Peuples de la mer des Egyptiens anciens) ? Sarrasin ?
Août ?
Mois auguste, angélique/saint ? St.Augustin ?
Juillet ?
Mois de canicule ? Jules César ?
 Osiris
Seth
?
Assad « lion » en masri-arabe


Si Osiris est lié à la Résurrection, notre peseur médiéval El-Wazzan dit Léon l’Africain porterait un indice de la Renaissance, époque à laquelle ce personnage aurait vécu, probablement un esprit rationnel, un homme universel. On reviendra sur tous ces indices (calendaires et de calcul surtout) ultérieurement, l’essentiel pour aujourd’hui a été fait : c’est bien le kabyle, langue rationnelle dans l’humilité, qui explique ce qu’une certaine langue prétentieuse, ou plutôt ses locuteurs bernés par la propagande de leur « clergé », prétend avoir inventé alors que c’est totalement faux, leur œuvre se résumant surtout à la traduction dans le but de s’approprier ce qu’ils n’arrivent pas expliquer et encore moins à comprendre, surtout pour ce qui est de l’héritage de l’immense Egypte ancienne. Je l’ai dit il y a longtemps : c’est Osiris la superstar :))

A prochainement !

lundi 15 mai 2017

PHILADELPHIA

La Porte de la Sainte Famille.
 

Il est des idées qui… donnent à réfléchir (eh oui !) et du fil à retordre en vous laissant perplexe durant un bon moment. C’est mon pain (quasiment) quotidien, du pain sur la planche s’entend. Pourtant, je ne suis pas amateur de rébus ou de mots-croisés, ni même de jeu d’échecs (je lui ai toujours préféré la belote). Et puis, qui aime vraiment l’échec ? Et à ce jeu d’idées-devinettes, il faut puiser dans son imaginaire des moyens toujours neufs pour décrypter ce que l’on pourrait qualifier d’association d’images, d’étranges figures par lesquelles se manifestent ces drôles d’idées…

Il y a des mois, voire même qlqs années en arrière, je me suis pris à penser qu’une figure (double) de l’échiquier pourrait être la réponse à une question purement linguistique en rapport à un terme kabyle (et berbère en général) : WLT de weltma « sœur », difficile à expliquer par les moyens linguistiques classiques (à part le rapprochement avec WL de coeur), va simplement être la Tour. Allez savoir pourquoi et comment cette idée est née. Aujourd’hui je pense que je tiens les premiers éléments de réponse à cette énigme…


L’inspiration nous a conduits récemment à voire l’Asie mineure (antique, grecque) en Ibérie, une autre forme de Byzance en Andaluz (Andalousie des Lumières), on a évoqué entre autres le nom de la cité de Pergame qu’on a « vue » au Portugal. Cette fois, c’est une cité grecque de l’Asie mineure antique que l’on voit pour de vrai en Kabylie, dans un toponyme kabyle très familier d’ailleurs. Mais pourquoi est-ce que ce rapprochement n’est venu que maintenant et pas avant, disons qlq années ou qlqs mois en arrière ? Chaque chose en son temps, dirait le cerveau :) Le bon moment et la bonne place (l’Ibérie dans notre cas) sont les ingrédients de cette étrange découverte que voici :
 

Tha-Darth ou’Phella (Taddert Oufella) en kabyle = Philadelphia en grec ancien.
 

C’est une certitude, du blindé 100%.
Philadelphia serait composé de philein + adelphos/adelphê « aimer + frère/sœur » en grec ancien, ou « amour fraternel » qui colle d’ailleurs à la Philadelphie moderne aux USA. 

Littéralement, tha-darth ou’fella désigne « le village d’en haut », cependant il utile de rappeler que tha-darth « le village » en kabyle (ainsi qu’en berbère) n’est rien d’autre qu’un nom commun d’abord et il remonterait probablement au punique, au phénicien Daleth « Porte ». C’est là que le grec ancien, qui aurait emprunté l’alphabet phénicien, nous donne son Delphia ou adelphos « frère », adelphê « sœur ». Ma vision de la « sœur kabyle » sur l’échiquier évoquée plus haut aurait son explication : la porte, les portes s’apparenteraient aux frères/sœurs. C’est une nouvelle hypothèse qui nait et qui nous expliquera tant de choses ! Par exemple, cet enchaînement Village-Frère/Sœur+Porte-Tour nous donne, en plus la Portée en plus de « porte » pour Daleth en phénicien, d’où tha-darth « village » en kab souvent associé à la racine vernaculaire DR de « vie, abri/protection », derrya « progéniture » (syn. lwacul, lwashul « les enfants ») viendrait de là aussi. On y reviendra là-dessus.


Cependant, la plus jolie prouesse dans ce rapprochement se trouverait, à mon sens, dans le rapprochement du Philein « aimer » en grec ancien (d’où les préfixes philo- de philosophie par ex.) et du Phella/Fella « haut, amont » en kabyle. La dualité FL (fella) vs WD (wada) pour « haut vs bas, amont vs aval » dans l’espace a une forme dans le temps : fin vs début, s’wada étant « dès le début (passé donc) » en kab, et le « présent » étant la pente (asawen) qui sépare ces deux antipodes, ce Phella/Fella devrait être résolument tourné vers l’avenir, je présume. Si vous voulez, c’est une toute « pierre de Rosette » que l’on a là, avec le kab comparé au grec, qui nous permettra d’ouvrir de nouvelles portes et de mieux comprendre notre langue kabyle. Je n’avais personnellement aucun doute depuis longtemps sur un probable lien (normal, on est en Méditerranée !) entre notre langue kabyle et, entre autres, le grec. Il est indéniable que l’Egypte ancienne à l’Est et l’Ibérie à notre Ouest seraient les premiers candidats à vérifier, ne serait-ce qu’à travers la toponymie, en termes d’interférences linguistiques, culturelles, religieuses, etc. Et là j’avoue que j’ai sous-estimé un autre candidat : l’Asie mineure, grecque antique d’abord – ceci pour la Kabylie (en termes de mythes, langues, toponymie, etc.), puis turque ottomane – ceci pour Alger. Le tir est désormais rectifié, et j’espère que de bonnes surprises nous attendent sur ce chemin.


La Philadelphie grecque ancienne étant maintenant un nom évocateur, explicite à la lumière de sa comparaison à tha-darth ou’phella « village d’en haut ou haut-village », on peut lui trouver ses équivalents dans d’autres langues, d’autres pays. En allemand, cette Philadelphie à la kab est appelée Altendorf « village d’en haut ». Plus proche de nous, en argot arabe nordaf, l’équivalent toponymique du haut-village kabyle (tha-darth ou’fella) serait une porte à Alger : Bab-el-3ali « porte haute/élevée/noble » ou Babali, qui est la « Sublime Porte » des Ottomans. Déjà je devine que le terme « ottoman » pourrait s’expliquer par cette porte. Ensuite, cette notion de sublime porte devrait aussi trouver écho en Egypte ancienne, il suffit de bien chercher. Son probable équivalent français (parisien) serait soit la Porte d’Orléans, soit le Sacré-Cœur de Montmartre (à vérifier). Mais qu’en est-il de l’Ibérie, de l’Espagne et/ou du Portugal ?


Philadelphie nous suggère l’« amour fraternel », tha-darth en kab la « porte » punique/phénicienne, plus on a les sœurs/frères (Bab « porte » en masri-arabe pourrait être aussi Baba « père », c’est la famille quoi !) rapprochés de la notion de Porte. Je pense que la Philadelphie ibérienne serait catalane : Sagrada Familia d’Antoni Gaudi. La Sainte Famille, sous une forme ou une autre, serait à coup sûr reflétée dans la toponymie de plusieurs peuples à travers les siècles. Tout nom de famille se cache derrière une porte ou plusieurs portes : le patronyme est bel et bien issu du toponyme de l’intéressé, c’est la règle et pas seulement en Kabylie.


A prochainement !

mardi 9 mai 2017

LES 2 BYZANCE

Sur la route de Séville – Il était une fois la Méditerranée.
 

Galopin en Kabylie, j’entendais dire que la cause des tremblements de terre viendrait du fait que le monde (la Terre) repose/tourne, en équilibre donc, sur une corne de taureau, et de temps à autre, le taureau change de fusil d’épaule, si j’ose dire, le tout-puissant taureau change de corne sur laquelle le monde (la Terre) tourne en équilibre ; ce basculement ou changement de corne de taureau engendrerait les secousses telluriques d’après les croyances populaires kabyles de mon enfance. La balance du taureau en qlq sorte.
Adulte en Europe, ce taureau kabyle aux cornes alternatives (et pas d’abondance ?) me paraît plus proche de la Licorne, créature légendaire plutôt inhérente à l’imaginaire des Européens. Je pense même lui avoir trouvé une résidence : Séville en particulier, et la Méditerranée en général. Drôle de pouvoir supposer que Poseidon, l’ébranleur des sols et associé aux chevaux et aux taureaux, est comparable au nom « maître des taureaux » en kabyle :))


SEVILLA
On a supposé précédemment un « Nouvel Empire », « Âge d’or » dans le nom Andaluz, mais cette fois c’est toute l’Espagne, l’Ibérie même que l’on va regarder autrement grâce, d’abord, au nom de la capitale andalouse : Sevilla.
Je vais vous épargner le détail, mais il paraît clair que le nom de Séville, une vraie Casa Blanca, contient surtout un indice « Blanc » et d’«Abondance ». Pour baliser, le prénom féminin kabyle ancien Shev’ha ou Chabha (pour le blanc pur/beau, belle) équivaudrait au grec Sophia (sagesse) et à l’espagnol Isabella, celle dernière devant, à mon sens, signifier l’abondance et/ou la fécondité. Ce sont les prénoms de Séville : blanche et/ou pure, belle, sage, riche et Balance. J’aurais opté pour la « Licorne de Séville ». On reviendra vers Séville de toute façon dans d’autres billets.


LES 2 BYZANCE
Maintenant vous allez regarder l’Andalousie d’un autre œil, loin des préjugés et des dogmes historiques. On dit souvent que la Renaissance (italienne) doit beaucoup à la brillante civilisation andalouse, mais l’on oublie à tort l’apport de Byzance. En réalité, Andaluz et Byzance sont deux jumelles. Regardez l’Andalousie musulmane comme une Byzance ou anti-Byzance, et les choses vous paraîtront beaucoup plus claires. Et les parallèles entres les deux foyers de civilisation, l’empire romain d’Orient vs l’empire musulman d’Occident, sont d’ailleurs très nombreux :


1492 – chute de Grenade et de l’Andalousie (Maures, religion musulmane, langue arabe) vs 1493 aux mains des Castillans – chute de Constantinople et de Byzance (« Romains », langue grecque, religion chrétienne orthodoxe) aux mains des Turcs ottomans ;


Séville la « blanche, riche, sage » comme dit plus haut vs Aya Sophia (Sainte-Sophie) de Constantinople ;


Détroit de Gibraltar (entrée en Andalousie) vs Détroit du Bosphore (entrée à Byzance) : ce sont les 2 cornes d’abondance, les 2 points de bascule, les portes occidentale et orientale de la Méditerranée. Le peseur (celui qui tient la porte ou la balance) serait prospère et riche par définition. La Méditerranée est appelée « mer blanche du milieu » en arabe, c’est probablement un indice de « balance »… mais aussi d’un équilibre qui peut être rompu – c’est un zone sismique (Constantinople, Séville, Lisbonne) !


Byzance devrait porter l’indice de « balance » et d’« abondance ». Idem pour le Bosphore qui devrait s’apparenter à la « Bascule (balance) » et de Prospérité : normal, ce passage-transit permettait de prélever des taxes et impôts sur les navires de passage, sans parler des marchés prospères de cette cité. C'est Byzance ! ne viendrait-il pas, plus généralement, de cette Bascule/Balance et puis seulement après de Byzance ?
Regardez l’image de la péninsule ibérique : elle est comparable à la péninsule de l’Asie mineure (Turquie actuelle), autre foyer de civilisation et les Portes d’entrée sur un autre continent. Du coup, le taureau ou la corne de taureau pourrait symboliser un continent.

https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/ea/09/da/ea09da24a78d93e3dfdeef980187b760.jpg
IBERIA
Là on va faire preuve d’imagination en regardant la péninsule ibérique. Un peu comme l’écrivain José Saramago dans son « Rideau de pierre » : la péninsule ibérique se détache du continent européen et commence son périple vers le sud. Cette idée, et normal qu’elle soit venu en tête à un Portugais !, me conforte dans mes suppositions, entre autres :


- Ibérie ou Iberia serait une altération de Liberia ou Libra « balance » en latin. La péninsule ou presqu’île, en général, serait également une Bascule (balance). On retombe sur la balance d’abondance ;
 

- Je suis plus enclin à croire que ce seraient les Portugais qui auraient découvert le Nouveau Monde, plus précisément le Brésil dont l’étymologie reste trouble : à mon sens, ces Ibériens partis à la dérive, des marins portugais plus probablement, ont suivi les courants marins vers les Canaries puis vers l’Amérique du Sud ; et le nom Brésil pourrait être une « Presqu’île » (ça l’est d’ailleurs si l’on fait abstraction de l’Amérique du Nord qui sera découverte plus tard), symbole de « Balance » et surtout de Prospérité/Abondance et peut-être de Nouveau Monde. C’est un peu tiré par les cheveux, mais je crois sincèrement que ce sont les Manolito portugais les plus à même de tenir le rôle des premiers explorateurs à avoir découvert les Amériques.

L’Andalousie serait l’alter ego contemporain de Byzance, mais sur le fond et seulement, car sur la forme, tout les sépare : Maures-Espagnols vs Grecs-Turcs, Islam-arabe vs Orthodoxie (chrétienne)-grec, etc.  Le monde grecque puis turque de Byzance (Méditerranée orientale) diffère de celui du monde maure-espagnol de l’Andalousie (Méditerranée occidentale). Je connais bien les turcophones, leur langue n’aurait en aucun cas impacté les langues méditerranéennes occidentales même durant la Régence d’Alger. Vous n’avez qu’à écouter cet air traditionnel turc Leylim leil (équivalent du refrain arabe oriental « lil ya lil (nuit des nuits ?) ») chanté en turc par un Turc (Omar Faruk) et une Grecque, l’excellente Glykeria, ici encore jeune ! C’est un autre monde, ni le rythme ni la langue n’ont un quelconque lien avec la Méditerranée occidentale, que ce soit les styles andalous, le flamenco ou le pop (chaabi) nordaf. Normal, Byzance (Turquie) et l’Andalousie sont les antipodes de la Méditerranée.


A prochainement !

dimanche 7 mai 2017

PAPYRUS

Sur la route de Séville – Le parchemin de Cadix.

Le porte-à-porte andalous et notre périple ibérique continuent, et nous irons de fort en fort, de ville en ville pour essayer de comprendre et d’interpréter ces indices impartiaux que sont les toponymes de l’Andalousie, les noms de lieux du « nouvel empire », de l’âge d’or (Andaluz), tous les noms de foyers de haute culture andalous, Cordoue, Grenade, Tolède, notamment, plus Séville, la capitale andalouse et d’autres toponymes moins connus. On consacrera un billet à part à Séville, mais déjà elle me paraît « blanche » et « sage » et aurait tout d’une réplique de Constantinople, la capitale byzantine, autre foyer de lumières. Mais c’est un tout autre toponyme andalous que l’on va s’intéresser cette fois, surtout qu’il daterait de l’époque punique (antique) et qu’il est le trait d’union avec notre toponymie nordafe…

http://lisbonsecrets.com/wp-content/uploads/pt-Santu%C3%A1rio-de-F%C3%A1tima-_en-Fatima-Shrine-_es-Santuario-de-Fatima-_fr-Sanctuaire-de-Fatima.jpg
CADIX
Cadix ou Cadiz en espagnol est l’équivalent de la forme berbère Agadir (forteresse, citadelle, grenier colelctif), les deux étant issus du punique ou disons, phénicien nordaf de l’antiquité, plus précisément de gad « rempart, mur » en phénicien. C’est donc une forteresse, citadelle, un grenier-réservoir.
Paradoxalement, c’est ici, à Cadix, que je crois comprendre… un terme kabyle relatif à l’organisation sociale-politique-administrative de la Kabylie. Un petit rappel d’abord : ce terme Agadir (forteresse, grenier collectif) est un toponyme, mais surtout une institution, très bien sauvegardée surtout par les Berbères du couchant (Maroc). En Kabylie, ce grenier collectif Agadir possède une réplique miniature dans l’architecture de la maison traditionnelle kabyle : le « petit agadir » ou le grenier individuel/familial est appelé Tha-3arich-th (taaricht). Ce terme contiendrait, à mon avis, la même racine que le terme qui désigne un ensemble de villages (tha-darth en kabyle/berbère du phénicien daleth « porte » probablement), à savoir un 3arch ou au pluriel Les Aarchs kabyles.


Tha-darth « village » (daleth « porte » en phénicien) est l’Unité de base du système de division politique, social, administratif. 3aech, Aarch est un ensemble de villages, le nombre serait variable : N unités donc, ou plusieurs portes pour l’équivalent d’un comté, d’une commune du système moderne. Cet ensemble, Aarch, devrait prendre une signification politique ou sociale : Union, Association, etc. Plusieurs Aarchs forment la Confédération kabyle. (Hélas, il n’y a pas, pour le moment, un ouvrage de référence en la matière qui puisse nous servir de source ne serait-ce que pour les désignations des différentes divisions du peuple kabyle, les conneries genre « clans, tribus » des étrangers racontent tout sauf l’essentiel de cette organisation méditerranéenne de la société kabyle). Et comme le village, tha-darth, aurait une origine punique, il faudrait logiquement chercher les origines de 3arch et Ta3richt dans le punique ou phénicien nordaf de l’antiquité.


LES ARCHS
Cette forteresse-grenier punique Agadir (ou Cadix, Cadix) dans sa forme kabyle en miniature est donc Taaricht « petit grenier » qui est une soupente en bois (un plancher) dans l’architecture kabyle traditionnelle et qui, fonctionnellement, sert à stocker les provisisons liquides (huile d’olive, etc.) mais pas seulement. Le terme Aarch est parent de ce « petit agadir » dit Taaricht. A quoi pourrait être comparé l’Aarch kabyle ? Et là je vais vous prendre à contre-pied ))
Aarch kabyle ~ Papyrus
Ou  bien :
Aarch ~ Papyrus ~ Parchemin
Une simple vérif’ pour confirmer : le parchemin nous vient, dit l’étymologie reconnue, du latin Pergamena, du nom de la ville grecque antique de Pergame (aujourd’hui dans la région d’Izmir en Turquie), et ce nom Pergama en grec ancien signifiait « citadelle ». Autrement dit, un Agadir, Cadix en punique. Voilà maintenant que ce pose l’énigme du « parchemin de Cadix » (pour l’Analousie) ou celui d’Agadir pour la Nordafe. Mais si le parchemin renvoie à Agadir et à un support d’écriture en peau de chevreau (gad de agadir en berbère est aussi dans chèvre/caprin), le terme Aarch serait probablement plus récent (donc non-punique ?) que le terme Agadir et serait l’équivalent du Papyrus, ou bien du Papier plus récemment.


Les Archs seraient donc comparables à des Papyrus, mais pour quel sens ? Papyrus pour Population Peuple ? Là est toute la question pour le moment. Il est donc impératif d’élucider l’origine étymologique de 3arch dans Aarch (division politique et administrative) et Taaricht (architecture, toponymie). Cela revient à comprendre l’histoire de divers supports des écritures (parchemin, papyrus, papier), donc de plusieurs métiers. Et là, on est à la croisée des chemins :


- D’abord, le parchemin en peau/cuir de chevreau (ou d’autre animal) nous mène droit à la maroquinerie et… au Maroc, surtout que cela fait un bon moment que je soupçonnais dans Agadir (forteresse, grenier collectif/communautaire) et dans Ig’idher (aigle) le métier de tanneur maroquinier, un métier justement très bien conservé au Maroc (tanneries de Marrakech) ;


- Cette piste maroquine implique directement un autre métier, celui de teinturier (c’est lui le « basané » à mon sens !), donc la magie (des couleurs, pigments), l’alchimie ou simplement la Chimie. C’est le terme kabyle agulim « peau » (pigmentée ?) qui serait notre « chimie », et le Lac Noir (agulmin averkan) d’Akfadou en serait la meilleure illustration non pas pour le sens de « magie/chimie noire » mais pour… encre tout simplement. Peut-être une encre de chimie et pas de Chine )), en tout cas une « encre de chimie » qui sert à écrire, dessiner ;


- Toujours dans cette même logique de chimie/magie, et là je pense aux temps égyptiens anciens des papyrus, c’est un autre métier qui pointe son nez dans notre raisonnement : Embaumeur. On tient peut-être ici une piste qui voudrait mettre en lien le métier de momification et embaument avec celui de producteur de papyrus et tanneur-teinturier de peaux (maroquin). Piste très intéressante à mon avis car elle ferait le lien entre l’Egypte ancienne et la Nordfafe occidentale plus l’Ibérie et les Îles Canaries de nos frères Guanche qui pratiquaient justement la momification et leurs pyramides seraient aussi des Agadir/Cadix ;
 

- Ensuite, on peut quantifier Aarch – ensemble de villages/portes (combien ?) en prenant l’exemple sur le Papyrus qui serait un dossier de plusieurs feuilles/pages/couches. Un Portfolio, disons. L’idée peut paraître saugrenue, mais n’empêche que c’est le nom du Portugal qui se dessine comme réponse à cette énigme du « parchemin de Cadix » : Portugal pourrait être la Pergame occidentale pour le parchemin ou contenir un lieu équivalent à Pergame. Oui, il n’y a pas de momies au Portugal ; oui, on sait le nom Portugal lié à l’organe (portokali en grec, burtuqal en masri-arabe) ; oui, la maroquinerie est aussi bien développée chez eux (la technique de production de toiles pour voiliers ne serait-elle pas la même ?), mais les Portugais, à mon sens, sont beaucoup plus proche de nous qu’on ne le pense, du moins pour la période dite punique, car les Portugais sont les plus à même de tenir le rôle prêté aux Phéniciens antiques, très bons marins et infatigables explorateurs. Et c’est une « fatma portugaise » qui pourrait apporter la réponse à l’énigme du « parchemin de Cadix » et à notre question de savoir si le Portugal est ou contient la Pergame de la Méditerranée occidentale :
Fatima ville du Portugal ~ Pergame qui aurait donné le terme parchemin.


Une petite ville devenue célèbre récemment grâce au « miracle » de Notre-Dame de Fâtima. Je suis plus enclin à penser que Fâtima est la Pergame occidentale, la « dame du parchemin » ou peut-être simplement la où la cartographie aurait été révolutionnée, un préalable à la science nautique et aux grandes découvertes des grands navigateurs et explorateurs portugais. Les Portugais seraient à mon avis les plus probables premiers à avoir découvert le Nouveau Monde, plus exactement l’actuelle Amérique du Sud, que les Espagnols avec Christophe Colomb à leur tête en 1492. Peut-être qu’il subsiste qlq part, à l’abri des regards, un papyrus avec la carte correspondante attestant cette découverte. Après tout, une découverte (scientifique) n’est-elle pas toujours un miracle (pour les pieux) ?..
NB : Si la thèse de Fâtima s'avérait réel, l'Aarch kabyle prendrait probablement la valeur de 5, au sens martial c'est peut-être l'équivalent romain d'une manipule. A vérifier. 


A prochainement !