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mercredi 16 novembre 2016

Le Vase Céleste

L’entonnoir de l’espace-temps. 

Pour l’énoncé, on aura besoin du son emphatique kabyle Ẓ et du gad (rempart) punico-berbère (ex.Agadir) et d’une de ses variantes diverses en kabyle WT-KT weth-kath (battre). Nous allons donner une dimension à ce son emphatique et au gad (rempart, mur), le représenter au moyen d’une image, qui deviendra alors une image fabuleuse pour nous. Et pour y parvenir, on fera appel au génie d’Einstein et à une figure syncrétique sortie d’Egypte et du mythe de l’Exode : Moïse, avec sa « canne » obligatoirement, car c’est surtout son bâton qui nous intéresse :))
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Prenons la cuillère de la boussole chinoise (voir les deux billets précédents) et une autre cuillère non moins symbolique : la cuillère du chef des janissaires (chorbadji porteur de cuillère). On peut raisonnablement supposer que la cuillère serait un attribut de puissance et de pouvoir sous une forme (sceptre) ou une autre. Le bâton de Moïse par exemple, qui tantôt se transforme en serpent, tantôt fraye un passage en pleine mer rouge. Regardez cette image et vous comprendrez ce qui différencie, en kabyle, le son emphatique Ẓ et le son z normal (z – consonne fricative alvéolaire voisée, pour être juste en termes de phonétique). Le français, par exemple, fait usage de l’accent grave et de l’accent aigu ; on est à peu près dans la même logique.
azrem (serpent) vs arem (boyau, intestin) avec emphase
azeka (demain) vs aeka (tombe, grave en anglois) avec emphase
izi (mouche) vs ii (vésicule biliaire) avec emphase
C’est le superficiel vs l’enfoui, le profond. L’image du bâton de Moïse et son ombre-serpent est assez éloquente, mais cette vidéo expliquant la théorie d’Einstein l’est encore plus pour mieux comprendre notre sujet. Le son z normal vs le son emphatique ẓ, c’est le superficiel vs l’enfoui, le profond ou bien le 2D vs le 3D.
 

Ces exemples nous conduisent à supposer que le ẓ emphatique en tout cas (pour ne pas généraliser pour tous les sons emphatiques) serait un indice de Masse. Ainsi, iẓi (vésicule biliaire) en kabyle que l’on disait, dans le billet précédent, être en relation avec la notion de Poids, le serait plus précisément à la Masse. Il serait raisonnable de supposer que le son emphatique kabyle (ẓ, ṛ, ṣ, voire la racine ẓṛ, ṣṛ) devrait se retrouver dans les noms de divinités anciennes (Ré par ex.) liées aux objets célestes massifs comme le Soleil et Jupiter.

Prenons maintenant le gad (rempart, mur) phénicien, punico-berbère (ex.Agadir), avec cette racine GD ou KT, WT, WD en kabyle pour « battre, bas ». Ce mur punique Gad est l’ombre ou le plan, la surface de projection de l’ombre. Un plan en tout cas. On peut rouleur une feuille (un plan) pour former un tube, un cylindre, des cercles, comme le gad (rempart, mur d’enceinte). Par ailleurs, KT est dans KTL dans k’thill (mesurer) – notons que thilli (ombre) – en kabyle : KTL de kthill (mesurer) en kabyle, en rapport avec gad (rempart, mur) punico-berbère et avec thilli (ombre) en kab, équivaudrait peut-être au grec ancien kyklos (cercle, roue, tour, rond) qui a donné Cycle en français< C’est le théâtre de l’ombre du Gad (rempart) phénicien, punico-berbère : on mesurait l’ombre pour avoir la hauteur jadis : thilli (ombre) serait taille et kthill (mesurer) tailler ? Le bâton et son ombre sert aussi à faire un cadran solaire. L’ombre comme outil de mesure. Agadir ou Cadix comparables à Syène –Assouan) ou Alexandrie, des noms de lieux de référence géographique, des points d’un système de coordonnées ancien ? D’autre part, je présume qu’on est dans le droit de supposer que le gad (rempart) phénicien, punico-berbère, kabyle pourrait expliquer le terme (adjectif) Euclidien pour la Géométrie euclidienne, Euclide deviendrait alors un sympathique syncrétique et cessera d’être un personnage réel :))


Mais quelle forme équivalente en latin ou en romanes pourraient prendre les sons emphatiques kabyles, notamment le Ẓ dans les termes aẓar (racine, veine), iẓri (vue), iẓi (vésicule biliaire) ? Probablement, il pourrait être comparé à cette déformation de l’espace-temps causé par un objet massif, le Soleil par exemple, ce qui donne l’impression que le quadrillage déformé par l’astre constitue un contenant pour cet astre (contenu). Il a la forme d’un entonnoir (lembodh en kab ne serait-il pas une altération de amphore ?). En d’autres mots, le Ẓ emphatique kabyle serait un contenant, un Vase plus exactement. Le vase de la gravité, le Graal d'Einstein !

lundi 14 novembre 2016

La Boussole Kabyle

Le génie chinois – Partie 2.

Suite du billet précédent qui nous a fait découvrir un autre « chinois », on aurait dit un « indochinois » comme indice d’une révolution industrielle qui expliquerait le nombre important d’inventions traditionnellement considérées comme ayant la Chine pour origine. L’occident ne cache pas son admiration devant un palmarès si étoffé, et le fait savoir au Chinois, et ce dernier, je présume, en est si flatté qu’il a renoncé lui-même l’essentiel : ce palmarès, éclaté par les occidentaux pour ne pas reconnaître qlq chose de plus fondamental, serait probablement un indice d’une avancée majeure, d’une époque majeure, que l’on suppose être celle de l’industrialisation, du travail à la chaîne (à la chinoise), de la production à grande échelle avec des machines (mécanismes), et chose importante, ce concept industriel « chinois » serait la preuve même que la Chine n’était pas isolée du monde (méditerranéen). 

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On va replacer le « chinois », la Chine dans notre contexte, en Nordafe, en particulier en Kabylie, à Vgayeth-Bougie plus précisément. Les noms donnés à la Chine varient selon les langues et les époques, le russe, par exemple, a conservé la variante Kitaï, issu de l’ancien Cathay qui remonte à l’époque de Marco Polo. En réalité, Cathay est une excellente passerelle pour conduire le « chinois » jusqu’en Kabylie. Voici les indices communs aux Chinois et aux Nordafs qui se dégagent, les mots n’étant que des passerelles :
- la Muraille chinoise (Grande Muraille de Chine) a son équivalent punico-berbère, avec une racine attestée en phénicien (GD), en punico-berbère, en kabyle (racine GD, KT, WT) qui se trouve dans le phénicien gad « rempart, mur », le kabyle et berbère ag'adhir, agadir « grenier, forteresse » d’où sont issus les toponymes Agadir (Maroc) et Cadix (Espagne) ;
- cette Muraille chinoise, outre le rapprochement avec le punico-berbère Agadir, pourrait être rapprocher d’un autre mur infranchissable, imaginaire celui-là, des mythes kabyles : inijel (ronce), et aurait une relation avec une notion rationnelle ; mathématique : le nombre d’or, qui expliquerait l’indice « jaune » (et Or ?) pour le « chinois » ;
- un nom de la Chine, en l’occurrence Cathay, est encore plus évocateur et plus proche du Gad (rempart) punico-berbère, donc de kath, weth « battre » en kabyle, et nous donnerait un lien direct et indéniable entre la Chine et la Kabylie :
KT, WT de kath, weth « battre » en kab est dans awthul « lapin, lièvre », l’étymologie populaire l’interprète comme weth « battement » + ul « cœur ». L’image fabuleuse de notre « chinois », commun à la Chine et à la Kabylie, serait un lapin et/ou un lièvre. Et des lapins l’histoire en connait des specimen pas comme les autres !

La croissance de population de lapins selon une Suite de Fibonnaci, l’Italien de Vgayeth-Bougie en Kabylie, qui aurait servi de passerelle aux chiffres modernes vers l’Occident. Pour faire simple, formulons cette relation Chine-Kabylie d’une autre façon :
Soie chinoise = Suite « kabyle » de Fibonnaci.
La suite de Fibonnaci, qui a un lien avec le nombre d’or, conforte ce qui a été dit dans le billet précédent à propos du « chinois » (échelle industrielle, travail à la chaîne) : Progression, voire productivité, Reproduction et voire même démographie galopante (avant Mao), un indice qui sied comme un gant à la Chine, le pays le plus peuplé du monde. Le « chinois » est-il un lapin/lièvre ?

LAGIDES
On a des indices communs à la Chine et la Kabylie et la Nordafe en général. Mais il y a l’immense Egypte ancienne entre les deux, il est impossible que ces indices ne s’y retrouvent pas. Il existe une piste… céleste qui pourrait le prouver. C’est celle du lapin, ou plutôt du lièvre. Le lièvre du chasseur Orion probablement.
Cap sur Tipaza, sur le mont Chenoua, à l’ouest d’Alger. A vrai dire, cela fait longtemps que je pensais que les Ptolémée d’Egypte – le tombeau de la chrétienne serait celui d’une Ptolémée, Séléné fille de Cléopâtre – auraient eu une grande influence sur la Nordafe, et je pensais qu’ils seraient toujours là, parmi nous, sous un autre nom – imravdhen (classe sacerdotale) chez les Kabs, par exemple, ou les Oulémas en Algérie. Je me disais que ce sont les « chinois » nordafes sans pouvoir trouver des arguments à cette hypothèse… Quelle fut ma stupéfaction, lorsque cette idée de « lapin/lièvre » prit forme, de découvrir que Lagos en grec, qui est donna le nom Lagides (dynastie des Ptolémée), signifie aussi …lièvre ! Donc « chinois » dans ce cas sera un indice de nom de dynastie (comme Qin, Sin en Chine), Lagides ou Ptolémée d’Egypte, et/ou d’une caste, d’une communauté (de savants, scientifiques par exemple), que l’on vérifiera une autre fois. Encore plus pertinent est l’indice qui ferait le lien entre les Macédoniens (d’où les Lagides, Ptolémée) et une dynastie berbère musulmane plus récente dans le temps – les Almoravides. Tout ça fera objet d’un billet à part d’ici qlq temps.


Cette piste céleste, qui fait le lien avec l’Egypte ancienne, indique surtout Sirius, l’étoile du chien en grec, personnifiée par la déesse Sopdet (Sothis) et qui occupait un rôle central dans la liturgie égyptienne. C’est là qu’on pourrait trouver des traces anciennes de la Chine et des suites de Fibonnaci. Par ailleurs, il est à peu près acquis que sagita (flèche) en latin, segad (chasseur) en kab, seyad, seyed (chasseur, seigneur) en masri-arabe y trouveraient leur origine. On y reviendra.


SOVIET
Le gad (rempart, mur) phénicien, punico-berbère (ex. Agadir), très bien conservé en kabyle dans les racines GD, KT, WD est une aubaine pour celui qui sait y voir plus qu’un mur, une simple muraille. Si je vous disais que feu l’URSS n’est qu’une copie récente de l’Egypte antique et que le soviétique serait un égyptien récent de par leurs systèmes politiques respectifs, serez-vous prêts à me croire ? Le Soviet (conseil) russe se retrouverait dans la sagita (flèche) en latin et la sagesse probablement, et pour l’Egypte, dans Sopdet pour Sirius. Les Afghans appelaient les soviétiques les « chouravis » par référence à la choura (conseil), traduction du russe soviet donc, pour l’institution madjlis ach-choura (conseil consultatif) en arabe. Le Sour (rempart, mur extérieur, clôture) en masri-arabe, repris en kab, serait synonyme de sagesse ou/et conseil des sages, et serait peut-être en lien avec Sirius, et en tout cas une traduction du Gad (rempart) punico-berbère. En outre, cette forme arabe ou masri-arabe choura, en lien avec Sirius des Egyptiens anciens, pourrait nous indiquer l’origine de la fête Achoura, le rite de laquelle chez les Kabs est largement différent de celui du voisinage et de celui des orientaux.
Ce Gad (rempart) punico-berbère a son équivalent dans les sources des camarades religieux, et il est malheureusement interprété au pied de la lettre par ces bigots :
Exode biblique ~ Gad (rempart) en punico-berbère, ex.Agadir.
Ce gad (rempart), dont la racine est attestée en kabyle sous les formes GD, KT, WT, WD de « battre, bas » est peut-être celui qui expliquerait l’ascension Ptolémée, et surtout celle des Fatimides, qu’on dit partis de Kabylie, en Egypte, ainsi que l’origine de la fête de l’Achoura chez les Kabyles qui serait peut-être l’équivalent de l’Exode biblique et dans la tradition hébraïque, ces fêtes ayant très certainement une origine égyptienne ancienne.


Le Gad (rempart) punico-berbère, sous sa forme WD de wada « bas » en kabyle, est très bien illustré dans la réalité kabyle, une démocratie très ancienne, lorsque chaque village se veut être une république parlementaire avec son assemblée. L’édifice de l’assemble populaire – thajemayth en kab moderne – se trouverait d’office dans le wada (bas), le bas du village, la basse ville, une origine géographique d’où sont issus les patronymes Aoudia, Ait-Aoudia, etc. C’est simplement ce qu’on appelle une Chambre basse (d’un parlement bicaméral), l’assemblée du peuple qui gère le temporel. Sans doute que la Chambre haute (un Agadir ?) serait une institution spirituelle, un temple (mosquée, église, etc.). Ce Gad (rempart) punico-berbère serait peut-être non pas un rempart, un mur, mais une écluse (pour cause de Sirius, le lever héliaque duquel correspondait à la crue annuelle du Nil), donc cloison avec un portail ou une porte, ce qui nous incite à évoquer les portes (du paradis ?), le gardien des portes (St Pierre), celui qui ouvre (Ptah chez les anciens Egyptiens) et faire un lien entre le kab ig’idher (aigle), ag’adhir/agadir (grenier, forteresse) en punico-berbère et le latin Jupiter, divinité romaine dont l’aigle et la foudre sont les attributs. Voilà de nouvelles pistes à exploiter.

BOUSSOLE
Revenons à nos « chinois » en Nordafe. Brièvement d’abord.
- le sandjak (drapeau) en kabyle, en lien avec une variante turque intermédiaire, Selçuk (Seldjoukide), serait un « chinetoque », au sens ou sandjak-seldjouk serait la Soie (silk en anglais, shiolk en russe). Si on suppose un calque avec le masri-arabe, où 3LM signifie « drapeau, science, monde », le sens que prendra le sandjak « chinetoque » serait tout autre, par exemple Oulémas ;
- l’orange aussi a un nom « chinois », Tchina, autant en kabyle qu’en algérois ou autres langues nordafes ;
- la mandarine chinoise serait à mon avis … une amande, luz en masri-arabe, en kab aussi plus son altération en juj (tha-jujets). Cette amande (forme bridée) pourrait mener à un indice « chinois », indiquer la Soie ainsi que… Sirius. Le gâteau algérois qalb-luz (cœur d’amande) va se placer en alternative pour concurrencer la version grecque de l’étymologie de « pyramide » faisant référence à un gâteau grec.


Plus sérieusement maintenant, le Chinois à Bougie en Kabylie : la boussole chinoise vs la boussole kabyle. Le mot-clef dans notre raisonnement est : balance, bascule, libra en latin. Le lièvre, le « chinois », mentionnés plus haut, y auraient un rapport.
Il faut un regard neuf sur les choses, notamment sur la balance/bascule/libra : il faut lui donner un volume, en plus de la notion de poids qu’elle incarne. D’accord ? Maintenant voyons de quoi est fait le nom moderne de Bougie, reconnue pour la cire d’abeilles pour les bougies, son ancien évêché et les suites de Fibonacci, en masri-arabe et en kabyle :
biglia (bile) en latin ~ bidjaya en masri-arabe : c’est une translittération ; idem probablement pour la version kabyle Vgayeth.
On a déjà aborde cette hypothèse « biliaire » sur ce blog (lire le billet K-Bile). La nouvelle hypothèse repose sur ce qui suit :
Vésicule (biliaire) ~ Bascule, donc balance/libra.
Le terme kabyle désignant la vésicule biliaire est iẒi (Ẓ emphatique), le même terme avec un z occlusif désigne un tout autre terme : la mouche (izi), chose assez répandue en kabyle que d’avoir un son emphatique « profond » changer ou nuancer le sens d’un même mot (azrem (serpent) - superficiel vs aẒrem (boyau) - enfoui). Ce Ẓ emphatique de iẒi (vésicule biliaire) est dans Ẓay (lourd), une notion de poids, donc il a toutes les chances d’être la bascule, la balance.
On part du principe qu’une balance et une boussole fonctionnement de la même façon : l’aiguille indique le poids (équilibre) pour l’une, et le Nord magnétique pour l’autre.
Vésicule = Boussole
On dit que la première boussole chinoise, sinan, avait la forme d’une cuillère et indiquait le Sud ; iẒi la vésicule biliaire serait la boussole kabyle. Et cette boussole se trouve à Bougie, Vgayeth dont le nom est étroitement lié à la cire de bougie. Cette bougie est dans le terme à la base même de la démocratie kabyle : tha-jmayth, tajmaat (asssemblée), trop proche... du grec Demos (peuple) d'où démocratie, ainsi que du masri-arabe djama3 (ensemble, société, rassemblement) et chum3a (bougie), et également du latin ... camera (chambre), d'où camarade. Il faut maintenant retrouver et restituer dans ces droits le terme vernaculaire désignant la cire, la bougie pour que la démocratie kabyle retrouve son nom d'origine et ...sa boussole, attribut inattendu de la démocratie. 


La boussole, une invention chinoise poserait problème pour cause de système politique de l'Empire du Milieu depuis toujours... A prochainement !

samedi 12 novembre 2016

La Première Révolution Industrielle

Le génie chinois – Partie 1
 

La boussole, la poudre à canon, l'encre de Chine, la soie, la porcelaine, le papier et l’imprimerie seraient des inventions chinoises d’après les occidentaux. Même l’orange douce serait originaire de Chine, que dire alors de la mandarine :) Ces mêmes sources occidentales affirment qu’il n’y aurait pas eu de contacts ou d’échanges entre la civilisation chinoise et les civilisations anciennes (Egypte antique, anciens Grecs, Rome antique, Europe, Perse, etc.). L’Empire du milieu vivait donc isolé du monde des siècles durant. Sauf qu’il y a l’ombre d’un doute qui plane sur cette version de « Chinois isolés mais ingénieux », traditionnellement véhiculée par l’école occidentale, au sujet de l’origine exclusivement chinoise de la boussole ou de l’orange douce, par exemple. 
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A vrai dire, ça fait des années que je me demande si le « chinois » n’était pas un nom commun (un scientifique, par exemple) avant d’être Chinois, pour désigner une nation ou une origine ethnique. Quelle est cette Chine évoquée dans la tradition musulmane comme une « limite », un lointain, un horizon – « cherchez le savoir jusqu’en Chine » –, ou est-ce un lieu secret, une « terra incognita » pour celui parti à la quête du savoir ? Il suffit de trouver des traces de « génie chinois » ailleurs qu’en Chine proprement dite pour démontrer que chinois est un nom commun.

Le doute, une qualité indispensable pour comprendre le monde et se remettre en cause pour ne pas sombrer dans le confort des fausses vérités et des tristes certitudes. Le doute est questionnement d’abord. Voici une façon naïve de remonter le sens de « doute » tel qu’il existe dans plusieurs langues pour finalement buter sur… la Chine). Le doute en français, duda en espagnol. On dit bien « être rongé/tiraillé par le doute », n’est-ce pas ? Eh bien, ce doute prendrait bien la forme d’un ver (de végétaux), d’une larve, d’une vis qui creuse et ronge. 

Une heureuse coïncidence corrobore notre présente hypothèse : duda, le doute espagnol, est la douda (ver) en argot nordaf et en masri-arabe probablement, appelée tha-weka (ver de fruit) en kabyle, ce terme duda (doute) aurait peut-être une relation avec le doigt (adad en kab) – un doit à l’ongle rongé) – et surtout avec tha-duth (la laine) en kab. Le doute est dit shek (doute, soupçon) en masri-arabe, idem en kab. Et je suppose qu’il pourrait s’apparenter à la soie (silk en anglois, shiolk en russe). Ce qui nous donnerait au final un indice de ver de soie que l’on sait officiellement originaire de Chine ! La soie ou le ver de soie, la chenille (bourebou en kab/chaoui) plus exactement ne symboliserait-elle pas le doute et donc la science ? Une chenille, une chaîne sans fin une vis sans fin – voici ce que pourrait être … la Grande Muraille de Chine !
Autant vous dire que la porcelaine devrait avoir un nom de papillon (afartetu) en kabyle, voire en punico-berbère car la métamorphose de la chenille qui se transforme en papillon est un symbole d’une ère bien précise. Laquelle ? La réponse se trouve plus loin, et elle va vous surprendre ! 


Cette Muraille de Chine, la forteresse chinoise, possède son analogue à l’autre bout du monde, du côté du couchant : Gad « rempart, mur » en phénicien, en berbère, en kabyle pour Agadir (grenier, forteresse), Cadix en Andalousie. Maintenant je vous donne deux indices pour comprendre que le Chinois serait un chinois, un nom commun porteur d’une notion ô combien familière pour l’homme moderne :
- C. Colomb aurait découvert l’Amérique accidentellement en voulant trouver une nouvelle route vers les Indes par l’ouest. L’Inde faisait figure du bout du monde, de l’extrême (orient/occident) ;
- Sniwa (plateau pou verres) en kabyle ou Siniya (plateau pour verres de thé (chinois ?)) en darija marocaine/nordafe est phonétiquement « chinois » et ce n’est pas un hasard, car la même racine SN est présente dans le savoir en kabyle et surtout dans l’argot arabe nordaf pour San3a (vice) tiré du masri-arabe sina3a (fabriquer, industrie).
Vous l’aurez peut-être déjà compris, sinon voici la réponse :
Chine, Chinois = Industrie, Industriel.
L’industrie qui repose sur la transformation (métamorphose) et la production à grande échelle, et sur le travail à la chinoise (travail à la chaîne) peut-être, donc très longtemps avant Ford.


La Chine, ma Chine. Lachine. Machine. La machine.
La machine vient de l'imaginaire, une invention de l'homme, elle porte un nom chinois. 
 
On aurait pu transcrire ce mot Hindustriel avec l’Inde (Hinde, qui serait peut-être à l’origine de handassa « ingénierie » en masri-arabe) à la place de la Chine.
Le nom de « Chine, chinois » est un indice d’une (première) ère industrielle, longtemps avant l’industrie européenne. Son symbole ? La Muraille de Chine, ou la route de la soie, ou peut-être même le ver de soie…
Chinois, industriel, donc à grande échelle. Que deviendrait alors l’interprétation du fameux « Cherchez le savoir jusqu’en Chine » de la tradition musulmane ? Au second degré, il se voudrait être un encouragement à « chercher le savoir à grande échelle » et/ou à l’industrialisation, voire à la révolution industrielle. Quant à la Chine, aujourd’hui devenue l’atelier du monde, son nom l'y obligerait :)))


A suivre…
 

P. S. 
La Chine, l’industrielle ou berceau peut-être mais sûrement un indice d’une révolution industrielle, avec sa muraille comme symbole, aurait son équivalent dans le Agadir (grenier, forteresse) en kab, punique, berbère mais c’est aussi un élément d’architecture kabyle, le « petit agadhir/grenier » dit tha3rish-t, taarict, soupente en bois sous le toit comme la Chine est le Pays sous le ciel ou l’empire céleste. Mais c’est grâce aux chiffres que nous allons pouvoir dénicher la boussole et la trace du « chinois » local entre Vgayeth-Bougie en Kabylie et Tipaza dans le Chenoua à l’ouest d’Alger.

jeudi 10 novembre 2016

Allégorie divine

L’Âge du Fer
 

La métaphore. La tradition kabyle fait usage de la fable bien plus souvent, même de nos jours, que les cultures des autres peuples. Que signifie cette particularité kabyle ? Est-ce un indice de retard, un handicap donc sur les autres peuples ayant une langue « préméditée » càd une langue écrite, scientifique et épanouie ? Ou est-ce, au contraire, un avantage, un trait de caractère ou plutôt une prédisposition particulière ? Je penche plutôt du côté de la deuxième option pour la raison que voici.

Quand un éminent scientifique essaye d’expliquer au grand public un phénomène complexe de la nature, relevant de l’astrophysique par exemple, il a recours à la vulgarisation, le plus souvent à la comparaison ou à la représentation, à la schématisation (une image, une figure donc) simplifiée pour être compris, et ainsi ramener de l’échelle scientifique difficile à saisir à l’échelle humaine plus accessible aux non initiés. Idem, quand on apporte un exemple ou l’on fait un dessin pour qlq’un qui ne comprend les mots qu’on lui dit ). C’est une métaphore à l’envers, si j’ose dire, les mots sont souvent cachés, leur sens plus exactement, tandis qu’un schéma, des hiéroglyphes sont avant tout une image plus facile à saisir. NB : j’aurais aimé disserter de la différence entre la lettre et la figure, entre le sen littéral et le sens figuré, mais on laissera ça pour une autre fois.


Autre exemple, l’architecte ou le designer a recours à divers plans (d’ensemble, coupes, etc.), aux maquettes (miniature) et à la modélisation (une simulation) avant pour avoir une vue d’ensemble de la structure qui sera plus tard construite en grandeur nature. Il en va de même pour le cartographe qui nous dessine la Terre par exemple à une échelle conventionnelle (1/5000 par ex.) qui permet sa visualisation dans l’ensemble. L’échelle est une conversion du naturel vers l’humain en termes de grandeur, l’inverse étant aussi vrai. Entre la Nature et l’Humain, il y a une échelle, une passerelle imaginaire, l’intelligence vraisemblablement. Sans cette passerelle artificielle, la nature resterait à l’état neutre, inanimée, immobilisée, donc incomprise par l’homme. Pour comprendre son monde et dompter la nature, pour passer de l’inconnu au familier, l’homme a besoin de l’abstrait, un outil que lui fournit son cerveau. L’omniprésence de l’imaginaire dans telle ou telle culture (les fables dans la tradition kab par ex.) serait donc un signe encourageant :)


Il y a la fable. Il y a la métaphore, une parabole en fait. Les maths, à commencer par la géométrie, ne sont-elles pas une métaphore d’ailleurs ? Les chiffres, qu’on sait abstraits, ne relèvent-ils pas du domaine spirituel ? On peut se demander si l’on peut dater de façon objective (donc loin de l’« histoire officielle ») l’apparition des chiffres, de la géométrie, des maths (formules, fonctions, équations, graphiques, etc.) en se basant sur des indices indirects ayant rapport à la spiritualité et au patrimoine immatériel (langue, mythologie, religion, etc.) de telle ou telle culture ou à des indices plus palpables du patrimoine matériel de tel ou tel peuple indiquant la richesse de sa créativité, de ses œuvres, ses écritures, de son artisanat, etc. Plus le patrimoine immatériel est riche, plus les bénéficiaires sont disposés à telle ou telle science, les maths par exemple ?

Nature, neutre : voilà des mots que je n’arrive pas à traduire en kab, sans doute qu’ils existent et il faudra les trouver. On va s’assoir, tiens ! Revoici la table (imaginaire) kabyle. On ramène notre nature, ou tout autre phénomène de la nature non élucidé, à de l’immobilier ) Une table immobile est inerte, de la nature morte en qlq sorte. Pour insuffler la vie à une table inerte, il faut de l’animation : s’assoir autour, la faire bouger, basculer, en lui coupant un pied par exemple ) Il en va de même pour un problème qui se pose, pour un nouvel objet avec lequel on doit se familiariser, etc. A partir du moment où la table devient mobile, elle bouge, elle boite, et devient donc une bascule : ne serait-pas une jolie métaphore de la vie ?


Le coin boiteux d’une table qui bouge nous donne le kawan, aka3wan « le boiteux » en kab, le plus souvent le boiteux est associé à la forge dans plusieurs cultures. Ce dernier n’est d’abord pas naturel (table immobilisée) mais « artificiel », et ensuite infirme, handicapé, « anormal ». Tous les noms d’infirmes ou supposés comme tels vont découler de cette table boiteuse qui bouge : adherghal (aveugle), a3agun, agugam (muet), a3azug (sourd) qui sont aussi des patronymes : Agoune, Azzoug, respectivement). Je pense que ce seraient aussi des noms de divinités, de… lettres de l’alphabet, de notions de géométrie, de chiffres, de noms de planètes, etc.

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Le coin (angle) ou pied boiteux de la table va nous donner une association avec la sidérurgie et une relation que je suppose très probable entre l’apparition de l’alphabet et l’apparition de tel ou tel métal, le fer par exemple. Notre boiteux serait un forgeron, un maréchal-ferrant. C’est tout simplement la relation entre le fer à cheval et la lettre Gamma (qui a donne C, G en latin ; je n’exclue pas le U tout comme L ou V ou que ce soit une consonne en général), c’est peut-être celle du « muet » (agugam, a3agun) en kab, peut-être un indice, une lettre indiquant la compréhension du magnétisme, qui sait. On peut supposer que les désignations d’un être « imparfait » (aveugle (0 yeux – pair) ou borgne (1 seul œil – impair), manchot (1 bras), etc.) serviraient aussi à désigner autre chose, des divinités par exemple, et on se demande si le monothéisme ne pourrait pas y trouver son explication ).
 

Par ailleurs, ce boiteux (a-kawan) serait peut-être l’explication du chiffre yiwen (un, 1) en kabyle qui serait sorti des forges, et le pluriel de yiwen (un) serait peut-être inyen (trépied en métal posé sur le foyer de feu), comparable au trident et même au fer à cheval qui symboliserait l’union ? Et le « terrible Akli » des mythes kabyles dit Akli uzzal (uzzal pouvant être midi tapante/soleil de plomb à la verticale ou bien le fer : le fer apparenté à la verticale/perpendiculaire en géométrie ?) serait peut-être le chiffre 1. On est, je rappelle, toujours dans le domaine de l’hypothèse. Une table immobilisée est à la table-bascule ce que serait le nombre pair à l’impair, ou un nombre entier à un nombre irrationnel, je suppose. Une table qui bouge fléchit forcément, donc s’incline : on devrait remonter le sens de « niveau » grâce à cette table donc.

Une curieuse parenthèse maintenant. Je suppose que le terme qwa utilisé en kabyle pour désigner surtout une grosse quantité/affluence voire une haute densité (y-eqwa l’ghachi « foule nombreuse ») est lié au terme qawa (force) en masri-arabe, d’un côté, et au terme latin acqua (eau), de l’autre. En allant plus loin, on trouve QWB dans aquwbani (gros) pour le bide qui dépasse les limites de l’« idéal », puis on comprend qu’il s’agit de la forme tha-qubets (coupole, dôme) en kab, quba(t) en masri-arabe, et tout simplement la forme d’une goutte d’eau.


Mais comment devrait-on désigner la nature en kab assis que nous sommes à la table kabyle ? La réponse n’est pas simple à trouver… Peut-être faut-il se mettre dans la peau ou plutôt dans le nom de menuisier afin de trouver une petite piste qui relierait la nature au menuisier (ou tout autre créateur d’une forme) dit nedjar en masri-arabe, repris parfois en kab et surtout proche phonétiquement du nom de divinité Anzar. Il est à peu près sûr que nous sommes dans un raisonnement religieux et non pas philosophique. Notre table immobile, un objet inanimé, serait le corps, la chair ou simplement de la matière ; notre table boiteuse ou en mouvement est un corps animé, une matière métamorphosée. Ne serait-ce pas là l’histoire de la découverte des métaux, de la sidérurgie, et par la même occasion, l’invention des divinités, voire de Dieu, l’invention des écritures ?


Dieu créa l’homme à son image, nous disent les camarades religieux. Logiquement, l’on déduit que l’homme est l’allégorie de Dieu. Une allégorie divine apparue probablement durant l’ère des métamorphoses, à l’âge du fer. M’est avis que le monothéisme serait apparu ou se serait imposé à cette époque des métallos (forgerons et menuisiers, pourquoi pas), succédant au polythéisme de l'âge de pierre, qui aurait été mis en doute ou révolu depuis l’âge du bronze, une période intermédiaire. En Méditerranée, l'âge du Dieu unique aurait commencé vers 1100 av. J.-C. Je suis curieux de savoir ce que ça donnerait si l’on transposait cette logique « métallurgique » au panthéon de l’Egypte ancienne, plus précisément à la Chronologie des pharaons de l’Egypte antique et, le cas échéant, quelle divinité égyptienne ou quel pharaon ferait office de maréchal-ferrant avec sa monnaie unique, en métal naturellement.


Pour boucler ce billet, je dirais que la fable ou la métaphore, omniprésente dans la culture kabyle, serait plutôt bon signe, car c'est un marqueur de monothéisme et de métallos qui témoignerait de notre prédisposition à assimiler plus facilement l'abstrait, donc à être forts en maths comme en philo, par exemple, à accepter les métamorphoses, les changements, l'évolution. L'interpétation du monde au pied de la lettre nous est étrangère; le conservatisme, ou plutôt le figisme serait donc contre-nature pour les Kabs. A bon entendeur !

lundi 7 novembre 2016

Le Cid Kabyle

La Place des Martyrs – Tant qu’il y aura des hommes...

Une légende kabyle vivante dans nos mémoires, un repère dans le ciel kabyle pour les générations actuelles et futures. Il y a de cela très longtemps, les hommes, pour ramener le ciel à la terre et se fixer des repères dans le temps et dans l’espace, apparentaient les constellations et les astres de la voûte céleste étoilée à des créatures familières ou à des personnages de leurs légendes et mythes : caprin, crabe, chasseur, lion, etc. Il en va de même lorsque la mémoire collective des hommes élève au ciel – au plus près de l’Eternel et pour qu’on les voit de loin dans le temps – les meilleurs et les plus braves d’entre-nous pour échapper au temps et à l’oubli, pour éclairer les générations futures.
 

Argaz. Un homme, un mari, un héros, un juste aussi. Peut-être que ce terme kabyle et commun à toutes les langues berbères (chaoui, rifain, etc.) a-t-il qlq chose en commun avec le latin Rex (roi), le masri-arabe radjel, l’hindou raja (maharaja « roi »), etc. Ce qui est sûr, c’est qu’il est sur la voûte céleste : c’est soit l’Orion (constellation), soit le Sagittaire (constellation). C’est le Sagittaire (l’archer), terme issu du latin sagita (flèche) en latin selon l’étymologie reconnue ; sagita est très probablement proche du kabyle a-segad, du masri-arabe sayad (chasseur, voire seyed (seigneur) d’où vient le Cid. On l’a évoqué à plusieurs reprises sur ce blog, en le mettant en lien notamment avec agadir (grenier, forteresse), a-segad (chasseur). Cette fois, nous allons voir dans le Sagittaire ces termes ô combien familiers. Voici ce que pourrait être également le Sagittaire, la sagita (flèche) :
 

Sagittaire ~ amejahed (combattant, résistant) en kabyle, al-moudjahid (combattant, résistant), d’où les modjahidine et djihadistes (combattants de la « guerre sainte ») en version aziate (Moyen-Orient, Asie centrale). Cette constellation est connue depuis, au moins, Claude Prolémée (des Lagides grecs d’Egypte), amjahed aussi, tout comme le moudjahid.
 
C’est que la flèche, sagita en latin, devrait s’apparenter à j’hed, l’jehd (être fort, force/santé) en kabyle, mejhud (devoir) en masri-arabe et repris en kabyle, ce qui laisse penser à une origine égyptienne ancienne de ce terme commun, le kabyle n’a rien emprunté à l’arabe comme on le voit. Il n’est pas exclu que chahed, chouhadas (martyrs « témoins » en grec) soit aussi en lien avec sagita (flèche) et le sagittaire. NB : Retenons aussi le lien Sagita ~ Santé (force, vitalité), saha en masri-arabe, terme repris en kab. D’autre part, il est très probable justement que Argaz (homme, mari, etc.) en kabyle et berbère soit en lien avec l’Archer justement. On y reviendra une autre fois.

On comprend aisément que la Place des Martyrs, le champ d’honneur des combattants se trouverait dans la constellation du Sagittaire ou/et dans la constellation d’Orion. Et ce depuis très longtemps, au moins depuis le temps de l’Egypte des Lagides.
Par ailleurs, on sait que nos imjuhad (combattants, maquisards) de la guerre de libération étaient appelés « fellagas, fell, etc. » par les Français. Ces derniers, comme d’hab, sont allés chercher une étymologie arabe, très douteuse évidemment, du terme fellagha (genre « fellah » ou « bandit »). Cécité badinguetiste quand tu les tiens ! A la lumière de ce que l’on vient de dire plus haut (sagittaire ~ combattant), n’aurait-il pas été plus facile et surtout plus logique de faire le rapprochement entre fellagha et la sagita (flèche) en latin, langue-mère du français ? Les frenchies ont sans doute horreur de tout ce qui simple mais authentique, ils préfèrent éviter la voie royale (voilà des républicains vraiment pas modérés !) pour s’engager sur le chemin scabreux qui mène droit au mur de l'impasse et à l'étroitesse d'esprit, du moins dans leur rapport à nous.
 

Post-Scriptum
Une fondation Colonel Amirouche vient de voir le jour à Tizi, c’est de bon augure, saluons donc les auteurs de cette initiative. Voilà un Argaz de grande envergure qui a conquis sa place dans les cœurs et la mémoire collective de son peuple, et sur la voûte céleste kabyle avec sa « place des martyrs ». Malheureusement, en plus de ses (nos) ennemis d'hier qui l’ont tué et veulent aujourd'hui tuer aussi sa mémoire, il y a les faux-amis, plus proches de nous dans l'espace et dans le temps, qui veulent arracher l’étoile du Cid kabyle de la voûte céleste kabyle pour l’accrocher sur leur faux-plafond d’Alger, façon de l'éloigner de nous avant de l'effacer de la mémoire collective comme ce fut le cas pour feu Abane Ramdane et Krim Belkacem. 


Heureusement que le regretté Amirouche, un argaz kabyle légendaire tombé au champ d'honneur, – adh phell-as y’aafu Rebbi – est suffisamment haut pour être hors de portée de ces charognards. Ils peuvent toujours rêver et même sauter, grimper, negez, rehel, ce ne sera que peine perdue ! Aucun de leurs bus ou char ne pourra atteindre notre place des martyrs sur notre voûte céleste, bien ancrée dans la mémoire collective kabyle. 

La prochaine fois que vous observerez dans le ciel la constellation du Sagittaire, ou encore plus simple, la constellation d’Orion avec son fameux baudrier, vous y verrez désormais la lumière des justes, des légendes vivantes. N’oubliez pas d’avoir une pensée pour ceux parmi nos braves ancêtres qui ont consenti le sacrifice suprême car ils ont pensé à vous avant de vous voir naître.

samedi 5 novembre 2016

LE DRAGON

Des dieux et des chiffres…
 

Les hommes en ont rêvé depuis la nuit des temps bien avant Icare, Leonardo de Vinci a dessiné comment le faire au moyen-âge, les frères Wright l’ont fait au début du 20ème siècle et depuis l’homme est désormais capable de voler jusque dans l’espace. L’homme a appris à dépasser sa condition humaine et à échapper à la gravitation en se faisant se pousser des « ailes de l’intelligence » : les sciences.

L’exemple kabyle est pertinent tant il montre bien que le temporel est séparé du spirituel, le monde des humains de celui du divin, la république du peuple d’ici-bas du royaume des élus d’en haut, le monde des hommes des royaumes angéliques (au sens où on doit avoir des ailes ou être un saint pour en faire partie) des oiseaux. Le royaume est d’office fabuleux et ne peut exister que dans l’imaginaire, il relève du domaine des mythes, des fables kabyles, à la différence du monde réel des hommes ne pouvant voler, vivant sur terre en république.

C’est aussi le cas ailleurs, les religions et mythes divers en témoignent. Même la société moderne, occidentale surtout, affiche ce clivage entre les élites (oiseaux de haut vol) et les simples gens, entre les idoles (stars de sport, vedettes de cinéma, etc.) et leurs fans. Si jadis le rêve du commun des mortels était de voler, se voir pousser des ailes (pour voler ou devenir saint), aujourd’hui cette même barrière persiste mais sous une autre forme : l’écran qui sépare le néant de la notoriété, ou de la célébrité. Les hommes ne rêvent plus de voler (fly) depuis qu’ils le font en avion, mais plutôt rêvent de casser cet écran qui les sépare de la célébrité, de la richesse, etc. 
Les jeunes d’aujourd’hui rêvent devenir idoles, des stars : footeux, mannequins, acteurs (politiciens compris), buinesman peu scrupuleux (autrement dit, des escrocs), ce sont eux l’Elite mais certainement pas les astronautes, les astrophysiciens, les mathématiciens, les philosophes qui font avancer l’humanité ). L’Olympe de jadis s’appelle de nos jours Hall of Fame, le royaume de la vanité, incarné par la télévision et les médias. On dirait que cette « élite » de haut vol ou caste d'idôles, comme jadis les dieux et divinités, n’est là que pour divertir l’humanité…
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Ce préambule a assez duré, revenons à nos oiseaux. Pourquoi est-ce que le royaume des oiseaux incarne-t-il dans la tradition orale kabyle les royaumes tout court, celui de Césarée puis d’Alger par exemple ? On le disait dans le billet précédent, le Maure de l’antiquité, le « Turc » d’Alger médiévale, c’est d’abord un oiseau. Saut qu’il faut y comprendre aussi la notion d’Etat, de Droit divin. Le « Turc » d’Alger, le Tyr (oiseau) en kab ou Ta1r en masri-arabe, ce n’est pas tout à fait un oiseau mais ça vole quand même :
« Turc » d’Alger, Turc ~ Dragon
Ce dragon (reptile) est surtout présent en Asie, un peu en Europe, mais en Méditerranée il a pris une forme différente. En Chine, où le dragon (hiéroglyphe chinois illustré sur l'image) est omniprésent pour le rite de la fête des dragons. Elle rappelle quel rite kabyle, berbère nordaf à votre avis ? Ou bien le mythe russe de « la belle et la bête », de la belle Vassilissa (ce mot issu du grec équivaut, j’en étais sûr depuis un bon moment, à Thislyth) et du dragon Gorynitch ? Exact, le mythe fondateur kabyle, et berbère dans une certaine mesure, d’Anzar et de sa belle fiancée-mariée Thislyth b’anzar, l’arc-en-ciel.
Anzar, dieu des sources, n’est pas un dragon (ni King Kong d’ailleurs :) ) au sens propre, mais il sèche les sources et réclame une belle jeune fille pour rendre l’eau aux hommes et à la terre exténuée par la sécheresse. Anzar aurait été un dragon en Chine, c’est une divinité tout simplement chez nous, évoquée sans fanatisme, mais chez les religieux il aurait pris la place d’un Ange ou d’Archange porteur de pluie ou de bonnes nouvelles. Il faut surtout retenir que le Maure de Maurétanie Césarienne (temps de Juba II), le « Turc » d’Alger médiévale et le mythe d’Anzar ont qlq chose en commun, sinon tout.

Le plus intéressant (surtout pour moi !) est ce qui va suivre…
Les hommes ont toujours vu du divin dans le ciel qu’ils ne pouvaient atteindre et dans les airs invisibles qu’ils ne pouvaient voir. La pluie, les autres précipitations ont sans doute aidé les hommes à force leur destin et à s’affranchir de la tyrannie des « dieux » et « seigneurs ». A partir d’un certain moment, l’homme a vu… des chiffres dans les cieux, dans les précipitations. Anzar – ce terme signifie aussi « pluie » chez les Berbères occidentaux –, outre sa fonctionne divine, porte aussi un indice de chiffres (et de calendrier probablement) et un indice spirituel. Voici ma conclusion :
Anzar serait « angélique », « spirituel » ;
a-gefur « pluie » en kab = Chiffre ;
ifer « aile, feuille », fer « cacher, protéger » (donc chiffrer, coder) en kab ;
afrux « oiseau » en kab serait à rapprocher de « esprit » ou « âme » ;
le terme Chiffre, comme Zéro, est en lien avec Spiritus (esprit en latin) ;
3usfur « oiseau », asfar « jaune » en masri-arabe sont en lien avec Esprit voire âme et surtout Aura en latin et fr (awragh « jaune, or » en berbère a-t-il une relation avec ?).


Compliqué ? Faisons bref alors :
Les Chiffres et le Zéro sont dans le mythe et le nom d’Anzar. Les chiffres, comme les oiseaux, auraient été divinisés (normal, ils sont imaginaires ou invisibles) : c’est le royaume des chiffres. Les mathématiques et les (nouvelles) technologies numériques de notre siècle relèvent-elles de l’idolâtrie (des chiffres) ? On a ainsi localisé une piste très intéressante pour remonter aux origines du zéro, des chiffres, du calcul, des maths mais aussi leurs différents usages, le Calendrier par exemple.

Le dragon et les oiseaux seraient donc des divinités, des « dieux » cachant une notion rationnelle (chiffres, calendrier, système de mesure), on comprend mieux les têtes de faucon, etc.des anciens Egyptiens. Ce « dragon », Tyr (oiseau), « Turc » est en réalité dans le quotidien de beaucoup de nos contemporains :
Sunday (samedi, jour du Soleil) avec Day issu du latin dei « dieu »= notre « dragon », « Turc », et très probablement, la notion de « Dei » (jour-day, dieu), Théo en grec (de Zeus en grec), la nation d’Etat également pouvant s’y trouver.
 

Des questions maintenant : le renoncement à l’idolâtrie signifie-t-il le désamour de l’Etat ou autre chose, par exemple le monothéisme ? Quelle différence entre un Etat monarchiste avec un Roi (soleil !) et ses sujets, sa suite (ses planètes !) et une République du peuple souverain ? N’est-ce pas la même distance qui sépare le monothéisme du polythéisme ou inversement ? La surprise pourrait venir de la corrélation entre des modèles physique du monde (univers) et des modes de vie, entre l’opposition « géocentrisme vs héliocentrisme » et les systèmes politiques « royaume vs république » et les systèmes religieux (catholicisme « universalisme » par ex.). A suivre donc.

P.S.
On comprend aisément que le kabyle ifer « 1.aile, 2.feuille/plante » va, pour le système solaire, attester la notion de Planète ! En outre, ce qui est appelé zit qbayel « huile kabyle » en argot algérois pourrait s’avérer évocatrice de chiffres, car elle serait la « suite kabyle », celle-là même que Fibonacci découvrit à Bougie. On a de quoi rediscuter de l’origine des chiffres…

vendredi 4 novembre 2016

LE SARRASIN

Cherchell - Tête de Maure longtemps avant « tête de Turc »
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Faut-il croire tout ce qui est écrit, càd l’histoire officielle ? Non, pas toujours en tout cas, et il faut certainement remettre en cause ce qui provient de sources (étrangères) non homologuées localement avant de valider ces « vérités historiques ». Je vous avais déjà dit que je suppose le plus sérieusement du monde que le « Turc » de la Régence d’Alger de la période médiévale ne renvoie pas forcément à origine ethnique et/ou géographique (Turquie) même s’il y a coïncidence pour cette période de l’histoire dominée par les Turcs Ottomans, le dernier Califat à vrai dire. Ce « Turc » d’Alger aurait existé bien avant l’avènement de l’empire ottoman. Par ailleurs, je vous ai aussi dit que c’est en Kabylie que se trouveraient les clés de cette énigme, le premier indice vient du fait que dans la tradition orale kabyle, dans une Kabylie qui vit en république, le royaume, la monarchie n’existe que dans les mythes, dans les fables kabyles où ig’idher (l’aigle) est le roi, sybus le roitelet. Pour notre cas précis, le « Turc » d’Alger serait un oiseau (tyr, ledhyur en kab au lieu de ifrax, ta1ir en masri-arabe). C’est un nom d’oiseau, un oiseau qui devrait mener à un nom commun de « Turc » d’Alger. A propos, vous reconnaissez ce monsieur sur la photo ci-dessus ?
Le combat de coqs commence :). Cap sur Vgayeth-Bougie, et l’on déjà dit dans le billet Bajazet, le coq kabyle ayazidh, ayazit ou le personnage Belyazit serait en lien avec ce terme turc bayazit ; ici j’ajouterais que le terme algérois et masri-arabe serdouk (coq) pourrait être une altération de selçuk-seldjouk turc et… de Saldae, nom (punique ?) antique de Bougie, et voire même avec Cirta (Kirta en punique).On sait que le Turc offre un indice de volaille en anglois : turkey (dinde). Regardez cette image, ce n’est pas une dinde, mais une pintade… de Numidie.
Numida meleagris - référence à la Numidie, tsézarka en russe (oiseau césarien, de Césarée). Cette pintade, ou disons « dinde nordafe » renvoie à nos contrées, et ce n’est pas un hasard, car l’oiseau en question, devenue dinde-turkey plus tard, est associée à la Césarée (Maurétanie césarienne durant l’antiquité et l’époque de Juba II, devenue plus tard Alger). Et ce n’est pas tout !

Le terme « césarien » est toujours là, en kabyle comme en masri-arabe : a-zerzour (l’étourneau), il signifie « césarien ». Maintenant observez bien la photo ci-dessus avec un étourneau (avec un plumage qlq peu identique à celui de la pintade de Numidie) qui mange une olive noire. Vous avez devant vous la preuve même de la paternité kabyle de l’identité nordafe, du moins celle allant de Bougie (voir de Cirta) jusqu’à Alger ouest (Chenoua). C’est l’image du Turc-Maure d’Alger. Explications :
- Le Turc, ou le Tyr (oiseau césarien) = Zarzour (étourneau) : il est probable que ce soit le sens de Tyran en grec (puis Sultan en turc et en masri-arabe) pour le Tyr (oiseau), Turc d’Alger ;
- Le Maure du grec mavro (noir) serait… l’Olive, l’olivier a-Zemmour en kabyle. La culture de l’olivier est un socle identitaire certifié uniquement chez les Kabs (voir poterie par exemple), pour les autres nordafs ce n’est qu’un produit de commerce sans dimension spirituelle. Le coup de grâce maintenant. Cet étourneau (zarzour) ou oiseau de Césarée est dans le nom de la capitale de Juba II, roi de Maurétanie césarienne :
Cherchell
La Kabylie donne l’accolade au pays frère du Chenoua pour une réunification de notre nation, et la boucle est bouclée : le socle identitaire de ce pays, l'olivier, est aux mains des Kabyles  ! Le nom punique de cette cité fut, nous dit-on, Jol ou Iol. Une piste à explorer.Je vous laisse écouter une chanson kabyle très ancienne, dédiée à la tradition ancestrale kabyle de « Thiwizi » ou la récolte des olives en Kabylie :
ass-a ttiwizi, an ulqedh azemmur ;afrux al ay thezi, dha gulaf uzerzur.
En Kabylie, on récolte les olives en compagnie d’une nuée d’étourneaux quand la récolte est bonne !


Zemmour
Pour finir, un met délicieux pour gourmands : le coq gaulois sans vin. C’est sans chauvinisme, juste un penchant gastro chez les Kabs ayant marre de bouffer frugal:). L’écrivain et journaliste français Eric Zemmour, un apologiste gaulois, porte un patronyme berbère : zemmour (olivier, olive), ce qui ne l’a pas empêché de déclarer que l’injustice faite aux Berbères est une chose normale et il ne faut trop s’en émouvoir. Autrement dit, il n’assume pas son patronyme, ses origines.
Ils nous ont longtemps fait la leçon, les frenchies, ça vaudrait le coup de leur rendre la monnaie ne serait-ce qu’occasionnellement :). Eh bien, la langue française est plus riche, mieux structurée que la langue kabyle, mais cette dernière est plus authentique car moins manipulée. Ainsi, en kab, nous transcrivons avec difficulté, généralement on écrit comme on entend, et chose particulière, le nom ou la préposition est indissociable du nom : axxam ; buxxam (la maison, de la maison). On applique ce principe kabyle, ancien forcément, au français pour notre oiseau préférée et au pluriel :
Les étourneaux, on aurait dit lézétourno en kab))
Allez-y, prononcer-le plusieurs fois comme les vieux kabs :) : lézétourno, lézétourno, lézétourno
Got it ? Non ? Pas grave, voici la réponse : on y lit aussi Zeïtoune (olive, olivier) en masri-arabe (ce n’est pas leur vernaculaire, c’est en rapport avec un divinité méditerranéenne très connue – Poseidon, on verra pourquoi dans nos prochains billets), aceitunas (olives) en espagnol, etc.
 

Echec et mât aux Gaulois :) Quant à Zemmour (Olivier en kab/berbère), qui aurait pu changer de patronyme pour Zeytoune (ou autre plus gaulois à déterminer, peut-être Etienne), c’est toujours un Olivier, mais il contient des indices d’olivier maure (kabyle, c’est le seul attesté), d’étourneau de Césarée, de Cherchell, de Maure (et Tyran ?) et de… Sarrasin : c’est le « Maure » (noir), l’olive noire (blé noir = sarrasin), la nuée d’étourneaux, agulaf uzerzur en kabyle, qui donnera « armée de Sarrasins » tout comme « armée de Cherchell » aussi probablement. Le combat de coqs s’est terminé plutôt bien pour nous les Kabs, hein ? Tu parles, Zemmour le Gaulois est un Sarrasin par son patronyme !
 

L’huile d’olive est appelée l’« huile kabyle » dans l’Algérois, la lample kab à huile d'olive (celle de la mariée est comme celle des minoens de Crète), la bougie française est venu de Bougie (Vgayeth) en Kabylie : qui est un phare pour l’autre et qui ment sur l'autre (les frenchies sont à l'origine ou les sponsors de la supercherie arabe en Nordafe) ? l’histoire (écrite) est toujours injuste envers les Kabs, mais faut-il céder aux mensonges d’Etat ? No way, folks, les Kabs vous rattraperont tous, manipulateurs de l’histoire de la Méditerranée, et ça sera pour bientôt !

A prochainement.